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Russie. Le monopole de l'État de la vente des liqueurs en Russie. Saint-Pétersbourg, 1 vol. (x-IV-228 p. avec annexe, 310 p. en russe), in-8.

Commission impériale de Russie à l'Exposition universelle de 1900. Catalogue général de la section russe. Paris, imp. Dupont, 1900, 1 vol. (XLVI-492 p.) in-8.

(Finlande). Exposition universelle de 1900. Notices sur la Finlande. Helsingfors, 1900, 1 vol. in-8.

Pilotages et phares de Finlande. Rapport sur les travaux opérés par les vapeurs brise-glace de l'État pendant les hivers de 1890-1899. Helsingfors, 1900, 56 p. gr. in-8 (avec vin pl.).

Les chemins de fer de l'État du Grand-Duché de Finlande. I. Aperçu publié par la Direction à l'occasion de l'Exposition universelle de Paris, 1900, avec une carte. Helsingfors, 1900, 1 vol. (455 p.) in-4, avec atlas (vi tableaux graphiques, 0,55/0,80) in-f".

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die Gletscher von Sulitelma und Almajalos (reprinted from the Bull. of the geol. Inst. of Upsala, no 7, vol. iv, Part 1, 1898, pp. 45-78), Upsula, in-8.

(Auteur.)

La Suède. Son peuple et son industrie. Exposé historique et statistique publié par ordre du gouvernement, rédigé par Gustav Sundbärg. Stockholm, 1900, 1 vol. (en deux parties, 437, 528-xx p.) in-8.

S. SQUINABOL. Sur l'action de l'eau dans la scaglia de Bastia (monts Euganées) et sur l'évaluation approximative de la corrosion, avec 6 planches et une carte (Études géographiques, I, fasc. 3, juillet 1900). Fribourg, Inst. géogr, de l'Université, 1900, p. 39-44.

ASIE

(J. Brunhes.)

Asie russe. — MAX. GRAF YORK VON WARTENBURG. Das Vordringen der russischen Macht in Asien. Miteiner Karte. 2te Aufl. Berlin, E. Siegfried, 1900, 67 p. in-8.

C. VON HAHN, - Bilder aus dem Kaukasus. Neue Studien zur Kenntnis Kaukasiens. Leipzig, 1900. 1 vol. (vш-335 p.) in-8.

(Duncker et Humblot, éditeurs.)

Exposition universelle de 1900 à Paris. Comité du chemin de fer transsibérien. Aperçu historique des travaux d'arpentage entrepris en Sibérie pour la formation de territoires de colonisation. Publié par le Ministère de l'Agriculture et des Domaines. Saint-Pétersbourg, imp. de l'État, 1900, 1 vol. (130 p.) in-8.

Construction du chemin de fer sibérien central. Laboratoire mécanique, 1893-1898. SaintPétersbourg, 1900, 1 vol. (xш-174 p., avec annexes et cartes, en russe) in-8.

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D' J.-J. MATIGNON. Superstition, crime et misère en Chine. 2° édition. Lyon, A. Storck et C; Paris, 1900, 1 vol.

(Masson et Cie, éditeurs.)

Le gérant: P. BOUCHEZ.

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Deux missions scientifiques

sur les côtes occidentale et orientale de Madagascar

En 1897, lors des opérations militaires dans le Betsiriry, les officiers partis de plusieurs points précis de triangulation, Inanatonana, Miandrivazo et Ankavandra, exécutèrent des levés jusque sur la côte occidentale de Madagascar. Or, la mise au point de ces documents sur la carte suscita de sérieuses difficultés; en général, ils ne concordaient pas avec les positions géographiques indiquées antérieurement. D'autre part, les marins qui fréquentaient ces parages constataient des inexactitudes dans le tracé de la côte.

Il fallait donc vérifier et rectifier les coordonnées de plusieurs points du littoral; cette tâche me fut confiée par le général Gallieni. Suivant ses instructions, je devais me rendre à Majunga et m'embarquer, sur un navire de guerre, à destination de Tomboharana, Maintirano, Benjavilo, Tsimanandrafozana et Morondava.

La guerre franco-malgache qui a livré aux boulets et aux pillards l'observatoire de Tananarive, m'a pourtant laissé quelques instruments. Je prends une lunette méridienne portative de Brunner, des instruments magnétiques du même constructeur, un théodolite Chasselon, un chronomètre, baromètre et thermomètre. Deux caisses contenant des provisions et des effets, une tente et un lit Flem complètent l'équipement.

Le convoi est composé de 24 porteurs, dont 8 affectés au palanquin. Nous quittons Tananarive le 1er février 1898, à sept heures précises du matin.

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La route de Majunga ne m'est pas inconnue. En 1897, j'avais triangulé, dans la région comprise entre Tananarive, Andriba et le pays Antsianaka, une superficie de 15 000 kilomètres carrés. Et puis, pour tout cœur français, de chacun de ces villages n'est-ce pas comme un vol de souvenirs qui s'échappe? Souvenirs de deuil et de gloire qui rappellent les souffrances et l'héroïsme de tant de petits soldats succombés avant d'avoir vu le drapeau tricolore flotter sur la capitale conquise!

LA GEOGRAPHIE. III.

9

Nous traversons le village d'Ambohidratrimo. C'est un bouquet de verdure qui émerge au nord-ouest d'une vaste plaine marécageuse, dont l'industrie des indigènes a su faire de belles rizières. Cinq kilomètres plus loin, la colonne volante quitta brusquement le chemin de Tananarive et s'engagea dans la direction de la ville sainte, afin de s'emparer de la ligne de hauteurs parallèles à la capitale, vers l'est.

A notre droite, s'élève le sommet du Lohavohitra. Lors de l'expédition

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de 1895, les troupes noires de la colonne volante escaladèrent, avec un élan superbe, ces pentes de 1 810 mètres, et, délogèrent l'ennemi.

Tandis que je songe à cette marche hardie, nous voici en face d'Ambohitromby et des contreforts du Vazobé. Que d'histoires de rebelles me contait sur ce pays mon ancien secrétaire, le sergent Lefèvre! J'aperçois, de la route, la grotte où, à 500 mètres, il avait, assurait-il, « démoli » une femme Fahavalo qui tirait sur lui avec rage.

Croirait-on, aujourd'hui, aux horreurs de cette insurrection de 1896, en voyant le village d'Ankazobé avec son hôpital, son bureau de postes et télégraphes, ses écoles primaires et professionnelles, ses casernes, son jardin d'essais et toutes les ressources de la paix qui se multiplient sous la féconde initiative du colonel Lyautey?

Douze kilomètres au nord, se dresse le rocher de l'Angavo, masse granitique des plus imposantes. C'est un point géodésique de premier ordre qui fait partie de ma triangulation. J'en avais gravi le sommet après trois pénibles heures.

Les Fahavalo venaient de quitter la place; partout, des traces de leurs campements. Malgré les six miliciens malgaches qui m'escortaient, je crois bien qu'à la première alerte je n'aurais eu pour me défendre que mes instruments de géodésien.

A l'horizon, les monts Ambohimena forment une muraille naturelle qui limite le plateau de l'Imerina. Le général Voyron exécuta sur ce sommet une marche et une manœuvre si habiles qu'il surprit et chassa l'armée malgache; elle se replia sur le Lohavohitra. Saluons, à côté du blockhaus, la tombe d'un soldat du 200° trouvé, quelques jours avant mon passage en 1897, dans l'un des ravins qui bordent le nord de la montagne. Son corps était momifié; plus de numéro matricule; à peine pouvait-on lire, sur le pan de veste qui le couvrait encore, le chiffre 200. Je bénis la tombe et célébrai une messe pour le repos de l'âme de cette victime ignorée. Par une touchante attention des camarades qui l'ont enseveli, son corps regarde la France!

Dans la vallée, le pittoresque village de Kiangara adossé au flanc d'une montagne rocheuse. Les habitants ont fort mauvaise réputation; on les accuse non sans raison, d'avoir contribué au massacre et au pillage du convoi de notre compatriote Garnier, en 1896.

Nous nous engageons dans les couloirs de la rivière Firingalava; nous traversons Tsinainondry, célèbre par un succès que remporta la colonne volante, puis le poste d'Ampotaka, et nous arrivons à Andriba.

Les anciennes paillotes du corps expéditionnaire subsistent toujours, mais en quel état de délabrement! A quelques mètres de la case que j'occupe, je retrouve le silo rempli de caisses de dynamite qui servait à faire sauter les roches, lors de la construction du chemin.

Dans le troupeau du poste, encore une autre épave de la campagne : Tom, magnifique bœuf aux puissantes cornes, aussi doux, aussi bien élevé que jadis. Dès qu'on l'appelle et qu'on lui présente un morceau de pain, il bouscule ses congénères et vient délicatement prendre dans vos mains cette pitance de choix.

Pourquoi donc les mokafouis et les moustiques ne se laissent-ils pas apprivoiser comme Tom? Nous pourrions, au moins, travailler et dormir à notre aise.

A Antsiafabositra, nous logeons dans un blockhaus, de construction fort originale. M. Lefebvre n'en pourrait croire ses yeux : autour du poste, les caisses de ses voitures citernes plantées en terre comme des pieux, à étroit intervalle formant meurtrière. Le blindage est de toute épreuve contre les balles sakalaves. Il ne suffit pas, cependant, pour défendre le fort contre la famine. L'adjudant qui le commande s'en plaint tristement, tandis que nous partageons le saucisson, les conserves, le morceau de bœuf apporté d'Andriba qui composent notre menu du jour.

Au camp du Ponceau, nous eûmes au moins l'avantage de pouvoir faire, à loisir, une ample provision d'eau. Tandis que nous cherchions à dormir dans les paillotes en ruines du corps expéditionnaire, vers onze heures de la nuit éclate un orage épouvantable. La pluie tombe à torrents. Le temps de sauter hors du lit, de le plier, de faire un bout de toilette; déjà je suis trempé! Il pleut dans l'intérieur du logis presque autant que dehors. Mais voici qui tourne au tragique; le niveau de l'eau monte, monte toujours au

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dessus de l'étiage. Je n'ai pas mis mes chaussures; faudra-t-il bientôt me mettre en caleçon? Le camp a été entouré de vieilles caisses de farine en ferblanc, préalablement remplies de sable et empilées les unes sur les autres. Trop de perfection dans l'étanchéité. Si, la veille, nous avions prévu pareille mésaventure, il eût été facile de creuser quelques rigoles avec les innombrables pelles du génie qui, depuis deux ans passés, gisent en un coin de la case. La situation s'aggrave d'un instant à l'autre. Une table construile avec une moitié de feuille de tôle galvanisée, soutenue par quatre piquets, se trouve à proximité. Juché en haut, le parapluie ouvert, je m'asseois à cheval sur un pliant, face au dossier. Jusqu'au point du jour j'appelle vainement de tous mes vœux un sommeil réparateur. Il faut se résigner à écouter et les grondements du tonnerre, et les rafales de vent qui ébranlent la case, et les bruits monotones de cascades qui coulent au-dessus de votre tête. Il y aurait danger à descendre du trône que j'ai l'honneur d'occuper.

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