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élégance; mais la liberté d'allure que l'ordre dorique y affecte ne permet guère d'en faire remonter la date jusqu'à l'époque où l'orateur Lycurgue achevait pour la première fois le théâtre de Bacchus. C'est seulement dans les additions proprement dites que les architectes de l'époque impériale se conformèrent au goût de leur temps: ils y poussèrent la fantaisie et l'incorrection plus loin peut-être que dans aucun des monuments élevés par eux sur le sol de la Grèce.

[La deuxième partie de la note de M. proprement dites de l'époque des ainsi :]

Choisy est consacrée aux additions
Antonins : elle peut se résumer

X. Les additions d'époque romaine relient le portique d'arrière-scène avec cette cour, autrefois isolée, où s'abritaient les spectateurs dans l'intervalle des représentations. Elles s'étendent sur un espace autrefois occupé par la voie publique : la voie publique fut détournée pour leur faire place, et le mur nord de la cour d'abri fut renversé pour leur laisser arriver la lumière (1). Une grande salle rectangulaire remplit toute la partie centrale de cet emplacement: adossée au portique d'arrière-scène, elle comprenait toute la largeur de l'ancienne rue, et remplaçait, quant à son rôle utile, l'ancien portique des acteurs désormais réduit à n'étre plus qu'un ornement de l'édifice; elle communiquait avec la cour d'abri par un escalier monumental dont la forme générale est conservée, et se terminait à chaque extrémité par une salle carrée de dix mètres de côté et très-probablement hypæthre.

XI. En résumé, à l'époque de la restauration romaine, une seule partie du théâtre a notablement varié dans ses dimensions ou dans ses formes, c'est la partie affectée aux besoins matériels, soit du public, soit des acteurs. Au contraire, toutes les dispositions qui concouraient à proprement parler à la représentation des œuvres dramatiques furent reproduites dans le théâtre des Antonins telles qu'elles étaient dans un théâtre beaucoup plus ancien; et leurs moindres détails prennent, en raison de cette circonstance, une valeur très-réelle dans l'interprétation des œuvres dramatiques des Grecs.

[La dernière partie du mémoire est consacrée aux indications fournies par le théâtre de Bacchus sur le mode de mise en scène dans l'antiquité grecque les principaux faits qu'elle contient sont les suivants :]

XII. L'orchestre constituait une enceinte fermée de toutes parts, et les chœurs n'y pouvaient avoir accès qu'en descendant de la tribune du pulpitum ainsi les chœurs entraient en scène exactement comme les acteurs, et traversaient le pulpitum pour arriver dans l'orchestre et se grouper autour de la thymélé.

XIII. La thymélé était, au théâtre de Bacchus, un autel circulaire, dont la trace subsiste dans un dallage d'époque romaine.

XIV. Enfin, la cour réservée aux acteurs renfermait des prismes à axes

(1) La fondation de ce mur détruit subsiste au pied du mur d'époque

romaine.

verticaux, semblables à ceux que Vitruve décrit sous le nom de Trigones: ces prismes, peints, s'élevant au-dessus du mur de fond du pulpitum, formaient en quelque sorte un second plan de décoration. Ce n'est là qu'une hypothèse sans doute, mais la présence, dans la cour d'arrièrescène, d'un grand nombre de pierres taillées comme pour porter des axes de rotation donne à cette hypothèse une extrême vraisemblance.

Au reste, quel qu'eût été l'effet de ces décorations tournantes, une conclusion ressort clairement de l'examen du théâtre de Bacchus, c'est que l'illusion dramatique, telle que nous l'entendons aujourd'hui, y était entièrement impossible.

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4o Au nom de M. LITTRÉ, la 14e livraison de Dictionnaire de la langue française, commençant le deuxième et dernier volume de ce grand ouvrage.

2o De la part de M. GERHARD, au nom de la Société archéologique de Berlin, le 26 programme pour la fête de Winckelmann, Dissertation sur un bas-relief du musée royal de Berlin, représentant un guerrier romain, par E. Hübner (br. in-4o, avec une planche), accompagnée de la 5o édition du statut, de la liste des membres et des écrits de la Société archéologique (in-8°). ̧

3o Au nom de M. le comte Cibrario, correspondant de l'Institut Epigrafi latine ed italiane con alcune necrologie (Florence et Turin, 1867, 1 vol. gr. in-8°): « recueil d'un intérêt sérieux et varié qui témoigne chez le savant économiste, en faveur de l'antiquaire comme de l'historien. » 4° Il blasone delle dame. Ragionamento araldico sulla losanga forma di scudo per le dame (Napoli, 1865, in-4o).

5o Fragments d'une description de l'île de Crète, par M. Thenon, ancien membre de l'École française d'Athènes, qui fit, en deux voyages successifs, une exploration très-attentive de l'île, en partie avec M. G. Perrot, exploration dont on peut espérer de voir publier quelque jour les résultats. L'inscription si remarquable de Gortyne, déposée au Louvre, est un des appendices du mémoire dès longtemps préparé par l'auteur (extr. de la Revue archéologique, 1866).

6o Quelques minéraux et plombs de marque relatifs à l'Artois (Extr. de la Revue de numismatique belge, t. V, 4a série), par M. Deschamps de Pas (br. in-8°, avec 2 pl.).

7° Bulletin de la Société impériale des antiquaires de France: 1866, 3o trimestre.

8° Bibliothèque de l'École des Chartes: 1re livr. de 1867.

9° L'Orient n° 10 (25 janvier).

10° M. L. Puiseux, à Caen, adresse un 2o exemplaire des quatre ouvrages

envoyés par lui précédemment et admis au concours des antiquités de la France pour 1867.

11° M. Devals aîné fait savoir de Montauban, à la date du 24 janvier, que, le concours de 1867 étant clos, il transporte à celui de 1868 son ouvrage, dont six exemplaires ont été présentés à l'Académie dans la séance du 28 décembre 1866.

12o M. Jules d'Argis adresse pour le même concours (1868) les deux ouvrages suivants : A. Étude sur la guerre de la succession d'Espagne. Conférence de Verdun (3o édition, Verdun et Paris, 1866, in-8° en double exemplaire); B. Sainte Marguerite, reine d'Ecosse. -Marguerite de Provence, reine de France (Ibid., 1866, in-8°, 2 exempl.).

43° M. EGGER, au nom de l'auteur, M. Émile Belot, ancien élève de l'École normale, professeur au lycée de Versailles, fait hommage de l'ouvrage intitulé: Histoire des chevaliers romains, considérée dans ses rapports avec les différentes constitutions de Rome, etc. (Paris, 1866, 1 vol. in-8°), « ouvrage qui est le fruit d'études sérieuses sur un sujet important et qui, se rattachant de près à l'École de Niebuhr, ne manque ni de hardiesse, ni de nouveauté. »

Séance du vendredi 8.

PRÉSIDENCE DE M. DE LONGPÉRIER.

Il est donné lecture de la correspondance officielle.

Par un message en date du 2 février, M. le Ministre de l'Instruction publique accuse réception du 2o fascicule du t. XVI du Gallia christiana qui lui a été offert et prie l'Académie d'agréer ses remercîments.

Par un second message en date du même jour, M. le Ministre remercie l'Académie du renvoi qui lui a été fait, en son nom, dụ Rapport de M. Boissière sur sa mission dans la région du Bas-Danube, et donne acte de l'avis favorable dont ce rapport a été l'objet.

Par un troisième message daté du même jour, M. le Ministre informe l'Académie que, par deux arrêtés des 26 juin et 30 octobre 1866, un exemplaire de la continuation du Gallia christiana a été attribué à la bibliothèque du Ministère de l'Intérieur et à celle des Archives du département d'Ille-et-Vilaine.

M. Gustave Fagniez, dont la candidature avait été déjà an

noncée, écrit que, venant d'obtenir le diplôme d'archiviste-paléographe, il se met sur les rangs pour la place d'auxiliaire actuellement vacante.

M. le PRÉSIDENT remplit le devoir de notifier même après coup à l'Académie la perte si regrettable qu'elle a faite, le 6 de ce mois, dans la personne de M. SALOMON MUNK, l'un de ses membres les plus illustres. Le bureau et nombre de membres des diverses Académies de l'Institut ont assisté, quelques heures avant la séance, à ses obsèques, célébrées avec les honneurs et hommages dus, à tant de titres au savant, au professeur, à l'homme dont le nom ne périra pas.

L'ordre du jour appelle la nomination d'une Commission de six membres qui, d'après la décision prise dans la dernière séance, sera chargée d'examiner le projet de publication d'un corpus des inscriptions sémitiques et d'en faire un rapport à l'Académie. Sont nommés au scrutin, pour faire partie de cette Commission, les six membres suivants qui tous ont obtenu la majorité absolue des suffrages MM. DE SAULCY, MOHL, DE RougÉ, Renan, DE SLANE, et WADDINGTON, auxquels s'adjoindront les trois membres du bureau.

:

M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL, au nom de la Commission des travaux littéraires, qui, sur le renvoi de l'Académie, s'est occupée, dans la séance de ce jour, de la question du remplacement de M. P. Meyer, démissionnaire, comme auxiliaire attaché aux travaux de l'Académie, expose que, des trois candidats qui se sont présentés, M. Le Brethon est celui sur qui se sont portés les suffrages de la Commission. L'Académie consultée sur la question de savoir s'il y aura renvoi à huitaine pour la nomination, ou si elle se fera immédiatement, se prononce pour ce dernier avis. On procède au scrutin et M. Le Brethon est nommé par

16 voix sur 25.

M. WADDINGTON a la parole en qualité de rapporteur de la Commission de l'École française d'Athènes à l'examen de laquelle a été renvoyé le double rapport de MM. Deville et Coquart sur leur exploration de l'île de Samothrace, rapport adressé avec

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demande d'avis par M. le Ministre de l'Instruction publique. Les conclusions du rapport de la Commission sont adoptées par l'Académie.

M. RENIER lit une lettre en latin de M. Ritschl, correspondant, par laquelle le savant épigraphiste recommande à l'Académie l'ouvrage suivant de l'un de ses disciples, M. Guillaume Brambach, professeur de l'Université de Fribourg en Brisgau, ouvrage dont il fait ressortir toute l'importance, attestée également par M. RENIER Corpus inscriptionum rhenanarum consilio et auctoritate societatis antiquariorum rhenance, edidit Guil. Brambach. Præfatus est Frid. Ritschelius (Londres et Paris, 1867, 4 vol. in-4o de près de 400 pages).

M. MILLER lit en communication la notice d'un Ms. du xe siècle de l'Etymologicum magnum, Ms. dont il fait ressortir l'importance en raison du nombre considérable de citations nouvelles qui s'y trouvent contenues. En attendant la publication du travail complet qu'il prépare en ce moment, M. MILLER a pensé que l'Académie recevrait avec plaisir l'annonce de cette intéressante découverte littéraire.

Sont présentés à l'Académie les ouvrages suivants :

4° Bullettino di archeologia cristiana, publié par M. de Rossi, correspondant: no 6 de la 4o année (nov. et déc. 1866), comprenant la suite de la 2e partie de l'examen archéologique et critique de l'histoire de saint Calliste, racontée au livre IX des Philosophumena, avec un épilogue sur l'auteur de cet ouvrage.

20 Journal asiatique : décembre 1866.

3o Annales de philosophie chrétienne : déc. 1866.
4o Annales de la propagation de la foi : janvier 1867.
5o Bulletin de l'œuvre des pèlerinages : déc. 1866.
6o Statuts de l'Académie des bibliophiles : (br. in-8°).

Séance du vendredi 15.

PRÉSIDENCE DE M. DE LONGPÉRIER.

Il est donné lecture de la correspondance.

M. Hipp. Fauche, par une lettre adressée à M. le Président et

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