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le Royaume de Dieu, ce sera le Bon Pasteur qui guidera le Troupeau en étant toujours prêt à donner sa Vie pour lui.

SXI.-Perfectionnement Social.

Du principe de la Fraternité posé par Jésus, il résulte nécessairement que, dans le Royaume de Dieu, il n'y aura:

Plus d'esclaves et même plus de domestiques, puisque tous les hommes seront frères et même Rois, et que tous les biens seront mis en commun pour appartenir à la masse.

Plus de Pauvres ni plus de Riches;

Plus d'oppresseurs ni d'opprimés, plus d'exploiteurs ni d'exploités (pag. 165 et suiv.) Nous avons vu d'ailleurs Jésus établir l'Égalité de salaire (pag. 169), l'Égalité et la Communauté des biens (pag. 215, 226), nous l'avons vu expulser les marchands du Temple, tandis que l'Apôtre Jean condamne avec lui le trafic et le commerce (209), et que le Prophête Isaïe annonce l'inutilité de la monnaie (p. 256).

Hé bien puisqu'il ne doit plus y avoir ni Riches, ni Pauvres, ni salaire inégal, à quoi bon un salaire quelconque ? Le principe du travail suivant les moyens et de la jouissance,

suivant les besoins, n'est-il pas une conséquence plus rationnelle de la Fraternité, comme le reconnaîtront les Apôtres ?

A quoi bon des gains par le salaire, ou par le trafic, ou par le commerce, puisque personne ne peut être plus riche que ses Frères? Dans le Royaume de Dieu, tous ses enfants seront aussi heureux que possible : comment l'un d'eux pourrait-il vouloir être plus heureux que les autres, quand Dieu lui commande la Fraternité? Et alors, à quoi bon la monnaie ?

Ainsi, dans le Royaume de Dieu, plus d'opulence ni de misère, plus de priviléges d'aucune espèce, plus d'oppression ni d'exploitation, plus d'esclaves ni de domestiques, plus de salariés ni de prolétaires; plus de patrons ou de maîtres ni d'ouvriers sous le joug; mais le travail pour tous (pag. 151) avec la Liberté, l'Égalité et la Fraternité !

Plus même de divisions, de discordes, de révoltes, de guerres civiles et de révolution! Plus même de distinctions entre les Peuples (pag. 167), et plus de guerres entre les Nations (pag. 257)!

Puisqu'il n'y aura plus ni Riches, ni Pauvres, ni individualisme, ni péché, il n'y aura plus ni procès, ni prisons, ni supplices.

Et le sort de la Femme, dans le Royaume de Dieu? Voyons spécialement :

La Femme.

Nous avons déjà vu (pag. 167) l'Apôtre Paul reconnaître qu'il n'y aura plus d'inégalité entre la Femme et l'Homme.

Nous avons aussi vu (pag. 131) combien Jésus est bienveillant pour la Femme, et nous allons voir encore:

Suivant l'ancienne Loi de Moïse, la Femme était considérée comme la propriété de son mari, qui l'achetait, pour ainsi dire, de sa famille; qui la possédait presque comme une chose; qui, quand il mourait sans enfants, la laissait à ses frères comme un héritage, dans son intérêt, pour lui susciter des enfants, qui lui adjoignait tant d'autres femmes qu'il voulait, tandis qu'elle ne pouvait avoir qu'un mari, et qui la répudiait ou la renvoyait suivant son caprice sans qu'elle pût le répudier lui-même.

Mais Jésus rend à la Femme sa dignité et son égalité, et détruit l'ancien mariage pour le remplacer par un nouveau mariage dans le Royaume de Dieu puisqu'il n'y aura plus de Riches, les Hommes n'achèteront plus les

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Femmes; la Femme qui entrera dans le Royaume de Dieu passera de la Mort à la Vie (pag. 269) et deviendra Fille de Dieu, tout comme l'Homme deviendra Fils de Dieu, par conséquent elle deviendra l'égale de l'Homme, elle choisira comme elle sera choisie; le mari n'aura qu'une femme et lui devra fidélité, comme la femme n'aura qu'un mari et devra lui rester fidèle, et le mari ne pourra pas plus répudier capricieusement qu'être répudié. (Matth., XXII, 23 à 30; - Marc, XII, 18; – Luc, XX, 27 à 37.)

Encore une fois, la Femme sera l'égale de l'Homme dans le Royaume de Dieu; et quand Jésus dit que celui qui, pour le suivre, quittera sa mère ou ses sœurs, ou sa femme, ou ses enfants aura, dans le Royaume de Dieu, cent fois plus de mères, d'enfants, de sœurs et de frères (pag. 221), il ne dit pas qu'il aura cent fois plus de Femmes, et il veut dire, comme l'Apôtre Paul le dit formellement (1 Épître à Timot., V, 2 ), que tous les Hommes doivent avoir pour toutes les Femmes âgées le même respect que pour leurs Mères, pour toutes les jeunes Femmes la même amitié, chaste et pure que pour leurs Sœurs, pour toutes les petites Filles la même tendresse protectrice,

que pour leurs propres enfants; tandis qu'ils seront aimés par ces Femmes et par ces en fants comme des fils, ou comme des frères, ou comme des pères.

Quelle amélioration dans le sort de la Femme, comme dans celui de l'Enfant et de l'Homme.

} Et Jésus exprime la même idée quand il dit que celui qui fait la volonté de Dieu est son Frère, sa Sœur et sa Mère (Matt., XII, 50); car s'il aime cet homme-là comme une Mère ou comme une Sœur, à plus forte raison les Femmes qui font la volonté de son Père sont pour lui des Mères et des Sœurs.

Il exprime encore le même sentiment quand, sur la croix, près de son dernier soupir, apercevant sa Mère et près d'elle le Disciple qu'il aimait le plus, il dit à sa Mère : « Femme, voilà votre Fils; et à son Disciple: Voilà votre MÈRE, » comme s'il voulait manifester, à son moment suprême, que sa plus tendre et sa plus vive sollicitude est pour les Femmes, et que l'Humanité, régénérée par sa Doctrine de Fraternité, doit ne former qu'une Famille unie par l'amour maternel et la piété filiale !

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