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<< A la souveraine Tanith de Phanébaal, et au maître BaalHammon, etc. »

Les stèles fournissent quelques noms nouveaux; ainsi celui de, que M. Oppert rend par Germesakker, « ami reconnaissant », comme il assimile le nom connu d'ailleurs 72, « ami familier », au nom punique Giscon, connu par les textes antiques. Il se trouve aussi le nom xp, peut-être identique au nom de Bocchus, qui pourtant est assimilé à la forme de upp, nom trouvé sur les monnaies de Maurétanie. D'autres noms propres frustes n'ont pas encore été assimilés avec sûreté.

,פקש

Quelques autres stèles du même genre se trouvent à l'Exposition universelle; l'une d'elles porte le nom de la consécration D noby pay na, ce que M. Oppert traduit par Athénodoris, fille d'Obodas (?), prêtre de Baal-Citien.

Cette lecture donne lieu à quelques observations de M. LE PRÉSIDENT et de M. RENAN.

Séance du vendredi 16.

PRÉSIDENCE DE M. DE LONGPÉRIER.

M. le Ministre de l'instruction publique écrit à l'Académie pour la remercier de l'envoi de 400 exemplaires du rapport de la Commission des Antiquités de la France, exemplaires qu'il se propose de distribuer selon l'usage.

M. le Dr Favrot, en faisant hommage à l'Académie de son Histoire des inhumations chez les peuples anciens et modernes, demande que son nom soit inscrit sur la liste des candidats à la place laissée vacante par la mort de M. REINAUD.

M. LE PRÉSIDENT offre à l'Académie, au nom de M. Lenormant, 28 livraisons (no 57-85) des Chefs-d'œuvre de l'art antique. Elles se rapportent à la 2a série (Monuments de l'art proprement dit) et comprennent la fin du tome 4r et les deux tiers du tome 2. On sait que les planches sont un nouveau tirage des planches du Museo Borbonico et que le texte est dû à M. Le

normant.

M. EGGER complète une précédente communication par la lecture d'une lettre de M. Albert Dumont, datée d'Athènes, 1er août 4867. Cette lettre contient quelques renseignements nouveaux sur la découverte récemment faite au Pirée d'un mur antique où des assises de pierre alternent avec des poutres, dont la plus longue mesure 10,80 sur 0,50 d'épaisseur. M. Dumont ajoute qu'il ne connaît pas d'arbres, dans la Grèce actuelle, qui puissent donner de pareils morceaux. Théophraste, d'ailleurs, semble attester que la Grèce ne fournissait pas, en général, de gros bois de construction. M. Dumont lui-même a vu les scieries de l'Olympe, à Katerini et au monastère de St Elie, et là rien ne lui a paru approcher de ces poutres gigantesques. - A ce propos, M. EGGER rappelle les paroles suivantes de Platon dans le Critias, où ce philosophe, parlant de l'état de l'Attique avant les cataclysmes auxquels on rattachait la destruction de l'Atlantide, dit que les montagnes voisines d'Athènes étaient autrefois couronnées de forêts dont on peut reconnaître les traces manifestes : « Le temps n'est pas encore bien éloigné que sur ces montagnes, qui ne fournissent aujourd'hui qu'à la nourriture des abeilles, on trouvait des arbres de haute futaie très-propres à être employés dans des grandes constructions dont il subsiste plus d'un débris. » Qui sait si les fouilles du Pirée n'ont pas mis à découvert un de ces débris déjà antiques au temps de Platon?

M. EGGER rappelle qu'il a eu occasion de rapprocher ce texte d'un passage du rapport de M. Gaudry sur la géologie de l'Attique. L'état ancien auquel Platon fait allusion semblait trouver une confirmation singulière dans les inductions du savant moderne (1).

M. DESNOYERS trouve ce rapprochement fort curieux, mais, vu l'âge qu'indiquent les ossements fossiles trouvés par M. Gaudry à Pikermi, et qui se rapportent aux terrains tertiaires moyens, ou miocènes, il ne croit pas que la tradition en ait pu être gardée parmi les hommes.

(1) Voir le Bulletin de la Société impériale des Antiquaires, séance du juillet 1866.

M. DE SAULCY fait remarquer que, si l'Attique est aujourd'hui dégarnie de bois, il y a encore dans d'autres parties de la Grèce de magnifiques forêts de chênes, par exemple, en Acarnanie et tout à l'entour du golfe d'Arta. Sous Louis XIV, il y avait une agence spéciale à Arta pour l'achat des bois de la marine : l'Acarnanie et l'Epire étaient mises à contribution pour les chan tiers de Toulon. Il y a encore de très-beaux chênes à Xerochori en Eubée et sur le Taygète.

M. EGGER lit ensuite une note sur une stèle de marbre provenant du cabinet de feu M. JOMARD. Cette stèle, dont le temps est donné par une date consulaire (149 de l'ère chrétienne) et qui paraît être de la ville thrace de Périnthe, contient une inscription grecque probablement inédite qui est traduite et commentée par M. EGGER. Dans les deux personnages qui ont travaillé à ce petit monument, il signale non pas ceux qui ont composé l'inscription, mais ceux qui ont sculpté et peint le bas-relief.

A l'appui de cette interprétation, M. le PRÉSIDENT rappelle que M. PH. LE BAS a rapporté une stèle peinte placée aujourd'hui au musée du Louvre.

M. DE SAULCY, de son côté, signale la grande stèle d'Aristion au musée d'Athènes, car, s'il était question de statues, on en aurait des exemples célèbres dans ce qui reste des métopes du temple d'Olympie.

M. Schmidt lit un mémoire sur la valeur des monuments égyptiens au point de vue de la chronologie égyptienne et hébraïque. L'Académie se forme en comité secret.

Séance du vendredi 23.

PRÉSIDENCE DE M. DE LONGPérier.

La famille de M. AUGUSTE BOECKH fait part à l'Académie de la mort de son illustre associé, déjà annoncée le vendredi 9 août à la compagnie par M. LE PRÉSIDENT.

M. le maire de la ville du Havre remercie l'Académie de la faveur qu'elle a faite à la bibliothèque de la ville en lui accordant la collection de ses Mémoires à partir du tome XIV et la

suite de l'Histoire littéraire de la France et du Recueil des historiens de la France.

Par une autre lettre, il annonce qu'il autorise la communication du recueil manuscrit intitulé Majus chronicon Fontanellae demandée par l'Académie, et qu'il avisera aux moyens de le lui faire parvenir.

M. le maire de Montélimar sollicite de l'Académie, pour la bibliothèque de cette ville, le don de quelques-unes de ses publications. Cette demande appuyée par M. Lacroix Saint-Pierre, député de la Drôme, sera soumise à la Commission des travaux littéraires. M. MAURY fait hommage à l'Académie d'un ouvrage ayant pour titre Les forêts de la Gaule et de l'ancienne France, aperçu sur leur histoire, leur topographie et la législation qui les a régies; suivi d'un Tableau alphabétique des forêts et des bois principaux de l'Empire français (Paris, 1867, in-8°).

:

M. Marco Tamburini, secrétaire de la commission des études historiques pour les provinces de Toscane, d'Ombrie et des Marches, écrit à l'Académie pour lui faire hommage du premier volume des publications de cette commission, intitulé: Commissioni di Rinaldo degli Albizzi per il comune di Firenze dal 1399 al 1433 (Florence, 1867, in-4o), et il exprime la confiance que la communauté des études établira des relations entre sa compagnie et l'Académie.

M. Albert Dumont écrit à l'Académie pour lui annoncer l'envoi de deux volumes offerts à l'Académie par M. Sathas. Ce sont deux poëmes grecs du XVIe et du XVIIe siècle, l'un qui raconte la guerre de Candie au XVIIe siècle, l'autre les exploits d'un aventurier du Péloponnèse qui devint comte et général à Venise, au temps de Louis XII et de Maximilien. Ces deux volumes, suivis de quelques notes de M. Sathas sur la littérature grecque au moyen âge, ne sont pas encore arrivés.

M. EGGER, en son nom et au nom de M. G. Boissonade, agrégé de la faculté de droit, offre à l'Académie le volume intitulé: Odes de Pindare, traduction nouvelle par J. F. BOISSONADE, complétée et publiée par E. EGGER (Grenoble et Paris, 1867, 1 vol. in-32). M. BOISSONADE avait laissé inédites plusieurs traductions françaises, soit complètes, soit partielles, des ouvrages

qu'il expliquait dans ses cours. La traduction de Pindare n'offrait que peu de lacunes; le fils de l'auteur a cru qu'elle méritait d'être publiée, et M. EGGER s'est adjoint à lui pour ce travail. M. EGGER pense que cet hommage rencontrera dans la compagnie des sentiments et des souvenirs de pieux respect pour l'éminent helléniste. Il demande l'indulgence de ses confrères pour la modeste part qu'il a prise à cette publication. « Peut-être, ajoute-t-il, aimera-t-on à remarquer que le volume sort des presses d'un éditeur de Grenoble et qu'il fait quelque honneur à notre imprimerie provinciale. »

M. Schmidt achève la lecture de son mémoire sur la valeur des monuments de la chronologie égyptienne et hébraïque.

Cette lecture donne lieu à quelques observations de M. VINCENT. M. le Président lit, au nom de M. Lenormant, la note suivante sur les Eponymes dans l'Empire himyarite :

« On ne trouve à relever qu'un petit nombre de dates dans les inscriptions himyaritiques dont on possède soit l'original, soit la copie, et jusqu'à présent on n'a les moyens de déterminer la concordance d'aucune avec les ères connues. Mais si nous sommes condamnés à rester sur ce point dans une ignorance absolue jusqu'à ce que de nouvelles découvertes viennent nous éclairer, il y a du moins quelques remarques à faire, qui ne sont pas sans intérêt, sur la manière dont ces dates sont exprimées. Deux seulement sont marquées par les années d'une longue ère prolongée pendant plusieurs siècles. C'est d'abord celle de l'inscription de Sanaa qui porte le n° 4 dans les copies de Cruttenden et le n° 3 dans la publication de Fresnel :

» et

: A la date (aralue • בורח דחוף דלתלתת ושבעי וחמש מאתם

ورخ

dater; éthiopien : OC: mois, et plus générale

ወር፡ mis,

» ment temps) de l'an (arabe: automne et aussi année; éthiopien:

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l'année courante) cinq cent soixante-treize. >>

C'est ensuite celle qui termine la grande inscription de Hisn-Ghorâb, en dix lignes, relevée par Wellsted:

Sa date [est] de » ווחהו דחלתן דלארבעי ושת מאתם חרפים

notre «< établissement (arabe: a) six cent quarante années. »

Roediger (Versuch über die Himjaritischen Schriftmonumente, p. 41) a déjà reconnu que ces deux dates, qu'il lisait, du reste, inexactement, devaient appartenir à la même ère, car l'identité du type graphique dans les inscriptions qui les contiennent coïncide parfaitement avec le peu de temps (67 ans seulement) qui dans cette manière de voir séparerait l'exécution de l'une et de l'autre. Mais les annales primitives de l'Yémen sont encore si obscures et si peu connues, que l'on ne saurait émettre une conjecture solide au sujet du fait historique, désigné par le mot

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