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membres de la Commission: M. NAUDET, 24 voix; M. MOHL, 19; M. RENIER, 18; M. MAURY, 17.

M. Le SECRÉTAIRE PERPETUEL procède ensuite à la présentation des livres.

Il a le regret d'annoncer une faute, heureusement réparable, qui, par suite de vérifications insuffisantes, et en dehors de son cabinet, a fait oublier un des ouvrages adressés pour le prix Gobert dans le délai requis. C'est celui qu'adressait, à 6 exemplaires, par une lettre authentique en date du 10 déc. dernier, le Président de la Société Eduenne, M. Bulliot, et qui a pour titre : Histoire de Cluny depuis la fondation de l'Abbaye jusqu'à la mort de Pierre le Vénérable (909-1457), par J. Henri Pignot, 3 vol. grand in-8° (Autun et Paris, 1868). Sur la déclaration du SECRÉTAIRE PERPÉTUEL et sur sa proposition, l'ouvrage est renvoyé à la Commission du prix Gobert qui en fera l'objet d'un Supplément à son dernier Rapport.

L'Académie impériale de Vienne adresse la suite de ses diverses publications: I. Comptes-rendus de ses séances, 4867, fascic. 2 et 3: 1868, fascic. 1, 2, 3. II. Archives pour l'histoire d'Autriche, vol. XXXIX, 2o partie. III. Mémoires de l'Acad. imp. des sciences: classe de philosophie et d'histoire, t. XVII, in-4°. IV. Tabulæ codd. mss. præter græcos et orientales in bibliotheca palatina vindobon. asservatorum, vol. II (codd. 2004-3500) in-8o.

M. DELISLE fait hommage à l'Académie de ses Notes sur quelques mss. de la bibliothèque de Tours (Extrait de la Bibl. de l'Ecole des Chartes), in-8°.

Sont encore offerts à l'Académie :

1° De la part de M. Havet, professeur au Collége de France, une Notice surfeu M. VINCENT, lue à la séance annuelle de l'Association des anciens élèves de l'Ecole normale, le 10 janv. 1869 (br. in-8°).

2o De la part de M. Bréal, professeur au Collège de France, la Leçon d'ouverture de son cours de grammaire comparée Sur les idées latentes du langage prononcée le 7 déc. 1868 (br. in-8°).

3o Au nom de M. Gebhart, ancien membre de l'Ecole française d'Athènes, professeur à la Faculté des lettres de Nancy, Essai sur la peinture de genre dans l'antiquité (extr. des Archives des missions scientif. et littéraires, br. in-8o).

4o Au nom de M. L. De Baecker, Leçon d'ouverture faite à la salle Gerson de son Cours de littérature néerlandaise (br. in-8°).

5° Découverte d'antiquités à la cathédrale du Puy (1865-66) : Rapport de M. Aymard, vice-président de la Soc. académique de cette ville (Le Puy, 1868, br. in-8°).

6o Annuaire des cinq départements de la Normandie, publié par l'Association normande : 35 année (Caen et Paris, 1869, in-8°).

7° Quatrième et cinquième rapports annuels de la Société géogr. de Dresde (en allemand) : Dresde, 1868, in-8°.

8° M. DE LASTEYRIE fait hommage, au nom de M. Odobesco, d'une Notice sur les antiquités de la Roumanie, avec 12 photographies représentant toutes les pièces du trésor d'órfévrerie de Pétrossa. Le donateur de cette collection prie l'Académie d'en agréer l'hommage comme complément de la communication qu'il avait eu l'honneur de lui faire en déc. 1865. M. Odobesco avait promis alors un résumé de cette communication. Les événements de son pays, auxquels il s'est trouvé personnellement mêlé, l'ont empêché pendant longtemps de tenir sa promesse. Mais tout le résumé de son premier travail se trouve dans la Notice sur les antiquités de la Roumanie qu'il a été chargé de rédiger comme commissaire-général des provinces danubiennes à l'Exposition universelle de 1867 et dont il joint un exemplaire à son envoi. Les conclusions de ce travail confirment l'attribution du trésor de Pétrossa aux Goths qui occupaient les bords du Danube vers le 4e siècle de notre ère.

90 M. DESNOYERS présente, de la part des auteurs, les parties VI-VIII des Reliquiæ Aquitanicæ par MM. Ed. Lartet et Christy. Depuis la mort de M. Christy, c'est M. Rupert Jones qui remplit à Londres les fonctions d'éditeur principal de l'ouvrage et qui se charge même de reproduire en anglais les descriptions qui sont en partie rédigées par M. Lartet. Ces deux livraisons contiennent surtout les notices fort intéressantes dont a été l'objet la découverte faite durant le cours de l'année dernière dans le Périgord d'une sépulture des anciens Troglodytes de la vallée de la Vézère. Les découvertes antérieures avaient fait connaître les habitations souterraines (grottes et abris) de l'une des périodes préhistoriques les plus anciennes (l'âge du Renne) que l'on eût reconnues dans cette partie de la France, mais on ne connaissait pas encore de sépulture contemporaine; les ossements humains dont on avait constaté la présence au milieu des milliers d'ossements de rennes et d'autres mammifères émigrés ou détruits et avec les innombrables débris de silex et d'os travaillés, paraissaient n'y avoir été entremêlés que par accident. - La sépul

ture qu'on a découverte en 1868 au lieu dit Crot-Magnon, dans cette même vallée de la Vézère, devenue célèbre par les travaux de M. Lartet et de ses collaborateurs, était voisine des grottes des Eyzies sur la commune de Tayac dans lesquelles ont été trouvés les os travaillés les plus remarquables sur lesquels étaient gravés des dessins d'animaux. C'est avec des objets analogues, silex et os taillés, coquilles marines percées en guise d'ornements, débris de renne, d'ours, de cheval, de cerf, d'éléphant, etc., qu'ont été découverts les squelettes humains dont les crânes parfaitement conservés ont donné lieu à de nombreuses discussions parmi les anthropologistes. Quoiqu'on ne soit pas parfaitement d'accord sur la race actuellement vivante, dont ces crânes se rapprochent le plus, on leur a trouvé la plus grande analogie avec les crânes des Lapons. Tel est surtout le résultat des comparaisons consciencieuses, faites par M. le docteur Pruner-bey et qui font partie de ces livraisons. On n'a point trouvé le moindre indice de tendance de la forme de ces crânes vers le type simien. La description exacte de la sépulture a été rédigée par M. E. Lartet fils. Les ossements de mammifères qui accompagnaient les squelettes humains ont été décrits par M. Ed. Lartet père; des dessins des crânes et autres objets de cette sépulture sont joints au texte.

10° M. WADDINGTON fait hommage, au nom de la Société historique et archéologique de Château-Thierry, des années 1864-67 de ses Annales (in-8°).

44° M. DE WITTE présente, à titre d'hommage à l'Académie, ses Recherches sur les Empereurs qui ont régné dans les Gaules au 3° siècle de l'ère chrétienne (Lyon, Perrin 1868, in-4o avec 49 pl., par M. Dardel, décrites par l'auteur de l'ouvrage, lesquelles seront suivies d'un supplément et de commentaires historiques, chronologiques et épigraphiques).

M. Lenormant met sous les yeux de l'Académie, au lieu et place de M. Schoebel, présent à la séance, un médaillon d'or de l'empereur Domitien, découvert en Macédoine. On ne connaissait jusqu'à présent qu'un seul médaillon d'or du même empereur, qui appartenait jadis au cabinet des médailles de Paris, et fut détruit lors du grand vol de 1831. Celui que présente M. Lenormant est d'un type différent, et son revers a trait à la célébration des Ludi sæculares sous le règne de Domitien.

M. DE ROUGE fait la communication suivante:

ANNÉE 1869. .

Les Hébreux et Moïse sur les monuments égyptiens.

« Une des questions qui ont le plus vivement excité la curiosité des savants, depuis l'apparition des études hiéroglyphiques, est, sans contredit, celle de savoir si le séjour des Hébreux et la catastrophe qui accompagna leur sortie de l'Egypte auront laissé des traces sur les monuments égyptiens. Champollion avait bien pu retrouver la mention du triomphe de Sésonchis, le conquérant de Jérusalem, mais les habitudes égyptiennes ne permettaient pas d'espérer qu'il fût aussi facile de rencontrer des détails concernant leurs désastres. Le fait, si considérable dans leur histoire, de l'invasion des pasteurs, n'apparaît dans les inscriptions qu'à l'occasion de la victoire d'Amosis qui réussit à les expulser. C'est de même par les monuments de Ninive et du mont Barkal que nous ont été révélés les succès des Assyriens et des Ethiopiens contre l'Egypte. Ces notions critiques ne nous permettent d'espérer que quelques mentions incidentes sur la présence du peuple hébreu, ou peut-être quelque cri de haine jeté contre ces hôtes malencontreux après leur départ.

» En ce qui concerne Moïse lui-même, M. Heath avait déjà prétendu, il y a quelques années, que ce grand personnage était très-souvent cité dans les papyrus de la XIX dynastie; mais ces propositions n'avaient pu soutenir un instant l'épreuve de la critique, et il fut bientôt démontré que le savant anglais avait laissé courir son imagination sur des textes alors inexpliqués, et dont la traduction régulière eût dépassé ses forces.

» M. J. Lauth, professeur à Munich, vient tout récemment de faire une tentative du même genre (1), et, quoiqu'elle ait été conduite avec plus de science et une connaissance bien plus approfondie du sujet, le résultat ne nous paraît pas plus acceptable. Il est peut-être nécessaire de mettre ici le public en garde contre des appréciations prématurées; on peut se rappeler, en effet, que la prétendue découverte de M, Heath a été le sujet de méprises

Lauth, Moses der Hebräer etc. Munich, 1868.

facheuses, et dont la science sérieuse ne doit pas être rendue responsable.

» C'est dans un papyrus appartenant au musée de Leyde, et portant la date de l'an 52 de Ramsès II, que M. Lauth a cru retrouver un souvenir de Moïse, et c'est, en effet, l'époque précise où l'on s'accorde généralement aujourd'hui à placer la grande persécution contre la famille d'Israël.

» La précieuse découverte de M, Chabas est d'ailleurs venue donner un appui très-sérieux sur ce point à nos rapprochements historiques des fractions considérables de gens, nommés aperi, apparaissent dans les textes de cette époque, avec le caractère d'étrangers, employés aux travaux publics. Ce mot transcrit régulièrement le nom biblique des Hébreux, et la mention spé ciale, que ces aperi furent employés à la construction de la ville de Ramsès, est trop exactement reproduite dans le livre de l'Exode (1), pour que leur identification avec les Hébreux n'en ressorte pas avec évidence,

» Les nouvelles recherches de M. Lauth se sont donc justement portées sur l'époque de leur séjour en Egypte, mais le papyrus de Leyde contient-il quelque phrase qui ait réellement trait à Moïse? A priori, il serait bien permis d'en douter. Où done était Moïse vers l'an 52 du grand Ramsès? Les diverses parties de la vie du prophète sont exactement jalonnées dans l'Exode, et nous pouvons répondre à cette question.

» Le législateur hébreu est mort âgé de 120 ans (2), et il avait déjà 80 ans lorsqu'il vint pour la première fois se présenter devant le Pharaon (3). En effet, après avoir tué un Egyptien, dans sa jeunesse, Moïse avait été obligé de fuir en Arabie devant la colère du roi. Mais on reconnaît aussi que le règne alors commencé fut extrêmement long, puisque Moïse, craignant la vengeance de celui qu'il avait ainsi offensé, ne put revenir vers ses frères qu'à l'âge de 80 ans. C'est ce qui résulte de la Bible elle

(1) Exode, 4, 44.

(2) Deuteron., 34, 7. (3) Exode, 7, 7,

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