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<< Personne n'est plus là pour vous condamner; je ne veux pas non plus vous condamner moi-même; allez vous en, et ne péchez plus! » (Jean, VIII, 2 à 11.)

Tout en désapprouvant l'adultère, Jésus se montre indulgent et miséricordieux pour la malheureuse Femme, généralement moins coupable que la Société qui l'expose et que l'Homme qui l'abandonne ou qui la provoque

et l'entraîne.

Ne sont-ils pas poussés par Satan ces hypocrites Pharisiens qui séduisent et corrompent les Femmes par leur luxe et leurs richesses, et qui veulent ensuite faire lapider leurs victimes? Ne sont-ils pas bien iniques ces vieillards qui se montrent si impitoyables envers de faibles Femmes, et qui peuvent se reprocher à eux-mêmes d'autant plus de péchés qu'ils ont vécu plus longtemps?

Qu'il y aurait de fraternelle indulgence, soit chez les hommes, soit chez les femmes, envers les Femmes, si chacun ne jetait la pierre que quand il est sans péché !

Et que le conseil donné par Jésus éviterait de discordes et d'injustices!

Suivez-le donc, vous tous, qui voyez un Dieu dans Jésus-Christ!

Nous allons voir comme il est indulgent, juste et bienveillant pour la Femme : écoutez bien !

« Un Pharisien ayant prié Jésus de manger chez lui, il entra dans son logis et se mit à table.- En même temps une femme de la ville, qui était de mauvaise vie, ayant su qu'il était à table chez ce Pharisien, y vint avec un vase d'albâtre plein d'huile de parfum, — Et se tenant derrière lui à ses pieds, elle commença à les arroser de ses larmes, et elle les essuyait avec ses cheveux, les baisait et y répandait ce parfum. -- Ce que voyant le Pharisien qui l'avait învité, dit en lui-même : Si cet homme était Prophète, il saurait qui est celle qui le touche, et que c'est une femme de mauvaise vie. Alors Jésus, prenant la parole, lui dit : Simon, j'ai quelque chose à vous dire. Il répondit: Maître, dites. → Un créancier avait deux débiteurs; l'un lui devait cinq cents deniers et l'autre cinquante. Mais comme ils n'avaient point de quoi les lui rendre, il leur remità tous deux leur dette. Lequel des deux l'aimera donc davantage! Simon répondit: Je crois que ce sera ceJui auquel il a plus remis. Jésus lui dit : Vous avez fort bien jugé. — Et se tournant vers la femme, il d't à Simon Voyez-vous celle femme? Je suis entré dans votre maison; vous ne m'avez point donné d'eau pour me laver les pieds; et elle, au contraire, a arrosé mes pieds de ses larmes, et les a essuyés avec ses cheveux. Vous ne m'avez point donné de baiser; mais elle, depuis qu'elle est entrée, n'a cessé de baiser mes pieds. Vous n'avez point répandu d'huile sur ma tête, et elle a répandu ses parfums sur mes pieds. C'est pourquoi je vous déclare que beaucoup de péchés lui seront romis parce qu'elle a BEAUCOUP AIMÉ; mais celui à qui

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on remet moins, aime moins. Alors il dit à cette femme: Vos péchés vous sont remis.... » (Luc, VII.)

Et cette Femme c'est Marie, sœur de Lazare et de Marthe, emblèmes de l'Homme et de la Femme du Peuple, dont nous parlerons bientôt (Jean, XI, 2.) Et nous verrons que Jésus aime Marie comme sa sœur Marthe et son frère Lazare. (5.)

Hé bien ! qu'est-ce donc que cette Marie, qu'on appelle ici Femme de mauvaise vie, qu'on appellera désormais la Pécheresse repentante, qui vient se prosterner derrière Jésus, qui lui apporte tout ce qu'elle a de plus précieux, un vase d'albâtre rempli d'un parfum de grand prix (Marc, XIV, 3 et suiv.), et qui le répand sur ses pieds, en les baisant et en les essuyant avec ses cheveux? Nest-ce pas la malheureuse fille du Peuple, qu'une Société barbare condamne à la misère et à la prostitution, en la livrant aux débauches de ce riche Pharisien qui la séduit avec son or, qui l'achète avec son vase d'albâtre rempli d'un parfum précieux, et qui l'écrase de son mépris en présence du Monde? C'est surtout pour cette pauvre fille du Peuple que Jésus se sent ému de compassion et de pitié; c'est pour elle

qu'il prêche sa Doctrine de délivrance et de Fraternité ; c'est à elle que l'Évangile rend une vie nouvelle; c'est elle que l'espérance du Royaume de Dieu régénère et métamorphose; et c'est elle qui doit témoigner à Jésus sa reconnaissance et son dévoûment, parce que c'est pour la Femme surtout et pour la Femme la plus malheureuse qu'il est un Libérateur et un Sauveur!

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Les Disciples de Jésus lui demandant qui sera le plus grand dans le Royaume de Dieu, il fait appeler un Petit enfant, le met au milieu d'eux et leur dit ;

« Je vous dis en vérité que si vous ne vous convertissez, et si vous ne devenez comme de Petits enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux.

Quiconque donc s'humiliera et se rendra Petit comme cet enfant, celui-là sera le plus grand dans le Royaume des Cieux.

D

Et quiconque reçoit en mon nom un Enfant tel que je viens de dire, c'est moi-même qu'il reçoit.

Si quelqu'un scandalise un de ces Petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on lui pendit au cou une de ces meules qu'un âne tourne et qu'on le jetât au fond de la mer.

Prenez bien garde de ne mépriser aucun de ces Petits. (Mat., XVIII, 3 à 10.)

Les Disciples de Jésus discutant entre eux la même question (qui sera le plus grand dans le Royaume de Dieu), il prend un Petit enfant, le met au milieu d'eux, l'embrasse, et dit :

« Quiconque reçoit, en mon nom, un Petit Enfant comme celui-ci, me reçoit. » (Marc, IX, 34 et 36.)

Peu après, on présente à Jésus de Petits Enfants pour qu'il les bénisse en leur imposant les mains; et comme ses Disciples les repoussent durement, il s'en fâche et leur dit :

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N'empêchez pas ces Enfants de venir a moi; car le Royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. » (Mat., XIX, 13 et 14. Marc, X, 13 et 14.)

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Et les Enfants sont tellement chers à Jésus, que, parlant à ses Disciples, il ne trouve pas d'expression plus tendre que celle-ci : Mes Enfants, aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. (Jean, XIII, 33 et 34.)

Et l'Apôtre Jean, s'adressant aux premiers Chrétiens, répète souvent lui-même cette expression Mes Enfants, et même celle-ci : Mes Petits Enfants... (4" Épît., II, 1, 12, 28.)

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