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troupes pour avoir conduit son régiment à la messe le jour de Noël, comme il le fait à toutes les grandes fêtes de l'année.

Le régiment était sans armes; l'ordre du colonel laissait les cavaliers que des scrupules de conscience auraient retenus, entièrement libres de suivre ou de ne pas suivre le régiment.

La population catholique de Belfort voyait avec une immense satisfaction nos soldats donner l'exemple de l'obéissance à l'un de nos principaux devoirs religieux; les protestants seuls murmuraient.

Tant que le général Waldner a commandé la division à Strasbourg, aucune entrave n'a été apportée à l'accomplissement de ce devoir. Mais le général Reibell l'a remplacé, et le général Reibell est protestant.

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Nous ne voyons pas d'autre explication à donner de la mesure plus que sévère dont le colonel du 2o de dragons a été frappé, et que le ministre de la guerre ne voudra pas maintenir, nous l'espérons du moins.-Th. Mayery, Un journal nous arrive tout encadré de noir, c'est le Phare de la Loire qui annonce la mort de son rédacteur en chef, M. Victor Mangin père, c'était un des doyens de la presse départementale et probablement aussi de la presse française tout entière, car il avait 66 ans, et par la vie agitée et militante qui est faite aux journalistes au temps où nous vivons, c'est un âge déjà bien avancé. (Le Lorientais-Bretagne.)

-M. le comte de Peyronnet, ancien garde des sceaux du roi Louis XVIII et ministre de l'intérieur du roi Charles X, vient de mourir à son château de Montferrand, dans la Gironde.

La toile vésicante le Perdriel, dite vésicatoire rouge, qui établit une vésication prompte, complète, et d'une seule pièce, avec le moins de douleur possible, se trouve dans les bonnes pharmacies, ne coûte pas plus cher que les anciens emplâtres faits à la main et si défectueux dans leur action; cette toile, rouge d'un côté, noire de l'autre, porte au côté rouge la signature LE PERDRiel (1).

Faubourg-Montmartre, 76-78, et rue des Martyrs, 28, au fond de la cour.

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L'un des Propriétaires-Gérants, CHARLES DE RIANCEY.

PARIS.

DE SOYE ET BOUCHET, IMPRImeurs, 36, rue de Seine.

MARDI 10 JANVIER 1854.

L'AMI DE LA RELIGION

(N° 5630.)

· L'ALLOCUTION PONTIFICALE DU 19 DÉCEMBRE 1933

Tous les Catholiques ont lu, avec un intérêt, respectueux et profond, l'Allocution pontificale que nous avons publiée dans Jes derniers numéros de notre Recueil. C'est l'expression publique des joies et des douleurs qui assiégent et se partagent le cœur de Celui dont la sollicitude comme l'amour s'étendent, d'une extrémité de la terre à l'autre, sur toutes les parties de l'Eglise universelle.

Pourquoi faut-il que dans cette balance, où le Père commun des fidèles pèse en quelque sorte ses consolations et ses peines, l'équilibre soit si malheureusement rompu cette année par l'accroissement des tristesses actuelles, sans parler encore des inquiétudes de l'avenir!

I

A n'en juger que par les sujets qui ont pu être traités dans ce Discours solennel, la part du bien, sans être de peu d'importanee, n'est point cependant aussi grande qu'il serait désirable. L'établissement d'ane province ecclésiastique du rite gree en Transylvanie, au fond de notre vieux continent, et le règlement des affaires religieuses dans l'Etat de Guatemala, au centre du Nouveau-Monde, c'est-à-dire un rempart relevé en Europe, aux confins du mahométisme en décadence contre les envahissements violents du schisme, et un abri nouveau assuré en Amérique à une jeune et humble Eglise qui fleurit si près des influences contagieuses et délétères de l'hérésie; tels sont les deux avantages dont se réjouit également le Souverain-Pontife, et dont il aime à féliciter ensemble le puissant héritier d'une antique Monarchie et le président temporaire d'une République naissante qui cherche à s'asseoir sur de durables fondements.

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Déjà, ce rapprochement d'éloges et d'honneur n'est-il pas, en vérité, très-remarquable? Ne prouverait-il pas encore une fois, s'il en était besoin, que l'Eglise ne réprouve aucune des formes légitimes et régulières du gouvernement temporel des peuples? Inflexible organe de la vérité, sanctuaire inviolable de Ja justice, elle ne demande à toutes les puissances civiles que de ne point attenter à ses droits, à son indépendance, à son autorité spirituelle, aux lois éternelles de la religion et des mœurs dont Dieu lui a exclusivement confié le dépôt et la garde.

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II

Mais à peine avons-nous jeté un regard sur ce côté satisfaisant du tableau que voici de douloureux contrastes. Après les succès, les revers. Ici encore, qui ne le voit? on est réduit à descendre dans des abîmes plus profonds que les régions de la politique, pour arriver au principe permanent et perpétuel de cette guerre et de cette haine impies, sans cesse soulevées autour de la Pierre inébranlable contre laquelle les portes de l'enfer ne prévaudront jamais.

« Les princes, disait le prophète, se sont ligués contre le Seigneur et contre son Christ, » et il ajoutait : « Les peuples ont conspiré pour des mensonges. En effet, contre la divine autorité de l'Eglise, toutes les tyrannies et toutes les anarchies s'entendent et se donnent la main; tous les préjugés envieillis et toutes les chimères modernes leur servent en même temps d'instruments. Voyez, aux deux pôles de l'erreur, par quel accouplement bizarre de l'ignorance brutale et de la sophistique raffinée, le despotisme ridicule d'Haïti et le faux libéralisme de Turin repoussent également les bienveillantes et généreuses avances du Pasteur suprême ! De même, l'héroïque archevêque de Fribourg livre sa vieillesse nonagénaire aux persécutions de cette bureaucratie de Bade, qui a fait de son petit pays le réceptacle de toutes les corruptions européennes, avant de l'ouvrir à l'écume de la démagogie cosmopolite; et, aux limites de l'extrême Orient, les traditions de Pombal, transplantées de Lisbonne aux Indes, trouvent, dans les débris bouleversés de l'ancien empire portugais, un Evêque dont l'aveugle rébellion laisse tomber au plus bas de l'avilissement son clergé dégénéré, et replonge dans l'idolâtrie et le paganisme les populations si glorieusement amenées, par la voix de saint François Xavier, à la lumière de l'Evangile!

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Il n'est pas, dans l'histoire des luttes de l'Eglise, un fait de ce genre qu'il soit permis de dédaigner comme insignifiant et minime; car, s'il se passe sur un petit théâtre, il se rattache à des principes dont l'enseignement et la pratique embrassent tous les lieux et tous les âges.

C'est ainsi que les événements dont parle l'Allocution pontificale, indépendamment de la valeur intrinsèque qui fixe sur eux l'attention, fournissent à la Chaire apostolique l'occasion de rappeler quelques-unes de ces hautes et souveraines leçons qu'elle a la mission et le privilége de répandre dans tout le monde comme des rayons de la grâce, comme des semences de vertus, comme des règles de la justice et des moyens pro

videntiels de salut pour les individus et pour les sociétés,

IV

L'Orient chrétien retentit du fracas des armes. Depuis le jour où il a rompu avec le centre de l'unité catholique, il n'a pas cessé d'être livré à l'anarchie, à l'asservissement, à la domination étrangère. Est-il destiné à voir encore s'aggraver ses humiliations et ses malheurs? L'expiation ne lui ouvrira-t-elle pas, au contraire, la voie du repentir? L'esprit de division se réjouit à la vue des fureurs qui se déchaînent; mais Dieu, qui sait tirer le bien même du mal, ne déjouera-t-il pas ses vains complots? Qui mettra des bornes à la miséricorde de celui qui, seul, dit à l'Océan : « Tu n'iras pas plus loin?» Et qui sait si, dans les mystérieux conseils de la Providence, l'époque d'épreuves où nous entrons ne doit pas voir luire aussi ce jour où il n'y aura plus qu'un bercail et un pasteur: Erit unum ovile et unus pastor!

Quoi qu'il arrive des éventualités futures, soit qu'elles amènent la conversion seulement de quelques âmes ou le retour d'Eglises entières, il importe d'abaisser par toutes les manifestations les plus éclatantes et par toutes les explications les plus précises de la vraie doctrine, les barrières que la politique des princes, que les intérêts d'un clergé schismatique et simoniaque, que les préjugés enfin et l'ignorance inexprimable des populations ont pu seules étayer pendant des siècles.

L'arme principale de la mauvaise foi et de la calomnie contre Rome, auprès des Orientaux, c'est la pensée qu'on lui attribue de ne vouloir qu'un seal rite, le rite latin. Tous les Papes, cependant, ont déclaré solennellement et constamment, « nonseulement qu'on ne devait pas improuver ceux des rites sacrés en usage dans l'Eglise d'Orient, où ils n'avaient rien trouvé de contraire à la foi orthodoxe, mais encore qu'on devait les garder et les retenir comme dignes de vénération par l'antiquité de leur origine et comme venant en très-grande partie des SS. PP. Il a même été défendu, par des constitutions expresses, à ceux qui les suivent de les abandonner sans en avoir obtenu la permission du Pontife suprême. » Nous nous servons des propres expressions de l'Allocation pontificale et N. S. P. le Pape actuellement régnant, confirme cette ligne de conduite et ajoute en son nom Nos prédécesseurs savaient que l'Epouse immaculée du Christ présente dans ses caractères extérieurs une admirable variété qui n'altère pas en elle l'unité; que l'Eglise, s'étendant au delà des limites des Etats, embrasse tous les peuples et toutes les nations, qu'elle les réunit dans la profession et l'accord d'une même foi, malgré la diversité des mœurs, du langage et des

tites, pourvu que ces différences soient approuvées par l'Eglise de Rome, mère et maîtresse de toutes les autres. »

Tel est cet enseignement auguste; il trace la route à travers tous les écueils et rétablit ou remet dans le jour le plus clair ces deux vérités qui sont les deux colonnes de la discipline, à savoir d'abord que l'admirable variété des caractères extérieurs que présente l'Epouse immaculée du Christ, n'altère nullement en elle sa divine unité; voilà le premier point; et voici ensuite le second qui n'est pas moins fondamental, c'est que cette variété dans l'unité et cette unité dans la variété s'appuient également sur ée centre indestructible et infaillible de l'Autorité suprême à laquelle tout tient dans l'Eglise par le lien de l'obéissance, qui protége les traditions de l'antiquité tellement qu'elle ne permet pas d'y déroger sans son autorisation, et qui, approuvant tout ce qui est conforme à la foi, ne condamne et n'exclut que les entreprises coupables ou les innovations téméraires et dangereuses.

V

C'est ainsi que la constitution même du royaume de Dieu sur la terre assure sa sécurité contre tout ce qui tendrait à déchirer son sein. Mais l'Eglise a bien d'autres attaques encore à repousser sans cesse ; et soit que ces attaques viennent du dedans ou du dehors, soit qu'elle ait à se défendre contre des ennemis invétérés ou contre des fils qui méconnaissent leur mère, elle sait résister au besoin. Seulement alors le monde admire en sa résistance, lors même que l'Eglise se voit contrainte de la pousser jusqu'aux dernières limites, un phénomène inouï, c'est qu'elle prend autant de soin de maintenir ses enfants dans l'accomplissement de leurs devoirs véritables à l'égard de ses persécuteurs que de sauvegarder contre toute usurpation les droits imprescriptibles dont elle ne peut trahir ni abandonner un instant la cause.

Et encore, à ce double point de vue, après les félicitations et les encouragements adressés à l'illustre confesseur de Fribourg par ce successeur des Grégoire VII, des Clément XIII, des Pie VI, qui, lui aussi, a déjà connu les amertumes de l'exil, quoi de plus beau que cette exhortation qui fait revivre à la fois la simplicité et la grandeur apostoliques : « Cette doctrine que l'Eglise a toujours enseignée avec l'Apôtre des nations, qu'il faut obéir aux autorités supérieures, Nous la tenons et Nous l'enseignons, et avec Nous les Evêques la tiennent et l'enseignent. Mais si quelque ordre est donné en opposition aux lois divines et aux saints droits de l'Eglise, transmis par son divin Auteur, il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes : l'Apôtre lui-même a confirmé ce devoir par son exemple, et avec les

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