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qui date de 1881). Les principales industries sont la pêche et la culture de la vigne. CHARLES RABOT.

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Le marché du caoutchouc et de l'ivoire à Anvers en 1900. En 1900, les importations de caoutchouc à Anvers se sont élevées à environ 4902 003 kilogrammes venant de l'État indépendant du Congo contre 2992 414 kilogrammes en 1899, et, à 796 632 kilogrammes de provenances diverses contre 410 466 kilogrammes en 1899. L'augmentation dans la production n'a pas été sans exercer une fàcheuse influence sur la qualité, d'après le Mouvement géographique (XVIII, 1; 6 janv. 1901), auquel nous empruntons ces renseignements. En revanche, les premiers envois du Congo français s'annoncent, en général, de bonne qualité.

Sur cette même place les importations d'ivoire se sont élevées, en 1900, à 323 tonnes contre 328 en 1899, et, les ventes à 336 tonnes contre 292,5 en 1899. Le stock existant s'élève à 141 tonnes (144,5 en 1899). (Mouvement géographique, XVIII, 2; 13 janv. 1891.) CH. R.

Travaux de la Société de Géographie de Roumanie. La Société de Géographie de Bucarest a fêté, le 28 juin, le vingt-cinquième anniversaire de sa fondation. Son activité s'est exercée très heureusement dans l'étude de la Roumanie. De 1875 à 1897, cette association a publié un dictionnaire géographique pour chacun des trente-deux départements du royaume. Chaque volume comprend une description physique, politique et économique de la circonscription, accompagné d'un résumé historique. Cette œuvre a pu être menée à bien, grâce au système des concours. Tous les ans, dans une séance générale présidée par S. M. le roi Charles, dont le haut patronage est toujours assuré aux travaux scientifiques, la Société choisissait le département à étudier et fixait les prix à accorder aux meilleurs collaborateurs. C'est ainsi qu'a été publiée la première description de la Roumanie, de ses aspects et de ses richesses. Cet ouvrage éveilla sur la région des Carpathes l'attention des naturalistes et des ingénieurs; parfois les indications contenues dans ces dictionnaires, dues souvent à un modeste instituteur, ont été le point de départ d'études techniques entreprises, soit en Roumanie, soit à l'étranger, sur les riches gisements métallifères des bassins de la Doftana, de la Prahova et de la Jalomitza, et, ont même déterminé, dans ces régions, l'ouverture d'exploitations minières.

Après avoir obtenu ce premier résultat, déjà très important, la Société de Géographie de Bucarest a entrepris la refonte et la revision de ces dictionnaires départementaux en un ouvrage général sur le royaume. Depuis trois ans, cette association a commencé la publication d'un grand dictionnaire géographique de la Roumanic (Marele Dictionar geografic, al Romaniei) que La Géographie a déjà signalé. Au mois de septembre 1900, trois grands volumes in-4° avaient déjà paru. Dans deux ans, cette grande œuvre importante au point de vue scientifique et pratique sera achevée.

L'activité de la Société de Géographie roumaine s'est également exercée dans l'élaboration des programmes d'enseignement. A la demande même du Ministre de l'Instruction publique, des membres de cette association ont toujours participé à

l'établissement des plans d'étude. Dans l'enseignement primaire (quatre ans), l'étude de la géographie commence, dès la deuxième classe, par la lecture de descriptions pittoresques du pays propres à éveiller l'attention de l'enfant. En troisième et en quatrième, on étudie la Roumanie et l'Europe. L'enseignement secondaire comprend des gymnases (durée des études : quatre ans) et des lycées (cours supérieurs); dans les premiers, on consacre à la géographie trois heures par semaine, la première année, et, deux, les années suivantes; dans les seconds, deux heures pendant les deux premières années. Les élèves sont particulièrement exercés au tracé des cartes au tableau. Les travaux géographiques des élèves des gymnases roumains qui ont figuré à l'Exposition de 1900 ont particulièrement attiré l'attention des hommes compétents. JONNESCO-GION.

La flore de la Suède et les variations de climat. Au prix de longues et délicates explorations, les géologues suédois, en tête desquels on doit citer le baron G. de Geer, ont réussi à reconstituer la paléogéographie du bassin baltique pendant le pléistocène, en d'autres termes, les alternatives de dépression et d'émersion par lesquelles cette région a passé après le retrait des glaces.

Partant des données fournies par la géologie, M. Gunnar Andersson, docent à l'École des Hautes Études de Stockholm, le savant rédacteur de l'Ymer (bulletin de la Société de Géographie de Suède), a étudié les débris végétaux contenus dans les tufs calcaires, les argiles, les sables, et, les tourbières de la Suède et de la Finlande, et, par de patientes recherches, est parvenu à élucider l'histoire de la formation de la flore de la Suède et les vicissitudes auxquelles elle a été soumise depuis la fin de la période glaciaire. Dans deux ouvrages du plus haut intérêt, M. G. Andersson a présenté le résultat de ses investigations, montrant les variations du climat survenues dans le bassin baltique pendant la dernière partie du pléistocène et la répercussion sur la distribution des plantes.

Pendant la retraite définitive des glaces, une mer glaciaire à faune arctique caractérisée par la présence de la Yoldia artica s'établit dans le bassin baltique au dépens des terres voisines; elle communiquait directement, d'une part, avec le Skagerrack, à travers la Suède centrale, transformant en presqu'ile la Scanie, le Småland et l'archipel danois alors soudé à la Suède, de l'autre avec l'océan Glacial, par la Finlande et la Karélie. Durant cette phase, sur les terrains abandonnés par la glace s'installe une flore nettement arctique, caractérisée par le Dryas octopetala, le Salix polaris, qui peu à peu occupe tous les territoires à découvert. En Finlande, seulement en Karélie, des vestiges de cette flore ont été jusqu'à présent découverts. A cette époque, le climat de la Suède devait être analogue à celui qui règne aujourd'hui an Grönland et au Spitsberg.

Ensuite, se produisit un soulèvement du sol qui ferma les détroits de l'ancienne mer glaciaire et la Baltique devint le lac à Ancylus fluviatilis. Une amélioration du

1. Gunnar Andersson, Svenska Växtvärldens historia i korthet framställd. Stockholm 1896, 2 édit.; Norstedt och Söners förlag; Studier öfver Finlands torfmossar och fossila Kvartårflora, in Bulletin de la commission géologique de Finlande, n° 8, Helsingfors, 1898, et, Om Hasseln i Norrland, in Svenska Turistföreningens Årsskrift, 1900.

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+8

climat survenait en même temps que ces modifications topographiques; de cette époque date, suivant toute vraisemblance, l'immigration du bouleau, (Betula odorata), qui forma les premiers bois de la péninsule, associé aux Salix caprea, S. aurita et S. cinerea et au genévrier (Juniperus communis). L'aspect de la Suède du sud à cette époque peut se comparer à celui que présente aujourd'hui la presqu'ile de Kola, à la limite septentrionale des forêts. En Finlande, on n'a pas jusqu'ici découvert cet horizon.

Ostersund

Örnsköldsy

Sollefteå

Hudiksvall

+11°

Hornösand

Söderhamn

Gafle

Palun

•Sala

Östhammar

Upsala

Plus tard s'implanta le pin sylvestre (Pinus silvestris), en Suède comme en Finlande. Dans les tourbières et dans les tufs de la Suède méridionale, les couches supérieures appartenant à l'horizon du pin renferment également l'orme (Ulmus montana), le tilleul (Tilia europæa) et le noisetier (Corylus Avellana). Pendand la dernière période du lac à Ancylus, le chêne s'étend peu à peu sur la Suède méridionale, puis, sur la partie centrale du pays, alors qu'une nouvelle modification. hydrographique du bassin baltique se prépare. En Finlande il occupe seulement la partie la plus sud du pays. Durant cette phase et dans les régions ci-dessus indiquées, cette essence est dominante, comme le prouvent les couches de tourbe constituées par des débris de cet arbre. Vers cette époque, un nouvel abaissement du sol se produit et donne naissance à la mer à Littorina. A travers le Limfjord (Jutland) comme par le Kattegat, largement ouvert et beaucoup plus creux qu'aujourd'hui, les eaux de l'Océan pénètrent dans la Baltique. Par ces larges ouver

+12

Bruss

9

Vesterås

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FIG. 27.
CARTE DES GISEMENTS DE NOISETIER FOSSILE (0) et de
NOISETIER VIVANT (+) DANS LA SUEDE SEPTENTRIONALE.
La ligne ponctuée indique la limite septentrionale actuelle du noise-
tier, les lignes pleines très accusées les isothermes du semestre
d'été (avril-septembre) calculés par le D' N. Ekholm, les lignes
pleines fines la courbe de niveau de 200 mètres.

(Extrait du Svenska Turisföreningens Årsskrift, 1900.)

1. Sur l'emplacement du phare actuel de Skagen la profondeur atteignait environ 15 mètres et, dans le bras de mer entre le Jutland et la Norvège, elle dépassait de 10 à 25 mètres les fonds actuels.

tures le Gulf Stream entrait dans la Baltique la preuve en est fournie par la découverte de deux fruits d'Entada gigalobium dans deux tourbières du Bohuslän - et déterminait dans cette région un climat plus humide et plus chaud que celui de la période actuelle. Ce réchauffement amena en Scandinavie l'établissement de plantes qui actuellement ne se rencontrent que dans des contrées plus méridionales, et celui du hêtre.

Toutes ces espèces végétales étaient immigrées du sud; au moment du maximum de la mer à Littorina, se produisit l'arrivée du sapin venant de l'est, de la Finlande. L'établissement de ce résineux dans le Scandinavie est de date toute récente et il n'a pas encore atteint les limites de son aire d'extension dans ce pays. Pendant la dernière phase de la mer à Littorina, un nouveau mouvement de soulèvement affecta la région baltique et amena les conditions actuelles du climat. Cette modification du milieu détermina une aggravation du climat, et, par suite, un recul de la végétation, aussi bien en altitude qu'en latitude.

M. Gunnar Andersson s'est attaché à mettre en évidence ce recul de la végétation, notamment celui du noisetier; il a pu ainsi obtenir une mesure numérique de la variation du climat, depuis l'époque du maximum de la mer à Littorina. Aujourd'hui le gisement le plus septentrional du noisetier en Suède est situé par 63° 18′ de Lat. N. (voir la carte). Suivant l'expression pittoresque du savant naturaliste suédois, c'est là un fossile vivant. En effet, tous les essais de plantation de cette essence tentés par les indigènes aux environs de ce gisement n'ont pas réussi. La ligne marquant la limite septentrionale actuelle du noisetier coïncide à peu près avec l'isotherme annuelle +4°. Si maintenant on examine la trace de l'isotherme annuelle de +2°, on voit qu'il englobe les nombreux gisements de noisetiers fossiles signalés jusqu'ici. Il s'est donc produit un abaissement de température qui peut être évalué à deux degrés. La comparaison des isothermes d'été avec les gisements des noisetiers vivants et des noisetiers fossiles tendent au même résultat. L'aggravation du climat a, de plus, modifié la forme des fruits. Ceux des exemplaires vivant près de la limite septentrionale de cet arbre sont petits et ronds, tandis que les noix fossiles sont beaucoup plus grosses et franchement oblongues. Dans une lettre qu'il nous adresse, M. Gunnar Andersson nous annonce qu'il a découvert un nombre de plus en plus grand de restes de noisetiers dans des tourbières situées au delà de la limite septentrionale de cet arbre; le plus septentrional est situé par 63° 42' de Lat. N.

L'étude comparée des résultats fournis par l'archéologie, la botanique et la géologie a conduit M. G. Andersson à penser que la date de la plus grande extension atteinte par le noisetier en Suède remonte à sept mille ans au moins et qu'une aggravation du climat survenue depuis « plusieurs milliers d'années» a singulièrement réduit son aire. Le D' Ekholm est arrivé à un résultat semblable par l'étude des variations séculaires de l'inclinaison de l'axe terrestre sur l'écliptique et fixe à neuf mille ans environ avant la période actuelle la date d'une phase pendant laquelle la température était en Suède de 2o à 1°,3 supérieure à celle régnant aujourd'hui 1. CHARLES RABOT.

1. Egnel. Le climat de la Suède, d'après Ekholm, in La Géographie, II, 3, sept. 1930, p. 206.

La population actuelle de la Suisse, d'après le dernier recensement fédéral. Au 1er décembre de l'année 1900, il a été procédé à un recensement général de la population suisse, ce qui n'ayait pas eu lieu depuis l'année 1888. Nous donnons ci-après les principaux résultats de ce dénombrement; nous y ajoutons seulement la densité de la population calculée pour chaque canton, d'après ces chiffres nou

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Au point de vue de l'augmentation de la population, depuis 1888, on doit classer les cantons dans l'ordre suivant:

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