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rieure est fermée par un couvercle ovale et chargé d'ornements; une cruche à eau, de médiocre grandeur, est attachée à chaque cercueil. Des ornements d'or et d'autres reliques chaldéennes se trouvent dans presque tous; mais les cercueils examinés par M. Loftus avaient déjà été dépouillés, et il n'avait pas le temps de faire des fouilles pour en exhumer d'autres. Il a retiré des ruines beaucoup de briques couvertes de caractères cunéiformes, ainsi que des morceaux d'argile moulée, représentant des cornes de taureaux et portant des inscriptions; et plusieurs fragments d'un cylindre hexagonal en terre, couvert d'nne longue inscription historique semblable à celle que M. Layard a découverte à Ninive et qui est déposée au British-Muséum. Werka, d'après une tradition depuis longtemps accréditée dans le pays, passe pour le lieu de naissance d'Abraham, et son identité avec la ville d'Ur ne paraît pas sérieusement contestable. Ses ruines avaient été aperçues à distance par quelques voyageurs, mais elles sont très-rarement accessibles, à cause de l'inondation qui couvre, une partie de l'année, tout le pays environnant, et à cause du voisinage très-dangereux des Arabes khesails.

M. Loftus est donc le premier Européen qui ait réussi à visiter et à voir de près 1 berceau de la race juive. Dans les ruines appelées Hamman, près du canal de Hye, M. Loftus à trouvé une statue en basalte noir, et qui porte deux inscriptions cunéiformes; et à Umgheit, de l'autre côté de l'Euphrate, il a trouvé une autre statue représentant un des dieux chaldéens, mais trop mutilée pour valoir la peine d'être transportée. La commission dont M. Loftus fait partie va traverser maintenant l'ancienne Susiane, c'est-à-dire une contrée couverte dé ruines chaldéennes, et où les découvertes les plus importantes ne peuvent manquer d'avoir lieu.

Nous nous empressons de publier la lettre suivante :

« Monsieur le rédacteur,

Dans votre numéro d'hier, vous avez bien voulu accueillir un article de critique que j'avais eu l'honneur de vous adresser.

Permettez-moi de vous exprimer le regret de n'avoir pas reçu l'épreuve à corriger; j'eusse fait disparaître une faute d'impression qui se trouve à la cinquième page, et surtout j'eusse complété ma pensée sur les ordres religieux. Lorsque j'ai dit que le clergé séculier devait, en l'absence d'ordres savants, s'appliquer avec ardeur à la science, je suis loin de méconnaître les utiles travaux et les généreux efforts du trop petit nombre de sociétés religieuses que nous avons. On ne saurait trop louer les services qu'elles ont rendus ; j'exprimais un regret et une pensée d'émulation, et non pas de rivalité.

Veuillez accepter cette rectification, et agréer etc.

Le 5 p. 100, 87 90 à 87 70.

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BOURSE DU 2 MAÍ.

P. DU CHESNE.

Le 3 p. 100, 54 60 à 54 55. — Aétions de la Banque, 2,080 00. Obligations de la Ville, 1,268 00. Nouvelles Obligaiens,11,125.5 p. 100 belge, 100 118. Emprunt romain, 79 114.

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L'un des Propriétaires-Gérants, CHARLES DE RIANCEY.
Paris, imp. BAILLY, DIVRY et Comp., place Sorbonne, 2

SAMEDI 4 MAI 1850.

(N° 5037.)

L'AMI DE LA RELIGION.

Nos ateliers étant fermés le 4 mai, l'Ami de la Religion ne paraîtra pas demain.

Publication des actes et décrets du Concile de la province de Reims.

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Les titres V, VI et VII renferment des instructions générales et pratiques pour l'administration des sacrements. Nous y avons remarqué un passage important relatif au sacrement de Confirmation. Le Concile recommande aux curés de veiller à ce que les personnes qui doivent recevoir ce sacrement, soient présentées à la première imposition des mains de l'Evêque; mais il ne veut pas que dans leurs enseignements ils indiquent ce rite comme nécessaire à la validité du sacrement, ce qui, en effet, serait contraire à la doctrine du catéchisme du Concile de Trente.

Le titre VII traite spécialement du sacrement de l'Eucharistie. On Y parle des dispositions requises pour recevoir dignement ce sacrement, de la communion pascale, de la communion des infirmes, de la première communion des enfants, de la fréquente communion et de ceux qu'on doit éloigner de la sainte Table.

Le Concile prescrit, contrairement à ce qui se pratiquait autrefois en France et à ce qui se pratique encore dans plusieurs diocèses, de donner la sainte communion aux condamnés à mort, lorsqu'ils se montrent vraiment pénitents. Les Pères ne mettent point non plus les comédiens, les acteurs et actrices, au nombre de ceux qu'ils éloignent de la sainte Table, à moins qu'ils n'abusent de leur profession au point de mériter d'être placés parmi les pécheurs publics et scandaleux. Ils déclarent formellement qu'ils ne les regardent point comme excommuniés, ni comme entachés d'infamie. Néanmoins, parce que le plus souvent les spectacles sont dangereux et que quelquefois même ils deviennent mauvais, le Concile rappelle aux confesseurs les règles à suivre à l'égard des fidèles qui les fréquentent.

Le titre VIII, qui traite du sacrement de Pénitence, retrace, d'après le Rituel romain et l'Encyclique de Léon XII, les règles à suivre pour accorder, différer ou refuser l'absolution. En suivant ces règles, le Concile a eu pour but d'éviter également le relâchement et le rigorisme. On sait que l'inconvénient d'une sévérité outrée se fait remarquer dans plusieurs auteurs français des dix-septième et L'Ami de la Religion. Tome CXLVII.

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dix-huitième siècles. D'après l'enseignement du Saint-Siége, ceux-là seuls doivent être regardés comme manquant de la préparation nécessaire au sacrement qu'on juge prudemment n'avoir pas une vraie douleur de leurs péchés.

Au chapitre vi du même titre, on rapporte les termes du décret du Concile de Latran, qui impose à tout fidèle l'obligation de se confesser au propre prêtre au moins une fois l'an. Puis, après avoir fait remarquer que par propre prêtre on doit entendre le curé, l'Evêque et le Pape, le Concile, voulant laisser aux fidèles la plus grande liberté pour le choix d'un confesseur, déclare qu'on satisfait au précepte de la confession annuelle en se confessant à tout prêtre approuvé par l'Evêque, décision qui s'accorde parfaitement avec l'esprit de l'Eglise. Le titre VIII se termine par un article sur la communion des enfants.

Au titre IX, on parle de l'administration du sacrement de l'Extrême-Onction, de la visite et du soin des malades, du cimetière des catholiques et du refus de la sépulture ecclésiastique. En faisant l'énumération de ceux qu'on ne doit point inhumer en terre sainte, le Concile fait remarquer que le cimetière serait profané par la sépulture des infidèles qu'il distingue des enfants morts sans baptême, et par celle des excommuniés dénoncés qu'il distingue également des hérétiques même notoires.

Le titre X a pour objet le sacrement de l'Ordre; le Concile fixe le domicile des ordinands, aux termes de la constitution du Pape Innocent XII, Speculatores, rétablit l'ancienne discipline concernant le titre clérical, pour tous les cas où l'on peut l'obtenir, et prescrit pour chaque diocèse une caisse de retraite en faveur des prêtres qui ne peuvent plus exercer le saint ministère.

Au titre X1, touchant le mariage, les PP. de Soissons enseignent, d'après le Concile de Trente et la bulle Auctorem fidei, que les mariages contractés avec un empêchement canonique dirimant sont nuls, quant au sacrement, et même quant au lien qui résulte d'une alliance légitime. Mais ils déclarent qu'on doit regarder comme valide tout mariage qui se fait selon les lois de l'Eglise. Néanmoins, ils recommandent aux curés d'avoir soin que les parties suivent en tout les prescriptions séculières, de crainte que le mariage ne soit privé des effets civils.

Dans le même titre, on simplifie l'ancienne jurisprudence canonique sur le domicile, relativement aux publications et à la célébration du mariage.

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Le titre XIII, qui concerne les Evêques, s'étend beaucoup plus sur leurs devoirs que sur leurs prérogatives. Il répète les austères leçons du Concile de Trente (sess. XXV De reform.) La vigilance à conserver le dépôt de la foi, à réfuter les erreurs, à dissiper l'ignorance; la résidence qui permet de s'opposer à l'introduction des abus, la charité qui attire les pécheurs, la fermeté qui les dompte, le ministère

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de la parole par soi-même ou par ses délégués, les retraites spirituelles, voilà les principaux points que traite le Concile de Soissons. Le titre XIV concerne les vicaires-généraux, les chanoines et les doyens ruraux. Le Concile donnant aux vicaires-généraux le titre d'archidiacres, les regarde comme les premières dignités de l'église cathédrale et les place au chœur et dans toutes les cérémonies immédiatement après l'Evêque. On les distingue des chanoines titulaires, dont ils n'ont ni les droits, ni les charges, à moins qu'ils n'aient éte choisis parmi les membres du Chapitre et qu'ils n'aient conservé leur canonicat.

Ne reconnaissant pas d'autres chanoines proprement dits que ceux qui sont prébendés ou rétribués par le Gouvernement, les Pères du Concile donnent la première place parmi les chanoines à celui d'entre cux que l'Evêque a nommé doyen.

A la vacance du Siége, c'est le Chapitre qui a l'administration du diocèse. Mais il est statué par le Concile que le Chapitre, en nommant un ou plusieurs vicaires capitulaires, ne peut se réserver aucune cause, et que l'exercice de sa juridiction passe au vicaire capitulaire, qui devient administrateur du diocèse.

Les Pères du Concile rappellent aux chanoines que la résidence et l'assistance au choeur sont pour eux une obligation rigoureuse.

Au titre XV, Des curés, après avoir dit que l'on ne peut changer l'état des succursalistes sans l'intervention du Saint-Siége, ainsi que l'a déclaré Grégoire XVI, les PP. du Concile s'imposent l'obligation de travailler à augmenter le nombre des cures et des titres inamovibles à raison de deux ou trois, et même quatre, par canton; mais il est remarquable que la Sacrée Congrégation des Cardinaux a suspendu son avis sur cette mesure jusqu'à ce que les autres Conciles provinciaux aient fait connaître leur pensée; ce qui prouve que Rome ne regarde point l'amovibilité de ceux qui ont charge d'âmes comme contraire aux lois de l'Eglise.

Dans ce titre, les Pères tracent un beau tableau des devoirs des curés.

Le titre XVI est consacré à relever l'excellence et les services de l'état religieux et à déterminer les devoirs et les rapports des Evêques à l'égard des ordres monastiques et des congrégations religieuses.

Le titre XVII a pour objet les jugements ecclésiastiques. On y prescrit l'établissement des officialités pour les causes qui appartiennent à la juridiction contentieuse, et on y expose plusieurs règles générales et pratiques concernant les appels.

Le dernier titre, qui est le XVIII, traite des études ecclésiastiques dans les grands et les petits séminaires, aussi bien que pour les jeunes clercs qui ont déjà reçu la prêtrise. Les jeunes prêtres sont astreints à se présenter à l'Evêché pour y subir un examen qui doit se renouveler pendant cinq ans. On y prescrit aussi des examens pour les

grades théologiques, grades qui n'auront de valeur que pour les diocèses de la province de Reims.

Les décrets du Concile sont suivis des constitutions de saint Pie V, sur la liturgie, et de la constitution de Pie VI contre les actes et statuts du synode de Pistoie.

Mandement de Mgr l'Evêque de Saint-Claude. PORTANT CONDAMNATION D'UN ARTICLE DE LA Démocratie Jurassienne, INTITULÉ : UN MOT SUR PROUDHON.

N. T. C. F., s'il est un temps où la prudence commande aux Evêques de se taire et d'attendre le moment favorable pour reprendre et corriger, il en est un autre où c'est pour eux une obligation rigoureuse d'élever la voix avec force et de venger la religion outragée. Nous la remplissons aujourd'hui cette obligation imposée aux gardiens de la foi, en vous signalant et en condamnant, par un jugement solennel, la doctrine impie que vient de professer une feuille périodique imprimée à Salins, sous le titre de Démocratie Jurassienne, dans son numéro du 17 février dernier. Cette feuille qui est évidemment inspirée par un esprit anticatholique, rapporte l'article d'un autre journal dans lequel, pour mieux faire l'apothéose du socialisme, on ose mettre en scène le divin Auteur de notre religion sainte, J.-C. lui-même, et cela pour ne trouver en lui que le génie de l'audace et de l'orgueil, c'est-à-dire celui de Satan, personnifié dans tous les sectaires et tous les imposteurs insignes dont il s'est servi pour séduire les mortels.

« Et comme si ce n'était pas encore assez, la rédaction ajoute au texte si odieusement hérétique une note qui le surpasse de beaucoup en impiété et ne tend à rien moins qu'à renverser les fondements du christianisme en faisant des apôtres autant d'enthousiastes imbéciles, fascinés et séduits par leur maître, séduisant à leur tour les populations crédules et propageant ainsi l'erreur la plus monstrueuse de génération en génération jusqu'à nous, qui en serions les victimes et les complices avec tout ce que les siècles ont offert de plus éclairé, de plus sage et de plus vertueux. Jamais on n'avait poussé plus loin l'insolence du blasphème, le délire de l'ignorance et de la déraison, même depuis que la folie dominante est de vouloir parler en docteur sur les matières religieuses, quoiqu'on en ait à peine quelques notions superficielles prises dans les ouvrages où elles sont travesties, défigurées avec une insigne mauvaise foi. »

Le vénérable prélat montre ici, par les nombreux témoignages des Evangiles, combien sont absurdes ces accusations blasphématoires d'orgueil et d'audace, et combien il faut, pour les oser formuler, ignorer quel a été le caractère du Sauveur des hommes; puis il

continue :

Ah! N. T. C. F. le fougueux sectaire qui déchire l'Eglise, sous prétexte de la réformer, l'effréné philosophe, le communiste farouche qui sapent les fondements de la religion et de la société, ont une tout autre façon d'agir à l'égard de leurs adversaires; l'audacieux que l'ambition tourmente, que dévore la soif du pouvoir, a bien d'autres allures: il ne connaît que son intérêt personnel : s'il ne réussit point dans ses projets de domination, si le succès qu'il s'était promis se change en cruels revers, il ne trouve pas assez d'injures pour ceux qu'il n'a pa vaincre ou tromper, et il se dédommage de sa défaite par la calomnie et les

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