Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

ans toutes ces discussions si délicates, si diffiiles, et sur lesquelles les ministres de la relion doivent toujours se conformer aux maxiles établies par le droit public dans le pays où s exercent leur ministere.

[ocr errors]

5o. Ce sont ces mêmes principes de sagesse ppliqués à d'autres circonstances que la faieuse assemblée du clergé de 1682 semble prooser pour regle de conduite. Il n'est pas un vêque en France qui, dans ses instructions astorales publiées en 1791, n'ait reconnu que Religion n'avoit aucun caractere pour interenir dans l'ordre politique. Ce principe est ussi vrai en lui-même, que nécessaire au mainen de la Religion: car pour peu qu'on s'en carte, les ministres de l'église s'exposeroient à omber dans les contradictions les plus dange uses, et à devenir le jouet de toutes les vicistudes politiques. Le principe de la souveraieté ne se regle pas sur les systêmes imaginaires e quelques observateurs oisifs. Elle appartient njours en dernier résultat à celui qui à la force è la conquérir. C'est un de ces principes qui e sont jamais décidés que par le glaive il evient toujours le prix de la victoire. Les inistres de la Religion n'ont d'autre chose à ire que de recommander la soumission aux ix existantes, sans les approuver ni les imrouver. Le moyen le plus sûr, comme le plus. rai,

, pour couper court à toutes les difficultés, our conserver la dignité, l'intégrité et l'indéendance du ministeré ecclésiastique, c'est de éparer absolument les principes religieux des rincipes politiques. Les premiers doivent se oncentrer dans le sanctuaire, et laisser les pas

sions orageuses se disputer l'empire de la terre. C'est à quoi se bornoît le clergé en 1790 et 1791. 6o. Personne ne traite peut-être la question de la souveraineté avec plus de profondeur que Bossuet. Il combat victorieusement l'opinion de Jurieu, qui tiroit de son systême les conséquen ces les plus dangereuses entre les gouvernemens existans. Si on étudie avec attention la suite de ces raisonnemens, on voit évidemment que Bos suet reconnoît que ce sont là de ces questions qui ne peuvent jamais dépendre de la dialectique, parcequ'elles sont toujours décidées par la force et par l'opinion. Il observe que quand J. C. dit aux Juifs: Rendez à César ce qui est dû à Cé sar, il n'examine point comment étoit établie la puissance de César; c'est assez qu'il les trouvât établis et régnans, il vouloit qu'on respectât, dans leur autorité, l'ordre de Dieu et le fondement de l'ordre public. ( Polit. Sacr.).....

De ces observations générales, il suit : 1°. que la question actuelle n'appartient pas à la Religion; qu'elle est purement politique. 2o. Qu'elle est même problématique en politique.

CAUSE CÉLEBRE.

C'est un sourd-muet de naissance de l'école de Bordeas Convaincu d'avoir contrefait des assignats, défendu victoriasement et avec toute l'éloquence de la raison et du sentiment devant le tribunal criminel de la Gironde, par son institu teur, M. VIVÉ, actuellement à l'institution de Paris, mais St. Magloire, rue St. Jacques.

C'est là que se trouve cet intéressant plaidoyer, sur leqad nous reviendrons dans le prochain N°.

SICARD.

A

I

S

S

u

C

C

é

e

ANNALES

CATHOLIQUES.

NOUS ous avons donné dans le No. 21 de nos Annales, une lettre pleine de force et de vérité, adressée à Grégoire par M. Nusse, un de ses anciens vicaires, que Dieu a ramené au sein de l'unité. Il vient de nous en envoyer une. seconde beaucoup plus intéressante encore. Tout y annonce un esprit bien fait, un cœur droit, une ame courageuse. Il est bien étonnant qu'un homme de ce mérite ait pu embrasser un instant une aussi mauvaise cause. Nous l'invitons de tout notre pouvoir à redoubler de zele, et à se pénétrer de plus en plus de la nécessité de rendre ses talens aussi utiles à l'église, que sa chûte a pu lui -être funeste.

Seconde Lettre à Henri Grégoire, évêque de je ne sais où, et de je ne sais qui.

Je reviens à vous, monsieur, dussé-je vous déplaire. En abandonnant vos drapeaux, je n'ai pas abandonné votre salut, et je ne sentirai toute la douceur de ma conversion, que Tome II. No. 24. Hh

[ocr errors]
[ocr errors]

m

in

J'

fa

TO

ch

la

FO

F

to

0

te

[ocr errors]

quand je pourrai jouir de la vôtre. J'ai d'abord hésité sur la publicité de cette nouvelle lettre; mais outre que je la regarde comme faisant partie de mon expiation, et un à-compte de ce que je dois à ma conscience, j'ai cru qu'en multipliant ses lecteurs, j'en augmenteros l'utilité. Plus vous voulez donner de vogue à votre prélature, plus je dois donner de l'éclat à mes corrections fraternelles; et puisque, de votre côté, vous battez le tambour pour rappel pour rappel ler à vous vos prétendues ouailles, j'ai sans doute le droit d'emboucher la trompette pour les en éloigner. J'ai donc, monsieur, quelques vérités à vous dire elles ne seront jamais aussi fortes que votre conduite est étrange, ni aussi dures que vos principes sont funestes. En vain vous mvoquerez la charité, comme les philosophet sa vos amis ont si long-temps invoqué la tolérance dont ils font aujourd'hui un si bel usage. C'est sans doute la plus sublime des vertus, comme elle est pour vous la plus nécessaire et la plus li profitable; mais si elle me défend d'être votre ennemi, elle est bien loin de m'empêcher d'étr votre adversaire. Elle me dit bien de ménager votre vie privée; elle ne m'ôte pas le droit de censurer ouvertement votre conduite schisma-h tique et votre vie burlesquement pontificale sa Voilà la distinction qu'il ne faut jamais perdre de vue, et celle cependant que vous affectez d'oublier. Ce que je vous dirai est su de tout le monde. Ce ne sont pas des vices cachés que je révele, mais des scandales qu'il importe de retracer. Je n'attaque ni vos mœurs, ni vore probité, tout cela ne me regarde pas; mais je poursuis vos coupables travers et vos préten

d

[ocr errors]

d

C

tions folles. Tout ce qui regarde le salut de mes freres est de mon ressort tout ce qui intéresse le bien de la religion m'appartient. J'ai donc ici une véritable mission. Je suis parfaitement ici dans l'esprit de la charité. Vous vous donnez pour un pasteur des ames; la charité me permet de dire que vous êtes un larron, suivant le mot de l'évangile. Vous vous proclamez fastueusement pour évêque de France; la charité me permet de publier partout que vous n'êtes que le Luther de la France. On dit dans un papier qui est à vos ordres, puisqu'il est à vos gages, que vous êtes un évêque immortel; la charité me permet d'attester que vous n'êtes immortel que par tous les maux que vous avez faits. On y assure encore sans pudeur que vous êtes digne des premiers siecles de l'église; la charité me permet d'annoncer sans détour que vous n'êtes digne que du siecle où nous sommes, c'est-à-dire, de la lie de tous les siecles. Non-seulement la charité me le permet, mais encore mon devoir me l'ordonne, et elle ne me défendra de parler, que quand vous commencerez de vous. taire; sans quoi tout seroit confondu dans les choses humaines. La charité ne seroit plus que la sauve-garde de toutes les erreurs, la protectrice de tous les excès, et il n'y auroit donc d'heureux et de tranquilles sur la terre, que les intrigans et les ambitieux, les intrus et les charlatans.

J'apprends, dans le moment, que vous êtes à Blois. Je n'adopte pas le motif qu'on vous prête de vous faire continuer dans le corps législatif ce seroit un trop mauvais calcul,

« ZurückWeiter »