Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

autres,

dans ce seul mot, AIMEZ se trouvent tous les commandements de Jésus-Christ.

Nous verrons bientôt des persécuteurs du Christianisme devenir ses plus ardents propagateurs, et les femmes s'en montrer les plus enthousiastes propagandistes; nous verrons ses persécutions et ses divisions intestines; nous verrons ses progrès et son triomphe sur le Paganisme; nous verrons se fonder les Églises et les Conciles ou Congrès, la Constitution ecclésiastique et le Culte. Mais, nous arrêtant ici pour revenir sur nos pas, nous nous bornerons à annoncer que le principe fondamental de la Doctrine Chrétienne est définitivement la Fraternité, réalisée par la Communauté ; que des milliers de Communautés s'organisent à Jérusalem, à Antioche, dans tout le monde civilisé ; et que la Divinité de Jésus-Christ, longtemps contestée par une grande partie des Chrétiens, reste enfin reconnue et proclamée par les Conciles.

Les uns ne veulent encore voir en JésusChrist qu'un homme, mais un homme de génie, le plus grand des hommes par son amour et son dévouement pour le Peuple, comme par la su

blimité de sa morale et de sa philosophie; les autres ont voulu et veulent voir en lui le Fils de Dieu, Dieu lui-même.

Si c'est le plus grand des hommes, un homme tellement grand et tellement supérieur aux autres hommes qu'on l'adore sur toute la Terre comme un Dieu, ne faut-il pas écouter avec respect ses opinions et ses préceptes?

Si c'est Dieu lui-même, que reste-t-il à faire,' si ce n'est écouter, comprendre, obéir, exécuter et pratiquer?

Nous ne voulons pas discuter ici la question de la divinité de Jésus-Christ; nous l'admettons comme Dieu.... Regardons, écoutons!

Quand nous le verrons aimer, consoler, soigner, guérir et ressusciter le pauvre Lazare, cet éloquent emblème du pauvre Peuple, ce Lazare presque nu, mourant de faim et de soif, dévoré d'ulcères, assis à la porte du riche un jour de festin, à qui le maître et les valets refusent les miettes tombées de la table, et dont les chiens seuls viennent lécher les plaies; quand, disons-nous, nous verrons l'amour de Jésus pour ce malheureux Lazare, pourrons-nous hésiter à regarder cet amour comme sublime et divi?

Quand nous verrons Jésus donner sa vie pour ses disciples et leur dire : « Aimez-vous comme je vous ai aimés, » pourrons-nous ne pas appeler cet amour un amour divin?

Et quand nous verrons ses Apôtres et des milliers de ses Disciples, inspirés par lui, mettre tout en commun, former entre eux une association fraternelle ou Communauté, n'ayant qu'un cœur et qu'une âme sans aucun pauvre, pourrons-nous ne pas voir dans cette inspiration de Jésus, une inspiration divine?

Encore une fois, nous l'admettons Dieu....; et, déjà rempli d'admiration et de respect, nous allons étudier en détail sa vie et sa Doctrine, certain d'y trouver la règle qui seule peut délivrer le Genre humain et assurer le bonheur de l'Humanité.

CHAP. II.

DEPUIS SA NAISSANCE JUSQU'A SA PRÉDICATION.

§ I.

Naissance de Jésus-Christ.

On prétend que, dès le temps de Moïse, Dieu avait résolu :

[ocr errors]

• D'envoyer un autre Messie, Jésus, son propre fils;de le faire annoncer par Moïse et par les Prophètes; de le faire naître sous la figure humaine, dans le sein de Marie, jeune fille du Peuple, encore vierge, habitant Nazareth; de la faire concevoir sans union corporelle avec aucun homme, par la seule influence spirituelle de sa volonté divine, en employant néanmoins l'Ange Gabriel, dans un songe ou rêve, comme l'agent et l'organe de sa parole; — de la faire épouser ensuite par le charpentier Joseph en lui laissant ignorer qu'elle était enceinte :- de lui envoyer de nouveau l'Ange Gabriel, encore dans un songe, pour calmer sa colère quand il découvrirait la grossesse et la conception antérieure au mariage, pour l'empêcher de répudier Marie et de la déshonorer, pour le déterminer au contraire à reconnaître et adopter l'enfant comme son propre fils; de la faire accoucher à Betleem, dans une étable, sur de la paille; d'envoyer de nouveau l'Ange Gabriel à Josephi, toujours dans un songe, pour l'engager à se réfugier en Égypte en emmenant sur un âne Marie et Jésus, pour le soustraire à la barbarie du Roi Hérode qui ordonnera de tuer tous les enfants mâles à Bethléem, afin d'être sûr de tuer le Messie qui pourrait lui ravir sa couronne ;et de donner à Marie et à Joseph plusieurs autres enfants qui seront les frères et sœurs de Jésus, charpentiers comme leur père, et avec lesquels il sera quelque temps charpentier lui-même.

[ocr errors]

(Math., I et II. - Luc, I et II, — Jean, I.)

Voilà les faits racontés par les Évangélistes: nous les acceptons. Maintenant, réfléchissons et raisonnons !

Quand Dieu veut accorder à une femme l'honneur d'être la MÈRE du Messie, qui choisitil? Est-ce une Princesse, une Vierge noble et

riche? Non! c'est une jeune fille du Peuple, pauvre et obscure!

Qui choisit-il pour PÈRE adoptif? Est-ce un Empereur romain, un Roi, un Pontife, un Sénateur, un Prêtre, un riche? Non ! c'est un pauvre charpentier, qui donnera pour FRÈRES à Jésus d'autres charpentiers!

Où fait-il naître Jésus ? Dans un palais et sur la pourpre? Non! dans une étable, sur la paille, dans la persécution et la proscription!

Il fait naître le Messie, son fils bien-aimé, parmi les prolétaires, les pauvres, les travailleurs, les persécutés et les proscrits!

Il fait jouer au Roi le rôle d'un égoïste et d'un barbare qui, pour conserver son trône et sa dynastie, veut faire massacrer tous les enfants d'une de ses provinces, afin de tuer l'Enfant-Dieu et de l'empêcher de faire le salut et le bonheur de l'Humanité ! Quel abominable Roi que cet Hérode!

[blocks in formation]

Les Évangélistes affirment que Dieu a résolu:

De faire nommer son fils tantôt Emmanuel (mot qui signifie Dieu avec vous), tantôt Jésus (mot qui signifie Sauveur), tantôt Christ ou le Christ (mot qui signifle

« ZurückWeiter »