Si vero viciamque seres vilemque faselum, MUNDUS, ut ad Scythiam rhipæasque arduus arces Illic, ut perhibent, aut intempesta silet nox PRÉFÈRES-TU la vesce et l'humble faséole, tes soins des. cendent-ils jusqu'à la lentille d'Égypte; le coucher du Bootès t'indiquera d'une manière infaillible le moment de les semer. Commence alors, et poursuis jusqu'au milieu des frimas. POUR régler nos travaux, le soleil a divisé en douze constellations le cercle qu'il décrit dans les cieux. Cinq zones en embrassent le contour l'une toujours ardente, toujours brûlée des feux du soleil; deux autres, à distance égale de la première, s'étendent jusqu'aux extrémités du globe, et n'offrent que des mers de glace et de noirs frimas; entre ces dernières et celle du milieu, deux autres plus favorisées des dieux ont reçu les malheureux mortels : et c'est en les traversant obliquement, que le soleil franchit les signes du zodiaque. VERS la Scythie et les monts Riphées, le globe s'élève; il s'abaisse et redescend du côté de la Libye. Notre pôle est toujours au dessus de l'horizon; l'autre est au dessous, et ne voit que le Styx et le séjour des Mânes. C'est là que le Dragon embrasse, comme un fleuve immense, les deux Ourses dont le char craint de se plonger au sein de l'Océan. Vers le pôle opposé, règne, diton, une nuit éternelle, qui de ces ténèbres épaisses redouble encore l'horreur. Peut-être aussi, quand l'Aurore nous quitte, va-t-elle leur rendre le jour; et lorsque les coursiers du Soleil nous soufflent la lumière, l'astre de Vénus y allume-t-il les premières clartés de la nuit. AINSI, dans un ciel douteux, nous apprenons à con Possumus, hinc messisque diem tempusque serendi; Et quando infidum remis impellere marmor Nec frustra signorum obitus speculamur et ortus, Atque amerina parant lentæ retinacula viti. Vilibus aut onerat pomis, lapidemque revertens Felices operum. Quintam fuge; pallidus Orcus naître les saisons, à distinguer le temps des semailles et celui des moissons; quand il faut fendre avec la rame une mer perfide, équiper des flottes, et abattre à propos le pin dans les forêts. Ce n'est donc pas en vain que nous observons le lever et le coucher des astres, et la marche des diverses saisons qui, en quatre temps égaux, partagent l'année. RETENU dans sa chaumière par le froid et la pluie, le laboureur peut préparer à loisir divers ouvrages qu'il faudrait hâter par un ciel sans nuages; il aiguise un soc émoussé, creuse une nacelle, marque ses troupeaux ou mesure ses grains. D'autres taillent des pieux aigus ou des fourches menaçantes, et préparent, pour leur vigne naissante, l'osier d'Amérie. Alors encore le jonc s'arrondit en corbeille; le feu cuit les grains, et la meule les broie. Même les fêtes, il est des travaux légitimes. Détourner le cours d'un ruisseau, entourer une moisson de haies, tendre des pièges aux oiseaux, incendier un buisson, plonger dans une onde salutaire un troupeau de brebis, on le peut sans scrupule. Souvent aussi le villageois, de son âne tardif hâtant la démarche, conduit à la ville son huile, ou quelques fruits grossiers, pour en rapporter une meule ou sa provision de pois. La lune aussi indique, dans son cours, les jours favorables ou funestes aux travaux champêtres. Redoute le cinquième : il a vu naître les Furies et le pâle Orcus. Alors, dans son horrible fécondité, la terre enfanta Cée, Japet, le cruel Typhée, et ces frères audacieux, conjurés Et conjuratos cœlum rescindere fratres. Ter sunt conati imponere Pelio Ossam Scilicet, atque Ossæ frondosum involvere Olympum; SEPTIMA post decimam felix, et ponere vitem, Nudus ara, sere nudus; hiems ignava colono. Invitat genialis hiems, curasque resolvit : Ceu pressæ quum jam portum tetigere carinæ, SED tamen et quernas glandes tum stringere tempus, |