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rieuses, on a résolu de la manière la plus heureuse le difficile problème qui nous occupe.

Mgr l'Evêque de Nantes termine en rappelant à ses prêtres les pensées chrétiennes auxquelles il faut élever l'esprit des peuples, dans toutes les grandes calamités publiques.

Vous tournerez surtout leur confiance et leurs regards vers Celui qui a tout créé et qui conserve tout par sa Providence. Sachez-le bien, et ditesle avec autorité : par nos fautes, nous avons détourné de nous la bonté de Dieu et nous avons irrité sa justice : voilà le vrai secret des calamités qui nous atteignent et de celles qui nous menacent. Qu'il n'y ait plus parmi nous de blasphémateurs du nom de Dieu, plus de profanateurs de la sainteté du dimanche, et Dieu nous rendra ses miséricordes, et nous enchaînerons sa justice. Mettons dans nos intérêts Marie, notre céleste avocate; Marie, dont le nom est aujourd'hui dans toutes les bouches, et qui retient par ses maternelles supplications le bras divin que nos péchés ne cessent de provoquer. Sous sa douce protection, nous verrons tous les fléaux s'éloigner de nos champs et de nos demeures; et, sauvés une fois de plus par son secours, nous lui jurerons une nouvelle et inviolable fidélité.

Nous ne croyons manquer à aucun respect en exprimant ici le sentiment de religieuse et profonde émotion dont nous sommes pénétré à la vue d'une si simple et si tendre manifestation de la charité pastorale. En lisant ces pages, on respire, qu'on nous permette cette expression, une si maternelle sollicitude, qu'on se trouve naturellement porté à appliquer à l'Episcopat ce beau mot que saint Paul dit de la piété : Ad omnia utilis est... vitæque nunc est et futuræ. L'abbé J. COGNAT.

ŒUVRE DE L'ORPHELINAT CATHOLIQUE A LONDRES. Si, dans nos contrées catholiques, tous les esprits éclairés par un zèle judicieux et prévoyant, regardent comme un devoir sacré le soutien des œuvres destinées à sauvegarder l'innocence et à préparer l'avenir des enfants abandonnés, on comprend aisément quelles doivent être les sollicitudes de nos frères d'Angleterre, et, en particulier, de ceux qui vivent au milieu des misères et des séductions de la capitale. 180,000 âmes forment la population catholique de Londres : elle se compose presqu'entièrement d'Irlandais pauvres, gagnant leur vie au jour le jour, et suffisant à peine à l'éducation de leur famille. Que les enfants deviennent orphelins, et les voilà livrés en proie à la propagande protestante; sans examiner les garanties de moralité et les chances de bien-être matériel que peuvent leur offrir les asiles où l'anglicanisme s'empresse de les recueillir, il suffit, pour nous pénétrer d'une grande tristesse, de penser qu'au moment où nous écrivons, près de 20,000 pauvres petites créatures sont ainsi exposées au danger certain de perdre la foi que leurs parents leur ont léguée pour unique et précieux héritage. Si on ne vient à leur aide, rien ne les pourra désormais soustraire à l'apostasie, car un pair du royaume, le chef du parti évangélique, va présenter au Parlement un bill à l'effet d'investir les autorités, dans chaque paroisse, du droit de réunir tous les enfants orphelins ou

vagabonds dans des asiles protestants, sans distinction de croyance ni de culte.

Aux puissants moyens d'action que donnent à l'association protestante et les ressources pécuniaires et les armes de la légalité, que peut opposer le zèle catholique?

Un petit orphelinat de garçons, fondé et soutenu par la charité de quelques particuliers, et qui ne peut recevoir que cinquante enfants environ ! Les membres de la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul, à Londres, comprenant toute l'importance de cet établissement, quelque insuffisant qu'il fût, lui ont dévoué toute l'activité de leur zèle et ont eu le bonheur de le voir prospérer malgré toutes les difficultés.

Une joie plus grande leur était réservée. Un d'entre eux, possesseur d'une fortune considérable, s'est senti inspiré de la consacrer au rachat des âmes des pauvres petits orphelins, et, digne fils de saint Vincent, en fait l'héroïque abandon pour subvenir à l'entretien d'un asile plus vaste. Mais un premier obstacle est à lever d'abord : il faut acheter ou bâtir un local en rapport avec le nouvel orphelinat dont la subsistance est assurée, et la Conférence de Londres a fait un appel aux sympathies des catholiques de France. Un de ses membres est venu à Paris, porteur d'une lettre de Mgr l'évêque de Southwark, qui lui donne les témoignages les plus honorables, et appuyant de l'autorité de sa parole d'Evêque la demande de la Conférence, expose les besoins de l'intéressante portion de son troupeau à laquelle on veut venir en aide.

Mgr l'Archevêque de Paris, dont le cœur sympathise à toutes les misères, a voulu le premier donner, avec son offrande, un noble exemple et «< recommander cette œuvre si digne d'intérêt aux âmes charitables. »

Nous ne doutons pas que cet appel de nos frères d'Angleterre ne soit entendu. La France, qui va jusqu'au fond de la Chine arracher les petits enfants à l'idolâtrie, ne refusera pas son obole aux petits enfants que le baptême a faits nos frères, et qu'à nos portes l'hérésie regarde déjà comme une proie certaine. E. DE VALette.

Les dons peuvent être adressés au secrétariat de la Société, rue Garancière, 6, à l'adresse de M. Daucher, trésorier général.

NOUVELLES RELIGIEUSES

ROME. Par billet de la secrétairerie d'Etat, Notre Saint Père le Pape Pie IX a daigné confirmé Son Eminence le Cardinal Asquini comme préfet de la congrégation des Indulgences et des S. Reliques, ainsi que les Eminentissimes Cardinaux composant la congrégation de la Saipte Inquisition romaine et universelle.

Par un autre billet de la secrétairerie, Sa Sainteté a daigné également nommer Son Eminence le Cardinal Brunelli protecteur du vénérable monastère de Sainte-Cécile.

Elle a daigné nommer aussi, par simple billet de la secrétairerie, Mgr Antonino de Luca, archevêque de Tarse, nonce apostolique en Bavière.

Le Souverain Pontife a nommé, de plus, prélat domestique, D. Francesco Latoni, chanoine de la basilique patriarcale de Latran, et Monsignor Roberto, prince Lichnowski, camérier sacré hors rang.

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· Une lettre datée de Macerata et adressée à la Gazette de Fribourg par

un officier suisse au service du Saint-Siége, contient les détails suivants qu'on lira avec intérêt :

« Le régiment est actuellement bien au-delà du complet, quoique porté au chiffre de 2,300 hommes. La tenue du régiment est à peu près celle de l'infanterie de ligne française, moins la plaque du schako qui représ sente l'emblême de la panauté, la tiare et les clefs de saint-Pierre entourées de rayons. Cette troupe est d'un magnifique effet sous les armes. H est vrai que bien peu de régiments peuvent être comparés au nôtre pour le personnel. Il est en grande partie composé de beaux et braves jeunes gens accourus de toutes les parties de la Suisse et surtout du canton de Fribourg pour défendre le Saint-Père.

« Tout annonce chez nos soldats la santé, la vigueur et le contentement. Malgré les chaleurs tropicales et inaccoutumées que nous avons essuyées cet été, nous n'avons jamais eu plus de 35 hommes à l'hôpital sur 1,000 hommes qu'il y a à Macerata. Il est vrai que rien n'est négligé pour l'hygiène et l'excellence de la nourriture; le Saint-Père n'a rien de plus à cœur que de subvenir aux besoins de ses braves Suisses comme il les ap pelle. C'est que le bon Pie IX sait qu'il peut compter jusqu'à la dernière goutte de notre sang pour la défense des droits de l'Eglise. En face des événements qui se préparent en Europe et eu égard aux conditions dans lesquelles se trouvent placés l'Italie et surtout les Etats-Romains, il pa raît évident à tous les hommes perspicaces que nous serons, un jour ou l'autre, appelés à jouer un rôle. Notre concours sera plus efficace lors qu'on aura réalisé le projet de la formation d'un second régiment et d'une seconde batterie et lorsque la solution de quelques complications diplo matiques permettra au Saint-Père de nous réunir autour de son auguste personne. Car notre destination est Rome et non pas les provinces. Macerata n'a été qu'un dépôt provisoire pour faciliter la formation. L'occu pation française ne peut pas toujours durer. La diplomatie ou quelques circonstances imprévues qui peuvent naître d'un moment à l'autre amè➡ neront le gouvernement français à retirer ses troupes de Rome. Envisagée sous ce point de vue, notre mission est certainement la plus belle qui ait jamais été dévolue à aucune troupe. Aussi toutes les personnes religieuses et sensées en Europe apprécient cette mission et ont les yeux fixés sur ce noyau d'armée indépendante du dehors que se crée le Saint-Père. C'est pourquoi nous recevons les bénédictions des uns et les malédictions des autres. C'est pourquoi aussi Mazzini a jeté son dévolu sur nous et qu'il nous arrive si souvent de constater que ses émissaires ont cherché à em baucher nos hommes ou à les exciter à la désertion.

« Mais, grâce à l'impulsion donnée par notre brave général, tous leurs efforts seront vains et tourneront contre eux. Grâce aussi au zèle et à l'activité de notre excellent aumônier, M. l'abbé Oberson, rien n'est négligé pour maintenir notre troupe à la hauteur de sa mission et en faire une troupe essentiellement catholique. Je ne crains pas d'affirmer qu'ici les jeunes gens peuvent plus facilement remplir leurs devoirs de chrétiens qu'au sein de leurs familles dans certaines contrées de la Suisse catholique à l'heure qu'il est. L'introduction de la prière en commun dans les casernes est un des beaux et consolants résultats obtenus dans notre régiment. Le matin aprés le réveil et le soir après l'appel, tous les soldats de la même compagnie se réunissent dans une chambre, mettent le genou

à terre pendant que l'un d'eux récité une courte prière. Alors, à ce souvenir des habitudes de la maison paternelle, vous voyez toutes les tètes s'incliner et ces figures måles se recueillir pendant qu'aux mêmes heures leurs parents prient aussi pour eux dans la patrie. »

FRANCE.— DIOCÈSE DE PARIS. — M. d'Aulte-Roche, vicaire de Notre-Dame et chanoine honoraire, est nommé aumônier des Dames Bénédictines du Saint - Sacrement, rue Neuve Sainte-Geneviève, en remplacement de M. l'abbé Blanc, devenu supérieur de l'infirmerie Marie-Thérèse.

· M. l'abbé Bourret, du diocèse de Viviers, ancien élève de la maison des Carmes, est nommé second aumônier des Dames Bénédictines du Temple, rue de Monsieur, en remplacement de M. l'abbé Lavigerie, chapelain de Sainte-Geneviève, destiné, assure-t-on, à une chaire de la Sorbonne.

-Depuis quelques jours on faît de grands préparatifs à Saint-Etiennedu-Mont et à Sainte-Geneviève pour la célébration de la fête du 3 janvier. L'autorité ecclésiastique paraît devoir développer une grande pompe à l'occasion de cette solennité dans ces deux églises, dont l'une possède le tombeau et la seconde là châsse qui renferme les reliques de la patronne de Paris.

DIOCÈSE DE BESANÇON. — On lit dans PUnion franc-comtoise : « On vient d'installer à Vesoul un ministre protestant pour les besoins spirituels des dissidents de la ville et de l'arrondissement.

«On dit que le nombre des protestants qui se trouvent à Vesoul et dans l'arrondissement ne s'élève pas à cent. Ils ont eu le crédit, néan moins, pour un si petit nombre de sectateurs, d'obtenir un ministre. Les catholiques, pour des paroisses bien plus considérables, où il n'existe ni église ni prêtre, ont-ils la sollicitude de réclamer pour leur culte les mêmes secours?

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« Il est question d'établir aussi des ministres protestants dans plusieurs communes du Doubs, où il y a seulement quelques dissidents. Nous sommes loin de vouloir empêcher ou contredire la liberté des cultes, mais nous signalons les efforts des ennemis de nos croyances," pour montrer que le zèle des catholiques ne devrait point se ralentir.

DIOCÈSE DE DIJON.. Une cérémonie bien touchante s'est faite à Lamarche-sur-Saône, le 20 décembre.

-fi s'agissait de la bénédiction de la magnifique église de cette paroisse. Cet édifice, de style gothique pur du 13° siècle, a été construit d'après les plans et devis de M. Phal-Perron, architecte à Auxonne, jeune artiste aussi modeste qu'habile.

La bénédiction a été faite par Mgr l'évêque de Dijon, assisté de M. Delaborde, vicaire-général, et de M. Pillot, secrétaire particulier de sa Grandeur.

Malgré la rigueur de la saison, toutes les paroisses voisines avaient voulu y être représentées par de nombreuses députations, à la tête des quelles se trouvaient une partie du clergé et les notabilités de ces paroisses. DIOCÈSE D'AVIGNON. — On lit dans la Revue des Bibliothèques paroissiales d'Avignon :

« Les RR. PP. Capucins ont ouvert une mission générale dans les quatre paroisses de la ville d'Avignon; on a tout lieu d'espérer que les prédications apostoliques de ces vénérables enfants de Saint-François seront couronnées du plus heureux succès pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

« A Avignon, depuis que le mistral s'est mis à souffler et nous ramène les premières rigueurs de l'hiver, on remarque une charrette qui sillonne la ville dans tous les sens. Les membres de la Société de la Foi, dont la sollicitude pour les pauvres va toujours croissant, ont entrepris une quête générale à domicile, pour subvenir à des besoins devenus plus nombreux et plus urgents. La charité publique, justement émue par cet ingénieux appel, y répond partout avec empressement. La charrette se remplit chaque jour de pantalons, paletots, chemises, souliers, chapeaux, draps, couvertures et autres hardes, qui seront distribués avec discernement aux familles les plus indigentes, et adouciront pour elles la rigueur de la saison où nous sommes entrés.

«Pendant le mois qui s'écoule, les Frères des écoles chrétiennes ont été installés, outre la tour d'Aigues, à Bonnieux et à Sault, chefs-lieux de canton, dans l'arrondissement d'Apt.

« Les Sœurs de la Conception, dont la maison-mère est dans notre ville, viennent de créer deux nouveaux établissements: l'un à Mérindol, l'autre à la Motte-d'Aigues, paroisses mixtes, où l'hérésie calvinisto-vaudoise est encore dominante. >>

SUISSE.-VALAIS. Nous avons annoncé, il y a déjà plusieurs mois, que le conseil d'Etat avait fait des ouvertures à Mgr l'évêque pour lui demander quelle était la marche à suivre pour arriver à la conclusion du concordat prévu dans la constitution et qui aurait pour but de régler les rapports de l'Eglise et de l'Etat.

En séance du 30 novembre, le conseil d'Etat a exposé dans un message le résumé de la correspondance qui a eu lieu entre lui et l'évêché relativement à cette importante affaire. La correspondance a été déposée sur le bureau de l'assemblée, afin que MM. les députés puissent en prendre connaissance.

Voici ce message:

Nous nous faisons un devoir de mettre sous les yeux du grand conseil la correspondance dont nous avons pris l'initiative, en vue d'un concordat réglant les rapports entre l'Eglise et l'Etat.

Par office du 18 novembre courant, en réponse à nos lettres des 21 avril et 27 juillet derniers, Mgr l'évêque de Sion nous informe que la cour de Rome désirait avant tout reconnaitre les vues du gouvernement du Valais dans les négociations que celui-ci veut entamer avec l'autorité ecclésiastique compétente, et les points qui en devaient faire l'objet.

Nous signalons particulièrement la phrase suivante de l'office précité :

Tout concordat renfermant une dérogation aux droits et aux lois de l'Eglise antéa rieurement établis, le conseil d'Etat voudra bien indiquer les modifications qu'il désire <voir apporter pour le Valais, et dire quels sont les motifs qui le guident dans cette < affaire. »

Nous ne pensons pas qu'il puisse être question de droits revendiqués comme tels par le V. clergé à une époque antérieure à celle où nous vivons, les rapports entre l'Eglise et l'Etat en Valais s'étant considérablement modifiés à diverses époques.

Nous devons dès lors admettre qu'il s'agit de droits établis par la constitution et les lois qui nous régissent.

Le V. clergé s'est, à différentes reprises, adressé au grand conseil pour réclamer contre des lois et décrets passés en force, mais l'exécution rencontra maintes fois une résistance passive ou une opposition directe.

Dans cet état de chose le grand conseil constituant, animé envers le V. clergé de vues conciliantes, a cru devoir entendre ses demandes et ses observations, et régler ensuite par un concordat les points qui feraient l'objet de ses réclamations, de sauvegarder les

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