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Inscriptions de Paphos, de Soli, d'Amathonte. Table de bronze de Dali. Monnaies.

Inscriptions berbères.

Inscriptions de Tougga. Inscriptions sur les rochers, etc.

On s'appliquerait avant tout à donner la représentation la plus exacte possible de chaque monument. Pour cela, les récentes inventions par lesquelles on a cherché à assujettir la photographie aux procédés de la typographie devront être employées. Diverses enquêtes qui ont déjà été faites à ce sujet par votre Commission donnent l'espoir qu'on pourra concilier sur ce point important les exigences de l'économie et le besoin qu'a la science de reproductions où n'intervienne la main d'aucun dessinateur ni d'aucun graveur. Dans les limites du possible, toute interprétation personnelle dans la reproduction de tels monuments doit être évitée. Il est permis d'espérer que les représentations en fac-simile pourront, sans exception, être insérées dans le texte de l'ouvrage, en d'autres termes, qu'on pourra éviter de constituer un atlas de planches distinct du texte. Un format analogue à celui des Inscriptions de l'Algérie de M. LÉON RENIER, ou du Corpus in

scriptionum latinarum de l'Académie de Berlin, suffirait, ce semble, pour obtenir ce résultat. Une feuille double sur onglet pourrait être affectée aux plus grands monuments.

Après la reproduction, le plus souvent en fac-simile, du monument, on donnerait la transcription en caractères typographiques (hébreux, arabes ou syriaques), une traduction où l'on distinguerait soigneusement ce qui est certain, probable, douteux. Sur les passages douteux, on énumérerait les différentes opinions. Pour chaque monument, on donnerait l'histoire succincte de sa découverte, de son interprétation, une bibliographie aussi complète que possible de tous les écrits où il en a été traité. En tête de chaque livre, il y aurait une introduction paléographique et historique. En ce qui concerne la langue dans laquelle il conviendra de rédiger le recueil, votre Commission a pensé que le latin aurait l'avantage d'offrir un langage scientifique concis, exact, fixé jusque dans ses moindres formules, excluant toute couleur personnelle dans le style, prévenant la tentation des développements étrangers au plan strict de l'ouvrage. Les grand recueils du même genre qui se publient à l'étranger sont écrits en latin. L'ouvrage que nous vous proposons ne devant servir qu'aux personnes d'une instruction étendue, nous croyons que l'emploi de cette langue ne risquera d'écarter aucun des lecteurs auxquels le livre pourra être utile.

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Quant au mode d'exécution, la Commission a pensé que la rédaction de l'ouvrage devait être confiée à une Commission permanente de six personnes choisies parmi vous. Dans une telle entreprise, la perfection du travail doit être préférée à la hâte, bien légitime, du reste, de voir paraître promptement quelque fruit de ce travail. L'exécution de la plupart des reproductions de monuments, un vaste dépouillement des collections orientales, philologiques, archéologiques, précéderont nécessairement toute publication, Au système des livraisons successives, qui eût entraîné de nombreux addenda, votre Commission a préféré le système de publication par tomes. Du reste, sur ce point, comme sur bien d'autres, l'expérience enseignera la règle qui aura le plus d'avantages et le moins d'inconvénients.

Il nous est difficile, dans l'état présent de la question, de vous offrir un devis rigoureux. Bien que le contenu de l'ouvrage soit déjà mesuré pour nous avec exactitude, le nombre des volumes et les frais dépendront de l'étendue des notices, de la capacité des tomes, du caractère plus ou moins compacte, des modes de reproduction qui seront adoptés. Que l'Académie, néanmoins, ne craigne pas de se voir entraînée dans une publication en quelque sorte indéfinie. Quoique très-variée, l'épigraphie sémitique est malheureusement assez bornée. Des chiffres seraient ici peu instructifs, les textes étant d'une étendue très-inégale et devant entraîner des développements plus inégaux encore. En choisissant un format et une justification convenables, il ne serait pas impossible de faire tenir tout l'ouvrage en deux volumes. Jamais, en tout cas, le recueil que nous vous proposons n'atteindra à beaucoup près les recueils d'inscriptions grecques, latines ou chrétiennes, même dans le cas de découvertes inattendues, que vous êtes les premiers à désirer.

Reste un point essentiel, celui des ressources financières. M. le Secrétaire perpétuel, Messieurs, a singulièrement facilité cette partie de notre

tâche en portant la question devant M. le Ministre de l'instruction publique, qui à bien voulu accueillir avec faveur une première ouverture. Nous avons l'espoir fondé que le recueil qu'il s'agit d'entreprendre sera officiellement classé parmi les travaux dont l'Académie est chargée, et qu'une annuité régulière y sera affectée.

En un mot, Messieurs, il nous a semblé, après un mûr examen, que l'exécution du projet qui vous a été soumis est possible. Comme, d'un autre côté, il est éminemment utile à la science et doit contribuer à l'honneur de notre Compagnie, nous n'hésitons pas à vous en proposer l'adoption. Pour résumer l'état présent de l'affaire en articles susceptibles d'être votés, nous vous demandons: 1° d'adopter en principe le projet que nous venons de vous exposer; 2o de nommer une Commission chargée de rassembler les matériaux et de préparer la publication; 3o de donner à votre Secrétaire perpétuel les pouvoirs nécessaires pour suivre les démarches qui peuvent assurer l'exécution de l'ouvrage. La Commission que vous nommerez réglera plus tard et vous soumettra les points qu'il n'est pas opportun pour le moment de discuter en détail. »

Séance du vendredi 26.

PRÉSIDENCE DE M. DE LONGPÉRIER.

Il n'y a pas de correspondance.

L'ordre du jour appelle la nomination de la Commission de publication du Corpus des inscriptions sémitiques, dont le projet a été définitivement adopté dans la dernière séance. - Sont nommés à la majorité absolue des voix, pour former ladite commission: MM. DE Saulcy, Mohl, de Longpérier, RENAN, DE SLANE, et WADDINGTON.

M. VINCENT Continue et termine sa lecture « Sur le calendrier des Ptolémées. >>

Il résume d'abord, comme il suit, ses communications postérieures à celle du 8 mars.

«1° Pour confirmer l'interprétation qu'il a donnée, d'après SAINTMARTIN, de la locution παραλαβεῖν τὴν βασιλείαν παρὰ τοῦ πατρός, il cite un passage de Porphyre rapporté par Eusèbe, où cette locution, appliquée à Alexandre II prenant la couronne des mains de Cléopâtre, ne peut laisser aucun doute sur l'exactitude du sens que lui a donné SAINT-MARTIN, car on y voit en propres termes Alexandre, παραλαβὼν παρὰ Κλεοπάτρας τὴν ἐξουσίαν, gouvernant conjointement avec elle, μετ ̓ αὐτῆς ἄρξαντι.

2o Une quatrième double date, empruntée au recueil des papyrus

du Louvre, et d'après laquelle le 25 thoth est identifié au 4 xandicos en l'an 26 de Philométor, sert à M. VINCENT pour démontrer mathématiquement, par sa comparaison avec la date (déjà citée) relative à l'an 18 du même souverain, que le calendrier macédonien ptolémaïque était effectivement luni-solaire et non pas seulement lunaire, et que de plus il était absolument conforme aux règles d'intercalation établies par Méton.

3o La comparaison des 4 doubles dates employées prouve que le commencement de l'année ptolémaïque n'était pas le même sous Epiphane que sous Evergète, et que sous Philométor il avait encore changé.

4o Le décret de Canope plaçant la fête de la naissance d'Evergète dans le mois dios, et le décret de Memphis (pierre de Rosette) plaçant la fête de la naissance d'Epiphane au 30 mésori, jour que le calcul ramène au milieu du mois dios pour l'époque de l'avènement d'Epiphane, M. VINCENT se trouve amené en conséquence à émettre cette conjecture qui paraît justifiée par les faits, savoir: que le mois lunaire pendant lequel était né l'héritier de la couronne, en déterminant l'éponymie du nouveau roi, prenait le nom de dios en même temps que le premier rang, le jour où ce prince montait sur le trône, et cela nonobstant le nom, quel qu'il fût, du mois qui terminait le règne précédent.

Il serait fort intéressant de savoir si le même fait s'est produit à l'avénement de Philométor. Malheureusement, l'absence de toute indication relative à son jour natal nous laisse hors d'état de faire cette vérification......

Quoi qu'il en soit, ce qui vient d'être dit suffit pour permettre de supposer que les dates des événements spécialement relatifs aux personnes royales, que notamment les années de leur règne ne se réglaient pas sur l'année solaire, mais qu'on les rapportait à l'année ou plutôt àu mois lunaire. Au reste, ce n'est pas seulement sous les Ptolémées (semble-t-il) que les choses se passaient ainsi; et c'est certainement là que se trouve l'explication des faits curieux si bien mis en relief par notre savant confrère, M. DE ROUGE, dans ses leçons au Collège de France, notamment celui d'après lequel Thouthmès III, après avoir daté de l'an 22 de son règne les

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faits advenus pendant le mois de pharmouti, date tout à coup de l'an 23 en arrivant aux premiers jours de paschon. Mais c'est que, dans l'intervalle (c'est encore M. DE ROUGE qui le dit), était survenue une néoménie et une fête éponyme du roi, savoir: celle de la commémoration de son avénement au trône.

A cette occasion, que l'on me permette de rappeler ici une opinion que j'ai précédemment émise, c'est que « dans une multitude » de cas où M. Brugsch est amené (dans son ouvrage si instruc» tif (1) à signaler ce qu'il nomme la fête du nouvel an, c'est la fête » de la nouvelle lune qu'il faudrait dire.... »; et de plus (je le répète encore), « M. Brugsch lui-même a donné toutes les raisons et >> dit tout ce qu'il fallait dire pour entraîner son lecteur à adopter » cette irrésistible conclusion ».

Malheureusement, je ne me le dissimule pas, il manque à ces propositions, bien hardies de ma part, une condition bien essentielle et sans laquelle elles risquent fort de rester lettre morte : cette condition, c'est le cachet de notre confrère......

Nous avons maintenant à nous occuper du décret de Canope. Or, ce monument est daté de l'an 9 d'Evergète, le 7 du mois macédonien apelléos, qui est, dit le texte, le 17 de tybi pour les Egyptiens. D'après le canon des rois tel qu'il est admis par M. Champollion -Figeac, l'an 9 d'Evergète correspondrait, ou du moins le 17 tybi de cette année appartiendrait à l'an 510 de Nabonassar, dont le premier thoth est identique au 22 octobre de l'an 239 avant Jésus-Christ, compté à la manière des chronologistes; et par suite, le 17 tybi, 137° jour de l'année, serait identique au 7 mars de l'an 238. Or, ce jour devant aussi être identique au 7 apelléos, il s'ensuit qu'il eût dû y avoir nouvelle lune dans les derniers jours de février du calendrier julien, afin que le 4or apelléos pût être identique au 1er mars. Or, si l'on essaye de vérifier cette conséquence, la recherche ne réussit pas mieux que celle précédemment faite pour l'an 196: car on trouve qu'il y eut nouvelle lune le 5 mars 238 dans la soirée, ce qui donne un résultat

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(4) Matériaux pour servir à la reconstruction du calendrier des anciens Egyptiens.

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