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dantes de la philosophie de la nature, que Schelling inaugurait avec tant d'imagination et d'éclat, à l'âge de vingt-trois ans, et dont s'empara dans la suite l'auteur de la Symbolique. Pendant un second séjour à léna, en 1804, il s'attacha de préférence à un disciple de Kant, Fries, adversaire de Schelling, dont les exemples, la vie austère et le caractère élevé, mettant en relief la doctrine, allumèrent, trente ans durant, le feu sacré dans les âmes d'une jeunesse qui l'adorait.

HASE lui-même n'échappa point à cet enthousiasme, chez lui passager, mais qui le trempa pour les résolutions qu'il allait bientôt prendre, pour les dures épreuves qu'il allait traverser. Dans l'intervalle de ses deux séjours à léna, il avait passé près de deux années à Helmstedt, une petite ville encore, dont l'université, célèbre aussi jadis, a été supprimée, comme d'autres ou l'ont été ou le seront, dans le mouvement de concentration qui va changeant de jour en jour les conditions de la vie intellectuelle, comme celies de la vie politique, en Allemagne : l'avenir dira si c'est au profit de l'une ou de l'autre. Quoi qu'il en soit, HASE, qui comptait, parmi les professeurs de Helmstedt, deux de ses parents, dont l'un, Henke, esprit ferme et théologien indépendant, ne fit rien, quand il le connut, pour le gagner à ses études, se passionna surtout pour les leçons d'histoire de Bredow, maître alors presque aussi renommé que Heeren l'était à Göttingue, et qui rassemblait autour de sa chaire un grand nombre d'élèves. Il faisait pour eux, entre autres cours, tous les samedis, d'après les journaux de la semaine, analysés par sa critique, une revue de l'histoire contemporaine, qui confiée à un esprit supérieur, comme il l'était, avait le double avantage de former, par une expérience anticipée, le jugement de ses jeunes auditeurs, et de prévenir l'abus de lectures souvent vaines, où la plupart perdaient un temps précieux. HASE, pour sa part, reproduisait en grec cette chronique de Bredow, ce qui n'avait rien d'inquiétant pour personne, et ce fut l'origine de l'habitude qu'il garda jusqu'à la fin de sa vie, de consigner dans sa langue de prédilection les observations, les anecdotes, les faits ou les pensées dont il voulait se réserver le secret. Il n'aimait pas à faire ses confidences à tout le monde, et il semblait pressentir que l'usage périlleux qui s'était établi dans quelques universités allemandes, à la faveur de la liberté dont elles jouissaient alors, n'aurait pas une longue durée.

HASE, du reste, on aurait eu peine à le croire depuis, même en songeant à son âge et aux circonstances, était fortement imbu, à cette époque, des idées républicaines qui faisaient leur chemin en Allemagne comme ailleurs, surtout dans la jeunesse, depuis la Révolution française. Vers les derniers temps de son séjour au gymnase de Weimar, il en avait donné la preuve, en composant le canevas d'un drame intitulé « les Gracques » qu'il joua avec quelques-uns de ses camarades, chacun improvisant, selon son inspiration et ses sentiments, le rôle que le protagoniste lui avait attribué. Ce qui est plus singulier encore et pouvait être plus sérieux, c'est qu'à Helmstedt, après avoir, sur les instances d'un des professeurs animé pour lui d'une vive estime, accepté la mission de précepteur de ses fils, le jeune républicain se sentit humilié de l'infériorité de cet emploi, qui n'avait rien que d'honorable, et qui était un bienfait dans la situation de sa famille. En se comparant à lui-même, il dut plus d'une fois dans la suite, non pas se repentir, mais s'étonner de cet accès d'exaltation politique qui lui

réussit contre toute attente.

En effet, après son retour à léna, au plus fort de ses perplexités sur son avenir, et en même temps des sympathies qu'excitait autour de lui la perspective des destinées nouvelles de la France, saisi d'une inspiration snodaine, il résolut d'y chercher cette fortune scientifique dont il avait le

pressentiment et qu'il n'espérait point trouver dans son pays. Il partit pour Paris, seul, à pied, le dernier jour de septembre 1801, avec trente thalers, environ cent francs, dans sa poche, et une carte d'un professeur d'histoire naturelle qui l'adressait à MILLIN, plus célèbre comme archéologue que comme naturaliste, en dépit de sa Minéralogie d'Homère. Il se dépeint lui-même, vêtu d'une longue capote bleue, traînant un grand sabre_à son côté, ayant au dos une gibecière de chasse pour tout bagage. De taille élancée alors, et avec les airs que se donnaient volontiers les étudiants allemands, on pouvait le prendre à la rigueur pour quelque officier républicain de la frontière en congé. Mais comme, au lieu de feuille de route, il n'avait qu'un passe-port du prorecteur d'Iéna, sans signalement, il eut besoin de toute son éloquence, à Francfort et à Mayence, pour obtenir le visa du chargé d'affaires et du préfet français. C'est encore lui qui le raconte, dans une curieuse relation de ce voyage, tantôt en allemand, tantôt en latin, envoyée à sa famille. Arrivé à Paris, le 18 octobre, aux premiers ravissements du Musée, de la Bibliothèque, où il courut tout d'abord, succédèrent bientôt des déceptions cruelles. Il fut accueilli des savants, de MILLIN en particulier, de GAIL, de Coray, qui ne purent lui donner que des promesses, éconduit ou à peu près par les libraires, dont un seul lui fit des propositions telles qu'il n'hésita pas à les refuser, malgré son extrême détresse. Ce courage lui porta bonheur.

Le jour de ce refus, il errait dans les galeries du Palais-Royal, décidé à s'engager au service de la France, pour ne pas se dégrader, et saluant d'avance (c'est lui qui le dit) « l'uniforme et le mousquet, emblèmes de sa destinée nouvelle, » lorsque le salut lui vint d'où il ne l'attendait guère. Il aperçut Yousouf, mamelouk du Premier Consul, et il eut l'heureuse idée de l'aborder en lui parlant arabe, car, à l'Université, où il effleurait même ce qu'il ne pouvait approfondir, il avait appris quelque peu de cette langue et beaucoup mieux le grec moderne, dans la société d'un certain Drosos Mausolas. Yousouf, à ce qu'il paraît, non moins charmé que lui d'une rencontre alors plus rare qu'aujourd'hui, et touché de sa position, le conduisit droit à l'hôtel de l'ambassade turque et le fit introduire chez l'interprète Codrikas, que le jeune philologue entretint aussi dans son idiome, mais cette fois avec une facilité qui frappa le célèbre Grec. Codrikas, qui avait d'anciens rapports avec d'ANSSE DE VILLOISON, notre premier helléniste à cette époque, et qui connaissait son cœur égal à son savoir, ce qui n'est pas peu dire, le lui adressa sans hésiter. VILLOISON fut enchanté de recevoir la visite du pauvre étudiant saxon, qui pouvait soutenir la conversation en romaïque aussi bien qu'en allemand, et qui lui rappelait les doux et nobles souvenirs jadis emportés par lui de Weimar. Il ne se contenta pas de le retenir à sa table, mais il pourvut à ses premiers besoins avec une ingénieuse délicatesse, en lui faisant une avance sur les leçons de grec moderne qu'il le pria de lui donner, une matinée par décade, quand, dit HASE, « il savait vingt fois plus de grec moderne que son prétendu maître. » Il fit mieux encore, il lui trouva, pour l'allemand, d'illustres écolières, telles que la noble fille du baron de Breteuil, le dernier protecteur de cette Académie, et la belle veuve de Condorcet, chez laquelle il connut FAURIEL, plus tard son compagnon dans un voyage littéraire à Venise, sur les traces de VILLOISON.

La générosité de cet excellent homme ne se borna pas là. HASE suivait assidûment le cours qui avait été créé pour VILLOISON à la Bibliothèque nationale, et, tout en s'y perfectionnant dans la connaissance du grec ancien, dans la pratique du grec moderne, il s'y formait par l'exercice à la paléographie; il appliquait les enseignements de son maître, plus ingénieux

encore dans ses bienfaits que dans ses leçons, à la lecture des manuscrits du Cabinet qu'il lui donnait à copier, à extraire, à collationner pour son compte. En même temps, là et ailleurs, il lui ménageait des relations qui ne lui furent pas moins utiles. Enfin, il le présenta aŭ comte de CHOISEULGOUFFIER, l'un des anciens et des plus honorables membres de notre Compagnie, qu'il avait suivi, si fructueusement pour tous deux, dans son ambassade à Constantinople et dans son second voyage en Grèce. C'était, après avoir été son sauveur, lui donner un Mécène qui se chargea de sa destinée, lorsque VILLOISON nous eut été ravi, en 1805, par une mort prématurée. Cette année même, HASE était admis, en qualité d'employé au département des manuscrits de la Bibliothèque devenue impériale, ce qui fut la modeste origine de sa fortune littéraire.

CHOISEUL-GOUFFIER, non content de protéger sa nouvelle connaissance en grand seigneur qu'il était, l'introduisit tout d'abord dans sa maison, le consulta sur ses travaux, et, frappé de ses éminentes qualités d'helléniste et de critique, il lui fournit le plus sûr moyen de se produire avec éclat devant le monde savant. Il le chargea, VILLOISON n'ayant pu remplir cette tâche qu'il avait acceptée, de publier les œuvres inédites de Jean le Lydien, érudit byzantin du VIe siècle, contemporain de Procope et grand-officier de la cour de Justinien, dont les écrits éclairent d'une vive lumière, souvent troublée toutefois par les préjugés de l'auteur et par ceux de l'époque, des questions historiques d'une grande importance. L'ancien ambassadeur avait rapporté d'Orient le manuscrit unique, don du prince Morousi, qui renferma jadis dans leur ensemble les trois traités de Jean le Lydien, dont un seul, mais d'après un abrégé postérieur, avait été mis au jour. Nous y reviendrons bientôt.

HASE ne fit d'abord qu'ébaucher ce travail, dont il ajourna à plusieurs reprises l'exécution; car, à partir de ce moment, des devoirs de plus en plus impérieux, des engagements de plus en plus divers, commencèrent à se disputer sa vie et trop souvent la dispersèrent. Les tentations, d'ailleurs, ne lui manquèrent pas à la Bibliothèque, et déjà l'Académie semblait lui sourire de loin. Tandis qu'il complétait laborieusement le Catalogue des manuscrits grecs de notre riche collection, grossie des acquisitions précieuses, mais éphémères, que le flot de la victoire avait apportées, que devait remporter un flot contraire (il nous en reste, grâce à lui, de prévoyantes et maîtresses notices dont la publication ne peut tarder longtemps), des travaux du même genre, mais spéciaux et plus étendus, lui étaient demandés par celle de nos commissions qui dirigeait et dirige encore, depuis 1785, le Recueil des Notices et Extraits des manuscrits.

Le nouveau collaborateur de cet utile Recueil se fit d'abord connaître, en 4810, par trois Notices de genres divers, publiées dans le tome VIII, et qu'il en détacha pour les réunir sous le titre de Mémoires, à plusieurs égards mérité. L'une, principalement grammaticale, mettait en lumière le traité de Dracon de Stratonicée sur les mètres, ou les différentes espèces de vers, que, deux ans après, publiait en entier, pour son importance, l'illustre helléniste allemand et notre confrère GODEFROI HERMANN. La seconde, historique, traitait de Léon Diacre, chroniqueur byzantin du XIe siècle, encore inédit, et donnait en grec et en latin le sixième livre de son ouvrage, prélude d'une grande publication qui allait devenir à vos yeux, malgré sa triste fortune, l'un des principaux titres de M. HASE. La troisième de ces notices, et la plus curieuse, avait pour objet le livre du jeune prince, depuis empereur, Manuel Paléologue, rapportant ses controverses théologiques avec un professeur musulman, au quartier-général des Turcs à Ancyre, ce même prince qui plus tard, vassal couronné de

Bajazet, argumentait encore, en Grèce, contre un docteur parisien, sur la double procession du Saint-Esprit. Deux ans après celte publication, M. HASE (rapprochement qui est un contraste entre les époques comme entre les hommes) prenait part à l'éducation d'un jeune prince, lui aussi destiné à monter sur un trône impérial, et qui devait un jour, non en théologien, mais en politique, se faire honneur de cultiver les lettres.

En 1813, parut, dans le tome suivant de notre Recueil, une nouvelle notice de M. HASE, où il réunit trois pièces satiriques, imitées de la Nécyomantie (l'Évocation des morts) de Lucien, mais qui font mesurer, pour la pensée comme pour le style, toute la distance qui sépare le piquant sceptique du second siècle, de ses pâles copistes du quatorzième, presque contemporains du chantre inspiré de l'Enfer. La plus remarquable de ces pièces, dont M. HASE n'avait donné qu'une analyse, fut publiée dix-huit ans après, dans le texte même, par BoISSONADE, quand ce spirituel helléniste se fut condamné, par conscience de philologue plus que par goût personnel, à poursuivre ces exhumations ingrates en elles-mêmes, mais nécessaires pour l'histoire des vicissitudes des langues et pour celle de l'esprit humain jusqu'en ses défaillances.

M. HASE, qui ne sépara jamais, dans ses recherches, la philologie de l'histoire, et qui dès lors avait étudié les annales de toutes les provinces qu'embrassa jadis l'empire de Byzance, comme toutes les époques de la langue grecque, en fournit, plusieurs années après, une preuve remarquable. Dans le dernier travail qu'il communiqua au Recueil des Notices et Extraits des manuscrits, en 1827, siégeant enfin parmi nous, il enchâssa, dans une analyse substantielle et suivie, les principaux passages de l'Histoire de la Moldavie, composée en moldave par Nicolas Kostin, et traduite en grec moderne par Alexandre Amiras en 4729. Il y fit ressortir les traditions encore vivantes de la civilisation grecque, conservées jusqu'à nos jours dans cette principauté célèbre, et il montra combien lui étaient familiers ces pays du Danube dont il vous entretint dans mainte occasion, comme s'il eût pressenti les destinées nouvelles qui semblent les attendre.

Il s'était fait antérieurement des titres plus considérables à l'estime du monde savant, par deux ouvrages de premier ordre, chacun dans son genre. L'un, publié en 1849, à l'Imprimerie alors royale, en un magnifique volume in-folio, grâce à la libéralité du comte Nicolas Romanzof, grandchancelier de l'empire de Russie, et au concours des gouvernements de France et de Prusse, ne fut rien moins qu'un supplément de la grande collection byzantine du Louvre. Il comprenait, avec plusieurs auteurs inédits du XIe siècle, l'histoire, cette fois complète, de Léon Diacre, dont l'éditeur n'avait voulu, neuf ans auparavant, nous donner qu'un avant-goût. Ce fruit de tant de veilles passées sur les manuscrits et sur les livres, où le texte des chroniqueurs grecs était, il faut le dire, rehaussé en même temps qu'éclairci par tous les rapprochements imaginables, pour les faits et pour les mots, faillit être ravi au succès qui l'attendait dans tout le monde savant. Une partie notable de l'édition princeps avait été expédiée immédiatement pour la Russie; elle périt dans les parages dangereux de la Baltique avec le navire qui la portait, ce qui rendit bientôt le livre d'autant plus rare qu'il était plus apprécié. Heureusement la nouvelle collection des auteurs de l'Histoire byzantine venait d'être entreprise à Bonn par l'initiative de Niebuhr, dans des conditions aussi accessibles que l'ancienne l'était peu. Cet illustre savant s'empressa d'y reproduire, en 1828, l'édition de 1849, enrichie par M. HASE de beaucoup de notes nouvelles,

si bien que sa gloire ne fit que gagner à la mauvaise fortune de son ouvrage.

Le second travail qui mit décidément M. HASE au rang de nos hellénistes, non-seulement les plus érudits, mais les plus profonds et les plus sagaces. et marqua sa place entre BOISSONADE et LETRONNE, fut l'acquit tardif de la dette qu'il avait contractée, on s'en souvient peut-être, envers la mémoire de VILLOISON, son bienfaiteur et son maître, et le comte de CHOISEULGOUFFIER, son protecteur. Cette dette, il ne l'avait pas mise en oubli. Il faut savoir, avant tout, que le manuscrit de Jean le Lydien, qu'il devait publier, ayant séjourné, durant de longues années, en Orient, dans un couvent de moines qui faisaient de leur cellier leur bibliothèque, et de leurs tonneaux leurs armoires, y avait perdu, presque dans son entier, le premier des trois traités dont nous avons parlé. C'était le traité des Mois, espèce de calendrier liturgique et mythologique dans le genre des Fastes d'Ovide, mais en prose, dont le savant danois Schow avait trouvé en Italie l'abrégé, édité en 1784, et précieux cncore aux archéologues pour la connaissance du culte des Romains. Le livre des Magistratures de la République, qui venait le troisième, quoique mutilé à la fin, avait beaucoup moins souffert, et il est, à tout prendre, d'une plus haute valeur pour l'histoire, par les faits nouveaux qu'il révèle, et les auteurs, perdus aujourd'hui, qu'il allègue. M. HASE, en cédant l'honneur de le publier pour la première fois, en 1812, mais sous sa direction, à un jeune philologue de mérite, le docteur Fuss, exposa les motifs qui l'y déterminaient. Il le fit dans une introduction latine, qui est un vrai mémoire sur la personne et les ouvrages de Jean le Lydien, et, avec autant de convenance que de justice, il y rendit un touchant hommage de reconnaissance aux deux hommes diversement illustres qui avaient tant fait pour lui et dont l'un vivait encore.

La partie de la tâche acceptée d'abord tout entière, qui était de beaucoup la plus épineuse, M. HASE se la réservait formellement, et lui seul était capable de la remplir. Le second des trois traités, qu'il avait à publier, et qui, malgré l'état déplorable dans lequel le manuscrit le livrait äu futur éditeur, devait jeter un jour si vif sur les croyances superstitieuses que les maîtres du monde avaient héritées des Etrusques, leurs initiateurs en tant de choses, c'était celui qui avait littéralement pour titre : Sur les signes divins, titre que M. HASE traduisit par De ostentis, dans cette restitution, on peut dire héroïque, qu'il nous en donna en 1823. Nous l'appellerions un tour de force, s'il n'y fallait voir un chef-d'œuvre de la haute critique philologique. Il suffit, pour en juger, de jeter les yeux sur les fac-simile des neuf premières feuilles (sur trente-sept en tout), lacérées, rongées et souvent effacées, que l'éditeur a mises en regard de son texte, rétabli, autant qu'il se pouvait, par cette sorte de divination dont les philologues tels que lui ont le secret. Il joignit à ce livre Des prodiges, diversement maltraité dans toutes ses parties, les deux feuillets, unique échantillon de l'original du traité des Mois, restitués sur le même plan, avec cette sagacité qui n'avait d'égale que son érudition.

Déjà, en 1816, époque de grandes créations dans le haut enseignement philologique, la chaire de grec moderne et de paléographie occupée quelque temps par VILLOISON, à l'Ecole des langues orientales vivantes, près de la Bibliothèque impériale, et restée muette depuis sa mort, avait été rétablie en faveur de son ancien disciple. C'était une première récompense des éminents services qu'il rendait, depuis dix ans, dans une situation secondaire, au Cabinet des manuscrits, dont cette chaire, par lui surtout, s'est montrée la naturelle et nécessaire annexe. Après les derniers travaux

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