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ticles, dont les trois derniers forment une massue ovale, lamellée; les palpes sont de la même couleur que les antennes; le chaperon est un peu arrondi et rebordé ; tout le dessus du corps est recouvert de petites écailles serrées d'un jaune-verdâtre et quelquefois fauves, point luisantes; les élytres n'ont point de stries, on y aperçoit seulement une petite bosse vers l'extrémité de chacune; le dessous du corps est couvert d'écailles d'un vert argenté trés brillant ; les jambes antérieures n'ont que deux dents latérales; les tarses sont grands, le dernier article des antérieurs et des intermédiaires est ariné de deux crochets, l'un très grand, bifide, l'autre très petit; les postérieurs n'ont qu'un seul crochet très grand et simple.

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On peut employer contre cet insecte les moyens de destruction indiqués aux articles précédents.

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HIRTA, Fab. ; STICTICA, Fab.)

4 à 6. Les Cétoines dorée, velue, stictique. (CETONIA AURATA, Fab. ; Pendant le mois de juin et durant le temps de la floraison des roses on remarque fréquemment des insectes Coléoptères, posés sur ces fleurs, s'y tenant immobiles, ayant leur tête enfoncée dans le centre et paraissant occupés à ronger ou à sucer la base des pétales ou celle des étamines, s'il y en a, ou le fond du réceptacle. Ils ne causent pas un dommage notable à ces fleurs, et l'on ne voit pas, après leur départ, qu'ils aient entamé ces parties et qu'elles aient souffert de leur présence. Quoiqu'ils ne soient pas des ennemis dangereux, il est bon de les connaître, et c'est ce qui m'engage à en dire un mot.

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4. Cétoine dorée. Le premier dont il sera question est la Cétoine dorée, insecte d'une assez forte taille, remarquable par son éclat métallique d'un vert-doré, par ses élytres en carré un peu plus long que large, et par une petite pièce située de chaque côté entre

le corselet et les élytres. La larve de cet insecte ressemble à ces gros vers blancs que l'on trouve dans la terre et qu'on appelle Taons, Mans, lesquels se transforment en hannetons. Elle vit dans la terre grasse et humide, dans le terreau, dans les terres argileuses, dans celles qui se trouvent dans le voisinage d'une rivière, mais elle choisit de préférence le terreau situé au-dessous des fourmillières. Elle se nourrit de terre, de terreau, de débris de végétaux. Elle met trois ans à prendre tout son accroissement, et chaque année, à l'approche de l'hiver, elle s'enfonce en terre pour se soustraire à la gelée et au grand froid. A la fin de la troisième année elle construit une coque ovale avec des grains de sable, de terre délayée, de débris de végétaux, grossière à l'extérieur, mais lisse et unie en dedans, d'une assez grande solidité, quoique mince. Elle s'y transforme en chrysalide dès les premiers jours du printemps de la quatrième année et en insecte parfait à la fin de mai ou au commencement de juin.

La larve, parvenue à toute sa taille, a 15 à 20 millimètres de longueur. Son corps est d'un blanc sale, composé de douze segments, couvert de poils roux ; ils sont plissés sur le dos, ce qui les rend difficiles à compter. On y voit neuf stigmates de chaque côté et au-dessous des stigmates un bourrelet un peu ridé. La tête est petite, plus large que longue, assez dure, munie de deux antennes courtes, filiformes, composées de cinq articles. La bouche est pourvue de deux mandibules cornées, arquées, et de deux mâchoires membraneuses, d'une lèvre supérieure, d'une lèvre inférieure et de quatre palpes. Les pattes sont au nombre de six attachées aux trois premiers segments, de consistance écailleuse. Cette larve change de peau une fois chaque année.

L'insecte parfait entre dans la famille des Lamellicornes, dang la tribu des Scarabéides, dans la sous-tribu des Mélitophiles et dans le genre Cetonia. Son nom entomologique est Cetonia aurata, et son nom vulgaire Cétoine dorée.

4. Cetonia aurata, Fab. - Longueur, 18 millimètres; lar

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geur, 10 millimètres. Elle varie beaucoup par la grandeur et les couleurs; les antennes sont noires, courtes, composéees de dix articles, dont les trois derniers forment une massue ovale de trois petites lames; la tête est verte et le chaperon échancré ; le corselet est vert-doré, finement pointillé, plus étroit en devant qu'en arrière, échancré à l'insertion de l'écusson; celui-ci est vert-doré et triangulaire ; les élytres sont vertes, avec quelques lignes transversales ondées, blanches; on y aperçoit aussi deux ou trois élévations longitudinales; on remarque encore la petite pièce axillaire située de chaque côté, entre elles et le corselet; le dessous du corps est cuivreux, très-brillant; le sternum est un peu avancé ; les pattes sont d'un vert-cuivreux, avec des poils roussâtres sur les cuisses; la poitrine et les côtés de l'abdomen ont aussi des poils roussåtres; le pygidium est découvert. Elle est quelquefois sans taches sur les élytres, entièrement cuivreuses, ou avec des taches ondées blanches.

Cet insecte se tient sur les roses pour sucer les liquides miellés qui transsudent à la base des pétales et des étamines.

5. Cétoine velue. On trouve encore sur les roses la Cétoine velue, dont la larve est semblable à celle de la Cétoine dorée, si ce n'est qu'elle est plus petite. On la rencontre quelquefois sous les pierres qui recouvrent un nid de fourmis. Elle se tient ordinairement courbée en arc et couchée sur le côté dans une cellule dont la pierre forme le couvercle. Les fourmis ne l'incommodent pas et ne paraissent pas y faire attention. Elle s'enfonce en terre pendant l'hiver pour se soustraire au froid et à la gelée. Il est probable qu'elle emploie trois ans à prendre son accroissement et qu'elle ne se transforme en insecte parfait qu'au printemps de la quatrième année. Son nom entomologique est Cetonia hirta, et son nom vulgaire Cétoine velue.

5. Cetonia hirta, Fab. - Longueur, 10 millimètres; largeur, 6 millimètres. Les antennes sont noires, courtes, formées de dix

articles dont les trois derniers en massue ovale, lamellée; le chaperon est échancré; la tête est noire, couverte postérieurement de poils roussâtres; le corselet est noirâtre, plus étroit en devant qu'en arrière, marqué d'une ligne longitudinale élevée et couvert de poils roussâtres; l'écusson est triangulaire et noirâtre; les élytres sont noirâtres, couvertes de poils de la même couleur que ceux du corselet, avec quelques petites taches transversales blanches; on voit une petite pièce triangulaire à la base vers l'épaule; le dessous du corps et les pattes sont noirâtres, couverts de poils roussâtres.

6. Cétoine piquetée. Il convient de mentionner une troisième espèce de Cétoine que l'on voit fréquemment dans les roses pendant les mois de juillet et d'août et qui ne paraît pas leur porter plus de préjudice que les précédentes; c'est la Cétoine piquetée, ou Cétoine stictique, appelée par Geoffroy le drap mortuaire à cause de sa couleur noire parsemée de points blancs. Je ne posséde aucun renseignement sur sa larve, qui vit probablement dans la terre comme celle des deux espèces précédentes. Son nom entomologique est Cetonia stictica, et son nom vulgaire Cétoine piquetée.

6. Cetonia stictica, Fab.- Longueur, 9 millimètres ; largeur, 5 millimètres. Les antennes sont courtes, noires, composées de dix articles, dont les trois derniers en massue ovale, lamellée; la tête est noire, sans taches; le chaperon est légèrement échancré; le corselet est noir, plus étroit en devant qu'en arrière, avec deux, quelquefois quatre rangées longitudinales de points blancs très petits; ou voit au milieu une ligne longitudinale peu élevée ; l'écusson est noir, triangulaire; les élytres sont noires, parsemées de points blancs; on remarque une petite pièce triangulaire aux épaules: le dessous du corps est noir, légèrement velu, avec quatre points blancs au milieu de l'abdomen chez le mâle et une suite de très petits points de la même

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couleur de chaque côté ; le pygidium est taché de blanc; les pattes sont noires.

Ces insectes ne paraissent pas nuire sensiblement aux rosiers, car ils ne rongent ni les feuilles, ni les pétales, ui les étamines ; ils se contentent de sucer les sucs mielleux qui transsudent à la base des étamines et des pistils; c'est pour cela qu'ils plongent leur tête dans le centre de la fleur. On peut les tolérer dans les parterres et les jardins, et si j'en ai parlé c'est pour les faire conconnaître et empêcher qu'on ne les prenne pour des ánimaux malfaisants qu'on doit se hâter d'écraser dès qu'on les rencontre. Les parasites de ces trois espèces de Cétoine n'ont pas encore été signalés.

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Outre les Coléoptères dont on vient de parler, d'autres insectes du même ordre recherchent les roses et s'y comportent comme les Cétoines, c'est-à-dire qu'ils n'y commettent aucun dégât sensible ; ils se contentent de sucer le suc mielleux qui suinte de la base des organes de la fructification et de la base des pétales. Ces insectes ressemblent beaucoup aux Cétoines pour la forme, mais ils s'en distinguent par l'absence de la pièce axillaire située de chaque côté des épaules, entre le corselet et les élytres. Leurs larves ressemblent aussi à celles des Cétoines par la forme, la couleur, la structure; mais elles ne vivent pas dans la terre comme ces dernières. On les trouve dans le bois mort et carié, dans les racines des arbres, qu'elles rongent et percent. Elles se nourrissent de matières ligneuses qui commencent à se décomposer et à pourrir, et contribuent par leur action à la destruction des vieilles souches. Elles emploient plusieurs années à prendre leur croissance, probablement trois ans, et à la fin de la dernière elles se construisent une coque ovale, avec des détritus de bois et

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