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particuliers qui ont pour but de signaler les insectes nuisibles à chacune d'elles; c'est pourquoi je la reproduis ici.

Les Perce-Oreilles s'accouplent au milieu de l'automne et la ponte a lieu seulement au printemps suivant. La femelle dépose ses œufs par tas de quinze à vingt-cinq sous les écorces soulevées des arbres ou sous les pierres; ces ceufs sont blancs et éclosent au bout d'un mois environ. Les petits, en naissant, sont d'un blanc étiolé et ne commencent à prendre leur couleur brune qu'après le premier changement de peau. La femelle ne quitte pas ses œufs, ni ses petits nouvellement nés; elle veille sur les uns et sur les autres, probablement pour les préserver de la voracité des autres insectes, ce qui a fait dire à quelques observateurs superficiels qu'elle couvait ses œufs. Les petits grandissent pendant l'été et parviennent à leur état adulte vers le milieu de l'automne. Après leur avant-dernier changement de peau ils acquièrent des moignons d'ailes et passent à l'état de nymphes pendant lequel ils courent et mangent comme ils le faisaient auparavant.

Les Perce-Oreilles sont nocturnes et volent très bien le soir lorsqu'ils veulent se transporter d'un lieu à un autre. Ils sont rarement isolés dans tous les âges de leur vie; ils sont presque toujours en petites sociétés. Pendant le jour ils restent cachés dans les fruits, sous les écorces soulevées des arbres, sous les caisses des jardins, sous les pierres. Ils aiment aussi se poser au centre des fleurs en ombelles.

Cet insecte est classé dans l'ordre des Orthoptères, dans la famille des Coureurs et dans le genre Forficula. Son nom entomologique est Forficula auricularia, et son nom vulgaire PerceOreille.

18. Forficula auriculiaria, Lin. - Longueur, 20 millim. Il est d'un brun plus ou moins clair; les antennes sont filiformes, plus longues que la moitié du corps, formées de quatorze articles, et roussâtres; la tête est roussâtre; le corsclet est noirâtre, bordé

de blanc-jaunâtre; les élytres sont brunes, très courtes, avec les côtés d'un jaune-testacé pâle; l'abdomen est d'un brun foncé ; le dernier segment est muni sur les côtés d'un tubercule en pointe à la base des pinces et deux autres plus petits à l'extrémité; les pinces du måle sont grandes, rousses, et brunes à l'extrémité, très arquées et armées de deux fortes dents à leur base; celles de la femelle sont plus petites, sans dents, finement crénelées et peu courbes; les pattes sont d'un jaune pâle, avec les tarses de trois articles; Les ailes sont hyalines; elles sont pliées en long, en éventail, et ensuite deux fois en travers, et débordent un peu les élytres.

Les jardiniers ont inventé plusieurs moyens pour prendre les Perce-Oreilles. Les uns emploient des ergots de mouton; les autres des tiges creuses de roseau ou de quelque grand ombellifère; d'autres font des petits fagots avec de la paille et des brindilles, qu'ils suspendent le long des espaliers ou autour des œillets et des dahlias. Dès que le jour commence à paraitre, ces insectes, qui fuient la lumière, viennent se réfugier dans ces abris. Il suffit alors de secouer ces piéges pour faire tomber les Perce-Oreilles, que l'on peut alors écraser.

19.

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La Cigadelle du Rosier.
(TYPHLOCYBA ROSE, Ger.).

Pendant l'été et l'automne on voit fréquemment les feuilles des rosiers devenir blanchâtres en dessus, se marbrer irrégulièrement de taches indéterminées, qui couvrent plus ou moins complétement la surface supérieure. Cet accident ou cette maladie, que l'on pourrait appeler la panachure, n'affecte pas le dessous de la feuille, qui ne change pas de couleur; mais on ne saurait douter qu'ainsi atteinte la feuille n'ait perdu sa propriété respiratoire, au moins en grande partie, et que le rosier n'en soit affecté. Cette altération est due à un très petit insecte de couleur blanche, de forme allongée,

qui se tient sur le revers des feuilles, qui introduit son petit bec dans leur tissu et qui pompe, pour se nourrir, la sève contenue dans leur parenchyme. Lorsqu'il est nombreux il les dessèche et par là il cause un dommage réel à l'arbuste. On l'y voit sous ses trois formes de larve, de nymphe, et d'insecte parfait, ayant toujours la même couleur blanche.

Les larves sont fort petites et demeurent en troupe dans le voisinage les unes des autres. Elles sont presqu'immobiles et tiennent constamment leur petit bec enfoncé dans la feuille pour en sucer la sève. Elles ont une tête distincte pourvue de deux antennes très courtes; le corselet et l'abdomen se font suite sans incision sensible, et elles ont six pattes. Lorsqu'elles ont un peu grandi on voit le corselet se dessiner et présenter de chaque côté un petit bouton qui est le rudiment des ailes. Dans cet état elles restent encore sur la surface inférieure, mais elles changent quelquefois de place et cessent rarement de pomper leur nourriture. Ayant achevé de prendre leur accroissement sous la forme de nymphe elles changent de peau pour la dernière fois et deviennent des insectes pourvus de quatre ailes et en état de propager leur espèce. Sous ce nouvel état ils ne cessent pas de pomper la sève, mais ils courent, sautent et volent de feuille en feuille; ils sont fort agiles et échappent avec prestesse à la main qui veut les saisir.

Ce petit insecte fait partie de l'ordre des Hémiptères, de la section des Homoptères, de la famille des Cicadaires, de la tribu des Cigadelles et du genre Typhlocyba. Son nom entomologique est Typhlocyba rosa, et son nom vulgaire Cygadelle du Rosier.

19. Typhlocyba Rose, Lin. - Longueur, 3 mil. Elle est étroite, allongée, presque cylindrique, d'un jaune très påle ou blanche sans aucune tache; les antennes sont sétacées, insérées à la partie inférieure de la tête, formées de trois articles dont le dernier est une soie simple, très fine; le bec est formé par le prolongement du front; il est appliqué contre la poitrine dans le repos ; les yeux

sont grands et noirâtres; les quent; la tête est arrondie en rière; le corselet est carré et est presque cylindrique, de la longueur de la tête et du corselet; les élytres et les ailes sont à peu près de même consistance; elles se roulent sur l'abdomen qu'elles dépassent; les premières sont un peu jaunes à la base et presque hyalines à l'extrémité; les secondes. sont hyalines; les pattes sont de la couleur générale, les postérieures sont plus longues que les autres et épineuses.

stemmates ou les yeux lisses mandevant et saillante, concave en arl'écusson triangulaire; l'abdomen

Cet insecte pond ses œufs sur le revers des feuilles des rosiers. On le rencontre aussi sur les feuilles de pommier et surtout sur celles du charme, et c'est pour cette dernière raison que Geoffroy, dans son Histoire des Insectes des environs de Paris, l'a nommée la Cigadelle des Charmilles.

Cette Cigadelle n'est nuisible au rosier que lorsqu'elle s'y trouve en grand nombre et qu'elle en panache ou blanchit toutes les feuilles. Si l'on veut essayer de la détruire il faut attaquer ses larves et ses nymphes en les soumettant à des fumigations de soufre, de tabac ou en les aspergeant avec une décoction de tabac, une dissolution de chaux vive, de potasse, ou de toute autre liqueur insecticide.

On n'a pas encore signalé ses parasites.

20. La Psylle da Buis.

(PSYLLA BUXI, Lin.).

On voit souvent dans les jardins et les parterres rustiques à la campagne des plants de buis (buxus virens) soit à l'état nain pour border les allées, soit à l'état d'arbuste pour fournir des rameaux verts le jour du dimanche dit des Rameaux. Si l'on observe ces buis dès les premiers jours de mai on ne tarde pas à remarquer que les feuilles de l'extrémité de certaines tiges ne s'étalent pas à

plat, comme celles qui sont en dessous; qu'elles sont courbées et bombées, appliquées l'une contre l'autre et formant une sorte de boule ou de galle. En ouvrant quelques-unes de ces boules on en trouve qui sont creuses et qui sont formées par la réunion de deux feuilles bombées, accolées, et d'autres qui renferment des feuilles bombées plus petites que les premières, formant des galles renfermées dans celles-ci. Les feuilles du buis sont persistantes et se conservent pendant l'hiver, et si les galles ouvertes sont formées de feuilles de l'année précédente on ne trouve aucun insecte dans leur intérieur; mais si elles sont formées de feuilles de l'année on ne tarde pas à y remarquer de très petites larves en nombre plus ou moins considérable, comme de deux ou trois à douze ou quinze. C'est vers la mi-avril qu'on peut en rencontrer. Ces larves sont alors oblongues, segmentés, ayant la tête, le thorax et l'abdomen tout d'une venue; on y distingue deux antennes filiformes, six pattes et un petit bec situé à la partie la plus inférieure de la tête, paraissant sortir d'entre les hanches antérieures. Ces petites larves sont rougeâtres, avec la tête, les antennes et les pattes noires; elle sont entourées d'une matière blanche cotonneuse qui les cache plus ou moins, et elles rendent par le derrière une matière sucrée qui se fige en sortant, prend la forme d'un fil blanchâtre contourné, plus ou moins long, ou qui se rompt en courts fragments.

Lorsque ces larves, en grandissant, ont changé de peau, elles prennent une couleur jaune-d'ambre ornée de deux rangs de petites tâches noires, une de chaque côté du corps; la tête, les antennes et les palles sont très noires. Ayant encore grandi pendant quelque temps elles changent de peau de nouveau et elles deviennent vertes, mais elles ont acquis des rudiments d'ailes et sont devenues nymphes. Les gaines dans lesquelles les ailes sont cachées sont roussâtres et moins larges que chez les espèces de ce genre.

Ce sont ces larves qui, en piquant les feuilles du buis, pour en extraire la sève dont elles se nourrissent, les font courber en ca

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