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SUR LES BEAUX-ARTS.

il est plus que tems de nous arrêter, pour ne pas anticiper sur l'époque de la renaissance, à laquelle nous espérons consacrer une notice spéciale.

Plan et description de la basilique de Saint-Paul-hors-des-murs de Rome.

Après avoir parlé des différens monumens d'art que le monde moderne doit au concours et à l'influence des papes, nous avons pensé que nos lecteurs verraient ici avec plaisir le plan et la description d'un de ces monumens. Nous avons choisi un des plus anciens, celui de Saint-Paul-hors-des-murs, qui est une des premières églises bâties à l'usage public des Chrétiens.

Ce fut sur les instances du pape saint Sylvestre, que Constantin fit construire cette basilique sur le terrain d'une ferme appartenant à une dame romaine nommée Luciné. Il choisit ce local parce que près de là se trouvait un cimetière, où avait été enterré l'apôtre saint Paul, qui donna son nom à cette église.

Le plan que nous en donnons ici est le plan primitif, tel qu'il fut exécuté sous Constantin; elle fut ensuite agrandie en 386 par Théodose, et Honorius la fit terminer en 395. En 801, la toiture fut détruite par suite d'un tren blement de terre, et rétablie par Léon III, vers 816. En 1348, sous le pontificat de Clément VI à Avignon, ellé éprouva le même désastre, qui ne put être réparé que par Sixte V, vers 1589. Voici quel était alors son état :

Son portique était soutenu par 12 colonnes. La principale porte était en bronze, ornée de bas-reliefs fondus et ciselés dans le 11° siècle aux frais du consul romain, Pantaléon Castelli, et envoyés de Constantinople en 1070. Sa longueur intérieure était de 240 pieds, sans compter la tribune. Sa largeur était de 138 pieds. Elle avait 5 nefs, et renfermait 120 colonnes de marbre de Paros et autres, en granit, en cipollin, et en porphyre. La superficie de l'Eglise était de 50,000 pieds carrés. Le pavé était en marbre couvert d'inscriptions antiques. On y voyait une mosaïque qui datait de 440, faite par ordre de saint Léon-le-Grand. Les murs étaient couverts d'inscriptions et de peintures représentant les portraits des papes depuis saint Pierre jusqu'à Benoît XIV Ce qui présentait une série de 249 portraits, continuée depuis le premier pontife jusqu'en 1804, c'est-à-dire jus

qu'au pape Pie VI, à qui l'on doit le dessèchement des marais-pontins. Il faut ajouter que cette église était une des quatre qui ont la porte sainte, et une des cinq patriarchales.

Mais une troisième catastrophe, la plus terrible de celles qu'elle avait essuyées, vint frapper cette superbe basilique dans la nuit du 16 juillet 1823 Vers les deux heures du matin on s'aperçut que le feu, occasionné à ce que l'on croit par l'incurie d'un plombier qui avait réparé la toiture, dévorait la vaste charpente de l'édifice. Cette charpente, qui était tout entiere en cèdre du Liban, durait depuis 15 siècles. Les ravages du feu furent effroyables

Les énormes portes de bronze, ciselées, et données par le consul Pantaleon Castelli, furent fondues par l'activité des flammes; ces portes égalaient en beauté celles, qui sont si vantées, du Baptistaire de Florence; ce qu'il y a de remarquable, c'est que le jour où se déclara l'incendie, les Juifs célébraient l'anniversaire de la destruction du temple de Jérusalem.

La chapelle du Saint-Sacrement, celle du Crucifix, où se trouvait la grande mosaïque, ont seules échappé à l'incendie, ainsi que quatre colonnes de porphyre, provenant du mausolée d'Adrien.

Ce ne fut qu'en 1825, que la reconstruction de la basilique de Saint-Paul, fut ordonnée par le pape Pie VII, et continuée par ses successeurs; en 1833, les travaux étaient presque terminés; 120 colonnes de granit des Alpes, d'un seul morceau, remplacent les colonnes de marbre qui faisaient l'ornement de l'ancienne église. Une des choses qu'on doit le plus vivement regretter dans cette perte immense, parce qu'on ne peut pas y remédier, c'est la destruction des 249 portraits de papes dont nous avons parlé ci-dessus, et de la mosaïque du grand arc, représentant Jésus-Christ, en buste, à l'imitation des images antiques, nommées c'ipeatæ, et qui ne nous est plus connue que par la planche que l'on trouve dans le Dittico sacro de Bonarotti. Cette figure du Sauveur était accompagnée des vingtquatre vieillards de l'Apocalypse, et des apôtres saint Pierre et saint Paul. L. J. G. (Voir le 2e article, au t. x1, p. 33.)

Histoire naturelle,

EXISTENCE ET PROVIDENCE DE DIEU

PROUVÉES PAR LES MERVEILLES DE LA NATURE.

Premier Article.

Beau témoignage de

Progrès religieux de l'étude de l'histoire naturelle. Leibnitz. Inconcevables suppositions des athées, pour rendre raison de l'univers. Impuissance à expliquer la formation de l'œil de l'homme, des poissons, des oiseaux. — Organisation générale. — Les causes finales. Coup-d'œil sur l'organisation de la plupart des animaux, des plantes et de l'homme. · Choix des élémens pour les oiseaux et les plantes.-Voyages des oiseaux.-Leurs mœurs. - Leur reproduction. · Conclusion: il existe un Etre suprême qui a créé la nature.

Nous sommes loin de ces tems où les savans n'ouvraient les yeux sur les merveilles de l'univers, que pour en blasphemer l'auteur; de ces tems où, en contemplant les astres, en disséquant le corps de l'homme, en analysant une fleur, ils se perdaient dans leurs calculs, s'égaraient dans les mille canaux des viscères et des artères; et voyaient leur foi, leur croyance s'évaporer avec l'arome de la fleur qui se flétrissait entre leurs mains. Grâces à Dieu, nous ne connaissons pas de véritables savans aujourd'hui assez malheureux ou assez mal organisés pour nier Dieu au milieu de l'ouvrage de ses mains, et le blasphemer dans la contemplation et l'étude des plus merveilleuses de ses œuvres Cependant les anciens ouvrages, les ouvrages pervers et disgracieux de la philosophie du 18e siècle, subsistent encore; ils sont disséminés sur notre sol, et ils y servent de pâture à un grand

nombre d'esprits, qui y apprennent encore, au nom de cette science humaine et réprouvée, à blasphémer Dieu, et à être sans amour et sans foi devant l'œuvre de ses mains. Malheureux enfans prodigues de la science et de Dieu, réduits ainsi à se nourrir des restes de quel ques vils animaux! C'est donc un devoir pour nous de venir au secours de ces âmes malheureuses et mal apprises, afin de leur faire connaître, que loin, bien loin de cette science décrépite, il existe une science divine, rayonnante de fraîcheur et de beauté, laquelle reçoit et reflète les célestes clartés de la face de Dieu. Comme c'est notre coutume, ce n'est pas nous qui ferons notre science; nous la cherchons dans les auteurs en nom. et dans les livres famés, parmi les professeurs et les savans de notre époque. Voici ce que nous dit M. Virey, dans le Dictionnaire récent d'histoire naturelle.

Ce savant se propose principalement, de répondre aux objections contre l'existence et la providence de Dieu, tirées de la contemplation de la nature, mais auparavant il commence par réfuter en ces tera.es l'opinion de ceux qui sont imbus du préjugé étrange que l'étude de la nature porte celui qui s'en occupe à l'athéisme et au matérialisme.

A quel titre en effet, un vrai naturaliste, tel qu'on peut supposer tout homme raisonnable, aimant à s'instruire de la vérité, pourrait-il être athée? Comment ne reconnaîtrait-il pas, au contraire, l'ordre sublime, la beauté, l'industrie merveilleuse qui président à la perpétuité de cet univers? Les cieux racontent la glo re de la Divinite; la terre est couverte de ses magnificences: ouvrez un seul insecte, et voyez! Ce fait éclaire si vivement toutes les intelligences, que le matérialiste le plus renforcé ne fait plus que se contredire; il tombe, pour ainsi dire, à genoux et attéré, en confessant ces mots :' Je réponds que nous ne pouvons douter que la Nature ne soit trèspuissante et très-industrieuse; nous admirons son industrie, etc.; car, qu'est-ce qu'il appelle Nature ici, sinon la suprême Intelligence? Le voilà donc qui déclare un Dieu malgré lui.

» On ne peut empêcher des raisonneurs d'attribuer à des causes

* L'auteur cite ici un passage du livre fameux Le système de la nature. (Nole du Direct. des Annales.)

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