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heures étang entouré de vieux tamaris. - Cinq heures : les collines se rapprochent du fleuve. La route y monte, et parcourt une zone de cultures et de jardins. Six heures El-Araïch, sur un promontoire rocheux entre l'embouchure de l'oued Lekkous et la mer.

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El-Araïch à Azila, cinq heures et demie, à raison de près de 6 kilomètres à l'heure.

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DÉTAIL DE LA GALERIE COURANTE AUTOUR DE LA COUR INTERIEURE AU NIVEAU DU PREMIER ÉTAGE D'UNE MAISON DE FAS-EL-BALI.

Reproduction d'une photographie du Dr Weisgerber.

Un bac traverse l'oued Lekkous près de son embouchure, et dépose les voyageurs sur une langue de sable, qui sépare la dernière partie, très élargie, du cours inférieur du fleuve de la mer. La route longe d'abord le côté E. de cette presqu'île sablonneuse, puis se divise en deux branches, dont l'une, plus longue, mène à Azila en s'écartant de la côte, tandis que l'autre, celle que nous suivons, franchit les dunes et suit le bord de la mer. Plage large et ferme (à marée basse) bordée de hautes collines de sable alternant avec des parties

rocheuses. Deux heures

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et quart Hafa el-Beïda, point où les rochers s'avancent jusqu'au bord de la basse. Trois heures et

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mer, ne laissant un passage étroit qu'à marée quart Sidi bou-Mghaït, marabout à l'entrée d'un vallon. Un peu plus loin, un grand rocher, Nouiter, barre la plage. Nous prenons par la montagne, au N. de Si bou-Mghaït, et retournons à la plage au bout d'une demiheure, au delà de Nouiter. - Quatre heures et quart: une falaise à pic, Hafa el-Hmem, rendant tout passage impossible un peu plus au N.; nous quittons définitivement le bord de la mer. Ascension par un sentier assez difficile; région broussailleuse; descente; culture, jardins. Cinq heures

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12me étape.

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Azila à Nzala des Beni Msouar, sept heures et demie, à

raison de 5 kilomètres 500, en moyenne, à l'heure.

oued el

La route longe le bord de la mer jusqu'à l'oued el-H'lou (un quart d'heure), puis s'en écarte en s'engageant parmi les collines. - Une heure Hadjra. Sur la rive droite, à gauche de la route, Sidi Mohammed el-Moudden. Djebel Habib à l'E.

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Kharroub, gros ruisseau au cours lent et sinueux.On franchit une chaîne de collines basses, et on entre dans la vallée du Merdj el-Kmar, vaste bassin encadré de hauteurs, d'une altitude à peine supérieure au niveau de la mer, étran. glé en deux endroits par le rapprochement des collines du N. et du S.-Toute cette région paraît très fertile. Elle doit être inondée pendant une partie de l'hiver, à cause de la dif

ficulté de l'écoulement des

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eaux. On suit le cours du Merdj el-Kmar, puis on le traverse. On franchit une chaîne de collines rocheuses et boisées, puis on passe dans la vallée de l'oued Héricha. Cinq heures et quart: la route traverse cette rivière, se réunit à celle d'Alkazar à Tétouan, et suit vers l'E. le cours de l'oued BouKhiama, affluent de l'oued Héricha. Pendant une heure, on reste sur sa rive droite, puis, on passe sur sa rive gauche. Belle vallée parsemée de bouquets d'arbres. Au N., les montagnes des Beni Msouar; au S., le Djebel Habib. Sept heures dix on repasse sur la rive droite, et on monte dans

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un vallon vers le N. 175 mètres.

Sept heures et demie à droite, Nzala. Altitude,

13me étape. — Nzala des Beni Msouar à Tetaouen, cinq heures, à raison de près de 6 kilomètres à l'heure.

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La route redescend vers le N.-E. - Vingt minutes on traverse l'oued Letnïn et on remonte vers l'E.-N.-E. Territoire des Ouad-Ras. Une heure: El-Fondak, caravansérail servant de gîte entre Tanger et Tétouan. Altitude, 240 mètres. Hautes montagnes, surtout au N. La route monte une pente roide vers l'E.-S.-E. et atteint (une heure vingt) son point culminant à 305 mètres d'altitude. Une heure et demie source de l'oued Ouad-Ras. On suit la rive gauche du ruisseau dans une vallée profonde. Deux heures quarante. On passe sur la rive droite. - Plaine. Trois heures et demie : Pont sur l'oued bou-Sfiha. Altitude, 15 mètres. La route suit la rive gauche du bou-Sfiha, qui prend le nom d'oued Tetaouen ou d'oued Mertin. Au N., les montagnes du Haouz Tetaouen; au S., celles des Beni Hozmer et des Beni Hassan. Cinq heures Tétouan. Altitude du feddan, place du marché,

60 mètres.

14me étape. environ, à l'heure.

Tétouan à Tandja, onze heures, à raison de 5 kilomètres,

Jusqu'au Fondak (5 heures) nous suivons en sens inverse la route prise pour venir à Tétouan, ce qui nous permet de vérifier nos observations. Du Fondak à Tanger (six heures) le voyage se fait dans des conditions si peu favorables, tempête violente alternant avec de fortes averses, sol détrempé par les pluies, qué nous renonçons à prendre des notes.

Nous reproduisons ici quelques-unes des photographies que nous avons prises, non sans quelque peine, parfois, pendant notre séjour à Fez. Deux d'entre elles donnent l'aspect général de Fez-Bali, ou Vieux-Fez, avec son amas de maisons blanches qui s'étagent sur les flancs du thalweg de l'oued Fez, que domine, au N.-E., le Djebel Zalagh. On y distingue les minarets de deux mosquées très réputées, très vénérées à Fez et dans le Maroc entier, celles de Mouley-Edris et d'El-Andalous.

Les deux dernières photographies ont été tirées dans la cour, d'un style très élégant, de la maison où est né le sultan Mouley-Hassan, père de MouleyAbd-el-Aziz, le sultan actuel.

Dr. F. WEIsGerber.

Voyage de M. Theobald Fischer

dans le Maroc occidental

Le Maroc semble prendre une place sans cesse grandissante dans les préoccupations des puissances européennes; c'est ainsi que les missions se multiplient sur son territoire et qu'il ne se passe point d'année sans que plusieurs publications géographiques ou économiques viennent apporter un supplément d'informations et une contribution nouvelle à la connaissance, encore bien imparfaite, de notre voisin dans l'Afrique du Nord.

Dans ce mouvement les Allemands se distinguent, et leurs voyageurs prennent fréquemment la route du Maroc. Les études qui en résultent sont, d'ailleurs, des plus fructueuses, témoin l'exposé que M. Theobald Fischer, professeur à l'Université de Marbourg, vient de faire dans les Petermann's Mittheilungen, des résultats scientifiques du voyage qu'il a accompli dans la partie occidentale du Maroc, en compagnie du comte Joachim Pfeil et du capitaine Édouard Wimmer, au printemps de 1899, voyage dont il avait déjà esquissé les grandes lignes au Congrès International de géographie tenu à Berlin en 1899. Cette exploration de trois mois et demi montre combien un observateur scientifique peut recueillir au Maroc d'informations, tant géographiques que géologiques, d'un très haut intérèt, sans, pour cela, être obligé de sortir des régions soumises au Sultan, et se trouvant ainsi presque complètement ouvertes aux Européens.

Arrivé à Tanger le 25 février 1899, M. Fischer fit, aux environs, quelques excursions, surtout géologiques, dont la plus considérable le conduisit dans les vallées alluvionnaires du Loukkos et du Sebou, à travers une région dont le modelé est uniquement dû aux agents atmosphériques.

C'est par le sud que M. Fischer aborda la partie la plus intéressante de son exploration. Venu à Mogador par mer, il choisit, pour gagner Merrakech, un itinéraire neuf, celui de la vallée du Tensift, que deux Européens seulement ont déjà parcourue, Joachim Gatell et Ch. Soller. Entre Mogador et l'embouchure du Tensift, le savant allemand visita et fit l'ascension du Djebel Hadid, longue muraille de 50 kilomètres d'étendue sur de large et 400 mètres de hauteur moyenne, qui se dresse entre la plaine d'Akermunt, au bord de l'Océan, et le plateau de l'intérieur.

1. Dr A. Petermann's Mittheilungen aus Justus Perthes' Geographischer Anstalt... Ergänzungsheft Nr. 133. Wissenschaftliche Ergebnisse einer Reise im Atlas-Vorlande von Marokko von Theobald Fischer. Gotha, Justus Perthes, 1900; 165 p. in-8; 3 cartes à 1/300 000; 2 ill.

Von Fritsch, qui l'étudia en 1872, le rattache aux formations crétacées. A l'extrémité sud de ce massif, M. Fischer retrouva, près de la source d'Aïn el-Hadjar, les restes, déjà signalés par Hooker, Ball et J. Thomson, d'une exploitation de mines de fer, qui, dit-on, remonterait à l'époque phénicienne. Rappelons, à ce propos, que le nom porté par la montagne : Hadid, signifie fer.

Le Tensift n'a que très peu de profondeur, à cause des emprunts considérables que lui font sur tout son parcours les canaux d'irrigation des oasis; il traverse, entre Merrakech et la mer, une steppe à végétation caractéristique. Parvenu à Merrakech, M. Fischer y fit un séjour de deux semaines, employé à diverses excursions à Tamesloht et au Djebilet, la petite chaîne qui règne au nord de la grande ville, sur la rive droite du Tensift.

Le plan primitif du voyage comportait le retour à Rabat, sur la côte atlantique, en passant par le Tadla, dans la haute vallée de l'Oum-er-Rbia. Il ne put en être ainsi, mais l'itinéraire n'en fut pas, pour cela, moins utile à la géographie.

A travers la forêt de palmiers qui entoure Merrakech à l'est, et, ensuite, sur un sol d'argile rouge portant d'abondantes cultures arrosées par les petits cours d'eau qui descendent de l'Atlas, M. Fischer gagna Demnat, petite ville située à une altitude de 1 000 mètres environ, au pied des contreforts de l'Atlas, dans la vallée de l'Ouad-Mhaser, affluent de la Tessaout, et sur laquelle le vicomte de Foucauld avait recueilli de nombreux renseignements.

Tournant alors au nord, M. Fischer se dirigea vers l'Oum er-Rbia qu'il atteignit, non loin de son confluent avec la Tessaout, par 350 mètres environ, après avoir traversé une petite crête dénudée formée de bancs calcaires horizontaux, qui, sur la carte (feuille 3) semble se rattacher au Djebilet. Par un itinéraire nouveau, le voyageur descendit l'Oum er Rbia qui coule, comme le Tensift, dans un lit peu profond, s'ouvrant à travers une steppe désolée parsemée de touffes de tamaris et de quelques argans.

Non loin de la mechra ech-Chaïr, point de passage traditionnel des caravanes qui vont de Merrakech à Casablanca et à Rabat, M. Fischer quitta la vallée du fleuve, qui, en cet endroit, s'enfonce dans un étroit défilé rocheux, et traça son itinéraire vers le nord, à travers la zone des cultures qui commence en ce point. Cette région, au sol composé d'une terre noire d'une étonnante fertilité dont M. Fischer a publié l'analyse chimique, page 123 de son ouvrage, règne parallèlement à la côte, de Larache à l'embouchure du Tensift, sur une profondeur de 80 à 100 kilomètres dans l'intérieur des terres.

La fertilité et l'abondance des cultures dans ces provinces du Doukkala et du Chaouïa ont été signalées par tous les voyageurs qui ont parcouru ces régions.

En suivant la côte, M. Fischer atteignit Rabat, puis, par Meknes et Fez, regagna Tanger en recueillant encore dans cette dernière partie du trajet de fort utiles renseignements topographiques, sur la plaine de Sebou et le Djebel Zerhoun, sur le versant septentrional duquel il visita les ruines romaines de Volubilis, non loin de la célèbre zaouya de Moulaï-Idris, à Ksar-Faraoun, qui est entièrement fermée aux non-musulmans.

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