Œuvres poétiques de André Chénier: précédées de la vie d'André Chénier, Band 2

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Garnier frères, 1884
 

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Seite 18 - Mais qui revêt, chez moi, souvent entrelacée, Mes images, mes tours, jeune et frais ornement; Tantôt je ne retiens que les mots seulement : J'en détourne le sens, et l'art sait les contraindre Vers des objets nouveaux qu'ils s'étonnent de peindre.
Seite 319 - J'ai le même destin. Je m'y devais attendre. Accoutumons-nous à l'oubli. Oubliés comme moi dans cet affreux repaire, Mille autres moutons, comme moi Pendus aux crocs sanglants du charnier populaire, Seront servis au peuple-roi.
Seite 63 - Un langage sonore, aux douceurs souveraines, Le plus beau qui soit né sur des lèvres humaines.
Seite 304 - D'une prison sur moi les murs pèsent en vain, J'ai les ailes de l'espérance ; Échappée aux réseaux de l'oiseleur cruel, Plus vive, plus heureuse, aux campagnes du ciel Philomèle chante et s'élance.
Seite 306 - S'éveillait, écoutant ces plaintes, cette voix. Ces vœux d'une jeune captive ; Et secouant le faix de mes jours languissants, Aux douces lois des vers je pliai les accents De sa bouche aimable et naïve. Ces chants, de ma prison témoins harmonieux, Feront à quelque amant des loisirs studieux Chercher quelle fut cette belle : La grâce décorait son front et ses discours, Et, comme elle, craindront de voir finir leurs jours Ceux qui les passeront près d'elle.
Seite 94 - Souvent mon vol, armé des ailes de Buffon, Franchit avec Lucrèce, au flambeau de Newton, La ceinture d'azur sur le globe étendue. Je vois l'être et la vie et leur source inconnue, Dans les fleuves d'éther tous les mondes roulants. Je poursuis la comète aux crins étincelants, Les astres et leurs poids, leurs formes, leurs distance»; Je voyage avec eux dans leurs cercles immenses.
Seite 144 - Descends; non, porte-moi sur ta route brûlante, Que je m'élève au ciel comme une flamme ardente. Déjà ce corps pesant se détache de moi. Adieu, tombeau de chair, je ne suis plus à toi. Terre, fuis sous mes pas. L'éther où le ciel nage M'aspire. Je parcours l'océan sans rivage.
Seite 263 - Seine, S'élèvent pour le frein des coursiers belliqueux. Ajoutez cet amas de fleuves tortueux : L'indomptable Garonne aux vagues insensées, Le Rhône impétueux, fils des Alpes glacées, La Seine au flot royal , la Loire dans son sein Incertaine, et la Saône, et mille autres enfin Qui nourrissent partout, sur tes nobles rivages, Fleurs, moissons et vergers , et bois et pâturages; Rampent au pied des murs d'opulentes cités, Sous les arches de pierre à grand bruit emportés.
Seite 327 - Nul ne resterait donc pour attendrir l'histoire Sur tant de justes massacrés ! Pour consoler leurs fils, leurs veuves, leur mémoire ! Pour que des brigands abhorrés Frémissent aux portraits noirs de leur ressemblance, Pour descendre jusqu'aux enfers Nouer le triple fouet, le fouet de la vengeance Déjà levé sur ces pervers ! Pour cracher sur leurs noms, pour chanter leur supplice-!
Seite 129 - O mon fils, mon Hermès, ma plus belle espérance; O fruit des longs travaux de ma persévérance, Toi l'objet le plus cher des veilles de dix ans, Qui m'as coûté des soins et si doux et si lents ; Confident de ma joie et remède à mes peines; Sur les lointaines mers, sur les terres lointaines, Compagnon bien-aimé de mes pas incertains, O mon fil?, aujourd'hui quels seront tes destins?

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