progrès considérables réalisés déjà dans l'organisation du musée depuis son ouverture, qui ne date que de deux mois à peine. Les dons se succèdent rapidement, ainsi qu'on peut en juger par la liste suivante, qui ne concerne cependant que la section des Beaux-Arts:

1. 1 paysage (Ecole de Poussin), offert par M. Denormandie;

2. 1 dessin de Matout, représentant une lionne et une scène africaine, offert par Mme de Blocqueville;

3. 1 peinture sur cuivre, offerte par la même;

4. 1 paysage (sources de l'Yonne, par M.-Julien), offert par l'auteur;

5. 1 tableau peint sur bois (xvie siècle), offert par M. Yver; 6. 1 aquarelle de Dauzats, offerte par M. Chérest; 7. 1 aquarelle de Bodemer, offerte par M. Michelon; 8 à 10. 3 aquarelles de M. Passepont, offertes par l'auteur; 11 et 12. 2 aquarelles de Crapelet, offertes par M. Cotteau; 13. 1 statuette (personnification de la Renaissance, par M. Kley, de Sens), offerte par l'artiste ;

14. Le président Lincoln, affranchissant les esclaves du Sud, par Falconnier, d'Ancy-le-Franc, don de l'auteur. 15 à 17. 3 grands pastels, par le même;

18. 1 statuette représentant Ph. Dupin, ancien député de l'Yonne, offerte par le même;

19. 4 dessin de Lalanne, offert par M. Chérest;

20. Enfin la belle statue qui a été placée dans la cour de la mairie, Caïn maudit, et qui nous a été offerte par notre généreux compatriote M. Falconnier.

M. Chérest, après avoir constaté les sympathies qu'a rencontrées à Auxerre et dans le département l'installation nouvelle, du musée, rappelle aux membres de la Société que ce

musée, qui est leur œuvre, a besoin plus que jamais de leur concours et de leur patronage. A ce propos, il annonce qu'un amateur d'Auxerre serait disposé à combler l'une des lacunes du musée en ce qui concerne la céramique, si l'on voulait lui acheter, au prix de revient, une partie de sa collection. M. Chérest pense qu'on trouverait facilement l'argent nécessaire à cette acquisition, si la Société voulait prendre sous son patronage spécial une souscription dont la liste serait présentée aux membres de la compagnie et aux personnes notables qui s'intéressent à nos collections.

Cette proposition est accueillie à l'unanimité, et la souscription, ouverte immédiatement, est signée par tous les membres présents et forme une première liste dout le chiffre dépasse 500 fr.

Lecture. M. Quantin lit ensuite une note sur l'époque à laquelle a vécu Jean Cousin, le fameux artiste sénonais, dont il a déjà été question aux précédentes séances. M. Quantin examine les allégations des écrivains qui se sont succédé depuis le xviie siècle jusqu'à nous, et qui se sont copiés mutuellement. Il se demande sur quels documents authentiques ils se sont basés pour attribuer à Jean Cousin toutes les œuvres qu'on prétend être sorties soit de son pinceau, soit de son ciseau.

L'honorable vice-président honoraire analyse ensuite les documents authentiques puisés dans les archives, où il est parlé de Jean Cousin, et il en cite notamment un de l'an 1526, qui est le plus ancien connu sur cet artiste.

Il résulte de l'ensemble de cette communication qu'il reste encore bien des points obscurs sur la vie de Jean Cousin, dont on ne connaît ni la date de naissance ni la date de mort. M. Quantin demande que des recherches persistantes

soient faites dans les minutes de la chambre des notaires de Sens au xvi siècle, et il assure qu'on y trouverait des documents précieux sur Jean Cousin, documents qui éclaireraient enfin d'un jour véritable cette grande figure..

Après cette communication, M. Quantin présente un mémoire sur les comtesses d'Auxerre, de Joigny et de Tonnerre, qui ont joué un rôle important dans l'histoire du pays. Ce mémoire qui n'a point encore été publié, a été lu à la réunion des Sociétés savantes du département, tenue à Sens au mois de juillet 1861. Il paraîtra au bulletin de cette année.

L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.

Juillet, Août.

SEANCE DU 4 JUILLET 1869.

PRÉSIDENCE DE M. CHALLE.

Après la lecture et l'adoption du procès-verbal de la séance de juin, M. le Président donne connaissance de la correspondance.

L'Académie de Mâcon adresse une circulaire invitant la Société à souscrire et à faire souscrire pour la statue qui doit être élevée à Lamartine, dans sa ville natale.

L'Académie du Gard adresse le texte du sujet proposé pour le concours institué par cette Société et dont le prix sera distribué en 1870.

-La Société française de numismatique et d'archéologie adresse, sous forme d'Instructions générales, un prospectus de nouveaux Mémoires, dont le premier volume a paru cette année.

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M. S. de Sacy, qui avait demandé pour la bibliothèque Mazarine l'envoi d'une collection des Bulletins de la Société, écrit, pour remercier la Société de sa libéralité, une lettre dont il est donné lecture et qui contient, sur les travaux publié spar la Compagnie, une appréciation des plus flatteuses. Il est également donné communication d'une lettre de M. Dumont. L'éminent statuaire annonce sa prochaine viComp. rend.

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site au Musée d'Auxerre, en même temps qu'il promet pour nos galeries l'envoi de l'une de ses œuvres.

-La Commission de la XXXVI session du Congrès scientifique de France envoie le programmme de cette session, qui aura lieu à Chartres au mois de septembre, ainsi que l'indique la circulaire lue par M. le Président.

M. Benoist, Conseiller à la Cour de Paris, envoie la copie d'une lettre inédite de Lebeuf, lettre qui était jointe à un ouvrage du savant abbé, et qui a été vendue à la vente de la bibliothèque de M. Jérôme Pichon. Cette lettre est ainsi conçue :

Monsieur,

Vous aurez la bonté d'excuser si je vous envoye si tard un exemplaire de ma Dissertation sur l'état des sciences sous Charlemagne; c'est faute d'occasion si vous ne l'avez pas eue plutôt. Il se présente celle du curé de St Jean Leblanc dont je me sers dans le moment. Vous excuserez encore s'il vous plaît quelques fautes d'impression qui y sont restées, et même d'inadvertance dans quelques notes qui ne font rien au fond. Il y a longtemps que l'on n'a rien vu de vous dans le Mercure. Vos pièces sont toujours fort recherchées. Peut-être en avez-vous dans le 2e volume de décembre ou dans celuy de janvier; mais ces 2 volumes ne sont pas encore parvenus jusqu'à nous. La rivière, qui est notre voiture ordinaire, a été impratiquable presque durant tout le mois dernier et jusqu'à ces jours-cy.

J'ay l'honneur d'être avec une parfaite considération

Ayant appris que vous êtes très curieux de médailles, je vous fais part de quelques unes de celles qu'un vigneron trouva icy il