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Un autre parasite pond ses œufs, au nombre de cinq ou six, sur le corps de la chenille du Ptérophore. Les petites larves qui en sortent restent couchées sur elle et percent sa peau avec leurs petites dents. Elles sucent par cette blessure les liquides qu'elle renferme et prennent tout leur accroissement sans changer de place; mais arrivées à foute leur taille elles quittent la chenille et vont se réfugier dans un coin où elles se cachent sous une toile de soie très fine et très claire, qu'elles construisent pour s'isoler. Quant à la proie qu'elles ont sucée elle meurt vidée et réduite à sa peau.

Cette petite larve a 3 millim. de longueur. Elle est de forme conique; la tête est petite, ronde, blanche, rentrée en partie dans le premier segment du corps; la bouche est dessinée par un trait fin tri-lobé; la couleur générale du corps est un blanc-jaunâtre; les segments sont distincts, au nombre de douze sans la tête, et l'on voit sur le dos des mamelons rétractiles en nombre variable, rangés en ligne longitudinale, dont elle se sert pour se retourner et se mouvoir; le développement de cette larve est très rapide; car, éclose le 2 juin, elle avait quitté sa proie le 4, filé sa toile le 5 et l'insecte parfait s'était envolé le 25 du même mois.

Il fait partie de la tribu des Ichneumoniens, de la sous-tribu dest Braconites, comme le précédent, et du genre Bracon. L'espèce ressemble beaucoup au Bracon variegator, et je la décrirai sous ce nom avec un point de doute, car je ne suis pas parfaitement sur de l'identité.

Bracon variegator? N. d. E. - Longueur, 3 1/2 millim. Il est noir, varié de fauve; les antennes sont noires, de la longueur du corps; la tête est d'un fauve pale, ayant les yeux, les stemmates et l'occiput noirs, ainsi que les mandibules; les palpes sont fauves; le thorax est noir, marqué d'une tache fauve échancrée en avant de l'écusson; ce dernier est fauve avec une tache noire à la base; on voit en outre une tache fauve à la base des ailes; l'abdomen

est ovalaire, sub-pédonculé, de la longueur de la tête et du thorax, ayant ses deux premiers segments testacés, ainsi que les bords latéraux des troisième et quatrième; ces derniers et les suivants sont noirs; les hanches sont noires; les trochanters fauves; les cuisses noires à extrémité fauve; les tibias fauves à extrémité noire et les tarses noirs excepté les antérieurs qui sont d'un brunfauve; les ailes sont transparentes, lavées de noir jusqu'au milieu, avec les nervures et le stigma noirs; la nervure récurrente tombe dans la première cellule cubitale.

La femelle est semblable au måle que l'on vient de décrire, mais son abdomen est un peu plus court et plus large, ayant la base du premier segment, les bords latéraux des autres ainsi que le dernier fauves; la tarière est courte, de la longueur des deux derniers segments.

On fait la chasse à la chenille de ce Ptérophore en observant les boutons de roses qui jaunissent, en les cueillant avec soin de manière à enlever les chenilles qui les rongent et en tuant ces dernières. Si le bouton est très peu entamé on le laisse en place et on se contente d'écraser la chenille.

56. Le Ptérophore du Liseron.

(PTEROPHORUS DIDACTYLUS, Dup.).

Le Liseron des haies (Convolvulus Sepium) se montre dans les parterres, qu'il orne de ses jolies fleurs en entonnoir, blanches ou blanches rayées de rose. Elles s'épanouissent dans les premiers jours d'août, et l'on peut remarquer fréquemment à cette époque. qu'il y en a qui ne s'ouvrent pas, dont la corolle infondibuliforme ressemble à un long tuyau plissé qui reste fermé. Celles qui présentent ce caractère renferment dans leur intérieur une petite chenille qui ronge pour se nourrir le pistil, les étamines de l'ovaire. Lorsqu'elle a mangé tout ce qui lui convient dans une fleur, elle en

cherche une autre dans laquelle elle s'introduit pour dévorer les mêmes parties, et continue ainsi jusqu'à ce qu'elle ait pris toute sa croissance. Elle préfère les fleurs fermées, mais sur le point de s'épanouir, à celles qui sont entièrement ouvertes; on peut cependant la voir dans ces dernières. Parvenue à toute sa taille vers le 15 août, elle sort de son habitation et va chercher dans les environs un lieu propice pour sa métamorphose en chrysalide. Elle a alors 11 millim. de longueur. Elle est d'un vert très pâle tirant sur le jaune, et son corps est couvert de petits bouquets de poils. Elle est cylindrique, un peu atténuée à l'extrémité postérieure. La tête est verte comme le corps, armée de deux mandibules brunes, pourvues de deux petites antennes coniques, vertes, et de deux points oculaires noirs; les incisions des segments sont jaunâtres ; elle est pourvue de seize pattes vertes, dont les huit abdominales ont la jambe longue en forme de jambe de bois; la raie dorsale -est d'un vert plus foncé que le reste du corps.

Elle se place, pour se métamorphoser, le long d'une branche ou sur une feuille, étendue en ligne droite la tête en bas, et de temps à autre elle soulève la partie antérieure de son corps qui paraît raide comme un petit bâton; elle quitte bientôt sa dernière peau et devient une chrysalide rougeâtre, velue, ressemblant à une chenille immobile; l'insecte parfait éclôt vers le 20 août.

Il est classé dans la famille des Nocturnes, dans la tribu des Fissipennes ou Ptérophorites et dans le genre Pterophorus. Son nom entomologique est Pterophorus didactylus, et son nom vulgaire Plérophore du Liseron, Pterophore didactyle.

56. Pterophorus didactylus, Dup. Longueur, 12 millim. Enverg. 28 millim. Les antennes sont filiformes, blanches, annelées de noir, grêles, un peu moins longues que le corps; la tête est d'un gris-jaunâtre; les palpes sont courts et dépassent à peine la téte; les yeux sont saillants et noirs; la trompe est longue; le corselet est d'un gris-jaunâtre, épais et court; l'abdomen est long

et grêle, de la couleur du corselet; les ailes supérieures sont encore de la même nuance en dessus, noirs en dessous, très étroites, marquées de trois ou quatre points noirs à l'extrémité, avec la frange noirâtre; elles sont fendues en deux jusqu'au milieu de leur longueur; les inférieures sont noires, à frange noirâtre, et divisées en trois jusqu'à la base; les pattes sont d'un gris-jaunâtre.

Dans le repos ce petit Lépidoptère tient ses ailes inférieures pliées et cachées sous les supérieures qui sont étendues perpendiculairement au corps et ses pattes postérieures allongées, scrrées contre l'abdomen auquel elles semblent former une queue; il ressemble à la lettre T. Les ailes supérieures forment un canal en dessous pour recevoir les inférieures.

La chenille du Ptérophore didactyle est atteinte par un petit parasite qui la perce avec sa tarière et introduit un œuf dans son corps, d'où résulte une larve qui ronge intérieurement cette chenille et la fait mourir. Dès que cette larve a pris toute sa croissance, elle perce le corps de la chenille pour se mettre en liberté et c'est alors que cette dernière expire; puis elle s'enveloppe dans un petit cocon ovale de soie blanche dans laquelle elle se change en chrysalide, puis ensuite en insecte parfait qui coupe un des bouts du cocon pour pouvoir prendre son essor.

Ce petit parasite est un Ichneumonien de la tribu des Braconites et du genre Microgaster. L'espèce ressemble beaucoup au Microgaster sessilis N. d. E., et je la décrirai sous ce nom, mais avec un point de doute.

Microgaster sessilis? N. d. E. - Mâle. Longueur, 3 millim. Il est noir, luisant; les antennes sont noires, filiformes, de la longueur du corps; la tête est noire; les palpes sont blanchâtres; le thorax est noir, luisant; l'abdomen est sub-sessile, ovalaire, un peu plus étroit que le thorax et de la longueur de ce dernier; les pattes antérieures sont d'un fauve-brun, avec la base des cuis

ses noire; les intermédiaires sont noires, avec l'extrémité des cuisses, le milieu des tibias d'un fauve-brun; les postérieures sont noires, ayant la base des tibias d'un fauve brun; les ailes sont hyalines, blanches; le stigma et la nervure qui en descend sont noirs; les autres nervures sont incolores; les antérieures sont pourvues de deux cellules cubitales, la première en pentagone irrégulier, la deuxième à peine commencée.

Je conjecture que le Ptérophore didactyle vit aussi sur les autres. espèces de Liserons indigènes que l'on cultive dans les jardins.

57.

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Le Pterophore en éventail.
(ORNEODES HEXADACTYLUS, Lat.).

Dans les années favorisées d'une température ordinaire, le chèvrefeuille des jardins (Lonicera caprifolium) entre en fleur pendant la première quinzaine de mai et un peu plus tard lorsque le printemps est froid. Si alors on examine ses fleurs on en voit quelques-unes qui ne sont pas ouvertes et qui sont percées d'un petit trou rond vers le milieu de leur longueur. Pour connaître la cause de cet accident, il faut les ouvrir, ce qui permet d'en explorer l'intérieur et de constater que la partie renflée ou le sommet de la fleur contient une petite masse d'excréments en petits grains d'un gris-jaunâtre; que le pistil, les étamines et les ovaires ont été rongés par une petite larve qui, ayant acquis toute sa croissance, a percé un tron pour sortir de sa prison et aller chercher, dans les environs, un lieu convenable pour y subir ses métamorphoses.

Cette larve est une petite chenille de couleur blanche dans sa jeunesse et qui prend ensuite une teinte carnée lorsqu'elle approche du moment de sa métamorphose en chrysalide. Parvenue à toute sa taille vers le 15 mai, elle a environ 8 millim. de longueur. Elle est fluette, cylindrique, mais légèrement atténuée à son extrémité

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