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Pardon accordé à Jacques Bochard, boucher, coupable d'avoir vendu de la viande gâtée en la halle de Saint-Far

geau;

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Don par Iolande à Pierre de Zeuvre, sergent d'armes du roi, d'une maison et d'une grange à Mézilles;

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- Quittances délivrées par Iolande à Pierre Mirouer, jadis bailli et receveur de Puisaye;

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Nomination de Guillaume du Garet au poste de châtelain de Porreuse (aussi sans date, comme les suivantes); deuxième cartulaire de la Dame de Cassel de 1370 à 1383;

-Nomination de Pierre Legueux au poste de portier du château de Saint-Fargeau;

Déclaration par Iolande de Flandre qu'elle a reçu l'hommage de Pierre de Zeuvre ou Zeure, sergent d'armes du roi de France et son châtelain de Sens, pour une maison et une grange, sises en la paroisse de la ville de Mézilles. Donation qu'il a acceptée (1).

Ce dernier acte fut passé le mardi 17 septembre 1381, à Villeneuve-le-Roi, devant Guillaume Viviers, prévôt, Etienne Bamart et Jean Jalant, gardes du scel de ladite prévôté.

Les lettres concernant ce don de la comtesse de Bar, Iolande, furent données au château de Saint-Fargeau, le 15 du même mois. Il y est dit, de plus, que la moitié de ces maison, grange, terres labourables et prés en dépendant, situés dans le finage et la paroisse de la ville de Mézilles, est tenue

nommée Petrosa, sous l'évêque J. Baillet, et dans le testament du cardinal Louis, duc de Bar.

(1) 1381, septembre. Pierre de Jeure (sic), sergent d'armes du roi et châtelain de Sens, accepte, en présence de Guillaume de Viviers, prévôt de Villeneuve-le-Roi, cette donation à lui faite par la dame de Cassel. B. 991 (carton) aux archives du Nord, à

Lille.

en cens de ladite comtesse. Ce domaine lui était échu à titre de deshérence par la mort de Louis Tastègne.

- Il fut aussi donné au susdit sergent d'armes de Zeure la terre dite des Fours, située en la châtellenie de Thouci, au fief du château de ce nom.

Là s'arrêtent les actes plus ou moins importants d'Iolande, insérés dans son premier cartulaire; cependant cette comtesse habita encore plus tard Saint-Fargeau: c'est ce qui est prouvé par une commission de capitaine et garde du châtel et forteresse de Nogent-le-Rotrou (1) (de l'apanage de 1320 de Robert, sire de Cassel, son père), donnée par elle à Bernard de Bersis, écuyer. Cette commission est datée de Saint-Fargeau le 13 mars 1384 et signée (2). Disons, en passant, qu'on voit par là, un séjour parfois prolongé d'Iolande en ce pays (3), et que la

(1) Nogent-le-Rotrou au Perche et ses dépendances, provenant d'Iolande, sa grand'mère, furent quelque temps à Charles de Bar, cinquième fils du duc Robert, aussi décédé jeune, en 1399, sans laisser de postérité, après avoir été attaché immédiatement à la personne de Charles VI à partir de décembre 1389. — C'est lui surtout, parmi les enfants du duc Robert, qui se plaisait à habiter les environs de Cassel. Il fit là, en 1386, son testament, au château de la Motte-au-Bois.

(2) La signature d'Yolande, trouvée par nous, méritait un fac simile, que nous joignons, avec ses sceaux, à la planche qui suit celle des armoiries des princes de Bar.

(3) Quand Iolande n'habitait pas la Puisaye, Bar-le-Duc, ou l'un de ses châteaux en Flandre-occidentale, comme celui de la Motte-au-Bois, châtellenie de Cassel, elle logeait à Paris dans son hôtel (dit de Cassel, à cause de son père Robert de Cassel), qui était situé aux environs de Saint-Germain-des-Prés ; c'est-à-dire entre cette église antique et l'emplacement actuel de Saint-Sulpice; cet hôtel s'appelait aussi maison du Colombier, et les rues du Vieux-Colombier, dite de Cassel (Cassellum) et Cas

Puisaye, en ce temps reculé, n'était pas aussi insalubre qu'on a semblé le dire (1), malgré ses vallées étroites et humides, son ciel brumeux et son sol de nature fangeuse, à cause de ses argiles, ses vastes marécages et ses nombreux et larges étangs. On sait que ses forêts étaient impraticables; mais ce pays, d'un aspect si pittoresque, avait ses charmes naturels. Il fut longtemps inconnu par la difficulté d'y pénétrer, et il resta en dehors de toute civilisation. Quoi qu'il en soit, au lieu de fuir ce pays, de grand personnages étrangers et parfois célèbres, l'ont souvent habité, surtout Saint-Fargeau (2) et Toucy, même avant ses assainissements successifs, dus à un progrès agricole réel, digne d'être signalé, et qui ira toujours en augmentant, grâce aussi aux voies ferrées qui y sont en projet.

sette (Capsellum), (noms que Valesius dit être synonymes dans l'espèce), y aboutissaient. L'hôtel du Vieux-Colombier fut aussi plus tard aux descendants du duc de Bar, Robert, fils de la comtesse Iolande de Flandres et seigneur de Puisaye. Nous reviendrons sur toutes ces choses dans notre Histoire de la maison de Bar qui est en partie terminée.

(1) Le docteur Robineau-Desvoidy, savant naturaliste, dans son étrange et original Essai de statistique sur le canton de Saint-Sauveur, qu'il habitait.

(2) Saint-Fargeau, c'est-à-dire son antique château féodal, rempli de souvenirs. Malgré ses remaniements du quinzième siècle surtout, on y remarque encore des épaisses murailles du xe siècle particulièrement, avec des accessoires de défense et les grosses tours primitives à machicoulis, surmontées, depuis, d'élégants clochers à jour. Elles supportent à présent des dômes légers du style oriental; son architecture est morcelée, mais on voit que le château de Saint-Fargeau, qu'habitèrent les comtes et ducs de Bar, fut élevé par des mains puissantes, comme le château de Toucy. On a dit quelque part que dans l'origine ils étaient des places fortes de Hugues Capet, roi des Français.

Ajoutons, pour terminer ce qui a rapport aux cartulaires de la dame de Cassel, que le suivant, le troisième, ne contient que peu d'articles concernant la Puisaye; mais surtout celui émané d'Iolande, à propos d'un don fait par elle à Pierre Mirouer, des biens et héritages de Mézilles : l'inventaire le mentionne sans date.

Cette pénurie de sommaires spéciaux à ces registres s'explique par la raison que le fils d'Iolande, le duc de Bar Robert, administra, en dernier lieu surtout, cette contrée centrale de la Puisaye par lui-même, mais quelque temps cependant après sa majorité anticipée, et avec l'aide, toutefois, de sa mère la Comtesse, ainsi que le prouve la deuxième pièce justificative ci-jointe.

On gouvernait ou administrait aussi parfois ce pays au nom du duc, au moyen de délégués ou fondés de pouvoirs, comme celui-ci le fit en un temps, pour ses vastes domaines de Flandre occidentale, provenant de Robert de Cassel son aïeul. Le sommaire suivant d'une pièce des archives départementales du Nord ne doit pas être oublié.

En 1358, mai. « Charles, régent du royaume de << France, mande au bailli de Sens de s'informer de la vérité « de l'exposé, fait par le duc de Bar et les habitants de la «ville et du château de Pérouse-en-Puisoie, touchant l'an<< cienneté de cette ville et de ce château et des réparations à << y faire.» (Pièce du carton B. 859).

Néanmoins Yolande en resta encore la douairière (4),

(1) Ce qui le prouve aussi, d'un autre côté, c'est une pièce de l'année 1375, vers mai, conservée aux archives départementales du Nord (B. carton 951), par laquelle Jeanne de Perreuse, en Puisaye, femme de Gilles de Cloyes, écuyer, s'oblige avec son mari, envers la dame de Cassel, comtesse de Bar, au paiement du

c'est-à-dire jusqu'au moment où, en 1385, elle céda entièrement son douaire de la terre de Puisaye (1) et d'autres terres à son fils en échange d'autres biens. A cet effet, elle nomma une Commission pour faire la prisée de ce domaine seigneurial, en ce qui la concernait. Ceci est prouvé par un acte inséré au troisième cartulaire de la dame de Cassel (infolio de 65 feuilles, désigné sous le n° B. 1575) aux archives départementales du Nord. (Voir aussi André Duchesne, Preuves de Bar, p. 54).

En 1380, mai. Charles V, roi de France, avait accordé à Iolande, dame de Cassel, une somme pour l'aider à entretenir et fortifier ses châteaux sis au Perche et en Puisoie. B. 980. (Carton des mêmes archives de Lille).

Dans le recueil d'anciens hommages de plusieurs provinces de France (vol. 41, page 228 et suivantes), il y a l'hommage fait par la comtesse de Bar, en 1383, pour son hôtel, ville et châtellenie de Saint-Fargeau et de Mézilles en Puisaye, mouvant du château de Montargis.

reste de la recette faite des revenus de cette dame au Puisoie et au Perche. L'année d'avant, le même de Cloyes, bailli de Puisaye, donne une obligation d'une somme en argent et en nature, passée au profit de la comtesse Iolande, pour recette faite par lui de ses revenus en Puisoie, etc. B. Carton 949 de ces archives.

En 1379, mars (v. s.), Jeanne de Perreuse, veuve de Gilles de Cloyes, écuyer; Jean, son fils, et Pierre de Beautrain, écuyers, s'obligent au paiement d'une somme envers la dame de Cassel, pour dépens (frais d'un procès) faits par elle, à cause d'une somme due à ladite dame par défunt Gilles de Cloyes. B. (carton) 997, mêmes archives du Nord.

(1) En septembre 1351, Edouard II, comte de Bar avait fait assigner à la comtesse Iolande, sa mère, pour son douaire, 5,000 livrées de terre sur le Pays de Puisaye, Clermont, Varennes et autres localités seigneuriales (Voir Servais).

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