Fragments de son journal et correspondanceJ. Cherbuliez, 1857 - 232 Seiten |
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Fragments de Son Journal Et Correspondance... Jean-Charles-Leonard Simonde Sismondi Keine Leseprobe verfügbar - 2018 |
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Seite 76 - ... il aime les souvenirs, et il s'attache à celle qui a existé autrefois dans son pays, mais il sent fort bien que les restes auxquels il veut s'attacher sont réduits en poudre ; il croit nécessaire aux autres et à lui-même de croire; il s'en fait une loi, et il n'obéit pas. Il ya dans tout cela beaucoup d'inconséquence et beaucoup moins de mauvaise foi que je n'aurais supposé.
Seite 75 - Asie, et il comparaît ces symptômes de dissolution à ceux du polythéisme au temps de Julien. Le rapprochement est frappant, en effet; mais je n'aurais pas osé le faire devant lui, pour ne pas le scandaliser. Il en concluait la chute absolue des nations de l'Europe avec celle des religions qu'elles professent. J'ai été assez étonné de lui trouver l'esprit si libre; et il m'a paru plus spirituel que je ne croyais...
Seite 189 - J'en ai été fort mécontent. Quand je l'ai lu la première fois, les habitudes de l'esprit de Mme de Staël et de sa société avaient plus d'empire sur moi. J'avais une vraie amitié pour Benjamin Constant, je conserve beaucoup d'affection pour sa mémoire; mais ce livre m'a en quelque sorte humilié en lui, comme vous dites. On dirait que l'auteur ignore le sentiment de la vertu et du devoir. Et ce n'est pas lui seul qui semble incapable de voir la lumière; on dirait que toute sa génération,...
Seite 119 - Lui seul avait la puissance, par un esprit égal au sien, de mettre en jeu tout son esprit, de la faire grandir par la lutte, d'éveiller une éloquence, une profondeur d'âme et de pensée qui ne se sont jamais montrées dans tout leur éclat que vis-à-vis de lui; comme lui aussi n'a jamais été lui-même qu'à Coppet.
Seite 101 - On lit dans son journal ces graves paroles, datées de 1835 : « Je sens désormais les traces profondes de l'âge, je sais que je suis un vieillard, je sais que je n'ai plus longtemps à vivre, et cette idée ne me trouble point. Ma confiance dans la parfaite bonté de Dieu comme en sa justice s'affermit tous les jours. Je deviens plus religieux, mais c'est d'une religion...
Seite 71 - Ici (Coppet, 30 août 1811) notre société est des plus brillantes, rien moins que deux Montmorency et Mme Récamier; mais c'est pour peu de temps : eux repartent demain, et elle après-demain. Elle n'a fait ici qu'une apparition. Elle est pleine de bonté et de grâces pour Mme de Staël; elle n'est pas moins jolie qu'il ya deux ans, et cependant j'aime qu'elle reparte; partout où elle se trouve, elle est la destruction de la vraie conversation. Elle entraîne toujours son voisin dans un tête-à-tête...
Seite 76 - Quant à mes livres, écrit-il à sa mère, ils n'en ont pas lu une ligne. Ce sont des hommes dans la tête desquels rien de nouveau ne peut entrer. La place qu'ils occupent à l'Institut leur fait croire qu'ils sont au pinacle, et ils considèrent les livres qu'on leur envoie comme un hommage qu'on leur doit et qui ne les engage à rien.
Seite 60 - Cara je m'è la vostra», fut donné par un empereur de la maison de Souabe à l'un des miens, lorsqu'il se précipita devant le poignard d'un assassin , et couvrit Henri VI de son corps. Ma vie s'est partagée entre l'étude de l'économie politique et celle de l'histoire ; aussi l'économiste doit se montrer souvent dans ce long récit à côté de l'historien. J'ai tâché de ne point laisser perdre les leçons que donne l'expérience, sur ce qui contribue à créer, à maintenir la prospérité...
Seite 23 - Tu me diras que tu le connais et que je ne le connais pas. Ce que je pense de son caractère est en grande partie le résultat des éloges que je t'en ai entendu faire; mais enfin.. , mais enfin, il est du nombre de ceux à qui il ne faut pas se livrer entièrement. Il peut...
Seite 119 - ... qui m'est le plus cher. On n'-a point connu Mme de Staël si on ne l'a pas vue avec Benjamin Constant. Lui seul avait la puissance, par un esprit égal au sien , de mettre en jeu tout son esprit , de la faire grandir par la lutte, d'éveiller une éloquence, une profondeur d'âme et de pensée, qui ne se sont jamais montrées dans...