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nos vrais sentimens, nos seuls desirs. Faute d'interprètes et de représentans au corps législatif, nous les dépe sons, citoyen president, entre vos mains; nous come rons l'assemblée d'y avoir égard. Vous avez proclame, à la face de l'Univers, les droits de l'homine : nous sommes hommes; respectez nos droits; et laissez-BOU finir paisiblement le reste de notre triste carriere de un état dont rien ne sera capaple de nous arracher que in mort ou l'impérieuse necessité de l'obéissance.

Salut et respect.

Quelle noble modération! et quelle sage fermeté! Combien ce ton contraste singuliere ment avec celui des fanatiques écrivains qua calomnient tous les jours ces respectables ce nobites. Voilà donc ces victimes cloitries qu'un histrion déshonoré a eu la lâcheté de mettre sur le théatre, et auxquelles vont ap plaudir cruellement les vils agioteurs qui pr fitent de leurs dépouilles. Que répondrout main tenant les philosophes à un témoignage au solennel et aussi honorable à la religion? Puisse ce cri de la justice et de l'humanité étre enter.du de ceux qui nous gouvernent! Puissent ces vertueux réclamans ne pas partager la de plorable misere qui accable aujourd'hui co victimes décloitrées.

SICARD.

D

AVIS.

La quantité de lettres qu'on nous adresse sans être signées, ni datées, ni même affranchfes, nous oblige de prévenit nouveau nos Abonnés, que celles qui n'auront pas ce dernier caractere, resteront au rebut. Nous les prévenons aussi, qu celles qui seront affranchies sans être signées, seront réputes anonymes. Tous les mémoires relatiis, à nos Annales, doive aussi être signés : sans cette attention, il n'en sera point fi usage. Le tout doit nous être a iressé directement.

LE CLERE

It

ANNALES

CATHOLIQUES.

Dès que nous eûmes fait paroître le Bref du Pape, avec la simple traduction française, nous recûmes différentes lettres dans lesquelles on sembloit nous reprocher d'avoir été trop vîte, et dans lesquelles on nous communiquoit différens doutes à cet égard. Nous espérons que la copie authentique que nous avons donnée de l'original qui est entre nos mains, accompagnée de la lettre du Ministre des Relations extérieures, nous mettra à l'abri de tout. reproche de précipitation et de légèreté. Nous avons encore reçu une lettre particuliere du citoyen Edouard Lefebvre, l'un des secrètaires du même ministere, qui nous doune la même assurance d'authenticité, et nous apprend que c'est le citoyen Cacault, agent de la république, qui l'a envoyé directement au Directoire, après l'avoir reçu du Cardinal-Secrétaire d'état. Nous pourrions en conséquence borner là nos réponses. Il est cependant une lettre qui nous a paru mériter une exception, parce qu'elle donne lieu à des réflexions incidentes, dont tous nos lecteurs pourront tirer quelque avantage.

Tome II. No. 22.

B b

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Lettre au Rédacteur des Annales Catho

liques.

Tous ceux qui sont sincérement attachés à la religion de nos peres, bénissent la providence qui leur offre, dans vos Annales, le précieux dépôt des vérités sacrées que les novateurs ont vainément tenté de détruire. Mon estime pour vous et mon dévouement inalté rable à vos principes m'enhardissent à vous soumettre quelques réflexions que j'ai faites sur le Bref du Pape, et que je soumets à votre dis

cussion.

D'abord, est-ce qu'il n'est pas d'usage que le Saint-Pere signe ses Brefs? Je Fai cru jus qu'ici, d'après ceux que j'ai sous la main. Pourquoi celui-ci ne l'est-il que du Cardinal Braschi? Cette derniere forme est-elle également usitée ?

L'histoire nous fournit-elle beaucoup d'exem ples, que le vicaire de Jésus-Christ ait tracé une regle de conduite sans la participation des premiers pasteurs, et leur dispersion actuelle est-elle une raison suffisante pour se dispenser au moins de leur en donner connoissance? c'est cependant ce qui paroît n'avoir pas été fait dans cette circonstance, ou du moins tout porte à le croire.

Le Directoire continuera-t-il à nous transmettre les instructions du pere commun des fideles? J'avoue sincérement que le témoignage d'une autorité qui ne cache pas son mépris

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pour toute espece de religion, et qui, sur-tont dans nos cantons, nous ravit (peut-être à son insçu), sous les plus vains prétextes, cette trèsfoible liberté de culte que les loix nous garantissoient, ne nous paroît pas beaucoup faite pour nous inspirer, en matiere de religion, une grande confiance.

Le Pape doit connoître notre constitution. Or, on se demande comment il peut nous faire espérer que le gouvernement français fera observer les préceptes de l'évangile et les regles de la discipline ecclésiastique.

Je vois avec satisfaction que les principes consacrés dans le Bref, sont ceux de tous les catholiques. Cependant ce dernier passage ne laisse-t-il pas entrevoir que le gouvernement auroit quelque droit sur la discipline ecclésiastique? C'est du moins ce que les constitutionnels s'efforcent de nous faire entendre.

par

Mais une des causes principales de mes craintes, c'est la joie qu'ils ont fait éclater à la lecture de ce Bref, et le zele extrême avec lequel ils l'ont répandu parmi leurs tisans. Il y avoit même plus de quatre mois qu'ils l'annonçoient bien hautement, comme s'ils eussent été dans la confidence. Maintenant ils font même meilleure contenance. Ils sont devenus les meilleurs amis du Pape, et de peu s'en faut qu'ils ne le croient rangé de leur côté. Que dis-je! ils publient par-tout que ce Bref legitime toute leur conduite, qu'il va même jusqu'à les soustraire aux censures dont ils sont frappés, et qu'ils ont donc eu raison de se soumettre aux loix, puisque le Pape vient de consacrer cette soumission. Enfin, ils sont

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tous radieux; ils triomphent; ils le citent avee emphase; ils le commentent en chaire avec enthousiasme, et ils le regardent comme le plus fort véhicule pour avancer leurs affaires. Jo vous avoue, monsieur, que cette conduite de leur part me donne quelque ombrage. Veuillez donc bien dissiper mes inquiétudes, qui sont encore partagées par beaucoup de catholiques.

Je suis, etc.

N. FOSSET, un de vos Abonnés.

Dunkerque, le 21 septembre 1796.

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Réponse.

Vous vous appercevrez sans doute, monsieur, de quelques lacunes que nous avons laissées dans votre lettre; mais vous devez en sentir les ráisons. Vous reconnoîtrez sans peine qu'il y auroit de l'indiscrétion à rendre publiques certaines observations qui nous sont communiquées avec franchise, et auxquelles nous ne devons répondre qu'avec ménagement. Viendra sans doute un temps où nous pourrons parler avecplus de clarté, parce que nous le ferons sans crainte, où la liberté sera quelque chose de réel, et où les circonstances permettront que la Cons titution, ainsi que tous les avantages qu'elle nous promet, pourront être pris au pied de la lettre, Mais en attendant cette heureus époque qui, sans doute, n'est pas éloignée,

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