Collection des mémoires relatifs à la révolution française ...

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Saint Albin Berville, François Barrière
Baudouin frères, 1823
 

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Seite 47 - ... j'ai donné ordre aux troupes de s'éloigner de Paris et de Versailles. Je vous autorise et vous invite même à faire connaître mes dispositions à la capitale.
Seite 249 - L'horrible Marseillais qui allait me massacrer, répondit un heim, dont le son ne sortira jamais de ma mémoire. L'autre voix répondit ces seuls mots : On ne tue pas les femmes. J'étais à genoux, mon bourreau me lâcha et me dit : Lève-toi, coquine, la nation te fait grace.
Seite 384 - Comme je suis persuadé qu'elles ne pouvaient être privées de la liberté qui appartient à chacun d'aller où il veut, j'ai cru ne devoir ni ne pouvoir mettre aucun obstacle à leur départ, quoique je ne voie qu'avec beaucoup de regret leur séparation d'avec moi.
Seite 50 - Cet odieux couple s'éloigna de moi, et je rentrai dans le palais, me soutenant à peine. Je crus devoir rendre compte à la reine du dialogue de ces deux inconnus; elle m'en fit raconter les détails devant le roi. Vers les quatre heures...
Seite 85 - Des bravos et des battemens de mains répondirent à cette déclaration; alors elles lui dirent de faire un pacte avec elles: « Eh, comment, reprit la » reine, puis-je faire un pacte avec vous, puisque » vous ne croyez pas à celui que mes devoirs me» dictent, et que je dois respecter pour mon propre
Seite 388 - L'Europe, dit-il, sera bien étonnée » sans doute , lorsqu'elle apprendra que l'Assemblée nationale » a passé quatre heures entières à délibérer sur le départ de » deux dames qui aiment mieux entendre la messe à Rome
Seite 202 - ... succès et sur la protection que le ciel devait à un souverain aussi vertueux que l'était Louis XVI., et à une cause aussi juste. Les constitutionnels, de leur côté, voyaient qu'on avait seulement feint de les écouter. Les derniers avis de Barnave avaient été donnés sur les moyens de conserver, quelques semaines de plus, la garde constitutionnelle dénoncée à l'Assemblée, et qui devait être cassée. Les dénonciations contre la garde constitutionnelle ne concernaient que F étatmajor...
Seite 303 - J'exposai les risques que le roi et sa famille allaient courir, s'ils ne les évitaient en partant. Je m'étendis sur les ressources qu'on aurait en quittant Versailles pour Rambouillet, et je finis par dire au roi : Sire, si vous êtes conduit demain à Paris, votre couronne est perdue. Le roi fut ému, et se leva pour aller parler à la reine qui, cette fois, consentit au départ. M. Necker dit dans un de ses ouvrages : Lui seul (le roi) devait prendre un parti, et il resolut de rester à Versailles.
Seite 67 - ... pas avec moins de volupté le plaisir de renoncer aux bénéfices des autres; mais ce que la postérité aura peine à croire, c'est que le même enthousiasme gagna toute la noblesse ; le zèle prit la marche du dépit; on fit sacrifices sur sacrifices : et comme le point d'honneur, chez les Japonais, est de s'égorger en présence les uns des autres, les députés de la noblesse frappèrent à l'envi sur eux-mêmes, et du même coup sur leurs commettants.
Seite 7 - Sainte-James l'avait fait prévenir que Bœhmer s'occupait encore de la vente de son collier, et que sa majesté devait, pour sa propre tranquillité, chercher à savoir ce que cet homme en avait fait; elle me recommanda de ne point oublier, la première fois que je le rencontrerais, de lui en parler sous prétexte d'intérêt pour lui. Je le vis peu de jours après ; et lui ayant parlé de son collier, il me dit qu'il était bien heureux ; qu'il avait vendu cet objet à Constantinople pour la sultane...

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