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40 Lectiones grammaticales pro missionariis qui addiscere volunt linguam Amaricam seu vulgarem ABYSSINIÆ, nec non et linguam Oromonicam seu populorum GALLA nuncupatorum, auctore RR. DD. G. Massaja ord. Minorum Capucinorum, episcopo Cassiensi et vicario apostolico ad populos Galla (Parisiis, excusum in Typographeo imperiali, 1867, in-4°). Cet ouvrage considérable est précédé d'une épître dédicatoire à M. ANT. D'ABBADIE, membre de l'Académie des sciences, et d'une introduction également en latin.

50 Novum glossarium latino-germanicum media et infimæ ætatis << pour servir à la connaissance scientifique des langues néo-latines et germaniques» (en allemand), par le Dr Lorenz Diefenbach (Francfortsur-Mein, 1867, in-8°). L'auteur accompagne cet envoi d'une lettre dont il est donné lecture et dans laquelle il rappelle ses précédents ouvrages dont plusieurs ont été distingués par l'Académie au concours Volney. Il exprime le vœu d'obtenir d'elle le titre de correspondant et demande en conséquence l'inscription de son nom sur la liste des candidats pour l'une des places vacantes. Le nom bien connu de M. Diefenbach sera porté sur la liste.

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6o Mémoires de la commission d'archéologie et des sciences historiques de la Haute-Saône (complément du tome IV); Vesoul, 1867, in-8°.

70 Revue archéologique du midi de la France, etc., vol. II, no 1 (Toulouse, 1867, in-4o).

M. D'AVEZAC demande la parole pour une présentation d'ouvrage.

« Messieurs, dit-il, j'ai l'honneur de présenter ici, au nom de M. Henri Kiepert, membre de l'Académie royale de Berlin, la première livraison (contenant cinq feuilles) d'un « Nouvel Atlas de l'ancienne Grèce et de ses colonies » (Neuer Atlas von Hellas und den Hellenischen Colonien) en quinze feuilles. L'auteur avait déjà publié pour la première fois un pareil travail en 1844, et en avait donné une seconde édition, déjà fort améliorée, en 1851. Aujourd'hui c'est une édition complétement refondue, ou plutôt une rédaction entièrement nouvelle qu'il offre au monde érudit, et dont il fait hommage à notre Académie. Les cinq feuilles qui composent cette livraison sont celles qui pouvaient être préparées les premières; les unes parce que ce sont de simples emprunts faits à la géographie de Ptolémée; les autres grâce à une connaissance actuelle plus certaine de la topographie locale. Le présent cahier comprend en effet cinq planches ainsi désignées :

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Iles et côtes occidentales d'Asie, partie méridionale; contenant
la Crète, les Cyclades, les Sporades, la Doride, l'Ionie méri-
dionale; à l'échelle d'un millionième : avec deux petits car-
touches
l'un, de Délos, à une échelle décuple, c'est-à-dire
au cent-millième, — l'autre, de la ville de Rhodes, au cin-
quante-millième.

Colonies du Pont-Euxin, à l'échelle d'un trois-millionième: avec trois cartouches offrant séparément, le Bosphore Cimmé

rien au millionième, le Bosphore de Thrace au cinq cent millième, et la ville de Chersonnèse-Héraclée (Eupatoria) au deux cent-millième.

XI. Colonies d'Italie et de Sicile, deux fois représentées parallèlement à l'échelle d'un deux-millionième, d'abord au Ve siècle avant notre ère, à l'époque de la guerre du Péloponnèse, puis au IVe siècle, à l'époque des conquêtes des Syracusains et des Carthaginois. Divers cartouches offrent à part, - à l'échelle du cent-millième, les villes d'Agrigente, de Syracuse, de Tarente; au deux cent-millième le golfe de Mégare au

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nord de Syracuse, et enfin les villes grecques de la Campanie, au quatre cent-millième."

Europe austro-orientale et côte occidentale de l'Asie Mineure, d'après Ptolémée, suivant le texte de l'édition de Wilberg, à l'échelle d'un trois-millionième calculée sur la valeur véritable du degré à 600 stades, ce qui revient au deux million cinq centmillième, ramené à l'hypothèse ptoléméenne du degré de 500 stades.

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Les colonies grecques d'Italie et de Sicile de Chypre et de
la côte méridionale d'Asie Mineure de la Cyrénaïque
du Pont Euxin, en quatre sections juxtaposées, d'après la
géographie de Ptolémée de l'édition de Wilberg, à la même
échelle que la feuille précédente pour les trois premières
sections ; à moitié de cette échelle, c'est-à-dire au six-mil-
lionième pour la section du Pont-Euxin.

Voilà ce que j'ai l'honneur de déposer aujourd'hui sur le bureau de l'Académie au nom de l'habile et savant géographe dont elle connaît de longue date les travaux, dont elle a elle-même apprécié directement les mérites en lui décernant, il y a plus de vingt ans, une de ses couronnes, et

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dont la renommée s'est élevée maintenant assez haut pour qu'une édition récente de Pomponius Méla, inscrite à son nom, lui ait décerné le suprême honneur de cette dédicace: « Anvillio nostri temporis. » J'aurais voulu que l'achèvement des parties les plus neuves de la publication de M. Kiepert lui eût permis de présenter aussi à l'Académie certaines feuilles rédigées avec un soin et une sagacité toute spéciale, notamment l'Epire, l'Illyrie et la Macédoine, et qu'il exposât lui-même devant vous l'usage qu'il a fait en cette partie des secours que lui ont fournis les lignes de route et les relèvements plus ou moins précis de M. de Hahn et du regrettable Dr Henri Barth. M. Kiepert s'est modestement excusé d'occuper l'attention de l'Académie des éléments et des procédés de réduction graphique employés pour une œuvre dont il ne pourrait mettre sous vos yeux que le dessin manuscrit et qui restent peut-être d'ailleurs, par leur spécialité un peu technique, en dehors des attributions usuelles de cette Académie. >>

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M. Lenormant lit, en communication, le Mémoire suivant :

Le culte des ancêtres divinisés dans l'Yémen.

«Les historiens arabes ne nous ont laissé que très-peu de notions sur l'antique religion de l'Yémen. C'est à peine s'ils fournissent quelques noms des divinités dont les temples furent renversés par les premiers sectateurs de l'Islam. Quant au système général du polythéisme des Himyarites, ils n'en disent absolument rien. Nous sommes donc réduits sur ce sujet à extraire péniblement un petit nombre de données des inscriptions que nous ne déchiffrons encore qu'en partie.

Grâce aux travaux des deux ou trois savants qui jusqu'à présent se sont occupés de ces études, on connaît maintenant d'une manière certaine les noms, le caractère et les attributions essentielles des principaux personnages du vieux panthéon national de l'Yémen, Mais il reste encore, même dans les monuments déjà connus depuis un certain temps, à retrouver dans la composition des noms propres virils bien des appellations de divinités d'une moindre importance, ou bien à extraire des textes quelques faits religieux qui ont jusqu'à présent échappé à l'attention. C'est un de ces faits que je veux aujourd'hui signaler, l'existence du culte des ancêtres divinisés dans les habitudes religieuses des Himyarites du temps de leur indépendance nationale.

Dans la première de toutes les communications que l'Académie m'a admis à lui faire sur les résultats de mes recherches" dans le domaine de l'épigraphie himyaritique, en plaçant sous les yeux de la docte Compagnie le texte de l'inscription que possède M. Bonnetty, j'ai eu l'occasion de parler de certains noms propres tout-à-fait particuliers à l'Yémen, tels

dans lesquels, a la suite du radical עבדשרחבאל et עבדשמהעלי que

Tay, « serviteur », on trouve, au lieu d'un nom divin, un nom viril connu d'ailleurs pour désigner toujours des hommes et non des divinités.

Pour quiconque a étudié les règles de l'onomastique chez les différents peuples de la race de Sem, ces noms propres révèlent d'une manière formelle que chez le peuple où ils étaient en usage certains hommes étaient honorés d'un culte religieux et comptés au nombre des divinités. Mais quels étaient ces hommes ? Comme Schourahbil, deuxième composante du nom propre Abd-Schourahbîl, est le nom d'un roi de la dynastie himyarite connu par les auteurs arabes et dont j'aurai bientôt l'occasion de communiquer à l'Académie une inscription, relevée à Abiân par Gauldraud, je supposais alors, conformément à l'opinion émise par M. Osiander, que les noms propres tels que Abd-Samahâli et Abd-Schourahbîl se rapportaient à l'usage yamanite, déjà connu d'ailleurs, de la divinisation des rois après leur mort. Je ne renonce pas actuellement à une telle manière de voir, mais des faits positifs me permettent d'affirmer que cette apothéose et ce culte après la mort n'étaient pas spéciaux à la royauté, qu'au contraire ils s'appliquaient dans toutes les familles aux ancêtres. Fresnel et M. Osiander ont l'un et l'autre signalé comme l'une des sources les plus précieuses de renseignements sur la religion des Himyarites les formules finales de certaines inscriptions dédicatoires qui placent la dédicace sous l'invocation du nom d'un certain nombre de divinités. Tels sont les nos 5, 9, 55 et 56 de la publication de Fresnel, et parmi les inscriptions du Musée Britannique les suivantes :

4o Pl. XVI, no 29, de l'édition anglaise; pl. XXVII du Mémoire de M. Osiander, inséré au tome XIX du Zeitschr. der deutsch. morgenl. Gesellsch. Provenant d'Abiân.

2o Pl. XVI, n° 32, de l'édition anglaise; pl. XXVIII du Mémoire de M. Osiander. Provenant d'Abiân.

3o Pl. XV, no 30, de l'édition anglaise; pl. XXIX du Mémoire de M. Osiander. Provenant de Mareb.

4° Pl. XVII, no 34 de l'édition anglaise; pl. XXX du Mémoire de M. Osiander. Provenant de Mareb.

L'énumération de divinités contenue dans cette formule a été l'objet des études de Fresnel, puis de celles de M. Osiander (Zeitschr. der deutsch. morgenl. Gesellsch. t. X, p. 64 et suiv.) qui n'a rien laissé à ajouter après lui sur ce point. Mais ce qu'aucun des deux savants que nous venons de nommer ne paraît avoir remarqué, c'est que dans les deux monuments où la formule est la plus complète et la plus développée, c'est-à-dire dans les nos 55 et 56 de Fresnel, après l'énumération de divinités, qui est la même dans l'un et dans l'autre, la formule se continue par l'invocation, du même rang et dans les mêmes termes, de noms d'hommes accompagnés de leurs titres, qui se rapportent à des personnages de la famille de l'auteur de la dédicace.

Ainsi dans le n° 55, qui contient une dédicace au dieu Almatiab, faite par un certain Alyschrah (c'est le nom himyaritique que les Grecs ont transcrit en 'Extoάpos) fils de Samahâli, dharah (4) du roi de Saba, le texte commence en effet par les mots :

אלשרה בן שמהעלי דרה מלך :la formule finale complete est ,(שבא הקגו אלמקה

בעתתר ובהובש ובאלמקה ודת

חמים ודתבעדנם ובאבהו שמהעלי

דוח מלך שבא ובאחהו כרבאל

(4) Nous avons déjà parlé de ce titre honorifique et de sa signification dans la dernière note que nous avons été admis à lire à l'Académie.

« Au nom de A't'ter, au nom de Haoubas, au nom d'Almakah et de >> Dhat-Hami et de Dhat-Bâdan (1), au nom de son frère Samahâli, dharah » du roi de Saba et au nom de son frère Karibaël. »

Dans le n° 56 la formule est :

בעתתו ובהובש ובאלמקה ובדת חמים ובדת בעדנם ובדת עצון ובידעאל בין וביכרבמלך ותר וביתעאמר בין ובכרבאל ותר ובאבהו דמרידע בן מדמים

<«< Au nom de A't'tor, au nom de Haoubas, au nom d'Almakah, au nom » de Dhat-Hami, au nom de Dhat-Bâdan, au nom de Dhat-Ghazharan, au » nom de Yadâil, bain (2), au nom de Yakaribmalek, watr (3), au nom » de Yalâamer, bain, au nom de Karibaël, watr, et au nom de son père » Dhamaryadâ, fils de Medhamer. »

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Or, au commencement de l'inscription, Tobbâkarib, le personnage qui a fait la dédicace au dieu Almakah (bp) est dit «p — mot sans analogue dans les autres idiomes sémitiques et qui se présente ici comme un an λeyóμevov, mais auquel on peut attribuer avec certitude, d'après l'ensemble de la phrase, le sens de « descendant », « homme de la branche de » (4) — de Yadâil bain, de Yakaribmalek watr, et de Yat'â. amer bain, fils de Dhamaryadâ, fils de Medhamer, »>

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Voilà donc à deux reprises toute une série de personnages humains, évi

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(1) Ces deux noms, et surtout le second Bâdan étant une localité bien connue de l'Yémen prouvent que la mimation finale des noms propres s'appliquait quelquefois dans la langue himyaritique aux noms de villes aussi bien qu'aux noms d'hommes et de dieux. Nous reviendrons du reste, dans une note spéciale, sur ce fait philologique, qui conserve un précieux vestige de la plus ancienne forme de déclinaison dans les idiomes sémitiques et qui a été étudié d'une manière déjà fort complète par M. Osiander (Zeitschr. der deutsch. morgenl. Gesellsch., t. XX, p. 225-231).

(2) Sur ce titre honorifique, qui signifie « excellent, éminent, » et que l'on pourrait traduire dans le langage des cours modernes par « Son Excellence,» voy. Osiander, dans le Zeitschr. der deutsch. morgenl. Gesellsch., t. X, p. 58.

(3) Sur ce titre, qui correspond au chaldaïque 1, eximius, et formait un des degrés de la hiérarchie nobiliaire de l'Yémen, voy. Osiander, Zeitschr. d. deutsch. morgenl. Gesellsch., t. X, p. 58.

(4) Il faut sans doute y comparer l'arabe, « serviteur.» Dans les sociétés orientales, l'esclave, le serviteur, est considéré comme faisant partie de la famille et est souvent désigné par un mot qui exprime cette idée. Ainsi dans la formation des noms propres hébraïques et himyari

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