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la dissertation et donne une idée plus précise des dimensions et de la facture du document; l'écriture seulement est modernisée, ce qui ne permet pas, sur ce point essentiel, une appréciation paléographique, d'après la copie, de l'âge de l'original. M. Joseph de Luca a été conduit par diverses considérations à conclure de l'étude de cette pièce, et de quelques chartes du même monastère, que le portulan qu'il avait sous les yeux était l'œuvre d'un cosmographe du couvent, et servait de guide au pilote chargé de la conduite du navire que la communauté envoyait commercer dans les ports du Levant. Ce commerce, déjà constaté par une charte du roi de Jérusalem, Baudouin IV, en date de 1184, et contresignée par Guillaume de Tyr, en sa qualité de chancelier, se continua d'une manière florissante jusqu'au commencement du XVe siècle, qu'il commença à décliner: cette considération, jointe à celle de l'écriture, et à la comparaison avec les autres portulans italiens les plus connus, paraît à l'auteur du mémoire justifier la désignation de la fin du XIVe siècle ou des premières années du XV comme date plausible. M. de Luca passe en revue, à cette occasion, les divers travaux cosmographiques de cet âge en Italie; et bien qu'il lui soit advenu de répéter par inadvertance, après Santarem, que la rose de douze vents est décrite dans une strophe du poëte Dati qui n'en désigne réellement que huit, son mémoire est digne d'être favorablement accueilli par l'Académie.

M. GARCIN DE TASSY offre, au nom de l'auteur, Descriptive catalogue of vernacular books and pamphlets forwarded by the Government of India to the Paris universal exhibition of 1867, compiled by the rev. J. Long, Church missionary, Calcutta (Calcutta, 1867, br. in-8°).

M. DE LONGPÉRIER lit en communication une lettre que M. Albert Dumont lui adresse d'Athènes et dans laquelle il décrit une monnaie d'argent byzantine inédite, de la collection de M. Photiadès-bey, ministre de la Porte en Grèce. Cette monnaie n'offre aucun nom de prince; elle représente d'un côté l'image de la Vierge; de l'autre, celle du Christ accompagnée de l'inscription IC XC O XAAKHTHC.

M. Dumont fait remarquer que le surnom xaλxńτys se rapporte à une image du Christ placée sur la porte Chalcé du palais impérial de Constantinople. Mise en ce lieu par ordre de Constantin, cette figure fut restaurée sous le règne d'Anastase, en 602; la dixième année de l'empereur Léon l'Isaurien (727), elle est détruite et remplacée par une croix; Irène la rétablit (787?).

Léon l'Arménien détruisit l'œuvre d'Irène, mais en 842, après la fuite de Théophile, fils de Michel II, le moine Lazare refit ou restaura l'image du Sauveur.

Au temps d'Alexis Ier Comnène le Christ Chalcéen était encore en grande vénération. Ce prince se fit porter sous le voile qui le recouvrait pour se guérir d'une maladie désespérée.

Il est probable que la monnaie appartenant à M. Photiadès-bey a été frappée au XII ou au XIIIe siècle. Une autre monnaie fabriquée sous Jean III Ducas Vatatzès porte une légende qui n'avait pas encore été expliquée, mais qui contient aussi le nom du Christ Chalcéen, ainsi que le montre M. Albert Dumont.

M. François Lenormant, présent à la séance, adresse à M. le Président une note par laquelle il rappelle que le Christ Chalcéen n'est pas la seule figure que les monuments byzantins reproduisent accompagnée d'un surnom. Une belle monnaie d'argent de Constantin Monomaque, conservée au Cabinet des médailles de Paris, représente la célèbre Vierge de Blachernes, et la légende de cette monnaie est MP OY H BAAKEPNITICA (4). M. Paul Lambros, à Athènes, possède le sceau de l'archevêque Michel Choniatès, le frère de l'historien. On y voit d'un côté l'image de la Vierge conservée dans le Parthénon, avec l'inscription MP OY HAOHNI&TICA. Ce sceau est encore inédit.

M. DE LONGPÉRIER ajoute que la découverte signalée par M. Dumont soulève plusieurs questions intéressantes de nature à attirer l'attention des érudits qui s'occupent spécialement de l'histoire byzantine.

La monnaie anonyme, c'est-à-dire sans nom de prince, pourrait avoir été frappée, à l'époque des empereurs latins, par quelque parti politique qui ne voulait pas se prononcer ouvertement pour une des deux dynasties en compétition. On sait que la numismatique du moyen âge et du XVIe siècle offre des exemples de faits semblables.

Jean III Vatatzès régnait à Nicée; il est curieux de trouver le Christ Chalcéen de Constantinople sur sa monnaie. Peut-être

(4) Sabatier, Descript. génér. des monn. byzant., pl. XLIX, no 42.

cette dernière a-t-elle été frappée pendant une des tentatives que Jean fit pour rentrer en possession de l'empire byzantin.

M. EGGER lit la note suivante, qu'il a reçue également de M. Dumont, « Sur un monument métrologique du Musée d'Athènes. »

« La Société archéologique d'Athènes vient d'acquérir un vase très-curieux, qui paraît être un monument métrologique, différent de ceux que vous avez décrits et étudiés, il y a quelques années. C'est un cylindre de terre rouge, très-fine, travaillée avec le plus grand soin. On lit sur le pourtour l'inscription suivante, tracée au pinceau en lettres noires de deux centimètres de hauteur en moyenne :

A 16

sans doute aucun ΔΗΜΟΣΙΟ Ν.

L'inscription est à mi-hauteur sur la surface extérieure du

vase.

Près du ▲ on remarque un sceau, ou plutôt l'empreinte d'un sceau d'un peu plus de deux centimètres de diamètre, représentant la chouette athénienne, qui regarde à droite à gauche est une branche d'olivier. Les deux lettres AO, reste de la légende, sont encore très-visibles.

Le premier o de AHMOZION recouvre et cache en partie un second sceau où est figurée la tête casquée de Minerve, regardant à droite, sans trace de légende.

Ces deux petits reliefs sont d'un travail excellent et rappellent les monnaies athéniennes du nouveau style.

Le jaugeage, fait avec une éprouvette graduée, a donné pour résultat 9 décilitres six millilitres. Je ne crois pas qu'il puisse y avoir erreur de plus de cinq à six millilitres.

En consultant les tables pour la réduction des mesures anciennes en mesures modernes, je vois pour le chénix des chiffres très-différents, par exemple, 1 litre, 083 et 0, 8443. Bоскн nе résout pas la difficulté, puisqu'il cite sur le nombre des cotyles contenus dans le chénix des passages contradictoires.

Dans l'incertitude où nous sommes sur la véritable capacité

d'une mesure aussi importante que le chénix, le monument acquis par le Musée d'Athènes ne peut manquer d'intéresser vivement les métrologistes. On ne saurait en rapprocher qu'une hémichoné du Musée Campana, publiée par M. DE WITTE, et le fameux hémicotyle que M. Rangabé a décrit autrefois, mais qu'il n'a pas mesuré, comme le déplore M. Vasquez Queipo (1).

L'inscription n'a rien de bien étonnant; mais le sceau de la cité est, je crois, une nouveauté (2). »

Cette lecture soulève une discussion qui ne peut manquer de revenir plus tard, sur le fait du sceau de la cité (comme s'exprime M. Dumont) apposé sur un monument public.

M. EGGER annonce ensuite un travail sur le Musée d'Argos, qui doit bientôt parvenir, et signale le n° 64 du Journal des Savants (d'Athènes), qui renferme un article de M. Rousopoulo, avec le texte d'une inscription reproduisant un des actes législatifs insérés dans le discours de Démosthène sur la Couronne. Malheureusement, la pierre originale est tenue secrète par le propriétaire, ce qui met en question, jusqu'à nouvel ordre, l'authenticité d'un tel document, quoiqu'on puisse alléguer un fait analogue. M. Fr. Lenormant communique la note suivante :

Sur trois inscriptions funéraires himyaritiques.

« J'ai eu déjà l'honneur, dans une précédente communication, d'entretenir l'Académie des quelques copies d'inscriptions himyaritiques découvertes

(1) M. DE WITTE veut bien me communiquer la note suivante. «< Depuis la publication de l'ouvrage de M. Vasquez Queipo, l'hémicotyle de M. Rangabé est passé au Musée Britannique où il a été mesuré (voir Comptes-rendus de l'Académie, 1866, p. 38) ».

(2) « Je puis à peu près répondre de la capacité du chénix; j'ai pris la mesure avec toutes les précautions possibles. La hauteur du cylindre à l'intérieur cst de 0m,108; le diamètre de 0,103; mais le mauvais état du double décimètre que j'avais pu me procurer peut avoir occasionné une petite erreur. En calculant la capacité du vase d'après ces deux chiffres, je trouve 0m3, 000899747 ou plutôt de mètre cube. Vous voyez que la différence n'est pas grande, quelques millilitres seulement. Mais je puis m'être trompé dans ces calculs, tandis que le jaugeage est sûr. »

à Abian auprès d'Aden, que M. Gauldraud, chirurgien de la marine impériale, actuellement en retraite, a bien voulu me communiquer. Un de ces textes a déjà passé sous les yeux de la docte Compagnie qui daigne accueillir avec tant de bienveillance mes premiers essais dans l'étude des monuments de l'ancien idiome national des habitants de l'Yémen. Aujourd'hui je demande à l'Académie la permission de lui soumettre les résultats de mes recherches sur trois autres monuments de la même collection, qui me paraissent de nature funéraire.

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Les copies de ces monuments, faites par une main inexpérimentée, présentent quelques fautes indubitables, que je crois être parvenu à corriger. Mais, pour en hasarder l'explication et la correction, il est nécessaire avant tout de rappeler quelles sont les formules de la seule épitaphe himyaritique jusqu'à présent connue, celle que M. Loftus a trouvée à Warkah dans la Basse-Chaldée et qui fait maintenant partie des collections du Musée Britannique (pl. XVIII, no 38 de la publication anglaise; pl. XXXV, a du Mémoire de M. Osiander). Cette inscription a été parfaitement expliquée par M. le docteur A. Levy de Breslau (Zeitschr. der deutsch. morgenl. Gesellsch., t. XII, p. 215). Elle commence par les mots p, << monument et tombeau », dont le premier est bien évidemment à assimiler au chaldaïque et syriaque avec le sens de « monument », qui se lit, sous la forme emphatique NW et en s'appliquant à la stèle fu

177901704
180894770
189828147

89470147
81417180
87147184
970Y

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néraire elle-même, en tête des épitaphes palmyrénienn es trouvées en Algérie

ANNÉE 4867.

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