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Au-dessus de sa tête, on met une inscription,

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en hébreu, en grec et en latin, qui indique en ces termes le sujet de sa condamnation : Jésus de Nazareth, Roi des Juifs.

«- Ne mettez pas, disent les Prêtres à Pilate, Jésus Roi des Juifs; mettez Jésus QUI SE DIT Roi des Juifs. · Ce qui est écrit EST ÉCRIT, répond Pilate. » Et Jésus est immolé comme étant le Roi des Juifs.

Après l'avoir attaché à la croix, les soldats se partagent ses vêtements, en tirant sa robe au sort.

Les spectateurs, les soldats et l'un de des voleurs, le raillent et l'insultent en lui disant: « Si tu es le Fils de Dieu, sauve-toi, descends de la croix ! »

Les Princes des Prêtres, les Scribes et les Sénateurs, ont l'infamie d'assister à son supplice, de l'insulter eux-mêmes et de lui crier :

« Il a sauvé les autres et il ne peut se sauver luimême ! »

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Il a sauvé les autres..! Et voilà la reconnaissance, le respect, la récompense qu'il inspire à des Prêtres!

Ne semble-t-il pas entendre le Démon de

l'égoïsme crier au Dieu de la Fraternité: Hé, que t'occupes-tu des autres? occupe-toi de toi-même !

Mais ce Jésus, qui voulait sauver l'Humanité, continue à s'oublier lui-même pour ne s'occuper encore que d'elle et pour la sauver ; car c'est alors que, levant les yeux au Ciel, il prononce ces immortelles paroles :

« Pardonnez leur, mon Père! car ils ne savent ce qu'ils font ! »

Et rabaissant ses regards vers la terre, appercevant au pied de la croix sa mère et son disciple bien-aimé (Jean), il les recommande l'un à l'autre et leur adresse ces paroles non moins mémorables, à l'une : « voilà votre fils à l'autre voilà votre mèrel »

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Vers trois heures, il pousse un grand cri, et dit: J'ai soif! —On lui présente, au bout d'un roseau, une éponge trempée dans du vinaigre, et il en boit.

Puis, poussant encore un grand cri, il rend enfin l'esprit en disant : « Tout est accompli ! »

Tandis qu'aux deux voleurs les soldats rompent les jambes, l'un d'eux porte à Jésus un coup de lance qui lui perce le côté.

Et le Peuple consterné revient en se frappant la poitrine.

Et les Evangélistes ajoutent que, depuis midi à trois heures, les ténèbres couvrent toute la Terre, et qu'à trois heures la terre tremble, les pierres se fendent, les sépulcres s'ouvrent, les saints sortent de leurs tombeaux, et le voile du temple se déchire du haut jusqu'en bas, expressions allégoriques qui signifient qu'une grande Révolution vient de s'accomplir dans l'Humanité!

CHAP. XII).

RÉSURRECTION, APPARITION, ASCENSION, ENVOI DU ST-ESPRIT.

N'écrivant aujourd'hui que pour constater la Doctrine de Jésus, sans vouloir aucunement mettre en question ici sa Divinité, pressé d'arriver au terme de la carrière, qui ne s'est déjà que trop allongée sous nos pas, nous ne dirons que quelques mots sur les objets de ce chapi

tre, impatient néanmoins d'y revenir le plus tôt qu'il nous sera possible.

SI.-Sépulture.

Le même jour Vendredi, un homme riche et considéré, nommé Joseph, vertueux et juste, Sénateur et secrètement Disciple de Jésus, ayant obtenu de Pilate la permission d'enlever le corps pour lui donner la sépulture, le fait descendre de la croix en présence de Nicodème, autre Sénateur et Disciple, en présence aussi de tous ceux qui sont de la connaissance de Jésus, en présence encore de beaucoup de femmes qui l'ont suivi de Galilée (Luc, XXIII, 49): on l'enveloppe dans un linceul blanc, on le dépose dans un sépulcre neuf taillé dans le roc, dans un jardin voisin appartenant à Joseph; et l'on en ferme l'entrée avec une grosse pierre.

Les Juifs soutiendront toujours que le corps n'a pas été déposé dans ce sépulcre ou qu'il en a été enlevé dans la nuit même par les Disçiples, d'accord avec Joseph et Nicodème, tous intéressés à faire croire à la résurrection annoncée mais les Évangélistes affirment, le dépôt sans enlèvement.

Le lendemain Samedi, les Princes des Prêtres et les Pharisiens viennent dire à Pilate :

«Nous nous sommes souvenus que cet imposteur a dit qu'il ressusciterait trois jours après sa mort. Commandez donc que le sépulcre soit gardé jusqu'au troisième jour, de peur que ses Disciples ne viennent dérober son corps et ne disent au Peuple qu'il est ressuscité d'entre les morts; car cette erreur serait PIRE que la première. »

(1 Vous avez des gardes, leur répond Pilate; allez, et faites le garder comme vous l'entendrez ! » (Mat., XXVII, 63 à 64.)

Ils vont donc sceller la pierre du sépulcre et y mettent des gardes, mais sans que personne disent qu'ils se sont assurés que le corps y était.

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Le dimanche, de grand matin, Marie-Madeleine court chez les Apôtres Pierre et Jean leur dire :

« Qu'elle vient du sépulcre (où sont les autres femmes); qu'elle n'y a pas trouvé le corps; -- qu'un ange lui a apparu et lui a dit que Jésus était ressuscité; que Jésus lui-même lui a apparu et l'a chargée de venir les avertir et leur dire de sa part: « Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.»

Les Apôtres ne croient pas, d'abord, mais

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