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La mission Chari-Sangha, qui arrivait le 4 janvier à Brazzaville, n'a subi aucune perte pendant un parcours d'un millier de kilomètres. Elle nous promet de nombreux documents géographiques, ethnographiques et commerciaux. Ces documents ne manqueront pas d'exciter la curiosité scientifique des géographes, qui se rappellent les savantes discussions de M. Wauters dans le Mouvement géographique (XVII, II, p. 133-141 avec cartes) et les théories brillamment défendues par MM. Ponel, Clozel, Herr et Perdrizet. Ces derniers seraient donc dans le vrai, la rivière Wam ne devant pas être considérée comme la branche supérieure du Mkopo, affluent de l'Oubanghi, mais comme la branche mère du Bahr-Sara, affluent de gauche du Chari. HULOT.

AMÉRIQUE

Le recensement de 1900 aux États-Unis. Le 1er juin 1900, il a été procédé au recensement décennal de la population des États-Unis. La grande république américaine, y compris l'Alaska et Hawaï, comptait, à cette date, le chiffre formidable de 76 210 820 habitants, en augmentation de 13 141 064 sur celui fourni par le dénombrement de 1890. Cet accroissement est d'un demi-million supérieur à celui constaté, il y a dix ans, mais, inférieur à tous ceux du siècle relativement à l'effectif total de la population. L'augmentation n'est, en effet, que de 20,8 p. 100, alors qu'il était de 24,9 p. 100, en 1890. De ces 20,8 p. 100, 14,8 proviennent de l'excédent des naissances et seulement 6 p. 100 de l'émigration (3 800 000 émigrants environ, chiffre très inférieur à celui de la précédente décade). Un seul état, celui de Nevada, accuse une demi-million de population (7,5 p. 100); dans l'étendue de l'Union, le quotient de l'augmentation est très variable (0,9 p. 100 dans le Nebraska; 105 p. 100 dans l'Arizona). L'accroissement est surtout marqué dans l'ouest.

On compte actuellement aux États-Unis 159 villes de 25 000 âmes, au lieu de 129 en 1890. Voici, du reste, la population des 38 principaux centres. Un seul, Omaha, accuse une diminution.

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1. The Geographical Journal, XVII, 1er janvier 1901, p. 76; et The Journal of School Geography, IV, 10 décembre 1900, p. 399.

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Délimitation des frontières entre les Républiques de Colombie et de CostaRica. Règlement du contesté franco-brésilien. - Par un arrêt en date du 15 septembre rendu par le Président de la République française, les territoires des républiques de Colombie et de Costa-Rica sont délimités de la façon suivante la frontière entre les deux États sera formée par le contrefort de la cordillère qui part du cap Mona, sur l'océan Atlantique et, ferme, au nord, la vallée du rio Tarire ou rio Sixola, puis, par la chaîne de partage des eaux entre l'Atlantique et le Pacifique jusque par 9° environ de Lat.; elle suivra, ensuite, la ligne de partage des eaux entre le Chiriqui Viejo et les affluents du golfe Dulce, pour aboutir à la pointe Burica sur l'océan Pacifique. En ce qui concerne les îles, groupes d'îles, îlots, bancs, situés dans l'océan Atlantique, à proximité de la côte, à l'est et au sud-est de la pointe Mona, ces îles, quels que soient leur nombre et leur étendue, feront partie du domaine de la Colombie. Celles qui sont sises à l'ouest et au nord-ouest de ladite pointe appartiendront à la République de Costa-Rica. Quant aux îles plus éloignées du continent et comprises entre la côte de Mosquitos et l'isthme de Panama, nommément Mangle Chico, Mangle Grande, Cayos de Albuquerque, San Andres, Santa Catalina, Providencia, Escudo de Veragua, ainsi que toutes autres îles, îlots et bancs relevant de l'ancienne province de Cartagena sous la dénomination de canton de San Andres, il est entendu que le territoire de ces îles, sans en excepter aucune, appartient aux Etats-Unis de Colombie.

Du côté de l'océan Pacifique, la Colombie possèdera également, à partir des îles Burica et y compris celles-ci, toutes les îles situées à l'est de la pointe du même nom, celles qui sont sises à l'ouest de cette pointe étant attribuées au Costa-Rica.

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Rappelons que la Colombie revendiquait, comme limites, une ligne qui, à partir de l'embouchure du Golfito dans le golfe Dulce, suivait le méridien passant par cette embouchure jusqu'à son intersection avec le rio Tarire,, delà, rejpuis oignait directement le confluent des rios San Juan et Sarapiqui. Le Costa Rica réclamait, pour frontières, la rivière de Chiriqui Viejo sur le Pacifique, et, d'une manière générale, la ligne de partage des eaux entre l'Atlantique et le Pacifique vers l'est jusqu'à la source de rio Colibebora ou Chiriqui, puis le cours de cette rivière prolongé dans l'Atlantique jusqu'à l'ile Escudo de Veragua.

Déjà, en 1880 et 1886, des tentatives de conciliation avaient été faites entre les deux Etats par l'Espagne choisie comme arbitre, mais des troubles politiques avaient laissé la question en suspens.

Un second arrêt d'arbitrage a été rendu par le Conseil fédéral de la République helvétique le 2 décembre 1900; il met fin au con

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FIG. 28.

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NOUVELLE FRONTIÈRE ENTRE LA COLOMBIE ET LE COSTA-RICA.

testé franco-brésilien qui s'éternisait depuis deux siècles, et, qui avait donné lieu à des incidents plus ou moins graves.

On sait que la France réclamait un territoire considérable s'étendant au sud de la Guyane, depuis l'Atlantique jusqu'au rio Branco vers l'intérieur.

Depuis la fin du XVIIe siècle, la région en litige fut tour à tour occupée par les Français et les Portugais, puis, par les Brésiliens qui succédèrent à ceux-ci.

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Amazones
BRESIE

LE CONTESTÉ FRANCO-BRÉSILIEN.

La France prétendait que la rivière Japoc était l'Aragouary; le Portugal, puis, le Brésil émancipé soutenaient que le Japoc était l'Oyapock actuel. C'est autour du nom et de la position exacte de cette rivière que se sont depuis lors élevées les contestations des deux pays, contestations qui, en 1894, notamment, à la suite de la découverte des placers aurifères

FIG. 29.

du Carsevenne, donnèrent lieu à de graves conflits. L'arrêt du Conseil Fédéral donne gain de cause à la thèse brésilienne et les limites de la Guyane sont constituées par le cours de la rivière Oyapock et par la ligne de partage des eaux sur les monts Tumuc Humac jusqu'aux sources du rio Maroni dont le cours, comme on sait, sépare notre colonie de la Guyane hollandaise. M. CHESNEAU.

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Revision de l'arc du méridien de Quito. Le Parlement vient de voter une loi autorisant le ministère de l'Instruction publique à entreprendre les opérations relatives à la revision de l'arc de méridien de Quito dont la reconnaissance a été faite par les capitaines E. Maurain et Lacombe1. Les subsides nécessaires ont été accordés. L'arc à mesurer aura un développement d'environ six degrés, s'étendant sur toute la région interandine de l'Équateur et se terminant, au nord, en Colombie, au sud, sur le territoire du Pérou. L'exécution des opérations est confiée au Service Géographique de l'armée, qui fournira le personnel et le matériel nécessaires.

Ces opérations seront poursuivies sous le haut patronage et sous le contrôle de l'Académie des Sciences. Elles seront exécutées, sous la direction supérieure du général Bassot, membre de l'Institut, directeur du Service Géographique, par une mission composée de cinq officiers opérateurs et un médecin aide-major militaire, lequel aidera les officiers à recueillir les renseignements intéressant les sciences naturelles, tout en exerçant ses fonctions spéciales de médecin de la mission. Ces officiers sont: M. le commandant Bourgeois, chef de la mission, MM. les capitaines Maurain, Lacombe et Lallemand, M. le lieutenant Perrier, et, enfin, M. le médecin aide-major Rivet. Un personnel secondaire, composé d'un sous-officier et quinze caporaux ou soldats, est affecté à la mission.

Les officiers trouveront en Équateur la collaboration d'un astronome français, M. Gonnessiat, déjà installé comme directeur de l'observatoire de Quito.

Le départ a été prévu en deux échelons. Le premier échelon est une mission d'avant-garde chargée de compléter la reconnaissance, de commencer l'installation des signaux sur les emplacements de station déjà arrêtés, de rassembler le personnel auxiliaire indigène ainsi que les bêtes de charge nécessaires, enfin, d'arrêter, de concert avec le consul général chargé d'affaires de France à Quito et le gouvernement de la république de l'Equateur, toutes les mesures d'administration et de protection utiles pour que les observations puissent être entreprises sans retard dès l'arrivée du deuxième échelon. Cette mission d'avant-garde, constituée par MM. les capitaines Maurain et Lallemand, s'est embarquée à Saint-Nazaire, le 9 décembre dernier, avec M. Frandin, chargé d'affaires de France à Quito. Le 3 janvier, elle était arrivée à Guayaquil. Le deuxième échelon, comprenant le reste du personnel, doit s'embarquer, au plus tard, en avril prochain; il emmènera le matériel instrumental. A son arrivée à Guayaquil, il trouvera rassemblé, par les soins de la mission d'avant-garde, le convoi destiné aux transports. Il se mettra donc en route immédiatement et se rendra directement dans la région où doivent débuter les opérations. Les travaux d'observations pourront ainsi commencer dès le mois de juin 1901. La durée totale des opérations est prévue pour quatre ans.

GÉNÉRAL BASSOT.

1. Voir E. Maurain, Reconnaissance de l'arc du méridien de Quito, in La Géographie, 1900, 7.

Au moment où s'ouvre cette nouvelle campagne des géodésiens français, dans une région où s'est exécutée déjà la mémorable entreprise de l'arc du Pérou par les académiciens Bouguer, Lacondamine et Godin, la Société de Géographie fait les vœux les plus ardents pour le succès de nos missionnaires. En appelant l'attention sur cette grande œuvre, que M. Poincaré a si bien définie comme étant à la fois «< nationale et scientifique », nous ne saurions oublier de signaler à la reconnaissance des géographes la part du général Bassot dans cette importante mission. C'est, en effet, grâce au zèle scientifique du savant directeur du Service géographique de l'armée que cette entreprise qui intéresse l'honneur de la France a été proposée, organisée et mise en marche.

RÉGIONS POLAIRES

Une exploration océanographique en hiver '. - Le gouvernement norvégien a, comme nous l'avons annoncé, fait construire un navire spécialement destiné aux explorations océanographiques et zoologiques. Ce bâtiment, le Michel Sars, a entrepris, l'été dernier, une campagne dans l'océan Arctique, entre la Norvège, le Grönland et le Spitsberg, sous la direction du professeur Nansen et du docteur Hjort, le chef du service des Pêcheries en Norvège.

Afin d'étudier la température et la salinité de l'océan et d'arriver ainsi à connaître le régime des courants en hiver, le Michel Sars a pris la mer à la fin de janvier, se dirigeant vers la côte orientale de l'Islande. De là il fera route vers JanMayen, puis, dans l'ouest pour rallier la côte de la Norvège septentrionale. L'expédition poussera, ensuite, vers le nord jusqu'à la limite de la banquise entre la Scandinavie et le Spitsberg. Cette campagne d'hiver est organisée pour étudier les migrations de la morue qui, à cette époque de l'année, comme on sait, recherche, en bancs considérables, la côte de Norvège.

CHARLES RABOT.

1. Verdens Gang, Kristiania, no du 14 janvier 1901.

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