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petite, arrondie en devant, avec les yeux saillants; les antennes sont à peu près de la longueur du corps, formées de sept articles, noires, allant en s'eftilant vers l'extrémité; le corselet est beaucoup plus large que la tête, lobé sur le dos; l'abdomen est de la longueur de la tête et du corselet, de la largeur de ce dernier à la base, un peu plus épais à l'extrémité, qui est terminée par un appendice caudal et qui porte deux cornicules sur l'avant dernier segment; les pattes sont comme chez la femelle; les ailes sont hyalines, dépassant l'abdomen de toute la longueur de l'insecte; le stigma est grisâtre, la cellule radiale fermée un peu avant le bout de l'aile; la nervure sous-costale est deux fois fourchue, et les deux autres nervures transversales sont parallèles à la sous-costale.

25 et 26.

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Les Pucerons du Pavot et de l'Eillet. (APHIS PAPAVERIS, Fab.;

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DIANTHI, Schrank.).

Le Pavot des Jardins (Pavaver somniferum) est très répandu dans les jardins et les parterres, qu'il orne de ses belles fleurs à couleurs rouge-pâle, roses, blanches et variées. Il est fort souvent envahi par un puceron qui se multiplie avec une prodigieuse rapidité. On l'y voit vers la fin du printemps et en été. Ce même puceron se rencontre sur beaucoup d'autres plantes. Les plantes qui le nourrissent en paraissent quelquefois toutes noires, tant il est nombreux sur leurs tiges et leurs rameaux. Son nom entomologique est Aphis Papaveris, Fab., et son nom vulgaire est Puceron du pavot.

25. Aphis Papaveris, Fab. Aile. Longueur, 3 millim. Le corps est noir; les antennes sont brunes, formées de sept articles; leur partie moyenne est d'un blanc-jaunâtre; les pattes sont noires, quelquefois jaunes, avec les articulations noires; les ailes sont hyalines, avec le bord marginal des premières brunâtre.

Aptère. Longueur, 2 1/2 millim. Il est d'un noir mat, ovale, for

tement bombé, saupoudré de noir; ses antennes sont d'un brunobscur, avec les troisième et quatrième articles blanchâtres; les cornicules sont de longueur moyenne, noires ainsi que la queue, qui est un peu plus courte; les pattes postérieures sont blanchâtres.

On le trouve non-seulement sur le pavot et le coquelicot, mais aussi sur la digitale, la bourse-à-pasteur (Thlaspi bursa-pastoris) le chardon des champs (Carduus arvensis), les (Datura), la Valériane officinale, sur les différentes espèces de mille-pertuis, la laitue, les scorsonères, les camomilles, les haricots et les betteraves, etc.

Suivant le docteur Boisduval le Puceron du Pavot est le même que le puceron des Fèves (Aphis Fabæ, Scop.), que le puceron noir de l'artichaut; encore le méme que le puceron noir de la tomate et de l'aubergine, le puceron noir des ombellifères que l'on voit sur le fenouil, la carotte etc. et sur les melons, l'arroche (Atriplex hortensis).

26. Le Puceron de l'Eillet (Aphis Dianthi, Schr.) est signalé par M. le docteur Boisduval comme un insecte « vivant sur une infinité de plantes de familles fort éloignées. C'est l'espèce la plus fréquente dans les serres chaudes et tempérées; toutes les plantes molles, cultivées en pots, sont exposées à être envahies par ce parasite on le trouve sur les primevères de la Chine, les Mesambrianthemum, les œillets, les tulipes, les crocus, etc., etc. Ce puceron et celui du pavot (Aphis Papaveris) sont les deux espèces les plus polyphages. »

«Il est luisant, jaune, ou d'un vert-jaune ou même quelquefois vert, chagriné sur le dos, ovale, allongé, avec les antennes blanchâtres; les cornicules sont longues, d'un jaune-pâle, avec l'extré mité brune; la petite queue est d'un vert-jaunâtre. »

Je n'ai pas vu cette espèce, et je ne peux décrire l'individu ailé, peut-être qu'elle ne se jette pas sur les œillets rustiques que l'on

voit communément dans les jardins et les parterres de nos campagnes.

Le puceron de l'œillet, selon M. Boisduval, est le même que celui du Lantana, le même que celui des Verveines, des Cinéraires, des Ageratum, des Fuchsia et des Jacinthes.

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Le Fusain (Evonymus europaeus) figure avec avantage dans les massifs des jardins paysagistes et ne le cède pas en beauté à plusieurs arbrisseaux exotiques qu'on y introduit de préférence. Il produit au mois de mai des fleurs vertes insignifiantes auxquelles succèdent en automne des fruits rouges de la plus belle nuance. Ces fruits, formés de quatre lobes ou de quatre côtes très prononcées, ressemblent grossièrement à un bonnet carré et ont valu à l'arbre le nom vulgaire de Bonnet de Prêtre, Bonnet carré. Lorsque sa végétation n'est pas vigoureuse, et qu'il souffre, soit par cause de sécheresse ou par défaut du sol, il se couvre de gallinsectes qui pompent la sève déjà trop rare qui circule dans ses branches, font un grand tort à l'arbre et peuvent occasionner sa mort. C'est vers la fin de mai qu'on peut y voir ces insectes qui sont alors très reconnaissables par leur grandeur et par la couche épaisse de coton blanc sur laquelle ils reposent. Ils ont la forme ovale, un peu atténuée à une extrémité qui touche l'écorce en un point, et échancrée à l'autre extrémité placée sur un monticule de coton qui se prolonge derrière eux en pente à 45o environ. L'insecte paraît comme une coquille mince, noirâtre, longue de 8 millim. sur 7 millim, de large, qui touche la branche par son bord antérieur et qui repose sur un monticule de coton, lequel se prolonge en pente derrière lui, ayant la tête en bas et le derrière relevé. Sous cette pellicule en forme de coquille se trouve un nombre prodigieux de très petits œufs rougeâtres et ovales; ils sont enveloppés

par le coton qui les renferme comme dans un nid, et recouverts par cette pellicule formée de la mère qui les a pondus, laquelle, après s'être vidée, a été réduite à la peau de son ventre collée à celle de son dos.

Les œufs éclosent vers le 30 mai, et les petits sortent de dessous leur mère par l'échancrure qui existe au milieu de son bord postérieur. Ils ont alors environ 1/2 mill. de longueur; leurs antennes paraissent formées de cinq articles et portent deux ou trois poils assez longs à leur côté intérieur et d'autres poils plus courts au côté extérieur; elles sont terminées par deux poils, dont un notablement long et l'autre beaucoup plus court; le corps est ovale, rougeâtre, déprimé, un peu atténué en arrière; l'extrémité postérieure est échancrée et terminée par deux longs poils; on ne distingue pas la tête ni le corselet, mais seulement des indices obscurs de segment; les pattes, au nombre de six, sont très courtes, terminées par un tarse qui semble composé de deux articles dont le dernier porte trois poils peu longs sur lesquels la petite patte s'appuie en marchant.

Les petites larves se dispersent sur les feuilles et les jeunes pousses du fusain et enfoncent leur petit bec dans l'écorce pour en pomper la sève qui leur sert de nourriture. Elles grandissent pendant le printemps et l'été. A l'approche des froids, lorsque les feuilles ne contiennent plus de sève et vont tomber, les cochenilles déjà fortes les abandonnent et vont se fixer sur les branches où elles passent l'hiver. Je n'ai pas suivi le détail de leur vie et je ne sais à quelle époque paraissent les mâles pour féconder les femelles, ni quelles sont les formes et les couleurs de ces mâles. Lorsqu'on se rappelle le nombre prodigieux de petits que produit une seule femelle et le faible nombre de cochenilles qui se trouve après l'hiver, on doit conclure qu'il en périt une énorme quantité par suite du froid ou par toute autre cause; mais pendant qu'elles existent elles épuisent l'arbre qui les nourrit et en causent la mort après deux ou trois ans si on n'y porte pas remède.

Cet insecte fait partie de l'ordre des Hémiptères-Homoptères, de la famille des Gallinsectes ou Cocciniens, et du genre Lecanium. Son nom entomologique est Lecanium Evonymi, et son nom vulgaire Gallinsecte du Fusain, ou Cochenille du Fusain.

27. Lecanium Evonymi, Fem. - Longueur, 8 millim. largeur, 7 millim. Elle est brune, ovale, bombée, atténuée à la partie antérieure, échancrée au bout postérieur. Lorsqu'elle est vidée de ses œufs elle paraît ridée et d'un brun-verdâtre.

Mâle. Il est inconnu.

Cette Gallinsecte a plusieurs ennemis parmi les parasites, dont les uns lui dévorent les entrailles et la font mourir, et les autres mangent ses œufs et diminuent le nombre de ses petits."

Le premier de ces insectes est un petit Hyménoptère, de la tribu des Chalcidites et du genre Encyrtus, qui sort de son corps vers le 18 juin, par un trou qu'il a percé dans la peau. La cochenille en nourrit plusieurs dans ses entrailles; mais je n'en sais pas le nombre; j'en ai recueilli une vingtaine de plusieurs gallinsectes renfermées dans une boîte. Ce Chalcidite est très petit; il n'a pas un millim. de longueur; sa tête est arrondie en devant, de la largeur du thorax et contigue à celui-ci; les antennes sont formées de onze articles dont le premier est long, renflé en dessous à l'extrémité, insérées vers le bas de la face; les suivants vont graduellement en grossissant; les trois derniers sont soudés ensemble et forment une massue ovale, allongée; le corselet est cylindrique; l'écusson grand; l'abdomen, adossé au corselet, est de la largeur de ce dernier à la base, moins long que lui, un peu cordiforme; les tibias intermédiaires sont un peu plus longs que les autres, et armés d'une forte épine à leur extrémité; les ailes dépassent l'abdomen de la longueur de celui-ci; la nervure sous-costale se réunit à la côte en un point et s'en sépare ensuite pour former le rameau stigmatique. Ces caractères placent ce Chalcidite dans le genre Encyrtus et dans la section des Annulicornes établie par Neés

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