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dans une église qui leur a été cédée par un particulier qui l'avoit acquise.

Cette église est devenue, non-seulement l'objet de la jalousie du curé, mais encore de certains prêtres qui, quoique déclarés publiquement contre le schisme, soit par leurs discours ou par de prétendues rétractations, ont su gagner la confiance de plusieurs fideles, Ils leur disent qu'on peut aller aux exercices de la paroisse sans participer au schisme, et qu'il vaut encore mieux aller dans cette église que dans celle où se rassemblent les catholiques, tant que le curé, qui en est le pasteur légitime, ne sera pas destitué canoniquement, et ils ajoutent qu'on ne doit s'adresser qu'à lui pour recevoir la bénédiction nuptiale.

Ces docteurs amphibies entraînent, par leurs sophismes, les ignorans; ils se sont même appuyés sur l'autorité de vos Annales, sans doute par de fausses interprétations. Ils portent votre journal par-tout où ils sont reçus, et font remarquer, d'un ton victorieux, que l'article II du réglement fait par les évêques de France séans à Londres, qui y est inséré, justifie pleinement leur doctrine. Il est vrai que la lettre paroît être pour eux. Mais n'y auroitil pas une faute d'impression à la fin de l'article? Sans cette supposition, les fideles catholiques ne peuvent accorder cet article II des regles concernant les mariages avec votre enseignement,

En effet, dans votre No. 17, vous répondez à des objections qui vous sont faites sur l'interdiction absolue de la simple communication extérieure du culte que vous aviez paru pro

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noncer dans votre No. 14. On vors citoit une décision particuliere très respectable et un exemple très-connu. Sans combattre ces fails dans votre réponse, vous les isolez da cas présent où se trouvent les catholiques, et vous faites sentir le danger qu'il y auroit pour eux de s'étayer sur de pareilles décisions et de pareils exemples. La condescendance des pas tears en ces occasions étant toujours fondée sur le discernement qu'ils ont fait des temps et des lieux, ne sauroit être applicable, dies vous, au nouveau schisme dans les circons tances actuelles. Vous en déduisez parfaite ment les raisons, et vous finissez par dire Que Jérusalem n'ait donc rien de commun avec Samarie, jusqu'à ce que l'aveugle Sa marie revienne au véritable culte de Jér salem.

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Or, si l'on doit s'interdire même toute com munication extérieure pour le culte avec les schismatiques, comment peut-on concilier cette opinion avec l'article II dont il est question? Car non- seulement cet article permet une communication extérieure pour le culte are un curé schismatique, mais une communica tion in divinis, puisque le mariage est un crement de la loi nouvelle.

Le préambule des regles proposées par les évêques de France à Londres paroît être dans des principes entiérement opposés à l'articlell, qui est le noeud de notre difficulté.

Si, comme on le suppose, il doit y avoir une négative entre les deux adjectifs qui terminent Particle, la discussion est finie. Mais dans le cas où l'impression seroit exacte, on espére que

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Messieurs les rédacteurs voudront bien résoudre des difficultés qui embarrassent les fideles catholiques sincérement attachés à l'unité de l'église, et qui ne demandent qu'à connoître les décisions de leurs pasteurs légitimes pour s'y soumettre.

Réponse.

Nous ne pensons pas qu'il y ait altération dans l'article II des décisions envoyées par les évêques résidans à Londres; mais il est à présumer que ces évêques ne connoissoient pas alors la décision du Pape, qui défend, par son Bref du 19 mars 1792, d'avoir aucune communication avec les intrus et les rebelles dans les fonctions spirituelles. De même la congrégation des cardinaux a répondu plusieurs fois dans le cours de 1793, qu'il n'étoit pas permis aux fideles d'avoir recours à leurs propres et légitimes curés qui avoient prêté le serment, pour leur demander de faire baptiser par eux leurs enfans, ou afin de recevoir d'eux la bénédiction nuptiale. Nous vous recommandons par-dessus tout, dit le Pape, et nous vous ordonnons de ne communiquer, en aucune maniere principalement dans les choses divines, avec les intrus et les désobéissans aux loix de l'église, de quelque nom qu'on les appelle; mais de rester toujours attachés à vos légitimes pasteurs.

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Super omnia, etiàm atque etiàm commendamus vobis, atque præcipimus, ut legitimis vestris pastoribus semper inhærentes, caveatis nullomodò communicetis, præsertim in divinis, cum intrusis et refractariis, quocumque nomine appellentur.

En 1793, on proposa à la congrégation des cardinaux chargés spécialement des affaires de France, la question suivante: On demande si les fideles peuvent s'adresser à un curé jureur pour recevoir les sacremens de baptême et de mariage. Quæritur nùm paro chum juratum, fideles licitè adire possint pro sacramentis baptismatis et matrimonii.

Il fut répondu qu'il n'est pas permis, excepté cependant, s'il s'agit du baptême, dans le cas de nécessité où il n'y en auroit pas un autre qui pût baptiser.

Responsum fuit non licere, excepto tamen (ubi res fit de baptismo) casu extrema necessitatis in quo non adesset alius valens baptisare.

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Cette décision des cardinaux a été confir mée par le Pape. Les cardinaux donnent pour raison de leur décision, que le Pape a défendu cette communication dans son Bref, et ils ajoutent ces paroles: Parochos simplicesque præsbiteros juratos, refractariorum nomine venire nemo prudens ambiget. Quemis personne ne doute que les curés et les simples cr prêtres jureurs ne soient compris sous le nom dal de rebelles aux loix de l'église.

Il est donc certain que dans tout état de cause, et quelle que soit la décision des évêques cités ci-dessus, il faut s'en tenir à la décision formelle et expresse du Pape, que nous n'a vions pas nous-mêmes présente, quand nous avons communiqué la premiere.

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Nous avons reçu une lettre en date du 4 octobre, sans signature, terminée par ces mots: Je suis un de vos lecteurs assidus.

Dans cette lettre, on nous propose, sur le mariage, plusieurs questions auxquelles les circonstances ne nous permettent pas de faire une réponse publique. Nous prions l'auteur de cette lettre de se faire connoître, et nous lui répondrons directement. Nous profitons de cette occasion pour prévenir tous ceux qui auroient des difficultés à nous faire, ou des questions à nous proposer, de signer leurs ettres, de marquer le lieu de leur domicile, afin que nous puissions leur adresser nos réponses, toutes les fois que nous serons empêchés le les consigner dans notre journal.

Il nous vient de toutes parts des réclamaions contre l'opinion que nous avons énoncée lans ce journal en faveur de l'acte de sounission aux loix de la République. On nous crit que plusieurs évêques de France conlamnent cette soumission, et qu'en conséquence la plupart des dioceses ne peuvent s'y léterminer. Il peut sans doute se faire que les attentats qui se sont commis en France contre a religion catholique, et les loix persécutantes qui en ont été la suite, aient fait une forte mpression sur ces évêques, qui d'ailleurs reviendront de leur sentiment quand ils seront plus amplement instruits de la position actuelle les choses. Mais ces autorités, toutes respectables qu'elles sont, ne peuvent nullement ba

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