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mologie et le Compendium de la grammaire comparative des langues indo-germaniques par M. Aug. Schleicher et en partage le montant entre les deux auteurs.-Elle accorde une mention très-honorable à M. Schuchardt pour le livre intitulé: « Le vocalisme du latin vulgaire. » Elle n'a pas pu comprendre dans son examen l'ouvrage de M. Lagarde (Recueil de dissertations), à cause de la mort du rapporteur. Elle réserve en conséquence ce volume pour le concours de l'année prochaine. »>

Il est donné acte à la Commission des conclusions de ce rapport qui seront lues, avec le préambule ordinaire, à la séance publique annuelle des cinq Académies, le 14 août prochain.

L'ordre du jour appelle la nomination des commissaires qui seront chargés de présenter au choix de l'Académie trois sujets de prix, soit pour le prix ordinaire, soit pour le prix Bordin à décerner en 1869.-L'Académie, sur la proposition du SECRÉTAIRE PERPETUEL, décide qu'il y aura cette année deux Commissions distinctes, de quatre membres chacune, et fixe, pour l'ordre des travaux dans lesquels seront faits les choix des sujets, l'histoire ancienne pour le prix ordinaire, et celle du moyen-âge pour le prix Bordin, en y comprenant leurs diverses branches. - Sont nommés au scrutin : 1°, pour la Commission du prix ordinaire, MM. NAUDET, WALLON, BRUNET DE PRESLE et MAURY; 2°, pour le prix Bordin, MM. DE WAILLY, DELISLE, DESNOYERS, GUESSARD.

L'Académie se forme en comité secret pour entendre le rapport fait par M. JOURDAIN, au nom de la Commission chargée de juger les Mémoires envoyés pour le concours du prix ordinaire prorogé en 1867, « Sur les sermons composés ou prêchés en France pendant le XIIIe siècle, » et le rapport fait par M. EGGER, au nom de la Commission qui a examiné le Mémoire unique envoyé pour le concours du prix ordinaire proposé en 1865 pour 1867 touchant les OEuvres morales de Plutarque. Les conclusions de l'une et de l'autre Commission ayant été adoptées par l'Académie, la séance redevient publique, M. le PRÉSIDENT ouvre le pli cacheté joint au mémoire no 4 pour le prix prorogé, et, rapprochement fait des numéro et devise, déclare que le prix Sur les sermons du XIIIe siècle est décerné à M. Lecoy de la Marche, archiviste aux archives de

l'Empire. Il fait connaître ensuite que l'Académie proroge le concours sur les OEuvres morales de Plutarque jusqu'en 1869.

L'Académie revenant à son ordre du jour s'occupe du choix d'un lecteur pour la séance publique annuelle. -- M. le Secrétaire perpétuel rappelle en détail les lectures faites devant l'Académie par les membres depuis la séance publique précédente. Le scrutin étant ouvert, M. MILLER est désigné pour lire publiquement le morceau communiqué par lui sous le titre Sur les ambassades de Michel Psellus auprès de l'usurpateur Isaac Comnène.

M. MILLER communique la lettre suivante, qui lui est adressée par M. Albert Dumont, membre de l'Ecole française d'Athènes.

Ecole française d'Athènes, 16 juin 1867.

« MONSIEUR,

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M. Apostolidis, ancien conservateur de la bibliothèque nationale d'Athènes, m'apporte un manuscrit récemment découvert en Epire. C'est un petit in-4°, sur papier, écrit avec beaucoup de soin. - Le titre porte Μακαρίου Μάγνητος Αποκρι τικὸς ἢ Μονογενής πρὸς ̔Ελληνας περὶ τῶν ἐν τῷ Εὐαγγελίω ζητημά TWY xal λúσewv. - L'ouvrage est divisé en cinq parties. La preτων καὶ λύσεων. mière et la dernière sont perdues ainsi que le commencement de la seconde. Je crois, d'après les indications de la Patristique de Migne et celles de Fabricius, qu'aucun des ouvrages de Macarius Magnès n'a été publié. L'unique manuscrit de ce Père, qui existait autrefois à la bibliothèque de Venise, a, dit-on, disparu. Ce que j'ai pu lire de ces discussions théologiques m'a rappelé les traités du IVe et du Ve siècle. Mais Macarius remonte à une plus haute antiquité et par là il peut être plus intéressant que beaucoup d'autres écrivains ecclésiastiques. Il est un des premiers apologistes chrétiens; sa manière de discuter ne laisse pas d'être quelquefois originale. Je vois dans la Bibliothèque grecque qu'il a été très-loué par quelques Byzantins et que la perte de ses ouvrages est regrettable. Vous trouverez ci-joints les sommaires de trois des parties de l'ouvrage.

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J'ai pensé que l'existence de ce manuscrit méritait la peine d'être signalée.

Le nombre des pages est de 252. L'état de conservation est assez bon malgré quelques taches dues à l'humidité. M. Apostolidis serait heureux qu'il fût pris note de l'existence de ce manuscrit dans les Comptes rendus de l'Académie. >>

<< Pour compléter ces renseignements, dit M. MILLER, je donnerai quelques détails qui feront ressortir l'importance de la découverte signalée par M. Dumont. D'après le fac-simile qui est joint à sa lettre, on reconnaît une main élégante du XIVe siècle. J'aurais été porté à croire que ce manuscrit était sur papier de coton, plutôt que sur papier.

Les sommaires donnés se rapportent aux dix derniers chapitres du second livre, c'est-à-dire de sept à seize; vingt-deux pour le troisième livre, dix-sept pour le quatrième. Le cinquième manque comme il a été dit plus haut.

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L'auteur, Macarius Magnès, nom incertain comme on le verra plus loin, vivait, à ce que l'on croit, dans la seconde moitié du troisième siècle. Le titre de son ouvrage varie. L'addition Movoyevés, donnée par le manuscrit nouvellement découvert, était inconnue. Le jésuite Turrien avait, en les traduisant en latin, cité quelques passages de cet ouvrage d'après une copie qu'il avait vue à Venise. Plusieurs protestants, soupçonnant la bonne foi du savant jésuite, avaient regardé Magnès comme un auteur supposé. Mais Boivin ayant découvert dans Nicéphore de Constantinople des fragments de cet écrivain avec certains détails qui le concernent, cette découverte réhabilita Turrien. Quant au manuscrit de Venise, son existence antérieure repose sur d'autres autorités. Un ancien catalogue de la bibliothèque de Saint-Marc, conservé dans celle de Colbert, et publié par Montfaucon, mentionne Magnetis contra Græcos (id est Ethnicos) opus, quod indicatur fuisse scriptum in charta papyracea, nec compactum; unde facilius perire potuit. Suivant l'abbé Morelli, qui cite Possevin, les livres conservés dans le manuscrit de Venise étaient au nombre de trois. Cette dernière particularité est importante; si, de plus, nous rap

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pelons qu'il était en papier, nous serons peut-être tenté de croire qu'il s'agit d'un seul et même manuscrit. Par quelle série de circonstances la copie de Venise aurait-elle disparu de la bibliothèque de Saint-Marc pour aller se perdre pendant deux siècles dans quelque coin de l'Épire, c'est ce que j'ignore. Toujours estil qu'il y a là un rapprochement curieux. Il est facile de se procurer quelques autres renseignements qui décideront la question. Ainsi il faudra vérifier les citations de Turrien et voir à quelle époque remonte la reliure, en supposant même que le volume soit relié. J'ajouterai cependant que l'addition du titre Movoyev's dont nous parlions plus haut, et inconnue jusqu'à ce jour, me fait hésiter avant d'adopter cette conjecture. Du reste, nous saurons sans doute bientôt à quoi nous en tenir.

Mais revenons à Nicéphore de Constantinople, qui va nous fournir des renseignements précieux et sur l'auteur et sur l'ouvrage lui-même; ces détails sont pris de ses Antirrhétiques et ont été publiés dans le premier volume du Spicilegium de dom Pitra.

« Les orthodoxes, dit Nicéphore, qui vivait au IXe siècle, eurent bien de la peine à savoir qu'étaient et l'auteur et l'ouvrage. Mais, après avoir beaucoup cherché, ils en trouvèrent enfin un exemplaire. Ce livre donnait à Macaire le titre d'évêque, Iέpapxos, et on l'y voyait représenté sur la couverture en habit d'évêque. Il y était surnommé Magnès sans qu'on pût juger si c'était simplement un surnom, ou un titre qui marquât qu'il était évêque d'une ville de Magnésie. Quant à Maxápios, doit-il être pris pour le nom de Macaire ou simplement dans le sens de beatus, c'est-à-dire Beati Magnetis? C'est ce qu'il est difficile de décider. >>

« Le dessein de cet ouvrage était de combattre les païens, particulièrement un philosophe aristotélicien, qui reconnaissait un seul Dieu souverain, mais chef de plusieurs autres dieux, et qui employait tout le faste de son éloquence et toute la subtilité de sa dialectique contre la simplicité de la religion chrétienne. Ce qui permet de croire que cet auteur est ancien et de le faire remonter jusqu'au temps des persécutions. Cependant il ne peut avoir écrit au plus tôt que vers le milieu du IIIe siècle. -Magnès

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adressait son ouvrage à Théosthène, son ami particulier, au jugement duquel il tenait à le soumettre. »

Quant aux fragments de son ouvrage qui se trouvent dans diverses bibliothèques, je renvoie à Tillemont qui, d'après les renseignements communiqués par Boivin, a consacré un assez long article à ce Magnès dans son Histoire des empereurs. — En résumé, la découverte est très-importante et méritait d'être signalée au monde savant et en particulier à l'Académie. Il serait à désirer que les membres de l'École française d'Athènes cherchassent toutes les occasions possibles de nous faire des communications du même genre. »>

Sont présentés à l'Académie les ouvrages suivants :

1° De la part du gouvernement russe: I. Recueil d'antiquités de la Scythie publié par la Commission impériale archéologique (Livr. I, gr. in-4o, accompagné d'une re livraison de planches gr. in-fo. au nombre de 21, Saint-Pétersbourg, 1866). II. Comptes rendus de la Commission impériale archéologique pour les années 1863 et 1864 (2 vol. gr. in-4o, 186566, avec 2 livr. de pl. gr. in-fo).

2o Au nom de M. Polain, correspondant de l'Institut, et avec une lettre de lui, Récits historiques sur l'ancien pays de Liége (4a édit.) Bruxelles, 1866, 4 vol. in-8°.

3o Annales de la propagation de la foi: no de juillet 1867.

4o Le Cabinet historique: avril-mai 1867.

5° L'Orient: no 20.

6o M. WALLON, au nom de M. Mantellier, président à la Cour impériale d'Orléans, fait hommage à l'Académie de son Histoire du siége d'Orléans (1867, in-12) et en signale les mérites.

70 M. RENAN offre, au nom de M. le rabbin J. Lévy, la 8o livraison de son Chaldaisches Wörterbuch über die Targumim, etc., ouvrage dont il a déjà signalé l'importance.

8o M. le PRÉSIDENT présente de la part de M. le Dr Paul Durand une brochure ayant pour titre « Etude sur l'ETIMACIA, symbole du jugement dernier dans l'iconographie grecque chrétienne (Chartres et Paris 1867, in-8°). Cette étude mettant en relief les rapports de ce symbole avec certaines représentations figurées de notre moyen-âge, M. le PRÉSIDENT en propose l'admission au concours des antiquités de la France pour 1868. Cette proposition est adoptée.

Le même membre met sous les yeux de l'Académie un papyrus arabe

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