Cantando puerum memini me condere soles: LYCIDAS. Causando nostros in longum ducis amores. » Qui doit de nos moissons éclairer l'allégresse, fleuris colorer la richesse: » Et des pampres » Oui, les arbres greffés sous ses regards heureux, LYCIDAS. Pourquoi me condamner à ces retards pénibles? La ville n'est pas loin; si tu crains quelque orage, Et, plus dispos, Méris, chante au moins en marchant : M OER IS. 1 Desine plura, puer; et quod nunc instat agamus. Carmina tum meliùs, cùm venerit ipse, canemus. 1 MÉRIS. Cesse, dans ma douleur, d'insister davantage; REMARQUES SUR L'ÉGLOGUE NEUVIÈME. VIRGILE, comme on l'a vu dans la Notice historique qui est à la tête de ses œuvres complètes, avait obtenu la restitution du domaine de ses pères. Mais dans le trouble des guerres civiles, la voix des chefs n'est pas toujours entendue. Le centurion Arius s'était établi sous le toit modeste de Tityre, et, malgré la volonté proclamée d'Auguste, il dit à Virgile qui réclamait l'exécution des ordres bienveillants de l'empereur, hæc mea sunt «< ces domaines sont » à moi ». Le véritable possesseur fut chassé de sa propre demeure; il fut menacé et poursuivi. Les muses allaient perdre leur plus cher favori. Virgile échappa cependant à l'avare fureur d'Arius, et le danger qu'il courut fut le sujet de sa neuvième églogue. Cette églogue est beaucoup audessous de la première où le poète remercie Auguste, et l'on peut dire que la frayeur l'inspira moins bien que la reconnaissance. |