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se rapproche de l'unité sociale; il en conclut le triomphe social du catholicisme; c'est ainsi qu'après avoir établi cette autre vérité, que plus les hommes sont tenus par la cons cience, plus ils peuvent compter sur leur bonne foi réciproque; il en conclut que le culte le plus propre à tenir les hommes par la conscience, est aussi le plus propre à les assu rer, les uns les autres. C'est en suivant le même plan dans tout son discours, et en donnant à chacune de ses preuves une juste étendue, qu'il nous amene enfin à cette derniere conclu sion: 1°. Qu'il n'est point de vertu dans l'ordre politique et moral qui ne soit dans l'esprit du catholicisme, et point de vice destructeur des empires pour lequel ce même culte ne nous in pire de l'éloignement et de l'horreur. 2°. Que la destinée de cette religion étant de durer jusqu'à la fin des siecles, il est évident qu'un empirecontractera d'autant plus de sa durée, qu'il se liera plus fortement à son culte ; et que si l'union pouvoit être toujours parfaite, cet empire du reroit aussi long-temps que l'univers. On sent que M. Jauffret n'a pu traiter un pareil sujet sans avoir à répondre à plusieurs argumen de nos philosophes modernes; ce qu'il fait de maniere à tourner en preuves du vrai culte, les plus fortes objections de ses ennemis.

Neuvieme et dernier Discours. Du Culte Co tholique, considéré dans ses rapports av la vraie philosophie et le vrai bonheur.

Ce dernier discours conduit le lecteur catho lique au plus haut dégré d'intérêt, que l'apo

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logie de son culte et l'exposition des divers. moyens de sagesse et de bonheur réservés à ses disciples puissent lui inspirer. Tel en est le début :

La plupart de ceux qui se glorifient aujourd'hui du nom de philosophes, se trompent étrangement eux-mêmes, s'ils n'attachent d'autre idée à ce nom que celle de leur scepticisme. Si pour être des sages, il suffisoit de blasphemer avec plus d'audace contre la foi de ses peres, de fouler plus dédaigneusement aux pieds toute vérité religieuse, de traiter avec plus de tyrannie et de mépris tout ce qui fait profession de croire en Dieu et en son culte, certes! il n'y a pas d'homme si coupable sur la terre, qui ne pût aspirer, à ce prix, à la qualité de philosophe. Mais qu'est-ce que l'amour de la sagesse, dépouillé de celui de la Divinite? et qu'est-ce que l'amour de la divinité dépouillé de celui de son culte ? D'où la vertu tire-t-elle son plus brillant éclat et sa plus touchante conviction? N'est-ce pas de sa conformité avec l'ordre éternel et avec la sagesse suprême ? Mais ôtez cet ordre et cette sagesse du gouvernement de l'univers, la vertu désormais n'a rien de plus réel pour nous que l'intérêt de notre fortune et de nos plaisirs ; et comme nous l'avons dit ailleurs, Brutus mourant s'écrie: O vertu! je t'avois crue jusqu'ici une réalité, et maintenant je vois que tu n'es rien 99. Disons-le donc hardiment à notre siecle celui qui se vante d'aimer la sagesse, et qui n'aime point celui d'où toute sagesse émane, est un imposteur qui cherche à nous séduire par le masque hypocrite des vertus qu'il n'a pas et celui qui se flatte d'aimer Dieu, et qui n'aime point son culte, ment à sa propre conscience; il ne connoît point Dieu, il s'ignore lui-même.

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Il nous resteroit maintenant à rendre compte des divers moyens de perfection et de bonneur inséparables de notre culte, et que M. Jauffret nous développe dans ce dernier liscours. C'est ici que cet auteur donne un ibre cours aux douces affections de son ame

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aux sentimens vifs, tendres et généreux, d'un catholique fidele profondément convaincu de la vérité de sa religion, et qui sait en méditer et en goûter les ineffables délices.

Mais les bornes de ces feuilles ne nous permettant pas un plus long extrait, nous terminerons celui-ci par une invitation à tous les peres de famille jaloux d'inspirer à leurs enfans l'amour de la piété, de se procurer cet ouvrage, où le culte catholique, comme l'on voit, est considéré sous tous les rapports qui peuvent nous le rendre cher; et nous inviterons de même tous les bons prêtres d'en propager la lecture parmi les fideles. C'est rendre un service réel à la religion, que d'étendre au loin la connoissance des ouvrages apologétiques qui nous en démontrent la vérité, et qui nous attachent à ses préceptes, par conviction et par amour.

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Numéro 19, page 269: C'est par erreur que les deux initiales A. J. se trouvent placées à la fin de l'article.

SICARD.

ANNALES

CATHOLIQUES.

Nous avions promis, dans notre avant der

nier numéro, de communiquer à nos lecteurs. une copie du texte latin du dernier Bref du Pape. Nous nous la sommes procurée, en nous adressant directement au gouvernement même qui en est le dépositaire. La lettre suivante ne peut qu'ajouter un nouveau poids à l'assurance que nous avions déja donnée de son authenticité. Nous y joignons une nouvelle traduction française, qui nous paroît plus correcte que la premiere (1).

(1) On trouve ce Bref, avec toutes les marques de son authenticité, chez Le Clere, au bureau des Annales; prix 5 sols, port franc.

Tome II. No. 21.

Y

1

LETTRE du Ministre des Relations Extérieures, au citoyen Sicard, membre de l'institut national, à Saint- Magloire, rue Saint-Jacques, dati du secrétariat-général, le 8 vendémiaire, l'an 5. Je vous envoie, Citoyen, la copie que vous m'avez demandée du dernier Bref du Pape; j'en ai constaté l'authenticité, par ma signature, ainsi que vous m'avez paru le desirer.

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