Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

pour l'honorable patron et pour ses ouvriers, qui n'avaient rien épargné pour témoigner au chef du diocèse la satisfaction que leur causait sa vi

site.

Nous apprenons que lundi prochain, 20 mars, M. l'archevêque ira faire son pèlerinage à N.-D. de Grâce, à Loos. »

[ocr errors]

DIOCESE DE CHARTRES. Voici une bonne nouvelle pour l'enseignement catholique dans ce diocèse. Par décret du 13 mars, Mgr l'Evêque de Chartres est autorisé à établir une école ecclésiastique à Nogent-le-Rotrou. PIEMONT.Voici, d'après l'Armonia, de quelle manière le séquestre a été apposé sur tous les biens du séminaire archiepiscopal :

«Vendredi dernier, à trois heures de l'après-midi, l'abbé Vachetta, accompagné de l'abbé Poletti, et suivi de son domestique, s'est présenté au recteur du séminaire et lui a déclaré qu'il avait ordre de mettre le séquestre sur tous les biens de l'établissement. Le recteur a refusé de répondre à ce qu'on demandait de lui, et l'on, fit appeler aussitôt les membres de la commission qui, d'après le Concile de Trente, président à l'administration des biens.

Le vicaire général, un de ses membres, ne voulut reconnaître ni invitations ni ordres de la part de l'abbé. Deux autres membres étaient arrivés pour savoir ce dont il s'agissait. Tous refusèrent unanimement de se rendre aux désirs de l'économe général, et celui-ci, le croirait-on, menaça de faire intervenir les carabiniers, la force-armée, d'expulser ceux qui lui parlaient et d'apposer les scellés à la grande porte du séminaire. Il fallut céder à la force. Quelqu'un se chargea de rappeler à l'abbé Vachetta les censures portées contre ceux qui s'emparent des biens ecclésiastiques et contre ceux qui y concourent; à quoi M. Vachetta répondit qu'on n'avait pas à s'occuper de sa conscience. Alors les scellés furent apposés, et notre abbé s'en alla triomphant et tout glorieux comme s'il eût remporté une victoire.

L'indignation des habitants de Turin contre cet homme est extrême ; nulle classe de personnes ne peut approuver un prêtre qui se prête à dépouiller des prêtres, et un économe général devenu le général en chef des spoliateurs. »

On écrit de Turin, le 10 mars, à l'Indépendance belge :

Sa Sainteté le pape vient de recevoir une lettre du sultan, dans laquelle le chef de l'islamisme s'exprime avec une grande bienveillance envers le chef de la catholicité et lui assure que les sujets catholiques de la Turquie jouiront de la liberté et de sa protection dans l'exercice de leur culte. Cette lettre a été apportée au Saint-Père par M. de Kerckhove, chargé d'affaires de Turquie en Belgique. Comme vous pouvez bien le penser, cette lettre n'a fait qu'augmenter les dispositions très-favorables qui existent déjà dans la cour de Rome envers la Turquie. »

PORTUGAL.

[ocr errors]

Les journaux d'Oporto annoncent la mort de Mgr CostaRebello, évêque de ce diocèse.

MISSIONS. · La mission de la Nouvelle-Calédonie a perdu son évêque, Mgr Douar, évêque d'Amata, mort victime de sa charité. Le R. P. Montrousier, de la société de Marie, annonce cette douloureuse nouvelle au supérieur général de sa congrégation par une lettre, datée de Balade, le 1" mai 1853, et publiée dans la dernière livraison des Annales de la Propagation de la Foi.

NOUVELLES ET FAITS DIVERS

- Le Moniteur contient un rapport de M. le ministre de la marine, en faveur des enfants des quartiers-maîtres et matelots requis pour la seconde fois pour le service de la flotte. Il s'agit d'allocation à faire à ces enfants pendant les premiers mois qui suivent le départ du marin, c'està-dire tant que la famille de celui-ci ne touche pas encore de délégation sur la solde.

-L'Unión a reçu l'avertissement dont la teneur suit:

Le ministre de l'intérieur,

« Vu l'article 32 du décret organique sur la presse du 17 février 1852; Vu l'article publié par le journal l'Union, dans son numéro du 20 mars. sous le titre de Revue des Journaux, et signé Emile Fontaine;

« Attendu que, malgré des avertissements officieux, ce journal persévère dans un système d'attaques injurieuses et de mauvaise foi contre les alliés de la France;

Sur la proposition du directeur de la sûreté générale ;

« Arrête:

« Art. 1. Un premier avertissement est donné au journal l'Union, dans la personne de MM. Mac-Sheehy, gérant, et Emile Fontaine, rédacteur. «Art. 2. Le préfet de police est chargé de l'exécution du présent arrêté. « Paris, le 20 mars 1854.

Wh

« Signé, F. DE PERSIGNY.

« Pour copie conforme,

« Le directeur de la sûreté générale, « Signé, COLLet Meygret. »

Par un décret du 17 mars, sur un rapport de M. le ministre de l'instruction publique, la chaire de botanique, anatomie et physiologie végétales de la Faculté des sciences de Paris est et demeure supprimée. La chaire d'organographie végétale de ladite Faculté prend le titre de chaire de botanique.

Il est créé à la Faculté des sciences de Paris une chaire de physiologie générale. M. Claude Bernard, docteur ès-sciences, est nommé professeur de physiologie générale à la Faculté des sciences de Paris.

Les souscriptions à l'emprunt reçues à Paris du 14 au 19 mars et celles des départements dont l'avis est parvenu au ministère des finances s'é

lèvent à la somme de 235 millions.

-La banque d'Angleterre, dit le Morning-Chronicle, a envoyé aujour d'hui 300,000 liv. st., à Paris on croit généralement que cette somme est destinée à l'acquisition de titres du nouvel emprunt.

-M. Le ministre de l'Instruction publique vient d'adresser une circulaire à MM. les présidents des Sociétés savantes de province, pour les informer de son intention de créer un Bulletin spécial des travaux de ces sociétés, L'académie des Beaux-Arts a élu avant-hier à la place vacante dans la section d'architecture, par le décès de M. Visconti. Au premier tour de scrutin, M. Duban a été élu par 21 voix sur 36 votans.

- Par décision du ministre des finances, l'intérêt attaché aux bons du trésor public est fixé ainsi qu'il suit, à partir du 20 mars : à 4 p. 0/0 par an pour les bons de trois à cinq mois d'échéance; à 4 1/2 p. 0/0 pour les bons de six à onze mois; à 5 p. 0/0 pour les bons à un an.

- Un arrêté du conseiller d'Etat chargé de l'administration du départe

nent du Rhône porte que les bals cesseront d'avoir lieu, dans tous les tablissements publics de Lyon et des communes de l'agglomération lyon-naise, à partir du 24 mars jusqu'au 17 avril prochain.

-On lit dans le Courrier de Marseille, du 14 :

« Cent navires ont été affrétés dans notre port pour le transport des roupes en Orient. On a payé 20 fr. le tonneau de 1,000 kilog. pour le fret, et 25 fr. pour la cavalerie.

«Il y a, à cette heure, 9,500 ouvriers dans l'arsenal de Toulon qui traraillent de cinq heures du matin jusqu'à dix heures du soir. »

[ocr errors]

- Le commandant Favand, ancien représentant du Gard aux dernières Assemblées Constituante et Législative, est mort dimanche dernier, à Alais, rappé d'apoplexie.

- Le R. William Scott, ancien ministre anglican et membre de l'Uniersité d'Oxford, a fait abjuration du protestantisme et a reçu le baptême catholique le 13 mars, à Hyères.

- Le gouvernement belge vient de décider qu'une exposition générale des œuvres des artistes vivants aura lieu cette année, à Bruxelles, du 1" août au 30 septembre.

- La flèche de la Sainte-Chapelle du Palais devait être surmontée d'une croix et d'un coq dorés, ainsi que de quelques ornements rappelant par leur forme les reliques insignes pour la conservation desquelles saint Louis fit construire ce bel édifice. Ils y furent placés l'année dernière et redescendus peu de temps après. La croix et le coq ont été rétablis hier au sommet de la flèche, et la foule rassemblée sur les quais et dans les rues voisines du Palais regardait avec étonnement les ouvriers travaillant le plus tranquillement du monde, suspendus, pour ainsi dire, sur des appuis si frêles en apparence et à une aussi grande élévation du sol. Les travaux de la flèche elle-même, dont on peut parfaitement aujourd'hui apprécier le caractère d'architecture, sont arrivés aux deux tiers de leur achevement total, et ils seront probablement terminés avant la fin de la campane de 1854.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE

FLEURS DU PARADIS, par M. Alfred DES ESSARTS.

1 vol. in-18.

Il est bien rare, au milieu du déluge de livres pour l'enfance, qui, chaque matin, assiégent les portes du Journal de la Librairie, d'en rencontrer quelques-uns qui soient consciencieusement faits pour l'intéressante et si imable classe dont ils revêtent les livrées et sollicitent les suffrages. La lupart, sans être précisément mauvais, sont d'une futilité qui passe toute xpression, qui défie toute analyse; quelques-uns, entachés du défaut conraire, sont trop sérieux, trop savants, trop élevés dans leurs allures; un ien petit nombre accusent dans leurs auteurs une œuvre de réflexion ou in but d'utilité. Celui dont nous avons ici à dire un mot bien court rentre leinement dans cette dernière catégorie : il est simple, pieux, intéresant pour le fond, littéraire par la forme, plein d'édification dans son but. Ce sont quatre histoires de Saintes, racontées en style légendaire, avec ette marche dramatique et saisissante qui plaft tant aux jeunes imaginaions, sans aucun détriment pour ce qui appartient au cœur. Sainte Per

(

pétue, sainte Clotilde, sainte Élisabeth de Hongrie, sainte Catherine de Sienne, passent successivement sous les yeux du lecteur avec leur cortége de belles actions, d'évangélique charité, d'admirables vertus. Prédication la meilleure de toutes, celle de l'exemple! Instruction de toutes aussi la plus précieuse, celle qui montre le chemin unique de la félicité! Vraiment nous avons beaucoup de compliments à faire à l'auteur, déjà connu, déjà aimé des enfants. Voilà comment il faut écrire pour cet âge.

Que M. Des Essarts nous laisse espérer qu'il ne s'en tiendra pas à ce seul volume. La mine qu'il a abordée est riche, immense, sans horizon pour ainsi dire. Qu'il y puise toujours avec autant de bonheur; qu'il poursuive la carrière où il vient d'engager un premier et si heureux pas; et, à côté du monument élevé à sa propre réputation d'écrivain, il aura la consolation de trouver le souvenir d'une œuvre utile, sainte, pour longtemps profitable à la jeunesse.

H. BANG.

La seconde partie de l'Histoire de la Révolution d'Angleterre, par M. Guizot, vient de paraître. C'est la suite des grandes études commencées en 1826 et 1827; elle comprend la République aux mains du Long-Parlement et sous le joug de Cromwell. De nombreux documents, jusqu'ici inédits et empruntés aux archives des affaires étrangères de France, aux archives espagnoles de Simancas et à diverses collections de manuscrits, servent de développement et de preuves.

L'admirable talent de M. Guizot est au-dessus de nos louanges; d'après ce que nous connaissons déjà de ce nouveau livre, il se surpasse encore et il s'augmente de toute l'autorité de l'homme d'Etat. Quelles que soient les réserves que nous ayons à faire sur les doctrines religieuses de l'auteur, il faut reconnaître qu'il y a un noble exemple dans cette féconde retraite où la dignité du caractère inspire la fermeté de la pensée et soutient d'infatigables labeurs. Nous reviendrons prochainement sur le livre de M. Guizot. L'abbé J. COGNAT.

La 3e édition du livre des Esprits, par M. E. de Mirville, vient de paraftre. (Voir aux annonces.)

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors]

L'un des Propriétaires-Gérant, CHARLES DE RIANCEY.

PARIS.

DE SOYE ET BOUchet, imprimeurs, 2, PLACE DU PANTHEON.

SAMEDI 25 MARS 1854.

(N° 5662.)

L'AMI DE LA RELIGION

AFFAIRE DE CHEVRANS, DANS LE CANTON DE GENÈVE Le 28 de ce mois doivent s'ouvrir à Genève les débats d'un procès qui fait ressortir avec éclat le caractère provocateur et oppressif du Protestantisme dans ce canton.

Les progrès incessants de la vérité catholique devaient naturellement susciter d'implacables rancunes dans la cité de Calvin. La foi n'avait eu besoin, pour reflenrir, que de la prédication qui la fait connaître, et de l'exemple des vertus qu'elle produit, L'erreur, qui ne saurait, sous ce double rapport, lutter à armes égales, a successivement fait appel à tous les moyens, à la ruse, à l'argent, à la menace, aux vexations indirectes elle est à bout de voies, elle arrive à la violence.

Il faudrait un livre entier pour raconter les principaux traits de la guerre qu'elle fait avec tant d'acharnement aux Catholiques. Malgré leurs divisious intestines, les ministres de l'Eglise dite nationale s'entendent à merveille sur ce point avec les momiers; les uns et les autres rivalisent de fanatisme.

En vain toutefois ils semaient les chemins et inondaient les paroisses fidèles de pamphlets calomnieux contre la religion, contre le culte, contre les prètres de Rome. Leurs écrits, pas plus que leurs discours, n'entraînaient les populations. Pour obtenir des apostasies, il leur a fallu en acheter. C'est à prix d'or qu'ils ont perverti quelques familles d'ouvriers indigents; c'est en se chargeant de la nourriture et de tous les frais d'éducation et d'entretien des enfants pauvres, qu'ils en ont amené quelques-uns dans leurs écoles et leurs catéchismes.

Pendant ce temps, l'Union protestante, association composée de leurs plus fougueux zélateurs, et soutenue par les sectaires de l'Europe entière, notamment de la Grande-Bretagne, étendait son réseau dans tous les quartiers de la ville, et ses efforts dans tout le canton. Son mot d'ordre secret ou public est de ne plus tolérer que les Protestants, qui ont déjà toute l'influence de la richesse et du nombre, conservent ni domest ques, ni marchands, ni fermiers catholiques. En résumé, son mot d'ordre est de réduire les Catholiques par la famine.

Et comme ils ne se rendent pas assez vite, comme ce moyen n'est pas assez efficace encore, voici qu'on a recours contre eux à la prison et à l'amende.

Telle est la révélation qui résulte des faits dont la commune de Chevrans a été le théâtre dans le mois de janvier de cette année.

L'AMI DE LA RELIGION

--

T. CLXIII.

36

« ZurückWeiter »