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solvit, et à l'hébreu , retributio, ou avec le même sens. Le second exemple se trouve dans une inscription de Mareb, actuellement au Musée Britannique, gravée sous le no 34 de la planche XVII

Samâwî la statue »; le mot 5 doit y être comparé aux mots arabes

-il a dedié a Dhon » דשמוי מתלן הקני dans la publication anglaise

تمثال et ومثال

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Le mot qui suit ap dans l'inscription de M. Bonnetty doit être aussi l'indication de la chose dédiée. Ce mot est ny, et, bien qu'il ne se soit encore rencontré dans aucune inscription himyaritique, bien que les autres idiomes de la famille sémitique ne nous le présentent pas sous une forme exactement semblable, nous croyons que l'on peut hardiment le traduire et que la signification en est très-vraisemblable. Comment y méconnaître en effet un substantif dérivé de la racine y, pavit, commune à tous les idiomes sémitiques? Dès lors il est à traduire par « le troupeau >> et à comparer à l'arabe à l'hébreu n'y et à l'éthiopien

رمی

c, qui ont le même sens. Et précisément la pierre

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sur laquelle est gravée l'inscription a été taillée de manière à rappeler grossièrement une tête de bœuf.

Je propose donc de traduire l'inscription de M. Bonnetty:

<< A'miheth'om, fils de Aken, serviteur du (dieu) Yať❜ôm, a dédié le troupeau. »

La rareté des inscriptions himyaritiques me fait espérer que l'Académie verra ce monument avec quelque intérêt. Il est destiné à trouver place un jour dans son grand recueil des inscriptions sémitiques; c'est d'ailleurs le seul de ce genre qui existe en France, et parmi les textes épigraphiques de l'Yémen jusqu'à présent connus il n'en est que bien peu que l'on puisse actuellement, comme celui-ci, analyser et traduire dans leur entier, sans aucune lacune. >>

Diverses observations sont échangées tant sur la forme de la pierre que sur la manière dont les caractères ont été tracés. Les lettres qui forment la première ligne sont larges et peu profondément entaillées. Celles des autres lignes sont fort maigres et coupées profondément, au point que les deux parois latérales semblent surplomber relativement au trait. Cette grande différence de procédé est surprenante sans doute, mais ne paraît pas à M. le Président et à plusieurs membres, malgré les doutes exprimés par d'autres, de nature à faire suspecter l'authenticité du monument. M. LE PRÉSIDENT rappelle que les premiers mots de l'inscription d'Eschmounazar sont gravés en lettres plus larges et moins précises que celles qui composent tout le reste du texte.

Sont présentés à l'Académie les ouvrages suivants :

1° Par l'entremise de M. GARCIN DE TASSY, Essai sur la constitution

de la propriété du sol, de l'impôt foncier et des divers modes de perception de cet impôt dans l'Inde, par M. E. Sicé, commissaire adjoint de la marine, etc. (Pondichéry, 1866, in-8°).

2° Bibliothèque de l'Ecole des chartes: 6a série, t. III, 2o livraison.

3o Annales de philosophie chrétienne: no de mars 1867.

4o Revue Africaine: no de mars 1867.

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I. Du prêt à la grosse chez les Athė

5o Par l'entremise de M. EGGER: niens. Etudes sur les quatre plaidoyers attribués à Démosthène contre Zénothémis, Phormion, Lacrite et Dionysodore, de M. R. Dareste, avocat au Conseil d'Etat, etc. II. Etudes sur les Antiquités juridiques d'Athenes, par M. Caillemer, professeur à la Faculté de droit de Grenoble : 4e étude, Les Papyrus grecs du Louvre et de la Bibliothèque impériale (Paris et Grenoble, 1867, in-8°).

6o Par l'entremise de M. WALLON: Projet d'assassinat de Philippe-leBon par les Anglais (1424-1426): Mémoire historique, par M. A. Desplanque, archiviste du Nord (Bruxelles, 1867, in-4°: Extr. des Mémoires des savants étrangers de l'Académie de Belgique).

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7° Pour le concours des Antiquités de la France, Saint-Quentin, de son commerce et de ses industries, par M. Ch. Picard, président de la chambre du commerce de Saint-Quentin, etc. (Saint-Quentin, 1865-67, 2 vol. in-8°, avec une lettre de l'auteur). Renvoi à la Commission de 1868. 8° Pour le concours du prix Volney, Langue musicale universelle inventée par François Sudre, également inventeur de la Téléphonie, publié et présenté par la veuve de l'auteur, 1866. - Renvoi à la Commission de 1868 qui examinera la question de date.

Séance du vendredi 10.

PRÉSIDENCE DE M. DE LONGPÉRIER.

Il n'y a pas de correspondance.

Sont présentés les ouvrages suivants :

1° Histoire des évéques de Mácon, par le comte de la Rochette, membre de l'Académie de Mâcon, etc. (Mâcon, 2 vol. in-8°, 1866-67).

2o La compagnie de l'Arquebuse dite DE SAINTE-BARBE, par M. L. Mouan, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, agriculture, etc., d'Aix (1866, br. in-8°, en double).

3o Deux opuscules de M. Buzairies, médecin à Limoux: I. Biographies limouxines. Notices sur les hommes qui, par leurs talents ou par leurs œuvres, se sont fait un nom distingué dans l'arrondissement de Limoux (Li

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moux, 1865, in-12). II. Notice historique et statistique sur Villebazy

(Limoux, 4866, in-12).

4° Bulletins de la Société des antiquaires de l'Ouest : 4o trimestre 1866.

5o Le cabinet historique : 13° année, 3o livraison (mars 1867).

6o Annales de la propagation de la foi mai 1867, no 232.

L'Académie se forme en comité secret.

La séance étant redevenue publique, M. DE ROUGE poursuit sa lecture, en communication, sur les invasions des peuples de la Méditerranée en Egypte vers le XIVe siècle avant notre ère.

M. DE ROUGE, avant de commencer cette lecture, rectifie une date relative au voyage d'un fonctionnaire égyptien, du temps du Pharaon Papi-merira, aux établissements du Sinaï. La date publiée dans la Zeitschrift de Berlin (octobre 1865, page 84) et répétée dans le Mémoire sur les monuments des six premières dynasties (page 115) était celle du 8 mésori. Vérification faite, le texte porte le 6 mésori. M. DE ROUGÉ a déjà publié cette rectification; mais, pour répondre au désir que lui a exprimé son confrère, M. VINCENT, il demande qu'elle soit insérée au compte-rendu des séances. Il ne peut s'empêcher de faire remarquer, à cette occasion, que, suivant son opinion, cette date n'ayant rapport qu'à la venue du fonctionnaire inspecteur, elle ne peut fournir aucune sorte d'élément à un calcul applicable au calendrier.

M. VINCENT, de son côté, après avoir entendu la rectification de M. DE ROUGE, croit devoir donner les explications suivantes.

« Une erreur s'est glissée dans la rédaction des Recherches de M. DE ROUGE Sur les monuments qu'on peut attribuer aux six premières dynasties de Manéthon (Mémoires de l'Académie, etc., tome XXV, 2o partie, p. 329). Dans la description d'un bas-relief sculpté sur un rocher à Ouadi-Magarah, et daté de l'an 18 du règne d'un Pharaon nommé Raméri-Pépi, il est question d'une inspection de mines opérée au mois de mésori, le huitième jour d'après la rédaction de notre confrère. Ici est le lapsus que je signale et que M. DE ROUGÉ a reconnu (1). La vraie date donnée

(4) M. DE ROUGE lui-même l'avait rectifié dans ses leçons au Collège de France; malheureusement la rectification n'a été publiée que le 27 septembre 1866, dans la Revue de l'instruction publique éditée par la maison Hachette.

par le monument (Lepsius, Denkmäler, II, 416) est, non le huitième jour de mésori, mais le sixième.

>> Cette inexactitude, sans importance au point de vue de mon savant confrère, est devenue pour moi l'occasion d'une erreur plus notable, bien que, par le fait, elle n'ait point eu de conséquence grave je vais m'expliquer.

>> Dans un Mémoire lu par moi (séances de juin 1865) devant l'Académie des Inscriptions, et inséré dans la livraison de juillet à septembre (même année) de la Revue de l'Orient, comparant cette date supposée du 8 mésori à celle du 27 épiphi suivant, date d'une inspection analogue faite à Hammamât, j'avais fait cette remarque, savoir, qu'entre les deux dates se trouvait compris un intervalle de 354 jours, représentant justement la longueur d'une année lunaire composée de 12 mois ou lunaisons.

>> De plus, j'avais fait valoir cette remarque à l'appui de l'opinion émise dans mon Mémoire cité, opinion que je professe toujours, relativement aux nombreux textes égyptiens où M. Brugsch (Matériaux, etc.) voit des commencements d'année, et où, de mon côté, je ne puis, econnaître que des commencements de lunaison. Cette interprétation, dont je crois avoir donné des raisons suffisantes d'ailleurs, subsiste toujours pour moi; seulement la preuve tirée de la comparaison des deux dates lui fait défaut. »>

Séance du vendredi 17.

PRÉSIDENCE DE M. DE LONGPérier.

M. RENIER, Vice-Président, en l'absence momentanée de M. le Président, notifie la triste nouvelle que l'Académie tout entière connaît déjà, «< ayant assisté par un nombreux concours de ses membres aujourd'hui même aux obsèques de M. REINAUD, enlevé il y a trois jours, comme le fut M. MUNK il y a deux mois, et d'un coup non moins imprévu, à sa famille, à l'Académie, où il siégeait depuis trente-cinq ans, et aux lettres orientales, dont il était dans la compagnie l'un des représentants les plus distingués. »

M. le PRÉSIDENT ayant repris séance donne la parole à M. DE

SAULCY.

M. DE SAULCY fait part à l'Académie de nouveaux renseigne

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ments sur les fouilles de l'allée couverte d'Argenteuil. Ces fouilles ont produit un nombre considérable d'objets, appartenant à la période que l'on est convenu d'appeler Période de la pierre polie. Parmi les objets exhumés de cet antique monument se trouvent deux haches en silex, encore munies de leur emmanchure en corne de cerf, plusieurs autres haches de pierre sans emmanchure, des couteaux de silex analogue au silex de Pressigny, des galets de rivière de quartz rose percés d'un trou pour être suspendus à un collier, plusieurs petits disques percés, faisant fonction de perles de collier et empruntés à la nacre d'une coquille très-commune dans la Seine, du genre Unio ou Mulette, deux pendeloques en écaille de tortue, et enfin les débris de trois vases de poterie extrêmement grossière, et dans la pâte de laquelle se trouvent noyés de nombreux grains de quartz. Tous ces objets sont aujourd'hui déposés au musée de Saint-Germain, où ils remplissent une vitrine des plus intéressantes.

Cette communication donne lieu à quelques questions ou observations, notamment de M. DESNOYERS, touchant les objets trouvés en silex dit de Pressigny, expression qui doit cesser d'être locale.

M. Brunet de PRESLE annonce en quelques mots une communication qu'il se propose de faire prochainement sur une autre découverte du même genre qui vient d'avoir lieu à l'Isle-Adam.

M. le comte Melchior de Vogüé lit, en communication, la première partie d'un travail étendu sur les inscriptions phéniciennes appartenant à l'île de Chypre. -Diverses observations sont faites à l'auteur sur des points particuliers relatifs à l'interprétation de quelques mots de ces inscriptions par MM. RENAN, DE LONGPÉRIER et WADDINGTON.

Sont offerts à l'Académie les ouvrages suivants :

1o Au nom de M. BEULÉ, l'ouvrage intitulé « Auguste, sa famille et ses amis», que l'auteur donne moins comme un livre que comme une série d'entretiens improvisés dans son cours de la Bibliothèque impériale et surtout comme une suite d'études morales préludant à ses leçons d'archéologie sur l'époque à laquelle il est parvenu (Paris, 1867, 4 vol. in-8°).

2° La Turquie ou la Grèce pour faire suite à la brochure intitulée « La solution de la question d'Orient, » par R*** (M. Rhangabé, correspondant

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