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Gallo, cujus amor tantum mihi crescit in horas, Quantum vere novo viridis se subjicit alnus.

SURGAMUS; solet esse gravis cantantibus umbra. Juniperi gravis umbra; nocent et frugibus umbra. Ite domum saturæ, venit Hesperus, ite, capella.

Muses, de ces vers relevez le prix aux yeux de Gallus ; de Gallus, pour qui d'heure en heure s'accroît mon amour, comme au retour du printemps s'élance dans les airs l'aune verdoyant.

LEVONS-NOUS; toujours l'ombre est funeste à la voix du chanteur; surtout l'ombre du genévrier aux moissons l'ombre est aussi nuisible. Allez, mes chèvres, vous êtes rassasiées; retournez au bercail : déjà Vesper paraît.

GEORGICON

LIBER PRIMUS.

QUID faciat lætas segetes, quo sidere terram

Vertere, Mæcenas, ulmisque adjungere vites
Conveniat; quæ cura boum, qui cultus habendo
Sit pecori; apibus quanta experientia parcis,
Hinc canere incipiam.

Vos, o clarissima mundi
Lumina, labentem cœlo quæ ducitis annum,
Liber et alma Ceres, vestro si munere tellus
Chaoniam pingui glandem mutavit arista,
Poculaque inventis acheloia miscuit uvis;

Et vos, agrestum præsentia numina, Fauni,
Ferte simul Faunique pedem, Dryadesque puellæ :
Munera vestra cano. Tuque o, cui prima frementem
Fudit equum magno tellus percussa tridenti,
Neptune; et cultor nemorum, cui pinguia Ceæ
Ter centum nivei tondent dumeta juvenci;
Ipse, nemus linquens patrium saltusque Lycæi,
Pan, ovium custos, tua si tibi Mænala curæ,
Adsis, o Tegeæe, favens; oleæque Minerva

GÉORGIQUES

LIVRE PREMIER.

JE E chante, Mécène, l'art de rendre les moissons abondantes; sous quel signe il faut ouvrir la terre et marier la vigne à l'ormeau; les soins que demandent les grands troupeaux; la manière de multiplier le bétail; l'abeille économe et ses sages travaux.

ASTRES éclatans de lumière, qui réglez dans le ciel la marche des saisons! Bacchus, et toi bienfaisante Cérès! si par vous l'homme apprit à quitter, pour l'épi nourri cier, les glands de Chaonie, et à mêler avec l'eau des fontaines, le jus de la grappe vermeille; et vous, Faunes, divinités protectrices des campagnes, Faunes légers, jeunes Dryades, accourez à ma voix : je chante vos bienfaits. Et toi, dont le trident redoutable fit, du sein de la terre, sortir le coursier frémissant, Neptune! et toi, des forêts divin habitant, toi dont les nombreux taureaux, plus blancs que la neige, tondent les gras pâturages de Cée; et toi aussi, Pan, protecteur de nos brebis, quitte un moment les bois paternels et les sommets du Lycée, et si ton Ménale t'est toujours cher, viens, dieu du Tégée, favoriser mes chants; Minerve, qui nous donnas l'olivier; enfant, inventeur de la charrue; Silvain, qui dans tes mains portes un jeune cyprès; dieux

Inventrix, uncique puer monstrator aratri,

Et teneram ab radice ferens, Silvane, cupressum;
Dique Deæque omnes, studiun quibus arva tueri,
Quique novas alitis non ullo semine fruges,
Quique satis largum cœlo demittitis imbrem.
TUQUE adeo, quem mox quæ sint habitura Deorum
Concilia, incertum est, urbesne invisere, Cæsar,
Terrarumque velis curam, et te maximus orbis
Auctorem frugum tempestatumque potentem
Accipiat, cingens materna tempora myrto;
An deus immensi venias maris, ac tua nautæ
Numina sola colant, tibi serviat ultima Thule,
Teque sibi generum Tethys emat omnibus undis;
Anne novum tardis sidus te mensibus addas,
Qua locus Erigonen inter Chelasque sequentes
Panditur; ipse tibi jam brachia contrahit ardens
Scorpius, et cœli justa plus parte reliquit :
Quidquid eris, nam te nec sperant Tartara regem,
Nec tibi regnandi veniat tam dira cupido,
Quamvis Elysios miretur Græcia campos,

Nec repetita sequi curet Proserpina matrem ;
Da facilem cursum, atque audacibus annue cœptis,
Ignarosque viæ mecum miseratus agrestes

Ingredere, et votis jam nunc assuesce vocari.

VERE novo, gelidus canis quum montibus humor Liquitur, et Zephyro putris se gleba resolvit,

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