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roger, est une dispense du chef de l'église, en vertu de laquelle il n'y a plus de nécessité de renouveller le consentement des parties; telle qu'elle fut accordée par les lettres apostoliques de Clément XI, Apostolicæ dignitatis, et par celles de Clément XII, Cum dudum; telle qu'elle fut exposée et soutenue, en 1720, par Benoît XIV, en qualité de secrétaire de la congrégation, et qu'étant dans la suite souverain pontife, il l'a confirma par son suffrage dans son ouvrage de Synodo diocesand.

A Londres, le 30 octobre 1793

Nota. Les évêques de Bayeux, de Dol et de Tréguier, à qui ces regles furent présentées à Jersey, les adopterent unanimement.

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SUR LA SOUMISSION AUX LOIS DE LA

RÉPUBLIQUE.

EN attendant que nous puissions publier une dissertation fort étendue sur la légitimité de la DÉCLARATION de SOUMISSION aux lois de la république, dans laquelle nous croyons avoir résolu toutes les questions et répondu à toutes les questions qui méritoient quelque considéra tion sur ce sujet important, nous nous empres sons de communiquer à nos lecteurs l'extrait d'une lettre de Rome dont l'authenticité nous est démontrée. Nous espérons que cette lettre calmera toutes les inquiétudes et préparera tous les esprits à fortifier de plus en plus cette

union de sentimens qui regne parmi tous les catholiques depuis les troubles qu'a jettes dans l'église de France le schisme déplorable des prêtres ci-devant CONSTITUTIONNELS..

Extrait d'une lettre écrite de Rome par un chanoine d'une cathédrale de Savoie.

LA question de la soumission aux lois de la république a été examinée à Rome avec beaucoup plus de soin que ne l'ont été depuis longtemps plusieurs autres questions très-importantes. Je peux en parler avec certitude, ayant, été intimément lié avec Mgr. l'évêque d'Isaure, secrétaire de la congrégation chargée de cette affaire, et ayant été prié de copier ou faire copier la plupart des mémoires qui ont été présentés à cette congrégation. Lorsque la question fut discutée pour la premiere fois, la plupart des avis se réunirent dans cette décision, qu'on pouvoit faire cette soumission, en exceptant les choses spirituelles. Mais je fus averti que le comité de législation avoit donné une explication. Je reçus même cette explication, et je la communiquai à M. l'évêque d'Isaure. La congrégation fut alors d'avis d'attendre qu'elle eût reçu officiellement cette déclaration par le moyen du Nonce qui réside à Lucerne. Peu de temps après, on reçut effectivement la déclaration du comité de législation, et alors la plus grande et la plus saine partie des évêques consulteurs de la congrégation, prési

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dée par le cardinal GERDIL (1), fut d'avis qu'on pouvoit faire la soumission purement et simplement, parce que si on faisoit des exceptions, on étoit censé approuver tout ce qui n'étoit pas excepté; au-lieu qu'en n'exceptant rien, on étoit censé se soumettre simplement sans rien approuver. Cet avis fut particuliérement approuvé par M. Roux, vicaire-général d'Avignon, nommé par le pape administrateur d'Avignon. Presque tous les cardinaux, évêques et théologiens les plus célebres furent du même sentiment. La plupart des prêtres français qui étoient à Rome furent aussi du même avis. Il est vrai que plusieurs évêques et plusieurs abbés ne penserent pas de même. On ignore par quel motif. Cependant parmi les évêques, il en est au moins un ( Mgr. l'évêque de Sénez) qui s'est réuni à l'opinion générale. Il avoue que les forces et la multitude des raisons invincibles détaillées dans les divers mémoires qu'on lui a communiqués, l'ont obligé de souscrire à la légitimité de la soumission. Il étoit si notoire à Rome que la congrégation étoit décidée en faveur de la soumission, que l'administrateur du diocese d'Avignon avoit déja déclaré à plusieurs prêtres qu'ils pouvoient rentrer dans le Comtat et faire ce qu'on exigeoit d'eux. Cependant le pape est le véritable souverain du Comtat. On a fait la même déclara

(1) Un des plus savans hommes de ce siecle, à qui nous devons plusieurs ouvrages très-estimės, entr'autres un grand traité de métaphysique, in-4". plusieurs écrits très-profonds et lumineux sur les mathématiques transcendantes, quelques autres sur la tradition et les écrits des peres.

on à un grand nombre de prêtres provençaux ui sont rentrés en France, et n'ont pas fait ifficulté de faire en rentrant cette soumission. I faut néamnoins avouer qu'il n'y a pas eu e décision solemnelle de la part de la conrégation.

ettre de M. Douilland, vicaire-général de Clermont, à M***. ( Elle est écrite de Fribourg, dans le courant de février dernier.) Le bruit que l'on blâmoit à Rome la preiere déclaration de soumission, s'étoit réandu dans le Vélais comme à Paris; et dans lusieurs endroits on disoit même que la conrégation chargée de l'examen de cette queson avoit donné son avis, et qu'elle regardoit ette soumission comme damnable, mais cela e s'est pas confirmé. Il est certain, au con-. aire, que plusieurs consulteurs ont opiné en veur de cette soumission, et j'ai vu une lettre e M. Roux, vicaire-général d'Avignon, qui arquoit que c'étoit les sentimens des plus hailes théologiens de Rome; j'ai eu en main la ponse d'un célebre théologien de la Pénitenrie, qui disoit que la pratique des fideles de us les siecles avoit toujours été de se soumettre l'autorité qui étoit en exercice, sans examiner elle étoit légitime ou non, et qui ajoutoit: uicque praxi tanquam traditioni insistenum, nonobstante omni ratione in contrarium. e qu'il y a de bien sûr, c'est qu'il n'y a point 1 de jugement prononcé; que l'on a accumulé Rome les mémoires pour et contre; qu'il y a a plus de mémoires en faveur de la soumison que de mémoires contre, et que les bruits

qui se sont répan lus, n'ont eu d'autre fonde ment que le desir de quelques Français qu se trouvoient à Rome, et qui faisoient parler le consulteurs selon leurs vues.

Réclamation au sujet d'une note insérée a bas d'une page de l'invitation adressée au prêtres constitutionnels, No. 16 de ce Journal, aux Auteurs des Annales Re ligieuses.

Nous avons lu, citoyens, avec plus qu de l'étonnement, dans une note de votre No. 16, que lorsque l'infortuné Gobel, qu vous qualifiez de pseudo-évêque Métropolitan de Paris, se présenta, le 17 brumaire, an 2, à la barre de la convention nationale, il y tint le discours suivant:

« Je viens, suivi de mon clergé, dépose » sur l'autel de la patrie, les lettres de mo » sacerdoce, pour être brûlées en votre pré »sence. Je viens, au nom de la philosophie, » vous faire un aveu trop long-temps differ » Notre ministere n'est qu'un ministere de »reur et d'hypocrisie. Nous n'avons jamas » cru ce que nous avons prêché. Nous en de » vions l'aveu solemnel à la patrie. Puss Pabjuration que nous faisons de notre état nous absoudre à vos yeux du crime da » avoir exercé les fonctions mensongeres! E » puisse l'église Métropolitaine, devenue temple de la raison, être purifiée par » culte de la liberté, du culte superstitie

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