Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

5 arrondissement: A Saint-Laurent, le R. P. Bourard, dominicain; à Saint-Vincent-de-Paul, M. l'abbé Ratisbonne, missionnaire apostolique, supérieur de Notre-Dame-de-Sion; à Saint-Joseph, M. l'abbé Louvot, chanoine honoraire de Dijon.

6 arrondissement: A Saint-Nicolas-des-Champs, M. l'abbé Sourieu, de la maison du Calvaire, à Toulouse; à Saint-Leu, M. l'abbé Thomas, aumônier de l'hôpital civil de Versailles; à Sainte-Elisabeth, M. l'abbé Coquereau, aumônier en chef de la flotte.

7e arrondissement: A Saint-Merry, le R. P. Régis, chanoine honoraire de Nevers; à Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux, M. l'abbé Debayle, curé de Mureaux, diocèse de Versailles; à Saint-Jean-Saint-François, M. l'abbé Véron, vicaire à Saint-Roch.

8 arrondissement: A Sainte-Marguerite, M. l'abbé Duquesnay, doyen de Sainte-Geneviève; à Saint-Antoine-des-Quinze-Vingts, M. l'abbé Delacroix, du clergé de Saint-Merry; à Saint-Ambroise, M. l'abbé Pierrette, du diocèse de Bayonne; à Saint-Denis-au-Marais, M. l'abbé Pons, second vicaire de Saint-Louis-des-Invalides.

9 arrondissement: A Saint-Gervais, M. l'abbé Beuf, aumônier du lycée impérial Napoléon; à Saint Louis-en-l'Ile, M. l'abbé Delacoste, vicaire à Saint-Etienne-du-Mont; à Saint-Paul-Saint-Louis, le R. P. Aubert.

10 arrondissement: A Saint Thomas-d'Aquin, M. l'abbé Combalot, missionnaire apostolique; à Notre-Dame-de-l'Abbaye-aux-Bois, M. l'abbé Devèze, premier vicaire de Saint-Germain-l'Auxerrois; aux Missions Etrangères, le R. P. Coraille, de la Compagnie de Jésus; à Sainte-Valère, le R. P. Lefebvre, de la Compagnie de Jésus; à Saint-Pierre-du-Gros-Caillou, M. l'abbé Jacquet, aumônier de l'institution Favart; à Saint-Louis-des-Invalides, M. l'abbé Molinier, aumônier des Dames Franciscaines, au Marais. 11' arrondissement : A Saint-Sulpice, le R. P. Lavigne, de la Compagnie de Jésus; à Saint-Germain-des-Prés, le R. P. Bazin, de la Compagnie de Jésus; à Saint-Séverin, le R. P. Ambroise, supérieur de la maison des Pères Capucins, à Chambéry; à l'Oratoire de l'Immaculée-Conception, le R. P. Pététot, tous les dimanches, à deux heures; le R. P. Gratry, le matin, à neuf heures.

12 arrondissement: A Saint-Etienne-du-Mont, M. l'abbé Chabrier, du diocèse de Clermont ; à Saint-Médard, M. l'abbé Aubry, chanoine honoraire du Mans; à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, le R. P. Hassdorff, de la Compagnie de Jésus ; à Saint-Jacques-du-Haut-Pas, M. l'abbé Codant, aumônier du pénitencier de Saint-Germain.

L'ouverture du nouvel amphithéâtre et des cours de la Faculté de Théologie, qui avait été annoncée pour jeudi prochain à une heure, n'aura lieu que le samedi suivant, 4 mars, à une heure précise. Mgr l'Archevêque de Paris et plusieurs Prélats actuellement à Paris, doivent honorer cette réunion de leur présence. Le discours d'ouverture sera prononcé, comme nous l'avons déjà dit, par M. l'abbé Maret, vicaire général de Paris, doyen de la Faculté. PIEMONT.

Les Catholiques apprendront avec joie que, grâce au zèle de la commission spéciale qui s'est formée à cet effet, la statue d'argent de la Madone della Consolata, qu'un vol sacrilége a soustraite aux fidèles, sera bientôt remplacée. Les souscriptions reçues jusqu'ici s'élèvent à 8,500 liv. Parmi les honorables membres de la commission, on compte le baron de

Barbania, le chevalier Joseph Cotta, sénateur, et deux vénérables prêtres oblats de M. I. les PP. Baptiste Isnardi et Antoine Ferrero. L'Arnunia se réjouit en ces termes de ce résultat : « On voit que notre pays, malgré les mauvais exemples et les mauvaises doctrines, n'a pas encore perdu le sentiment profond de piété qui se manifeste d'ordinaire pour la splendeur du culte. Ce sacrifice est d'autant plus honorable, qu'il se produit dans un moment où notre population est accablée d'impôts..

Mgr l'Evêque de Mondovi vient de condamner, après avoir épuisé tous les moyens de douceur, le journal Il Vero, publié dans son diocèse, et par lequel la religion est journellement en butte aux outrages les plus odieux.

MORT DE M. DE LAMENNAIS

Le Siècle, dans son numéro d'hier, contenait la lettre sui

vante :

Monsieur le rédacteur,

Les longues souffrances de M. de Lamennais ont trouvé leur terme ce matin à neuf heures trente-cinq minutes; nous croyons devoir vous transmettre cette triste nouvelle.

Paris, 27 février 1854.

Auguste Barbet, Benoît Champy, exécuteurs testamentaires; le docteur Jallat, Emile Forgues, de Laloyère, le nonce Karwowski, Eugène Maron, Henri Martin, Montanelli, d'Ortigues, baron de Vitrolles.

On lit de plus dans la Patrie :

Les obsèques de M. de Lamennais auront lieu demain matin, à huit heures. L'autorité a été avertie que quelques perturbateurs se proposaient de profiter de cette triste circonstance pour faire une manifestation antireligieuse dont le caractère hostile n'échappera à personne.

Des ordres sont donnés pour que les membres de la famille et les amis du défunt désignés par les exécuteurs testamentaires soient seuls admis à suivre le convoi. (Communiqué.)

M. de Lamennais, ainsi que l'annonçait ce matin le Siècle, a prescrit à ses exécuteurs testamentaires la plus grande simplicité dans ses funérailles. Nous sommes autorisés à affirmer que, d'après sa volonté formellement exprimée dans un codicille, six ou huit de ses amis, qu'il a désignés nominativement, devront seuls être convoqués pour accompagner son convoi. Charles Schiller.

NOUVELLES ET FAITS DIVERS

Fidèle aux traditions de l'ancienne presse de l'opposition, le Siècle ferme aujourd'hui ses ateliers qui, par compensation, resteront ouverts le jour de quelqu'une de nos grandes solennités religieuses.

On sait que c'est demain que s'ouvrira la session des Chambres.

- Un récent décret a décidé la création de pièces d'or de 5 fr. Les premières pièces viennent d'être frappées et mises en circulation. Elles sont un peu plus épaisses que les pièces d'argent de 20 centimes.

Le Journal de Saint-Pétersbourg du 18 février publie un manifeste dans

lequel le czar annonce à ses sujets que la grande-duchesse Alexandra, femme du grand-duc Constantin Nicolaïewitch, est heureusement accouchée, le 16 février, d'une fille qui a reçu le nom de Vera (Foi).

[blocks in formation]

« On avait annoncé que les circonstances politiques avaient déterminé un ajournement du mariage de l'empereur. Cette nouvelle est fausse. Au contraire, on fait tous les préparatifs nécessaires pour que la célébration ait lieu à l'époque fixée. Les dames du palais à la cour sont déjà nommées. Le personnel de service est désigné. Le service commencera le 1 avril prochain. »

Par décret du 26 février, un nouveau crédit de 2 millions est ouvert au ministre secrétaire d'Etat au département de l'intérieur, sur l'exercice 1854, pour subventions aux travaux d'utilité communale.

DE L'AFFAIBLISSEMENT DE LA RAISON ET DE LA DÉCADENCE EN EUROPE, PAR M. B. SAINT-BONNET

[ocr errors]

Nous reçûmes, au mois de juillet dernier, une brochure de 63 pages, tirée à quelques exemplaires seulement, et portant ce titre De l'affaiblissement de la raison par suite de l'enseignement en Europe depuis le XVIIIe siècle. Nous n'y trouvâmes qu'un commentaire métaphysique de la thèse soutenue par M. l'abbé Gaume, et ne crûmes pas devoir rentrer, à propos de cette brochure, dans une discussion qui venait de se fermer, ni combattre de nouveau une cause désormais perdue. D'ailleurs, on nous annonçait que l'auteur préparait une nouvelle édition, où la pensée qu'il se contentait d'énoncer succinctement dans sa brochure serait mise dans tout son jour.

Cette édition nouvelle vient en effet de paraître avec un nouveau titre et de nombreuses additions; la brochure s'est transformée en livre le fond est resté le même, avec ses qualités et ses défauts; il n'y a de changé que le titre et les proportions.

:

Nous n'avons pas à faire connaître à nos lecteurs l'estimable auteur de ce livre. Ses ouvrages de la Restauration française et de la Douleur l'ont placé à un rang honorable parmi les écrivains catholiques et les défenseurs éloquents de l'ordre social. Formé à l'école de M. l'abbé Noirot, M. B. Saint-Bonnet a montré de bonne heure pour les spéculations métaphysiques un goût bien rare de nos jours et une aptitude qui dénote un esprit ferme et élevé. Il est du nombre de ceux qui voient les effets dans leurs causes et pensent que, pour restaurer la société, il fant autre chose que la répression matérielle et la puissance armée. C'est sur la vérité, la justice et la religion que se fonde l'ordre social; pour le rétablir quand il est troublé, il faut donc ramener la vérité dans les esprits, faire revivre la religion dans les eœurs et soumettre les volontés à la force du droit; en un mot,

il faut restituer l'homme dans sa dignité d'être raisonnable, moral et religieux.

M. B. Saint-Bonnet consacre les forces de son esprit à cette noble tâche de restauration, et le livre dont nous venons rendre compte continue, sous ce rapport, la mission qu'il s'est donnée dans ses précédents ouvrages. C'est assez dire qu'il a toutes nos sympathies et mérite tous nos respects.

Si la critique se rencontre sous notre plume, nous espérons que l'auteur n'y verra point une méconnaissance du talent, du dévouement qu'il a mis et qu'il met au service de notre commune cause, mais un hommage rendu à la vérité, qui a droit à toutes nos préférences. C'est surtout entre catholiques qu'il convient d'admettre et de pratiquer cette maxime d'un ancien: Amicus Plato, magis amica veritas.

II

Le but que se propose M. B. Saint-Bonnet est d'établir, comme l'indiquait très-clairement le titre primitif de son livre, que la raison est aujourd'hui universellement affaiblie dans la société, et que cet affaiblissement a pour cause le système d'enseignement adopté depuis plusieurs siècles.

Il part d'un fait malheureusement trop certain, qui a frappé tous les esprits sérieux, et dont le P. Gratry vient de nous convaincre avec beaucoup d'éloquence: ce fait, c'est l'affaiblissement du bon sens et de la raison.

Les principes, dit-il, sont tombés des intelligences; la vérité a perdu, en quelque sorte, la souche où elle se fixe en nous; l'esprit est maintenant déformé par l'erreur: il est devenu inutile à lui-même. Pour rétablir la société, il faut rétablir la conscience de l'homme. (P. 1 et 2.)

Aujourd'hui, on voit des hommes de beaucoup d'esprit, d'une intelligence extraordinairement cultivée, s'appuyer, au fond, sur de fort minces bases. C'est le contraste étrange offert par notre époque. Leurs idées en morale, leurs conceptions sur la grande donnée, sur les choses de l'infini, sont d'une puérilité digne, non pas du vulgaire, mais de nos pauvres sauvages. On s'étonne toujours que des hommes qui marchent dans une pratique encore pourvue de sens commun, mettent à la place de leur raison une aussi chétive conception des premiers problèmes, de ces problèmes qui jusque-là formaient comme le fond de l'âme humaine.

1

C'est positivement la raison qui nous semble restée en arrière dans ce mouvement, non pas rationnel, mais personnel de l'esprit humain. Aussi, les mathématiciens, les physiciens, les chimistes, les historiens, les litté rateurs, tous les intelligents de l'époque nous apportent dans les sciences morales et sociales des idées qui, si Dieu n'était intervenu, eussent amené une nation entière à l'état de folie. Encore quelques instants, et, après avoir ri de tout, nous tombions, sous la risée universelle, dans la barbarie et la dispersion. (P. 6 et 7.)

Ce n'est point là une pure déclamation. Oui, la raison hu

maine est en péril; oui, l'esprit humain, de notre temps, est tombé dans l'absurde, les principes du seus commun sont obscurcis, et là est incontestablement le plus grand de nos dangers sociaux et religieux.

Le mal est donc réel, le danger pressant. Mais quel en est la cause? Où est le remède?

M. B. Saint-Bonnet se range ici du côté de M. l'abbé Gaume. Il en adopte la thèse et les conclusions.

Ainsi, selon lui, non-seulement l'affaiblissement de la foi, mais encore la décadence de la raison, cause de la décadence de l'Europe, est l'effet du paganisme introduit dans les esprits par le canal de l'enseignement, c'est-à-dire par l'étude des classiques païens et des sciences exactes.

La fausse éducation des écoles répand une lave qui stérilisera insensiblement l'aristocratie, les magistratures, l'armée, le pouvoir et peu à peu les sources du clergé. La folie, entrant dans l'esprit humain par un affaiblissement de la raison sur les croyances primordiales, marche comme la peste au sein d'une population. L'orgueil lui donne un goût qui la met sur les lèvres d'une foule ravie; les âmes tourbillonnent enivrées dans les cercles de l'erreur, et l'on voit tout un peuple descendre, comme le Bas-Empire, sous la vase des plus honteuses croyances...

Qu'on est loin de savoir l'infirmité laissée dans l'homme par l'usage qu'on a fait des auteurs païens! On a examiné le mal externe; beaucoup ont passé à côté de la question, le vrai danger n'a point été aperçu. (P. 7, 8 et 10.)

Le scepticisme et le panthéisme, comme tout ce qui a enlevé à la Foi, sous le nom de protestantisme, la moitié de son empire; comme tout ce qui a noyé dans le moi une partie de la raison moderne, en voulant l'exalter; comme tout ce qui a renversé, pour jamais, les travaux déjà commencés d'une unité européenne; comme tout ce qui a bouleversé ou remis en question les nationalités. en jetant deux esprits, deux Fol au sein du même État; comme tout ce qui nous a viciés en politique, en économique et dans les arts, et menace si douloureusement la société moderne de la même catastrophe que la société antique; le scepticisme et le panthéisme sont l'effet régulier de la Renaissance qui, par la pente naturelle de l'esprit humain, a constamment tendu depuis trois siècles à faire reprendre à l'esprit du paganisme l'empire sur l'esprit du christianisme. (P. 83.)

Toute ma plainte est dans ces mots : « Je crois que notre système d'é◄ducation entretient psychologiquement l'esprit du XVIII siècle. » Si un doute vous reste, voyez ceux qui mettront toutes leurs forces à le défendre. Règle sûre et fidèle, pour savoir si une chose est nuisible, examinez si elle obtient l'approbation des hommes étrangers à la Foi, ou si elle eut celle du siècle dernier. Ne vous payez plus de mots; c'est ainsi qu'on arrive jusqu'à la veille des irréparables malheurs. Le propre d'une époque en décadence fut toujours de montrer la majorité de ses esprits d'élite, aveuglés et en paix sur ses plus grands dangers. (P. 126.)

Puisque les textes et la doctrine font si peu, que ce sont les hommes qui font tout, comment est-il arrivé que des mains des trois ordres religieux

« ZurückWeiter »