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tera des lumières nouvelles sur les premiers temps de notre histoire nationale, à laquelle M. le comte et M. le vicomte Ruty portent un vif intérêt, dont ils donnent la meilleure preuve en confiant au zèle et à l'expérience du savant conservateur du musée de Saint-Germain la direction des travaux exécutés à leurs frais. »

M. DE SAULCY, par exception, demande à présenter au nom de la Commission de la topographie des Gaules, dont il a l'honneur d'être le président, le premier fascicule de l'ouvrage qui a pour titre Dictionnaire archéologique de la Gaule, époque celtique, publié par la Commission instituée au Ministère de l'Instruction publique, d'après les ordres de S. M. l'Empereur (1867, pet. in-f", 108 pages de texte, AA AZY-BONNEIL et 22 pl.). M. DE SAULCY fait ressortir en quelques mots l'importance de ce travail, dont il est heureux d'offrir à l'Académie les prémices, et il insiste sur les planches où sont représentés avec une rare fidélité les objets travaillés découverts dans les alluvions quaternaires et dans les cavernes; puis les monuments, tels que les dolmens et les allées couvertes, les pierres sculptées, etc., qui témoignent des époques successives et de l'état des populations de la Gaule, aux temps anté-historiques, monuments après lesquels s'ouvrent deux séries plus ou moins nombreuses, d'une part de monnaies gauloises, d'autre part d'inscriptions des temps plus rapprochés de nous.

M. DE LAGRANGE saisit l'occasion de présenter à son tour deux ouvrages accompagnés d'une lettre de l'auteur, M. le baron H. de Marquessac, dont l'un est destiné au concours des antiquités de la France de 1868; il est intitulé « Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Guyenne depuis le 12 siècle jusqu'en 1.793, etc. »> (Bordeaux, 1866, très-beau volume in-4°, avec 80 pl. sur bois et 50 planches de cuivre donnant 70 gravures). L'autre ouvrage, qui ne saurait, à raison de la date du document, précieux d'ailleurs, qu'il renferme, avoir la même destination, est le Journal du Siége de Barcelone par le duc de Vendôme en 1697, d'après un manuscrit de la main du maréchal de Puységur, communiqué par un de ses descendants.

M. RENIER lit en communication un travail sur deux inscriptions romaines récemment découvertes en Afrique par M. le capitaine

de Wulf, commandant supérieur du cercle d'Aïn-Beïda, dans les ruines connues sous le nom de Ksar-el-Kamar. « La première rappelle la construction d'un arc de triomphe, sous le règne des empereurs Valentinien et Valens, par conséquent entre les années 364 et 367 de notre ère, Publilius Ceionius Caecina Albinus étant consulaire de la province de Numidie. La seconde est du règne de Dioclétien et de Maximien. Elle rappelle également la construction d'un arc de triomphe, élevé, ainsi qu'elle nous l'apprend, à l'occasion des Vicennalia, c'est-à-dire du 20e anniversaire de l'avénement du premier de ces princes. On sait que ces Vicennalia furent célébrés le 12 des calendes de décembre de l'an 1056 de Rome (20 novembre 303 de notre ère). Nous avons donc la date précise de cette inscription. M. RENIER en rapproche deux médailles d'or frappées toutes les deux à Aquilée et rappelant, l'une les Vicennalia de Dioclétien, l'autre les Vicennalia de Maximien, et il démontre que, contrairement à l'opinion reçue, ces deux médailles ont été frappées en même temps et à l'occasion du même événement. Outre les deux empereurs Dioclétien et Maximien, les deux Césars Galère-Maximien et Constance-Chlore étaient mentionnés dans cette inscription. Mais les noms des trois premiers ont été martelés dans l'antiquité; le nom du César Constance, père de Constantin, a seul été respecté, ce qui prouve, suivant M. RENIER, que le martelage dont il s'agit n'a pu être exécuté par les ordres de l'autorité publique, et qu'il fut le fait de la réaction chrétienne après la victoire de Constantin sur Maxence en 312. On sait en effet par d'autres documents que cette réaction s'exerça avec une certaine violence en Afrique et particulièrement en Numidie, sans doute par suite de l'influence des doctrines donatistes. Le gouverneur mentionné dans cette inscription est Aurelius Iovintianus. Ce n'est donc pas en 303, ainsi qu'on l'a fait jusqu'ici, mais en 304 au plus tôt, qu'il faut placer le gouvernement de Florus qui, suivant Saint Optat (1), se distingua alors par la violence de ses persécutions contre les chrétiens. Du reste, M. RENIER a trouvé une mention de ce Florus

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(1) De schism. Donat., lib. III, c. 8, p. 61, éd. Dupin.

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dans trois inscriptions de Thamugas (1), dans lesquelles les noms des deux empereurs Dioclétien et Maximien et du César GalèreMaximien ont été également martelés: il y est appelé Valerius Florus, et nous y voyons qu'il était gouverneur, non-seulement de la Numidie, mais aussi de l'une des Maurétanies, sans doute de la Maurétanie Sitifienne, qui fut alors réunie, mais pour très-peu de temps, à la Numidie, pour former une seule province sous le nom de Numidia-Mauretania. - Saint Optat établit un synchronisme, de la réalité duquel on ne peut douter, entre le gouvernement de Florus en Numidie et le proconsulat d'Anulinus en Afrique. Les fonctions des proconsuls étant annuelles, il faut aussi abaisser d'une année au moins la date de ce proconsulat, et ce n'est pas là, dit M. RENIER en terminant sa communication, un des moindres résultats de la découverte de cette inscription, le proconsulat d'Anulinus occupant, comme on sait, une place importante dans l'histoire de l'église d'Afrique. »

Il est fait lecture de la correspondance.
L'Académie se forme en comité secret.

Séance du vendredi 31.

PRÉSIDENCE DE M. DE LONGPÉRIER.

M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL Communique une lettre de M. le surintendant des Beaux-Arts, en date du 25 mai, remerciant l'Académie du don qu'elle a transféré au Musée impérial du Louvre, des papyrus et fragments de papyrus grecs de l'Egypte provenant de la succession de feu M. JOMARD, l'un de ses membres. Conformément aux intentions de l'Académie, ces papyrus contenus dans trois cadres seront réunis à la suite des monuments écrits du même genre que possède le Musée du Louvre.

M. Boselli, par une lettre du 31 mai, adresse également les remercîments de madame Boselli, fille de M. JOMARD, et les siens pour l'exemplaire du tirage à part des Papyrus grecs du Louvre,

(1) Inscriptions rom. de l'Algérie, n. 1513-1545.

qui leur a été offert, au nom de l'Académie, en reconnaissance du don des originaux d'un de ces papyrus et de fragments de quelques autres qui ont enrichi l'ouvrage préparé par M. LETRONNE et terminé par M. BRUNET DE PRESLE, assisté de M. Egger.

Sont présentés à l'Académie les ouvrages suivants :

1o Au nom de MM. Longmans, Green et Cie éditeurs, le tome Ve et dernier du grand ouvrage de l'illustre correspondant de l'Académie, feu M. Bunsen, « Place de l'Egypte dans l'histoire universelle », traduit de l'allemand en anglais, par M. Ch. H. Cottrell avec des additions de M. Samuel Birch (London, 1867, in-8°). Ce volume considérable renferme : l'Epilogue ou les Problèmes et la Clef, le Dictionnaire et la Grammaire hiéroglyphiques complets, une comparaison des racines égyptiennes et sémitiques, le Livre de la mort (rituel funéraire) et une Chrestomathie choisie de textes hieroglyphiques historiques.

2o Au nom de M. Rossi, correspondant, le Bulletin d'archéologie chrétienne pour mars et avril 1867, renfermant un Excerptum ex chronica Horosii découvert par lui dans un ms. de la bibliothèque de Saint-Gall, document inédit pour l'histoire des IV, Ve et VIe siècles, dont une analyse avait été communiquée à l'Académie par l'auteur de la découverte dans une de ses dernières séances. On y trouve en outre la description d'une lampe en terre cuite, l'un des premiers monuments chrétiens de Genève, avec les images des douze Apôtres, un article sur le Mémoire de M. Le Blant, lu récemment devant l'Académie, etc.

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3o Au nom de M. DE COUSSEMAKER, correspondant, le 6o et dernier fascicule du t. II de son savant recueil des Ecrivains sur la musique au moyen-âge, in-4°.

4o Au nom de M. Weil, correspondant récemment élu à Besançon, Les Perses d'Eschyle, « digne complément de la nouvelle édition critique et exégétique publiée par lui du grand poëte tragique » (Giessen, 1857, in-8°).

5o De la part de M. E. Foucaux, professeur de sanscrit au Collége de France, La Reconnaissance de Sakountala, drame en 7 actes de Kalidasa, trad. du sanscrit, avec une introduction (1867, 1 vol. in-12).

6o Les inscriptions cuneiformes et les travaux de M. Oppert, par M. Paul Glaize (Metz et Paris, 1867, in-8o) : « exposition historique, qui n'est pas toujours de première main, mais qui se distingue par une vive intelligence des questions impliquées dans l'une des découvertes philologiques les plus belles, les plus débattues et les mieux constatées de notre siècle. »

7° Au nom de M. Ed. De la Barre Duparcq, Histoire de François II (Paris, 1867, in-8°).

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