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tienne des Gnostiques, à Alexandrie (en Égypte), instruit dans la Philosophie de Platon, Épiphane publie, vers 125, un livre intitulé la

Justice. Il définit la Justice une Communauté

avec Égalité. Il prétend que la Communauté de toutes choses sans exception vient de la loi naturelle et divine, et que la Propriété n'a été introduite que par la loi humaine.

Après sa mort, la ville de Samos, sa patrie, l'adore comme un Dieu, lui dresse un autel et lui bâtit un Temple.

Communauté de Justin.

Justin écrit dans le même sens, à Samarie, vers 150, pour justifier les principes du Christianisme.

« Autrefois, dit-il, nous ne cherchions que les moyens de nous enrichir, et aujourd'hui nous mettons nos biens en commun pour en faire part aux autres; nous pratiquons le désintéressement et l'amour de nos ennemis euxmêmes. >»

Athénagore.

. Nous sommes égaux en tout, écrit-il aussi, et nous obéissons à la Raison: Socrate et les anciens sages, qui professaient d'avance la morale de J.-C., sont Chrétiens à nos yeux. »

Autres Défenseurs du Christianisme.

Saint Clément d'Alexandrie publie, en 194, un petit traité sous ce titre : Quel est le Riche qui sera sauvé ?

Tertullien (en 200), Minucius (en 209), défendent puissamment le Christianisme.

Eusèbe, évêque de Césarée, le plus savant chrétien, réfute (en 313) le Paganisme et toutes les autres Religions, justifie le Christianisme, et proclame qu'il faut soutenir la vérité même au péril de sa vie.

Saint Ambroise, saint Jérôme, saint Grégoire, saint Chrysostome, saint Augustin, écriront plus tard de grands ouvrages, et prêcheront principalement l'amour du prochain, le partage avec les pauvres et la vie en com

mun.

Saint Chrysostéme, Évêque de Constanti nople exhortera tous les habitants à mettre tous leurs biens en commun pour abolir la misère et à ne former qu'une seule Communauté qui les nourrirait tous avec leurs 50,000 pauvres; et saint Augustin, Evêque d'Hyppone, formera une Communauté dans laquelle il vivra en commun avec tout son Clergé.

St BARNABÉ.

Ancien Lévite, de Chypre, très-riche, l'un des plus zélés compagnons des Apôtres. Et remarquons bien que ce Barnabé, ainsi que presque tous ceux qui vont suivre, sont déclarés Saints par l'Église.

Écrivant aux Chrétiens d'Asie, il leur dit :

« Vous communiquerez tous vos biens à vos Frères, sans que rien vous reste en propre; car si vous êtes en société pour les choses incorruptibles, combien plus y devez-vous être pour les choses corruptibles! »>

Et il donne l'exemple, il joint la pratique à la théorie, en donnant tous ses biens à la Communauté. (Act. des Apôt. IV, 36 et 37.)

S' CLÉMENT (Pape).

Troisième ou quatrième Pape, (de l'an 67 à 94) l'un des plus vénérés. Il écrit aux Chrétiens de Corinthe.

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L'usage de toutes les choses qui sont en ce Monde, doit être commun à tous les hommes. C'est l'iniquité qui a fait dire à l'un : ceci est à moi; et à l'autre cela m'appartient. De là est venue la discorde entre les mortels. »

Il écrivait aux fidèles de Jérusalem.

Frères, la vie commune est OBLIGATOIRE pour tous les hommes, et particulièrement pour ceux qui veulent servir Dieu d'une manière irréprochable et imiter l'exemple des Apôtres et de leurs Disciples.

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Ceux qui ne travaillent pas n'ont pas droit de s'asseoir à la table commune. Jeunes Chrétiens, travaillez tous et ne soyez pas à charge à l'Église ! »

St CLÉMENT (d'Alexandrie).

D'abord savant Philosophe Platonicien, puis converti, puis élu Prêtre, chef de la fameuse École d'Alexandrie, auteur de beaucoup d'ouvrages de morale, remplis de conseils utiles.

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C'est une chose absurde et honteuse, de voir un homme vivre dans la bonne chère et dans le luxe, pendant que plusieurs autres meurent de faim.

D

TERTULLIEN.

Fils d'un Officier, d'abord Païen, l'héroïque courage des Martyrs Chrétiens le convertit à Carthage, vers l'an 200. Il devient l'un des plus célèbres Docteurs de l'Église.

Après avoir dit que les Chrétiens pratiquent entre eux la Charité, Tertullien ajoute :

• Il se trouve néanmoins des gens qui nous font un crime de cette Charité. « Voyez, disent-ils, comme ils s'aiment!» (Car pour nos censeurs, ils se haïssent tous.) « Voyez comme ils sont prêts à mourir les uns pour les autres! (Car pour eux ils sont plutôt prêts à s'entr'égorger). Quant au nom de frères que nous nous donnons, ils ne le décrient que parce que chez eux tous les noms de parenté ne sont que des expressions trompeuses d'attachement. Nous sommes aussi vos frères par les droits de la Nature, Mère commune de tous les hommes. Il est vrai que vous êtes de mauvais frères; à peine êtes-vous des hommes. De véritables frères sont ceux qui reconnaissent pour Père le même ! Dieu, qui ont reçu le même esprit de sainteté, qui, sortis du sein commun de l'ignorance, ont vu avec transport luire le jour de la même vérité.

« Mais peut-être qu'on ne nous croit pas frères, ou parce que notre nom ne se trouve jamais dans vos tragédies, ou parce que nous vivons en commun et en frères, des mêmes biens qui chez vous divisent tous les 'jours les frères. Ne faisant tous qu'un cœur et qu'une âme, pourrions-nous avoir de la répugnance à communiquer nos biens?... TOUT EST COMMUN entre nous, excepté nos femmes (tandis que les femmes sont presque partout communes parmi les Païens). »

St CYPRIEN.

Né Païen, dans l'une des premières familles de Sénateurs, très riche, professeur de rhétorique et d'éloquence, converti, élu Évêque de

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