Dicite, qui colitis lucos, antrumque sibyllae, Quem Numa Pompilius, e multis primus aruspex, Polluit insanum busti putentibus aras. Diceretque esse deum comitem Bhaccique magistrum, (1) Pour nato cogente. (2) Sans doute pour Lustravit, metas. (3) Infectans? Fundere qui incautis studuit concerta venena, ae Nymfae comites Saturosque Poenasque Solvere Quid miserande Caeris subter (1) Proserpina mater? Quis te plangentem non risit, calvus ad aras Cumque Ossyrim miserum lugis (luges) latrator Anubis, (1) On avait d'abord écrit subtes : la dernière lettre de ce mot a été barrée et remplacée par un r. - Caeris est pour Ceres. [P]ost lacrimas ramum fractum portaret olivae. Lignea, cum traherent juncti stridentia plaustra Quem trahere[t] conducta manus Megalensibus actis, Aut incastratum subito praedicere solem, Artibus seu magicis, procerum dum quaeres (quaeris) honores, M. RENIER lit une lettre que M. E. Desjardins lui a adressée de Bucharest avec les copies de 16 inscriptions du musée de cette ville et des environs, lesquelles sont, pour la plupart, non-seulement inédites, mais n'avaient pas encore été signalées. M. le PRÉSIDENT donne, au nom de M. DE WITTE, absent, communication de la note suivante sur une Plaque de terre cuite peinte trouvée à Athènes. << M. Albert Dumont, de l'Ecole française à Athènes, vient de m'envoyer la photographie d'un monument extrêmement curieux qui appartient à M. Photiadès-Bey, ministre plénipotentiaire de la Porte ottomane en Grèce. Cette photographie, que j'ai l'honneur de mettre sous les yeux de l'Académie, reproduit les dessins tracés sur une plaque de terre cuite de 20 centimètres environ de longueur sur 10 de hauteur. Cette plaque est couverte de peintures exécutées dans le système des vases peints à figures noires sur fond rouge, c'est-à-dire que les contours sont dessinés au moyen d'une pointe, les personnages peints en noir, et les chairs des femmes, ainsi que certains détails du costume et des meubles, rehaussés en blanc. « Ces sortes de plaques de terre cuite peintes sont très-rares. Je n'en connais qu'un autre exemple: c'est un fragment peint de diverses couleurs, qui a fait partie de la collection Pourtalès vendue à Paris en 1865; ce fragment de plaque a été publié dans l'ouvrage du chevalier Brondsted (1). On y voit la partie supérieure d'une Pallas représentée dans l'action de combattre; son nom, AOHNAIA, est écrit au-dessus de sa tête. « Le sujet que nous avons sous les yeux représente une scène funèbre : c'est l'exposition du cadavre, яpółσis. Le mort est étendu sur un lit richement orné et soutenu par des pilastres à volutes ioniques; autour du lit sont rangées, avec les membres de la famille, les pleureuses appelées pour rendre les derniers devoirs au défunt. La peinture a souffert, surtout du côté droit où un ou deux personnages ont disparu; on distingue encore quatre hommes, trois femmes et trois petites filles d'âge différent. « On connaît plusieurs vases peints qui montrent des scènes funèbres où le mort est pleuré par ses parents, entre autres de grandes amphores à peintures noires sur fond rouge, trouvées aux environs d'Athènes, où je les ai vues en 1841; ces amphores sont conservées aujourd'hui au musée de Berlin (2). D'autres amphores, décorées de sujets funèbres, mais bien plus curieuses à cause des inscriptions qu'on y lit, ont été découvertes en 1863, au cap Colias, et se trouvent dans la collection de la Société archéologique d'Athènes (3). Sur un de ces vases, M. le professeur C. Keil a lu l'inscription métrique suivante, qu'il a interprétée et complétée, car il n'en existe que le commencement et la fin : ΑΝΔΡΟΣ ΑΓ [οφθιμ] ΕΝΟΙΟ [ρ] ΑΚ [os] ΚΑ [x] Ο [v] ΕΝΘΑΔΕ ΚΕΙΜΑΙ ̓Ανδρὸς ἀποφθιμένοιο ῥάκος κακὸν ἐνθάδε κεῖμαι (4). «< On se rappellera aussi que sur l'hydrie du musée Napoléon III, où j'ai reconnu Achille mort, couché sur le lit funèbre et pleuré par les Néréides (5), il y a également un grand nombre d'inscriptions en caractères corinthiens; on y distingue des noms propres, (1) Voyages et recherches en Grèce, t. II, p. 170. Monuments inédits de l'Institut archéologique, tome III, pl. LX, et Henzen, Annales, tom. XV, 1843, p. 276 et suiv. (3) Mon. inédits de l'Inst. arch. tom. VIII, pl. IV et V, et A. Conze, Annales, tome XXXVI, p. 483 et suiv. (4) Annales de l'Inst. tom. XXXVI, p. 197. (5) Notice sur les vases peints et à reliefs de Musée Napoléon III, p. 47 par exemple celui de QVNATO ĐA, Kurata, pour Kupaτoléα, tandis que plusieurs des autres inscriptions ne semblent être que des exclamations FIOI, ou EIOI. « Quant à la plaque de terre cuite, trouvée aux environs d'Athènes, il y a des inscriptions qui se lisent facilement, d'autres qui sont obscures, d'autres qui se refusent à toute espèce d'interprétation. Près de la tête du vieillard à cheveux blancs placé vers la gauche de la composition, on lit de droite à gauche 93TA 7,au-dessous AEVO. Près de la troi sième femme à droite, debout à la tête du lit, on distingue le mot METEP. A gauche de la petite fille qui est auprès de la mère, on lit le mot AAEVOE. Restent plusieurs autres inscriptions beaucoup moins faciles à déchiffrer. A gauche, le long de la tunique de la mère, il y a un mot que mon ami, M. François Lenormant, m'a aidé à lire ce mot semble être 2010/2010, öhohuyós, döhodúč, pousser des cris, des hurlements. Ce serait pour ainsi dire le titre de la scène : le cri de douleur, la plainte. Le même mot semble être répété en haut de la composition, à gauche près du chapiteau de la colonne dorique, qui montre que la scène se passe dans l'intérieur d'une habitation. A droite de la première femme qui lève les bras audessus de la tête, on lit OIMOI, ofμor, hélas ! Les mots ALOE OE OES, DOO, sont écrits dans le champ à gauche de la première femme, à droite de la seconde et à l'extrémité de droite du tableau, au-dessus d'un personnage, probablement une femme, qui a disparu. Au-dessous de la seconde de ces inscriptions, on lit un mot: POK^ETO à ce qu'il semble. Que peuvent désigner ces inscriptions? D'abord j'avais pensé que Θεθια, Θεθες, Θεθε pouvaient être des formes corrompues du mot con ou titon, la nourrice. J'avais aussi pensé à πpółεσs, Oécis, l'exposition; mais M. François Lenormant me suggère une autre explication, il pense qu'on peut lire: 0ÈÇ (Paris, 1862). Cf. Otto Jahn Etudes sur les vases peints, p. 46, (Paris, 1865).- Voir Annales de l'Institut arch. tom. XXXVI, pl. O-P. dans l'Arch. Zeitung, 1866, p. 200. > |