Abbildungen der Seite
PDF
EPUB
[merged small][ocr errors][merged small]

Mais une immense question se présente : les Étrangers qui veulent être Chrétiens doiventils d'abord se faire circoncire, c'est-à-dire faut-il admettre ou repousser les étrangers qui ne veulent pas se faire circoncire? Telle est la question qui s'agite dans l'Eglise d'Antioche.

Au lieu de la décider elle-même, l'Église d'Antioche choisit Paul et plusieurs autres Députés, et les envoie à l'Église de Jérusalem pour avoir sa décision.

Cinq Apôtres qui s'y trouvent, l'Évêque, les Diacres, les Anciens ou les Prêtres, et tous les frères, s'assemblent sous la présidence de Pierre, et répondent que la circoncision n'est pas nécessaire aux Étrangers.

C'est le premier Concile ou Congrès qui décide les questions générales de la Confédération chrétienne. Ces Conciles seront fréquents dans la suite, et ce sont eux qui feront la Constitution chrétienne.

Ainsi, la circoncision, signe distinctif des Juifs, n'est pas nécessaire aux Chrétiens; c'est le baptême. Ainsi, tandis que les anciens Juifs haïssaient et repoussaient les Étrangers, les

Juifs Chrétiens les appellent dans leur association: grande Réforme ! immense innovation I

Le Concile décide également que le Culte, les cérémonies, les pratiques judaïques n'ont plus rien d'obligatoire. C'est une Réformé radicale!

Voilà donc les Étrangers, appelés déjà par Jésus, formellement appelés par les Apôtres et par les premiers Chrétiens. Voyons la Propagande parmi eux.

Nous avons déjà vu Pierre à Lydde, à Sarone, à Joppé, à Césarée, etc. Mais c'est Paul qui est le principal Propagandiste parmi les Païens: nous l'avons déjà vu à Tarse et à Antioche; et nous allons le voir en Grèce, à Athènes, à Corinthe, à Rome.

§ XV. Propagande et courage de Paul.

Nous avons vu Paul convertir les habitants d'Antioche (p. 508).

Ces Chrétiens d'Antioche sont si zélés pour le principe de la Fraternité que, pendant une famine qui survient, tous se cotisent, chacun suivant ses facultés, pour envoyer un secours fraternel aux frères de Jérusalem et de Judée.

C'est Paul qui est chargé d'apporter l'offrande à Jérusalem, avec Barnabé et plusieurs délégués antiochiens.

Paul, repart encore de Jérusalem avec deux Disciples (Barnabé et Marc), et va faire de la Propagande à Séleucie, d'où il s'embarque pour l'ile de Chypre et arrive à Salamine et à Paphos, où il convertit le Proconsul romain, malgré l'opposition d'un magicien, faux Prophète, nommé Bar-Jésu.

Paul et Barnabé se rendent ensuite à Perge et à Antioche de Pysidie, où toute la population s'assemble pour les entendre, ce qui remplit d'envie et de colère les Juifs incrédules, qui les persécutent et les chassent de la ville. (Act. XIII.)

Arrivés à Icone, ils en convertissent la moitié des habitants: mais, les autres voulant les lapider, ils passent à Lystre où le Peuple est tellement charmé par eux qu'il les prend pour des Dieux descendus sous la forme d'hommes, appelant Barnabé Jupiter et Paul Mercure, à cause de son éloquence, à tel point que le Prêtre de Jupiter, aussi bien que le Peuple, veut leur offrir des couronnes et leur sacrifier des taureaux, ce qui n'empêche pas que, peu après,

.

ce même Peuple, gagné et entraîné par les incrédules d'Icone, lapide Paul et le traîne hors de la ville croyant qu'il est mort.

Faut-il qu'ils aient du courage, ces Apôtres! Sont-ils des hommes, ceux-là !

Le lendemain, la lapidation de Lystre n'empêche pas Paul de prêcher à Derbe, et de revenir ensuite à Lystre, à Icone et à Antioche de Pysidie d'où il a été chassé peu de temps auparavant. Puis, il rentre dans la grande Antioche de Syrie. (Act., XIV.)

Nous avons vu Paul envoyé d'Antioche à Jérusalem pour le 1 Concile (p. 514). — Après le Concile, qui appelle les Étrangers sans exiger d'eux la circoncision, il recommence sa Propagande à l'Étranger, en partant pour la Grèce.

A Thessalonique et à Bérée, Paul fait beaucoup de conversions, surtout parmi les Grecs et les Femmes de qualité : mais, dans ces deux villes, les Juifs conservateurs l'accusent perfidement de troubler la ville et d'attaquer César, ameutent la populace contre lui, le menacent et le forcent à fuir.

C'est alors qu'il vient à Athènes, discute

avec des Philosophes Platoniciens ét Stoïciens, qui le conduisent à l'Aréopage.

Là, dans une des capitales du Paganisme, en présence de Jupiter et de tous les Dieux de la Grèce, devant cet Aréopage si fameux, fe voilà qui parle de l'Évangile et de Jésus, et qui dit :

-

« Dieu, qui a fait le Monde et tout ce qui est dans le Monde, étant le Seigneur du Ciel et de la Terre, n'habite point dans les Temples bâtis par les hommes. n'est point honoré par les ouvrages de la main des hommes, comme s'il avait besoin de ses créatures, lui qui donne à tous la vie, la respiration et toutes clroses. - Il a fait naître d'un seul toute la race des hommes, et il leur a donné pour demeure toute l'étendue de la Terre, ayant marqué l'ordre des saisons et les borne's de l'habitation de chaque Peuple. Afin qu'ils cherchassent Dieu, et qu'ils tâchassent de le trouver, comme avec la main et à tâtons, quoiqu'il ne soit pas loin de chacun de nous. · Car c'est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l'être; nous sommes même les enfants et la race de Dieu. Puis donc que nous sommes les enfants et la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la Divinité soit semblable à de l'or, à de l'argent, ou à de la pierre, dont l'art et l'industrie des hommes ont fait des figures.-Mais Dieu, ayant laissé passer et comme dissimulé ces temps d'ignorance, fait maintenant annoncer à tous les hommes et en tous lieux qu'ils fassent pénitence.» (Actes, XVII, 24 ä 30.)

[ocr errors]

Beaucoup se moquent; mais plusieurs, no

« ZurückWeiter »