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de reprocher au sacerdoce constitutionnel, de deineurer attaché à des principes dont le conséquences effrayantes conduisent à ca abyme, c'est la ligne de démarcation qui nous sépare. Nons soutenons que notre sacerdoce et indépendant de la puissance civile. Le citoye Gobel l'asservit à ses lois. Nous soutenons que PEGLISE SEULE peut statuer, en dernier res sort, sur les lois de sa discipline; le ciore Gobel la livre, pieds et poings liés, entrela mains du SOUVERAIN Chaumette, Hébert t consorts. Oh! quand est-ce, Prêtres ci-devant constitutionnels! quand est-ce que, convainca que la gloire mêine de votre ininisterè vos rattache à nos immuables principes, vous re viendrez à votre premiere vocation? Ch comme ce jour seroit heureux pour nous, conne il seroit glorieux pour vous-même, comme il se roit consolant pour l'église du ciel et de la terre

POLITIQUE.

CONSEIL

DES

ANCIENS

Rejet de la résolution contre les prêtres inser mentés.

Goupil de Préfeln a fait, le 7 fructidor, août, un rapport au nom de la commission chargée d'examiner la résolution portée par Conseil des Cinq Cents contre les prêtres inser mentés. Il a divisé son rapport en trois partis Dans la premiere, il a considéré la résoluti dans ses rapports avec l'acte constitutionnd dans la seconde, il a examiné cette résolution dans ses rapports avec la morale; et dans l troisieme, il Pa examinée dans ses rapports av

la politique; et sous ces trois rapports, il l'a jugée digne d'être rejettée par le Conseil des

Anciens.

En effet, cette résolution attaque Facte constitutionnel dans plusieurs de ses articles fondamentaux, tel que celui qui garantit à tous les citoyens la liberté de conscience, celui qui défend de donner aux lois un effet rétroactif, celui qui assure aux citoyens le droit de ne pouvoir être jugé sans le concours d'un jury.

Goupil-de-Préfeln en conclut que d'après Pacte constitutionnel il n'existe ni ne peut exister des lois pénales contre les prêtres.

Quant à ses rapports avec la morale, le citoyen Goupil regarde la résolution comme contraire à l'éternelle justice, comme subversive de toute législation équitable, comme atroce dans ses dispositions. C'est là qu'au milien de plusieurs principes philosophiques, il a néanmoins avoué que parmi tous les cultes celui qui proposoit aux hommes la morale la plus pure, la plus sublime, la plus parfaite, c'étoit le culte chrétien.

E dans la partie politique de son rapport, il a fait cet autre aveu, qu'une religion, même fausse, étoit le lien le plus puissant qui put exister parmi les hommes; que vouloir l'ôter au peuple, c'étoit vouloir le démoraliser, etc.

C'est dans cette partie que Goupil a cité les heureux effets de la proclamation du général Hoche aux départeniens de l'Ouest. Ce général, dans cette proclamation, a promis la, sûreté des prêtres catholiques à ces départe mens, il n'en a excepté que les prêtres qui prêcheroient la révolte contre les lois. Et certes!

de pareils prêtres, s'il pouvoit en exister en France, seroient bien coupables devant Dieu et devant les hommes, et il n'est pas douteux qu'ils cesseroient d'être catholiques en mêmetemps qu'ils compromettroient dans l'état le catholicisme, et qu'ils quitteroient l'esprit de JésusChrist, esprit de soumission et de paix, pour suivre leur esprit particulier, désavoué par les principes même de leur sacerdoce.

Nous ne disons rien des principes théologiques contenus dans le discours de Goupil de Préfeln. Ces principes nous ont paru toutà-fait inintelligibles; mais les blasphemes dont ils étoient obscurcis, ne sont rien en comparaison de ceux vomis dans la séance du 8, par Creuzé-Latouche.

Ce député, membre aussi de la commission, a parlé pour le rejet; mais après avoir épuisé contre la religion et les prêtres en général, et le christianisme et les piêtres catholiques en particulier, les injures les plus atroces et les plus usées que les ennemis de la vérité ont publiées dans les divers temps, il n'est pas jusqu'au code évangélique dont J. Jacques Rousseau fait un éloge si sublime qui n'ait excité le courroux de cet orateur. Il a recueilli quelques passages, dont il a dénaturé le sens, et il a prétendu que si ce livre divin nous prêchoit quelques vertus, il nous prêchoit de

ême le vice. En effet, a-t-il dit, n'est-ce pas là que l'instituteur des prêtres nous dit qu'il est venu apporter, non la paix, mais la guerre; qu'il est venu armer le fils contre le pere, le pere contre le fils; qu'il faut tout quitter pour le suivre, c'est-à-dire, parens, amis, patrie, etc. Creuz-Latouche en a con

clu que l'esprit du sacerdoce étoit vil, cruel, absurde, détestable, sanguinaire par essence, ce qu'il s'est efforcé de prouver par une bizarre compilation de faits mille fois répétés par les ennemis du Christ et de ses prêtres, et auxquels on a si souvent répondu d'une maniere vic

torieuse.

Après cette diatribe violente, il s'est élevé la plus grande rumeur dans l'assemblée; il s'agissoit de savoir si le Conseil des Anciens sanctionneroit de telles horreurs et en ordonneroit l'impression; plusieurs membres l'invoquoient à grands cris, le président la met aux voix, la premiere épreuve paroît douteuse; la seconde épreuve est pour le refus. Ceux qui tenoient pour l'impression en doutent; its demandent un appel nominal; l'appel nominal a lieu; quatre-vingt-trois voix sont pour l'impression, quatre-vingt-onze contre. Ainsi se termina cette seconde séance,

Mais dans la séance du 9 fructidor, Péloquence touchante et sublime de Portalis, attirant à soi, comme un autre Orphée, les cœurs les plus durs et les plus infléxibles, a réuni tous les suffrages en faveur des bons principes; la résolution a été unanimement rejettée et l'impression du discours du citoyen Portalis a été consentie, à la très-grande majorité. ( On peut se le procurer chez le citoyen Le Clere). Nous readrons compte dans notre prochain numéro de ce discours qui devient nécessaire à tous les prêtres catholiques de France qui vondront exercer le culte public et avoir présent à l'esprit les titres et les droits que la législation leur assure, et la réserve qu'elle leur

impose. C'est un grand bienfait que les ministres de Jésus-Christ viennent de recevoir da Conseil des Anciens. Ils prouveront qu'ils en étoient dignes, par leur modération, leur sagesse et leur constante soumission aux lois; et par là, ils attireront sur eux et sur le cuite catholique de plus grands bienfaits encore.

Nous le dirons avec joie, tous les ecclé-siastiques catholiques de Paris sont pénétrés de ces principes; qu'ils soient imités de tous leurs confreres répandus sur le sol de la France. C'est à Paris qu'a été donné le premier exemple de fidélité aux lois immuables du sacerdoce, c'est à Paris que les prêtres fideles out, les premiers, refusé le serment...... Lorsque dans ce moment ils se montrent soumis aux lois, quel motif pour ceux des départemens d'imiter ceuxti et non l'exemple du premier venu qui vou droit, sous prétexte d'une plus grande perfec tion, les pousser au delà des bornes légitimes.

Rendons à Dieu ce qui est à Dien; mais à la puissance qui gouverne la France et qui fait trembler l'Europe, le respect et la soumission. N'oublions pas que le premier acte de JésusChrist naissant a été un acte de soumission aut lois de la puissance dominante dans sa patrie, bien qu'elle fût toute récente et qu'elle n'eut rien de conforme à l'ancienne puissance. Sachons obéir quand il le faut, pour avoir le droit d'opposer une juste résistance, quand la puis sance qui nous commande excede ses droits. Mais nous osons l'espérer, cela n'arrivera plus. Placés à Paris, à la porte du Corps Législatif, nous savons quel esprit y domine. Eh bien! plus grande tolérance des cultes en est l'esprit

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