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22. Le Puceron du Chèvrefeuille.

(APHIS XYLOSTEI, Schr.).

Le chèvrefeuille des jardins (Lonicera caprifolium) est un arbuste très répandu dans les jardins, dans les parterres, à cause de ses fleurs d'une forme élégante et d'une odeur suave. Il est fort › ujet à être envahi par un petit puceron qui s'y multiplie d'une manière prodigieuse. Il s'établit autour des fleurs avant leur épanouissement et les enveloppe entièrement; il envahit la surface supérieure des feuilles, surtout à l'extrémité des rameaux; il les courbe, les roule et s'enferme dedans et finit par n'en laisser aucune intacte. Les feuilles et les fleurs sont en outre salies par les pellicules qu'il y laisse ou plutôt par les peaux des pucerons sucés par les larves de différentes espèces de Diptères du genre Syrphe, qui en font leur nourriture, en sorte que l'arbuste présente un aspect dégoûtant. On trouve dans les abris où il se tient des goutellettes d'un liquide sucré en forme de petits globules, comme on en remarque dans les vessies des feuilles d'ormes habitées par les puccrons. Ce liquide est une excrétion qui sort par les deux cornicules qu'il porte à l'extrémité de l'abdomen. Ces insectes ne prennent presque jamais de mouvement; dès leur naissance ils enfoncent leur petit bec dans l'écorce, sucent la sève sans changer de place et restent dans le même lieu jusqu'à leur mort. On les voit sur les chèvrefeuilles de différentes espèces depuis les premiers jours de mai jusqu'à la fin d'octobre. Je n'en ai pas observé 'd'ailés, tous étaient aptères et l'on remarquait à la forme de leur corselet qu'aucun ne devait acquérir d'ailes. On en voit de toutes les tailles, depuis les petits qui viennent de sortir du corps de leur mère jusqu'à la grosseur des mères en travail d'enfantement.

Ce petit insecte est un Hémiptère-Homoptère de la famille des. Aphidiens et du genre Aphis. Son nom entomologique est Aphis Xylostei, et son nom vulgaire Puceron du Chèvrefeuille.

22. Aphis Xylostei. - Aptère. Longueur, 2 millim. 11 est

Sc. nat.

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d'un vert-blanchâtre, pollineux, et d'une forme ovale atténuée aux deux extrémités; les antennes sont beaucoup moins longues que le corps et vont en diminuant de grosseur depuis la base jusqu'à l'extrémité; elles sont composées de sept articles, les deux premiers relativement gros et courts; le troisième long, le dernier grèle; elles sont vertes à la base et noires à l'extrémité; les yeux sont noirs, ainsi que le bec qui ect court et nait entre la tête et les hanches antérieures; les cornicules sont courtes et noires, et l'extrémité de l'abdomen est terminé par une petite queue d'un vert plus foncé que le corps; les pattes sont d'un vert-noirâtre.

Le meilleur moyen que l'on connaisse pour préserver les chèvrefeuilles de cet insecte est de les tailler très court lorsqu'ils ont perdu leurs feuilles en novembre, de supprimer toutes les branches de l'année, afin qu'il en pousse de nouvelles au printemps suivant. C'est parce que l'arbuste est languissant que le puceron s'y met. On ne doit lui laisser de branches que ce que ses racines peuvent nourrir.

Les ennemis naturels de cet insecte sont les mêmes que ceux des autres pucerons, c'est à-dire, les larves des Syrphes, des Hémérobes et des Coccinelles, les Braconites du genre Aphidius, les Chalcidites du genre Ceraphron et probablement d'autres espèces.

23. Le Puceron du genêt d'Espagne.
(APHIS LABURNI, Kalt.).

Le genêt d'Espagne (Genista juncea) est un arbuste des plus répandus dans les jardins et les parterres et qui mérite cette prédilection par ses rameaux junciformes peu feuillus, d'un beau vert, et par ses grappes de belles fleurs jaunes répandant aux environs. une suave odeur. Il fleurit en juillet et en août et porte ses graines dans de longues cosses ressemblant à celles des haricots. Il est fort exposé à un puceron qui envahit ses jeunes pousses, qui s'y multi

plie en nombre considérable et qui les enveloppe de ses nombreuses bandes, de manière à les rendre toutes noires; il se tient aussi entre les fleurs et les salit. On l'y voit dès les premiers jours de juin et quelquefois plus tôt, sous sa forme ailée et sous sa forme aptère. Ses antennes sont composées de sept articles, ce qui le place dans le genre Aphis. Son nom entomologique est Aphis Laburni, et son nom vulgaire Puceron du genêt d'Espagne.

Aphis Laburni, Kalt. Ailé. Longueur, 1 1/2 millim. Il est noir; les antennes sont noires, à peu près de la longueur du corps, formées de sept articles, dont les deux premiers sont courts, plus gros que les autres, qui vont en diminuant de grosseur jusqu'au dernier, qui est grêle; la tête, le thorax et l'abdomen sont noirs; les cuisses sont noires; les tibias sont blanchâtres, à extrémité noire; les ailes sont hyalines et dépassent beaucoup l'abdomen; leurs nervures et le stigma sont d'un blanc-jaunâtre; la cellule radiale est fermée à l'extrémité et la nervure cubitale fourchue; les cornicules sont noires, de moyenne longueur; le bec est jaunâtre, avec l'extrémité noire.

Aptère. Longueur, 1 1/2 millim. Il est noir et pollineux, pyriforme; les antennes sont sétacées, moins longues que le corps, de sept articles, dont les deux premiers de la tige sont blanchâtres et les autres noirs; les pattes sont blanchâtres, avec les cuisses et les tarses noirs; les cornicules sont noires ainsi qu'une petite queue à l'extrémité de l'abdomen.

Ce puceron ne produit aucune déformation sur l'arbuste. On le trouve très abondamment sur la fève des marais, où on le voit pendant tout l'été; les tiges et les intervalles des fleurs en sont quelquefois entièrement noirs. Le genêt étant de la famille des Légumineuses ainsi que la fève, il n'est pas étonnant que le même puceron les envahisse l'un et l'autre avec la même avidité et s'y multiplie excessivement.

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Le Puceron du Fusain jouit d'une certaine célébrité parmi les entomologistes, car c'est lui qui a servi aux expériences faites par Bonnet de Genève sur la génération des pucerons et à prouver que ces petits insectes peuvent se multiplier pendant neuf ou dix générations consécutives sans accouplement.

Il est très commun sur le fusain dont il envahit les feuilles; il se tient sur leur revers et y vit en troupes nombreuses, ce qui les fait courber, plier et recoquiller et lui procure des retraites obscures dans lesquelles il se plait et se multiplie rapidement. Ce sont les arbustes un peu languissants et ne poussant pas vigoureusement, qui en sont le plus chargés. On commence à l'y voir dès le 1er mai, mais ce n'est guère que vers le 6 qu'on y rencontre l'individu ailé et ce n'est qu'à l'époque des premiers froids qu'il disparaît.

Il est classé dans le genre Aphis de l'ordre des HémiptèresHomoptères. Son nom vulgaire est Puceron du Fusain.

24. Aphis Evonymi. -Aptère. Longueur, 1 1/2-2 millimètres. Il est noir, un peu velouté, épais, piriforme; les antennes sont filiformes, presque de la longueur du corps, composées de sept articles; les deux premiers noirs, gros et courts, le troisième long et blanchâtre, les suivants noirs, allant en s'effilant de plus jusqu'à l'extrémité; le corps est piriforme, terminé par un appendice cauda!; les cornicules de l'avant-dernier segment sont à peu près de la longueur de la queue; les pattes antérieures sont blanchâtres, avec les genoux et les tarses noirs; les cuisses des autres pattes sont noires et leurs tibias blanchâtres; l'extrémité de ces derniers et les tarses sont noirs; le bec est noir et s'étend jusqu'aux hanches intermédiaires.

Ailé. Longueur, 1 1/2 millim. Il est noir, luisant; la tête est

petite, arrondie en devant, avec les yeux saillants; les antennes sont à peu près de la longueur du corps, formées de sept articles, noires, allant en s'effilant vers l'extrémité; le corselet est beaucoup plus large que la tête, lobé sur le dos; l'abdomen est de la longueur de la tête et du corselet, de la largeur de ce dernier à la base, un peu plus épais à l'extrémité, qui est terminée par un appendice caudal et qui porte deux cornicules sur l'avant dernier segment; les pattes sont comme chez la femelle; les ailes sont hyalines, dépassant l'abdomen de toute la longueur de l'insecte; le stigma est grisâtre, la cellule radiale fermée un peu avant le bout de l'aile; la nervure sous-costale est deux fois fourchue, et les deux autres nervures transversales sont parallèles à la sous-costale.

25 et 26. Les Pucerons du Pavot et de l'Eillet.

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(APHIS PAPAVERIS, Fab.;

DIANTHI, Schrank.).

Le Pavot des Jardins (Pavaver somniferum) est très répandu dans les jardins et les parterres, qu'il orne de ses belles fleurs à couleurs rouge-pale, roses, blanches et variées. Il est fort souvent. envahi par un puceron qui se multiplie avec une prodigieuse rapidité. On l'y voit vers la fin du printemps et en été. Ce même puceron se rencontre sur beaucoup d'autres plantes. Les plantes qui le nourrissent en paraissent quelquefois toutes noires, tant il est nombreux sur leurs tiges et leurs rameaux. Son nom entomologique est Aphis Papaveris, Fab., et son nom vulgaire est Puceron du pavot.

25. Aphis Papaveris, Fab. - Aile. Longueur, 3 millim. Le corps est noir; les antennes sont brunes, formées de sept articles; leur partie moyenne est d'un blanc-jaunâtre; les pattes sont noires, quelquefois jaunes, avec les articulations noires; les ailes sont hyalines, avec le bord marginal des premières brunâtre.

Aptère. Longueur, 2 1/2 millim. Il est d'un noir mat, ovale, for

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