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tous les autres souffrent avec lui; si l'un d'eux reçoit de l'honneur, tous les autres s'en réjouissent avec lui. • (Paul, 1′′ Epît. aux Corint., XII, 14 à 26.)

Et ce même Paul, qui compare la Société Chrétienne ou le Corps social, au Corps humain, proclame encore que, de ces Membres du Corps social qui tous exercent des fonctions diverses, les uns ont la fonction de prêcher, les autres de guérir, ceux-ci d'instruire, ceux-là de gouverner (sans placer celle-ci au premier rang); mais que toutes ces fonctions sont établies DANS L'INTÉRÊT du Corps social, comme les fonctions de la main et de l'œil, etc., sont établies dans l'intérêt du Corps humain ; et que c'est de Dieu ou de la Nature que chacun reçoit la vocation, ou la disposition, ou la capacité nécessaire pour exercer l'une de ces fonctions dans l'intérêt général.

Ne résulte-t-il pas de là que, pour qu'il y ait ordre dans la Société, sans schisme ni division, il faut que les Membres du CORPS SOCIAL, tous également nécessaires à sa vie, soient également nourris, vêtus, logés, etc., ou reçoivent le même Salaire, comme le prescrit Jésus, pour les Ouvriers de la vigne ?

N'en résulte-t-il même pas que, s'il pouvait y avoir de l'inégalité dans le Salaire, ce devrait être en faveur des fonctions les plus pénibles et les plus périlleuses, ou les plus dégoûtantes?

Partisans des priviléges du Capital et du Talent au préjudice du Travail, méditez ces opinions ou plutôt ces préceptes de Jésus et de ses Apôtres!

Voyons maintenant la question des Richesses et de leur répartition, la question des Riches et des Pauvres.

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Nous avons déjà vu (pag. 87 et suiv. et 106), et nous allons revoir encore, que toute la sollicitude de Jésus, comme de son Père, est pour les pauvres, les malades, les affligés, les surchargés, les persécutés, en un mot les malheureux.

Puisqu'il est sauveur, rédempteur et libérateur, c'est pour tous ceux qui ont le plus besoin d'être délivrés et sauvés qu'il vient, non pour les bien-portants mais pour les

malades, non pour les Justes et les Parfaits mais pour les Pécheurs, non pour les heureux mais pour les souffrants, non pour les Riches mais pour les Pauvres.

C'est pour tous ceux-là qu'il montre constamment le plus d'amour.

En un mot, c'est pour précher l'Évangile aux PAUVRES qu'il se dit envoyé par Dieu son Père, comme si les Pauvres étaient pour Dieu l'Humanité tout entière.

Nous le verrons se déclarer l'ami du pauvre Lazare, engager les Riches à donner leurs biens aux Pauvres pour acquérir la perfection, donner l'exemple en donnant tout pour se réduire à la pauvreté ; nous le verrons s'identifier avec les Pauvres et condamner les Riches qui les abandonnent. Nous l'entendrons s'écrier, en s'adressant au Peuple:

« Vous êtes heureux vous qui êtes Pauvres, parce que le Royaume de Dieu est à vous! » (Luc, VI, 20.)

C'est donc pour les Pauvres surtout qu'il annonce le Royaume de Dieu.

Et nous verrons que ce Royaume de Dieu sera l'abondance et le bonheur, sans opulence et sans misère.

Nous verrons que, pour réaliser toute la Doctrine de Jésus, ses Apôtres et les premiers Chrétiens s'associeront et se réuniront dans une Communauté qui n'aura plus de Pauvres et dans laquelle tous, anciens Riches et anciens Pauvres, se trouveront également heureux et parfaits sous le Règne de la Fraternité.

Nous allons donc voir Jésus et ses Apôtres foudroyer les Richesses et les Riches.

Mais auparavant, arrêtons-nous un peu pour entendre les cris de l'Antiquité contre les Richesses; car c'est là peut être le plus grand fléau qui désole l'Humanité.

§ XXXIII.

Cris de l'Antiquité Judaïque, contre les Richesses et les Riches.

Relisez les plaintes de Moïse et de Samuel (page 37), contre les Richesses, qui corrompent nécessairement les Rois et leur inspirent l'ambition et l'orgueil de dominer sur leurs frères.

Le vieux et pauvre Job, si courageux dans sa Pauvreté, disait aussi :

« Servez d'yeux à l'aveugle et de pieds au boiteux: Soyez père des Pauvres et brisez les mâchoires de

P'injuste pour lui arracher sa proie.» (Job, XXIX, 15 à 17.)

Le Roi Salomon disait lui-même :

« Si vous voyez l'oppression des Pauvres, la violence qui règne dans le jugement, et le renversement de justice dans une Province, que cela ne vous étonné pas! car celui qui est élevé en a un autre qui est au-dessus de lui, et il y en a encore d'autres qui sont élevés audessus d'eux; et de plus il y a un Rơi qui commande à tout le pays qui lui est assujetti. » (Salomon, Ecclésiaste, V,7,8)

Ce Roi Salomon, surnommé le Sage, disait aussi :

« Il y a une Race (l'Aristocratie) qui, au lieu de dents, a des épées, qui se sert de ses dents pour déchirer et pour dévorer ceux qui n'ont rien sur la Terre et qui sont Pauvres parmi les hommes. (Proverbes de Salomon, XXX, 14.)

« Tous ceux qui font l'iniquité ne savent-ils pas qu'ils dévorent le Peuple de Dieu ́ comme s'ils mangeaient du pain? » (Psaume, XIV, 4.)

« Celui qui opprime le Pauvre outrage son Créateur, et celui qui en a compassion rend honneur à Dieut. » (Prov.,XIV, 31.)

« Celui qui opprime le Pauvre pour accroître ses Richesses sera dépouillé par un plus Riche que lui, et deviendra Pauvre. » (Prov., XXII, 16.)

« Celui qui a pitié du Pauvre prête au Seigneur, qui lui rendra avec intérêts. » (Prov., XIX, 17.)

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