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BIBLIOGRAPHIE

0. Chemin, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, ancien professeur à l'École nationale des Ponts et Chaussées, chargé de mission par M. le Ministre de Instruction publique. De Paris aux mines d'or de l'Australie Occidentale,

1 vol. in-12 de 370 p., 2 cartes hors texte, Gauthier-Villars, Paris, 1900. Sous ce titre modeste, qui semblerait plutôt annoncer une simple relation de voyage, trouve une étude très savante et très documentée des immenses placers australiens, qui comptent parmi les derniers découverts et sont encore si mal connus. Au cours d'une exploration de sept mois à travers ces régions monotones et presque désertiques du «< bush », M. Chemin a visité les principaux gisements aurifères dont la surface déclarée occupe près de 840 000 kilomètres carrés. Les conditions de gisement sont examinées aver le plus grand soin et traitées avec toute la compétence que l'on pouvait attendre. En feuilletant cette partie de l'ouvrage, la plus importante, on pourra se rendre compte de la grande variété des gîtes et des problèmes compliqués qui restent encore à résoudre quant à leur origine. Les conditions économiques sont traitées avec une grande largeur de vue, et le chapitre relatif aux causes de la prospérité relativement médiocre de ces gisements, cependant si riches, n'est pas le moins intéressant de l'ouvrage. Ces causes: manque général d'eau douce, aridité du pays, insuffisance de la main-d'œuvre, rareté des votes de communication, etc., s'atténuent d'ailleurs sous les efforts intelligents du gouvernement, et, il arrivera peut-être un jour, comme le pense M. Chemin, où l'Australie Occidentale, « la Westralie », sera le pays qui produira le plus d'or du monde entier.

J. GIRAUD.

Reinhard E. Peterman. Guide en Dalmatie, traduction libre de l'allemand par la Comtesse Marianne de Harrach, Vienne, Alfred Holder, et, Paris, Société française d'éditions d'art, 1900, 1 vol. de 313 p., suivi d'un vocabulaire en 4 langues de 19 p., 160 fig., 9 cartes et plans.

Ce Guide, publié par la Société protectrice des intérêts du royaume de Dalmatie, sera certainement accueilli avec faveur par les touristes, chaque jour plus nombreux, qui sont attirés par cette seconde Riviera. Ils y trouveront les nombreux renseignements pratiques, géographiques, archéologiques, historiques, etc., qui leur seront indispensables au cours des multiples excursions décrites dans l'ouvrage. Les itinéraires intéressent les îles et le littoral, comme le massif montagneux avec ses cavernes célèbres et cette région descles qui appartient au Karst. L'archéologie et l'histoire sont traitées avec tout le développe ment nécessaire; on pourrait, peut-être, désirer que les données concernant la géographie" physique et la géologie fussent un peu plus étendues. Rien n'a été épargné pour illustrer T'ouvrage : des cartes, des plans, de nombreuses photogravures, d'excellents dessins à la plume du peintre viennois L.-H. Fischer, se rencontrent à chaque page et font bei ressortir les contrastes qui se présentent à chaque pas dans ce pays si pittoresque.

J. GIRAUD.

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Pierre Legendre. - Mtre bp. po colomile; I vol grind in 600 pages, Ch. Tal Ladier Paris.

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avrage de M. Pierre Legendré est un histor, que ragade et mouvementé des expedi sele jus pu à nos jours. On y

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Georges Brousseau

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Ces abréviations sont employées par tous les périodiques scientifiques étrangers; par contre, en France, nous continuons à nous servir des formules données par les arithmétiques scolaires qui peuvent amener des confusions et qui surtout sont obscures. Désormais dans La Géographie nous suivrons la notation internationale. CHARLES RABOT.

Jules Garnier. Voyage autour du monde. La Nouvelle Calédonie (côte orientale). Nouvelle édition. 1 vol. in-16 de 381 p. Illustrations et une carte. Plon-Nourrit et Cie, Paris. Prix : 4 francs.

Ce livre est une réédition de l'ouvrage publié en 1872 par M. Jules Garnier, complétée par un chapitre sur l'état actuel de la Nouvelle-Calédonie. Cette nouvelle publication constitue la meilleure description qui ait été écrite de notre possession d'Australasie ; elle nous montre, de plus, ses progrès et l'avenir qui lui est réservé, sous l'active et intelligente direction de son gouverneur actuel, M. Feillet. Le livre de notre collègue est instructif à un autre point de vue. A la suite de ses explorations, M. Jules Garnier indiqua à la Nouvelle-Calédonie l'existence de gisements de charbon et en même temps l'utilité de leur exploitation. Immédiatement, on en entreprit l'abattage à grands frais; par contre, on ne s'occupa que dix ans plus tard des gîtes de nickel signalés par notre voyageur. Si la Nouvelle-Calédonie a connu la prospérité elle le doit à M. Jules Garnier. Notre collègue a découvert non seulement les gites de nickel de cette île, mais encore les méthodes métallurgiques pour traiter ce métal et lui assurer un emploi. M. J. Garnier a, le premier, préparé l'acier au nickel, une invention qui a révolutionné l'industrie. Pour tous ces services M. Jules Garnier a droit à notre profonde reconnaissance; mais rendra-t-on jamais l'hommage qui lui est dû à cet habile ingénieur et à cet homme de bien qui a le défaut d'être modeste! CHARLES RABOT.

André Lebon. La politique de la France en Afrique, 1896-1898. Mission Marchand. Niger. Madagascar. 1 vol. in 16 de 322 p. Plon-Nourrit et Cie, Paris, 1901. La politique et la géographie sont si intimement mêlées, surtout en Afrique que l'hisloire de l'une se confond souvent avec l'histoire de l'autre; aussi bien, ne sortons-nous pas de notre impartialité, en appelant l'attention sur le très intéressant, livre publié par M. André Lebon. Ce volume, écrit sans passion, est un exposé lumineux de notre action en Afrique, de 1896 à 1898; il fait ressortir la grandeur et les difficultés de l'œuvre poursuivie avec tant de succès à Madagascar par le général Gallieni, les résultats obtenus dans la boucle du Niger, enfin il nous raconte ce que l'on pourrait appeler l'histoire diplomatique de la mission Marchand, tout en laissant volontairement, pour des raisons de haute convenance, plusieurs points dans le vague. Le lecteur désireux de connaître la géographie politique de l'Afrique pendant l'été 1898 doit lire entre les lignes les pages 46 à 49. CHARLES RABOT.

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Le cadastre actuel de la France doit son origine à un décret du 1er décembre 1790 de l'Assemblée Constituante. Il s'agissait alors simplement, il est vrai, de levers par masses de cultures; mais ces levers devaient être reliés entre eux de manière à former un tout ayant pour base « les grands triangles de l'Académie ».

La création d'un cadastre parcellaire ne fut décidée que seize ans plus tard, par la loi du 15 septembre 1807. Une commission, présidée par Delambre, devait fixer les conditions d'exécution du travail. Delambre aurait voulu qu'on rattachât les nouveaux plans à la triangulation générale, dont les côtés eussent servi de bases aux triangulations communales. Mais les préoccupations financières l'emportèrent sur les considérations scientifiques; on ne voulut voir dans le cadastre à établir qu'un moyen de connaître les contenances des propriétés, et, leur revenu pour lui proportionner l'impôt; le rattachement des opérations à la grande triangulation fut considéré comme un luxe inutile dont on pouvait faire l'économie. C'est tout au plus si, grâce à l'insistance de Delambre, les triangulations communales furent maintenues.

Cependant, un peu plus tard, en 1817, une autre Commission, présidée par Laplace et comptant parmi ses membres Puissant, Delambre, Poisson, etc., était chargée d'étudier le « projet d'une nouvelle carte topographique générale, appropriée à tous les services publics et combinée avec l'exécution du cadastre, qui devait fournir la plus grande partie des matériaux topographi

ques ».

Le cadastre allait ainsi devenir la « matrice de tous les relèvements utiles au Génie civil et militaire; il devait embrasser les intérêts présents et futurs de la propriété, de l'agriculture, du commerce, de l'industrie, de la navigation. intérieure, de la salubrité et en général de l'administration publique

1. La carte de France, Etude historique, par le colonel Berthaut, T. I, chap. ; Paris, 1898. Imp. du Service Géographique de l'Armée.

LA GÉOGRAPHIE. III.

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Aux « bases discordantes mesurées par les géomètres dans chaque commune, on devait substituer des côtés de triangles exacts, vérifiés les uns par les autres, permettant aux levers de détails de s'assembler immédiatement sur une mème projection

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On devait, en même temps, « fixer et rapporter au niveau de la mer pris comme surface de comparaison, des points de repère assez multipliés en tous lieux pour y rattacher les innombrables nivellements faits ou à faire, si nécessaires à la connaissance moins superficielle de la configuration du sol »; enfin, la nouvelle carte devait produire « le même effet que ferait un relief de la mème surface, ou plutôt la nature elle-même, revêtue de ses formes et de ses couleurs, mais réduite aux dimensions de l'échelle adoptée (le 50 000°) ».

Une ordonnance royale du 6 août 1817 sanctionna ces propositions et fixa, pour cette œuvre, les attributions respectives du Dépôt de la Guerre et du Service du Cadastre, celui-ci étant chargé de l'exécution de la triangulation de troisième ordre et des opérations subséquentes.

Mais, pas plus que le précédent et pour les mêmes motifs d'économie, ce programme d'ensemble ne fut exécuté. Chaque commune garda sa triangulation particulière et aucune mesure ne fut prise pour raccorder entre eux les levers de communes voisines, ni pour tenir à jour les plans.

La carte de France et le cadastre furent poursuivis indépendamment l'un de l'autre, l'objet de la première étant désormais restreint aux besoins militaires et administratifs, et son échelle réduite, en conséquence, au 80 000.

Malgré ses défauts originels, le cadastre a rendu au pays des services considérables. Mais il a vieilli. La nature a changé la configuration de certains terrains de montagnes, le tracé de certains cours d'eau; l'homme a défriché les bois et les landes, sillonné le pays de réseaux de chemins de fer, de voies terrestres et navigables, morcelé les grandes exploitations, agrandi les villes et leur banlieue, créé ou déplacé des agglomérations ouvrières. Toutes ces causes et beaucoup d'autres encore ont sensiblement altéré ou plutôt modifié la physionomie du modèle, tandis que le portrait restait immuable '.

Un grand mouvement s'est fait peu à peu dans le pays pour demander la réfection du cadastre. A diverses époques, le Parlement a été saisi de propositions à cet égard. Enfin, un décret du 30 mai 1891 a institué, au Ministère des Finances, pour l'élaboration d'un projet définitif, une grande commission composée de membres du Parlement, de personnes compétentes et de représentants de tous les services publics intéressés au renouvellement du cadastre. Cette commission s'est livrée à des enquêtes approfondies sur l'état actuel des

1. Rapport général sur les travaur de la sous-commission technique de la commission extra-parle mentaire du Cadastre, par M. Cheysson, inspecteur général des Ponts et Chaussées. Paris, Imprimerie nationale, 1898.

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