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je vous les fasse... Efes-vous venu pour réparer les scandales, vieux style, que vous avez donnés à tout le diocese, et protester, dans cette antique basilique que vous souillâtes de votre présence, contre les sacrileges, vieux style encore, que vous avez commis en 1791 et 1792. Etes-vous venu pour vous donner en modele de pénitence, et engager, par votre exemple, ceux de nos freres errans, rentrer dans le bercail? Etes-vous venu pour gourmander l'incontinence de vos chers grands vicaires, dont les enfans crient contre vous dans les rues de Langres, et semblent vous accuser d'être leur, pere? Etes-vous venu enfin pour prêcher au peuple qu'il n'y a qu'une seule foi, un seul Seigneur, un seul baptême; que celui qui n'a pas l'église pour mere, ne sauroit avoir Dieu pour pere; que diviser l'église, c'est déchirer la robe sans couture de Jésus-Christ; que jusqu'ici vous n'avez été qu'un intrus, que vous avez semé et moissonné dans l'héritage d'autrui, et que vous êtes dans la disposition d'effacer, par les larmes du repentir les désordres dont vous vous êtes rendu coupable? Rien de tout cela, pondez-vous, tout est dans l'ordre, et loin de travailler à réformer ce que j'ai fait, vieus y mettre le sceau, et confirmer dans leur foi ceux qui sont de la mienne. cher Wandelaincourt? Y: pensez - vous, Etes-vous donc assez obtus pour ne voir pas qu'une telle démarche vous rend doublement intrus? Vous Pêtes d'abord aux yeux de l'église; on vous l'a démontré plus d'une fois,

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et les preuves ont été sans réplique: cela de voit être. Vous l'êtes aux yeux de la loi. I ne me sera pas difficile de vous le prouver; car pourquoi choisissez-vous le département de la Haute-Marne plutôt que tout autre, pour en faire le théatre de vos incursions spseudo-apostoliques? C'est, répondez-vous, que j'en suis l'évêque. Bon... Mais quel est votre titre? L'élection faite en 1791, en vertu de la constitution civilè du clergé. Nous y voici, La constitution civile du clergé n'existe plus, vous le savez mieux que moi, puisque vous avez coopéré à son anéantissement, en signant celle de 1795. Or, monsieur le docteur, cessante causâ cessat effectus. Une loi postérieure ayant aboli celle que vous réclamez, il s'ensuit que vous n'êtes plus rien, mais rien; j'entends du côté du spirituel; car, honneur à votre dignité de législateur, graces à vos travaux!.... Continuez à répandre la lumiere de la philosophie; mais n'allez pas vous mettre en tête de reprendre vos fonctions pour lesquelles vous n'eûtes ni caractere, ni mission; des fonctions auxquelles vous avez renoncé et que vous abandonneriez encore, si la raison s'avisoit de demander un autel.

(La suite au No. prochain.)

LITTÉRATURE.

A l'Auteur de la Réfutation de l'Origine de tous les Cultes.

Citoyen, j'ai lu avec un vrai plaisir la Réfutation succinte de l'Origine de tous les Cultes, qui commence le no. 11 des Annales Religieuses, Politiques et Littéraires. Les efforts des prétendus philosophes deviennent nuls, quand on remonte, comme vous, à l'origine du monde: les plus anciens monumens attestent l'unité d'un premier être. Heureusement les voyages et la connoissance des langues orientales nous mettent à portée, d'établir, de démontrer ce principe, que les incrédules modernes peuvent bien attaquer, mais qui triomphera toujours de ces nouveaux Encelades.

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Vous avez cité (pag. 489) le Zend-Avesta et les Mémoires de l'Académie des Belles-Lettres (T. 34, p. 376 et suiv.), pour prouver que Perses reconnoissoient le Temps sans bornes, P'Eternel pour l'auteur des deux Principes secondaires et subalternes, Ormuzd et Ahriman. Vous allez voir la même doctrine chez les Indiens. La fonction la' plus noble de l'homme de lettres, est de recueillir, à l'aide des langues les plus anciennes de l'Asie, ce dogme précieux, conservé sur la terre parmi les décombres que présentent les catastrophes du globe et les révolutions du genre-humain.

Voici comment s'exprime le Mahabarat,

c'est-à-dire, les grandes guerres, ouvrage in dien, composé en Samskretum, avant l'ere chrétienne, et traduit en Persan, (Porb, ou section premiere: l'ouvrage en a dix-huit, qui forment un très-gros volume manuscrit in fol.). Au commencement ce monde étoit (dans les) ténebres, et un (Ev fut produit; et cet ŒUF est le germe de toutes les créatures: et ce qui est droit (vrai) est entendu (compris): et de QUELQU'UN dont est (vient) la lumiere; et QUELQU'UN qui est toujours (PÉTERNEL); ef tous sont étonnés en luien le considérant), et ne peuvent l'imaginer (se le figurer): et il voit tout égal (devant lui): il est caché dux yeux: et tout ce qu'il fait, ille fait (lui-même): et il est apparent de ce tel qUELQU'UN (de cette personne) cet Eur fut existant (produit.)

Et de cet uF, BRAMHA fut produit: et BRAMHA est un; et il est l'Ostad (le Précepteur) de tous les Deiontas (les Esprits célestes.)

Et l'AAKEL (l'Intelligence), et MAHADIW furent produits de lui (BRAMMA.)

Et PRAHASCHTI, et PRATSCHETA (peres du genre humain) furent produits de MA

HADIW.

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Au Porb 8, BRAMHA faisant le Sidjdah à MAHADIW (l'adorant) englouti (absorbé) dans le culte du Dien très-haut, MAHADIW lui dit: Pourquoi me faites-vous un si grand honneur? Faites Sidjdah à celui qui (nous) a créés, moi et vous. Ensuite MAHADIW et BRAMHA, et INDR (roi des Esprits célestes}, et les autres Deioutas firent Sidjdah au sanc

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tuaire du DIEU TRÈS-HAUT, et le servirent long-temps.

Douzieme Porb, deuxieme partie. Le monde a été produit par le Dieu très-haut, qui l'a créé par le moyen des cinq élémens, qui sont l'eau, et la poussiere (la terre), et le feu, et le vent, et l'asman (le ciel ou l'akasch): et après la destruction du monde, tous ( ces élémens) sont de nouveau renfermés et (comme) ramassés en lui.....

Dans la croyance des Indous, la substance pure du DIEU TRÈS-HAUT a trois qualités; c'est-à dire, trois manifestations. La premiere. manifestation (par laquelle) il paroit, c'est par la qualité de la création du monde; et le faire exister vient d'elle: la seconde, par la qualité de la permanence; (par) laquelle les créatures sont permanentes et gardées (conservées) jusqu'au temps connu (de l'Etre suprême): la troisieme qualité (est) la puissance vengeresse et violente, (par) laquelle tout ce qui a été produit, de nouveau se corrompt (s'évanouit); ce qui signifie, le monde étre fait et être corrompu. Et les trois qualités, selon eux, ont trois lieux d'apparition; et ils disent que la premiere figure est BRAMHA; la seconde, BESCHN; la troisieme, MAHADIW: et ces trois figures sont nommées, RADJOUGUEN, et SATGUEN, et TEMOUGUEN.

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Il résulte de ces différens passages que les trois divinités indiennes, Bramha, Beschn (Vischnou), et Mahadiw (Roudren), ne sont que des principes secondaires, subordonnés au Dieu très-haut, qui leur a donné l'être immédiatement ou médiatement; que ce Dieu su

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