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trouvé de nouveau qu'une gemme acquise tout dernièrement. J'en ai pris l'empreinte, et à mon retour je solliciterai l'honneur de la communiquer à l'Académie avec une brève explication.

Veuillez agréer, bien cher Monsieur, le nouvel hommage de mon vieil et respectueux attachement.

F. LENORMANT.

Séance du vendredi 29

PRÉSIDENCE DE M. DE LONGPÉRIER.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté pour la partie publique.

Il n'y a pas de correspondance officielle.

L'Académie se forme en comité secret pour discuter les conclusions du rapport fait à la séance précédente au nom de la commission chargée de présenter trois candidats pour chacune des deux places d'associé étranger vacantes par le décès de M. GERHARD et de M. BOECKн.

La séance étant redevenue publique, et lecture préalable ayant été faite des deux listes présentées, deux scrutins successifs sont ouverts:

Au 1er scrutin, en remplacement de M. GERHARD, sur 34 votants (majorité 18 voix), M. Ritschl obtient 24 voix, M. de Rossi 7, M. Mommsen 4, etc.-M. Ritschl est proclamé, en conséquence, par M. le PRÉSIDENT, associé étranger de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Son élection sera soumise à l'approbation de l'Empereur.

Au 2 scrutin, en remplacement de M. BOECKH, M. Fleischer est élu par 17 voix sur 32 votants; M. Mommsen obtient 8 voix, M. de Rossi 4, M. Lepsius 3.-M. Fleischer est proclamé associé étranger de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Son élection sera soumise à l'approbation de l'Empereur.

On passe à la nomination des membres de la commission qui

doit présenter trois candidats pour la place du même ordre restant vacante par suite du décès de M. Bopp.

Sont nommés membres de la nouvelle commission MM. NAUDET, EGGER, REGNIER, Renan.

La lecture de la correspondance est reprise et suivie de la présentation des livres.

Par une lettre adressée à M. LE PRÉSIDENT, en date du 27 novembre, M. Jules Labarte demande que son ouvrage ayant pour titre « Histoire des arts industriels au moyen-âge et à l'époque de la Renaissance » ( 4 vol. de texte et un album en 2 vol. de 150 pl. avec texte explicatif présentés comme hommage à l'Académie dans le cours de leur publication, depuis 1864 jusqu'à 1867), soit admis au concours des Antiquités de la France de 1868. L'admission est prononcée sans difficulté.

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Pour le même concours, et par l'entremise de M. DELISLE, un ms. de v et 611 pages in-fol. relié et intitulé « Mémoires et dissertations pour servir à l'histoire civile et ecclésiastique de la Gascogne » par M. Bladé. Admission prononcée.

Pour le même concours, d'après un envoi formel de l'auteur qui ne s'est pas nommé, « La particule nobiliaire » (in-8o, 2 ex.).

Sont présentés en hommage les ouvrages suivants :

4° Par M. EGGER, Note sur une inscription grecque de Marseille (Extrait du compte rendu des travaux du congrès scientifique de France tenu à Aix en Provence en décembre 1866). Aix, 1867, in-8°.

2o Au nom de l'Académie impériale des Sciences de Vienne : I. Comptes rendus des séances de la classe de philosophie et d'histoire, t. LIV, cah. 1-3; t. LV, cah. 1-2. II. Mémoires de la même classe, t. XV, in-4o; III. Archives pour la connaissance des sources de l'histoire d'Autriche, t. 37, fascic. 1-2.

3° Procés de condamnation de Jeanne d'Arc... traduit pour la 4re fois du latin par M. Vallet (de Viriville) (Paris, 1867, in-8°).

4° Revue africaine, XIe année, n° 65 (sept. 1867).

5o Au nom de M. Fr. Lenormant, les livraisons 78-119 comprenant la fin du tome II et le tome III de la 2a série des Monuments de la peinture et de la sculpture. « C'est le complément de la série des peintures antiques. Aux planches de l'ouvrage italien empruntées aux collections du Musée de Naples a été joint un certain nombre de planches nouvelles représentant des peintures d'autres collections, de manière à donner, au

tant que possible, un recueil complet des sujets qui se trouvent dans les œuvres jusqu'à présent connues de la peinture antique. >>

M. DE SAULCY fait hommage, au nom de l'auteur, de l'ouvrage suivant : Grammaire générale indo-européenne, ou comparaison des langues grecque, latine, française, gothique, allemande, anglaise et russe entre elles et avec le sanscrit, etc., par M. Eichhoff, correspondant de l'Académie (Paris, 1867, in-8°).

M. LABOULAYE fait hommage, au nom de M. Boutaric, archiviste aux Archives de l'Empire, des Actes du parlement de Paris, 1re série, 1254 à 4328, t. II (1299-1328), et fait valoir tous les mérites de cette publication, l'une des parties les plus importantes de la grande collection d'inventaires et documents tirés des Archives de l'Empire et publiés par ordre de l'Empereur, et l'intérêt supérieur qu'elle présente pour l'histoire de la législation et pour celle de la société française.

M. LE PRÉSIDENT fait hommage à l'Académie, au nom d'un de ses plus anciens lauréats, d'une Note sur un ms. provenant de la corporation des poissonniers de Saint-Omer, par M. Deschamps de Pas (Saint-Omer, 1867, br. in-8°).

M. MILLER donne de nouveaux détails sur le ms. appartenant à M. Apostolidis et qui lui a été envoyé par M. Albert Dumont, de l'Ecole française d'Athènes.

M. DE SAULCY lit une note sur des découvertes importantes qui ont été faites à Jérusalem dans le courant de l'année qui vient de s'écouler, et qui sont dues aux fouilles intelligentes, entreprises et menées à bonne fin par MM. Wilson et Warren, capitaine et lieutenant du génie militaire anglais. Ces fouilles, qui ont été faites aux frais de la société fondée en Angleterre pour l'exploration de la Terre-Sainte, ont jeté une lumière toute nouvelle et très-inespérée sur l'âge réel des merveilleuses assises constituant la partie inférieure des murailles d'enceinte du Haramech-chérif, c'est-à-dire de la plate-forme sur laquelle fut construit le Temple de Salomon.

Des tranchées, des puits et des galeries de mines multipliées ont démontré que ces assises, dans lesquelles M. DE SAULCY persistait à retrouver une portion de l'œuvre de Salomon et de ses successeurs immédiats, se continuaient au-dessous du sol actuel,

jusqu'à des profondeurs énormes, à l'angle sud-est comme à l'angle sud-ouest du Haram-ech-chérif; et restent caractérisées par le même appareil jusqu'au roc vif qui les supporte.

Ce fait tout matériel suffit à lui seul pour prouver que jamais Hérode n'a été le créateur de ces gigantesques constructions; mais d'autres faits tout aussi concluants achèvent cette démonstration. Ainsi on a reconnu l'existence d'une muraille de 4 mètres d'épaisseur partant de l'angle sud-est, et flanquée d'une tour judaïque massive; cette muraille qui couvre tout le terrain vraiment habitable placé au-dessous du mur sud du Haram, et qui va certainement se relier au mur de Manassès reconnu depuis quinze ans au moins, ne fait pas le moins du monde corps avec ce mur sud contre lequel elle vient simplement se coller; elle est donc postérieure à la construction de ce mur sud; c'est là une conclusion qu'il n'est pas possible d'éluder. Cette muraille, que le lieutenant Warren nomme mur d'Ophel, avec toute raison, protégeait certainement le quartier des methenem, ou serviteurs du temple. Elle est masquée à quelques mètres en avant du mur sud du Haram par une seconde muraille parallèle à celui-ci, faisant corps avec la première, et dont la contemporanéité avec le mur d'Ophel est proclamée par l'officier qui l'a dé

couverte.

M. Warren conclut de la disposition de ces deux murailles qu'une porte ouvrant sur la vallée du Cédron existait entre elles ; il compte la rechercher, et il la trouvera infailliblement. Quant à cette porte, c'est très-probablement celle que l'Écriture Sainte nomme la porte entre deux murs, et par laquelle s'enfuit vers Jéricho le dernier roi de Juda, poursuivi par les soldats de Nabuchodonosor.

A l'angle sud-ouest cinq puits de mines ont été creusés en ligne droite dans l'axe du pont dont l'arche a été signalée pour la première fois par le Rév. Robinson. Ces différents puits ont fait reconnaître à environ six mètres de profondeur le sol du Xystus, sorte de place publique, qui existait déjà du temps des rois asmonéens. Or un sixième puits ouvert à travers le sol à quelques mètres à l'est de l'angle sud-ouest du Haram a montré

les assises salomoniennes jusqu'à plus de 26 mètres de profondeur. Là elles sont posées sur le roc qui forme le fond du ravin connu sous le nom de Tyropaeon. Le Xystus, au moins contemporain des Asmonéens, avait donc son niveau à 20 mètres au-dessus de l'assise inférieure de l'enceinte du Haram-ech-chérif. La création de ce Xystus est donc postérieure à l'opération dont parle Josèphe et qui consista à combler de terres rapportées les vallées dominées par la muraille immense de Salomon.

M. DE SAULCY estime que ces intéressantes découvertes lui donnent pleinement raison, et qu'il ne sera plus possible aujourd'hui d'attribuer à Hérode tout au plus les merveilleuses assises qu'il a persisté, malgré toutes les dénégations, à qualifier de salomoniennes.

MOIS DE DÉCEMBRE.

Séance du vendredi 6.

PRÉSIDENCE DE M. DE LONGPÉRIER.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction en est adoptée.

Il est donné lecture de la correspondance officielle.

M. le Ministre de l'Instruction publique, par un message en date du 29 novembre, transmet à l'Académie le manuscrit dit de Baudri, appartenant à la Bibliothèque de la ville de Chartres, et qui avait été demandé pour les travaux relatifs au Recueil des historiens occidentaux des Croisades. - Un accusé de réception, avec les remerciments de l'Académie, seront adressés à M. le Ministre.

M. le Préfet de la Seine, par une lettre du 2 décembre, remercie l'Académie de l'envoi qui lui a été fait, le 15 novembre, des inscriptions adoptées par elle pour le tombeau du cardinal de Richelieu, à la Sorbonne.

L'Académie se forme en comité secret pour entendre la lecture

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